épisode #3 - façonner moscou.

Impétuosité : 165

Façonner Moscou

Sigyn attend patiemment, appâté par une promesse de sang, qui peut-être ne viendra pas. Rapidement, le Tsar parle de nouveau. De sa voix qu’elle trouve si semblable à n’importe quel homme blanc ayant un minimum d’autorité. Les mêmes manières d’accentuer certains mots pour se sentir important. Bon, elle doit l’avouer. À Moscou, il est important. Sa parole fait loi. Et comme son discours le fait sous-entendre, il compte bien en profiter. « Nous devrions partir. » Sigyn se tourne vers Alasaïas, puis tourne les yeux de nouveau vers le Tsar. Un nuage noir semble se dessiner avec la suite de ses paroles. Elle plisse les yeux, fixant ce visage et se demandant si l’égorger ne règlerait pas la question. « Enfin, pour sécuriser au mieux la cité, de nouvelles mesures seront également appliquées. » Mesures, des mots vides de sens. Une petite voix lui susurre que Moscou n’est peut-être plus pour elle. Qu’une cinquantaine d’années, c’est bien assez pour se tirer avant les massacres à vue qui ne tarderont pas. Elle secoue distraitement la tête, pince ses lèvres, puis se tourne vers Alasaïs, Jezabela, tout en se rapprochant d’Isay. « Pour partir, c’est maintenant. Dernière chance, sa prochaine phrase achèvera les chances de fuite. »

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Impétuosité : 55

Les gens pouvaient pas se bouger un peu ? Elle ne cesse de bousculer les passants ça et là sans s’excuser. Si les gens ne s’écartent pas assez vite, c’est pas sa faute si ? Elle traverse la foule d’un pas toujours aussi décidé, Andreï suivant tant bien que mal derrière elle quand cette fois elle fait tomber quelqu’un. Elle s’apprête à lui gueuler de faire gaffe où il va quand elle voit un vieux mec tout rabougri avec une canne. Oh … Oops … Néhémie est peut-être une garce mais pas suffisamment pour gueuler sur un vieux boiteux et le laisser se débrouiller alors qu’il risque de se faire piétiner. Puis, elle sent déjà la chose dans sa tête prête à crier alors elle va pas déclencher délibérément la mort d’une autre personne. Surtout un vieux. Et puis, elle est sûre qu’il doit y avoir une loi contre ça quelque part. Non assistance à personne âgée ou un truc comme ça. En tout cas, elle s’arrête et va pour le relever quand Ilya (qu’est-ce qu’il fait là d’ailleurs) lui passe devant, et dessus le vieux. Gosh, il est encore pire que lui et il ose lui faire la leçon sur son soi-disant manque de tenue.

Elle perd pas un seul instant pour aider le vieux, le remettant sur pied d’un mouvement gracieux et fort. Elle va pour lui parler, lui demander s’il va bien, est-ce qu’il a besoin d’un médecin ou d’un Xanax ou n’importe quoi quand elle est prise d’une sensation étrange. Une bonheur fort, intense. Et factice. Comme cette fois où elle avait prit trop d’extasie. Sa bouche s’ourle d’un sourire aussi heureux que peu naturel. Puis tout cesse d’un seul coup. Ugh. Une redescente brutale s’il en est.

Néhémie regarde autour d’elle, un bras maintenant toujours le vieil homme sur ses pieds. Elle voit la scène et elle comprend ce qu’il vient de se passer.

-Putain dites moi que je rêve ? Cette … cette pétasse vient de nous manipuler ou je rêve ?

Elle n’a même pas le temps de s’enflammer que tout s’enchaîne très vite. Igor reprend ses palabres, sans se rendre compte apparemment que la plupart des gens dans la foule sont de plus en plus en colère, leur expliquant par le menu comment il allait tous les surveiller. Franchement, Michel aurait mieux fait de l’exiler à Cuba, ça aurait été pareil et au moins il aurait eu chaud. Elle se tourne pour faire une remarque à Andreï et c’est là qu’elle s’aperçoit de son état. Plus pâle que jamais, plus pâle qu’elle même, et couvert de sueur froide. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre.

Néhémie le rattrape juste avant qu’il ne tombe. Elle se retrouve donc à soutenir deux personnes, toutes deux plus lourdes qu’elle. La présence dans sa tête, la chose qui l’habitait, l’avait rendu plus forte mais pas assez pour supporter cela longtemps.

-Okay si l’un de vous peut se déplacer seul, ça m’arrangerait, sinon va falloir s’accrocher parce que je sais pas jusqu’où je peux vous porter comme ça. Surtout avec ces pompes.

Elle s’adresse plus au vieux qu’à Andreï parce qu’il est clair que ce dernier est kaput pour le moment.

-Andi, crois bien que je suis reconnaissante de ce que tu viens de faire mais on va avoir une longue conversation sur le fait de se sacrifier comme ça pour des inconnus. Elle se tourne vers le vieux. -Désolé de t’avoir bousculé Le Vieux, on peut dire que c’est pas vraiment ma journée. Ni celle de personne d’ailleurs.

Par Prada, que quelqu’un vienne l’aider avant qu’elle ne les fasse tous les deux tomber par terre.

Spoiler:

Impétuosité : 946

Façonner Moscou

« Letov, pourquoi Dorreh et toi, vous ne retournez pas dans ce taudis que tu... » Esfir n'a pas retiré ses mains de sur Lyov et Yulian, encore secouer par les sentiments qui ne lui appartiennent pas. Elle inspire et expire, le temps de retrouver le calme qui est sa norme. Son regard se tourne vers Ilya, si sa mémoire ne lui fait pas défaut. «… appelles ton chez-toi ? » Alkonost l'incite à se détourner, se redresser et suivre l'idée du brun. Une image se dessine sous ses paupières, qu'elle chasse en secouant sa tête. « Ce n'est pas une mauvaise idée… » Elle jette un regard vers Lyov, ravalant sa salive en se redressant finalement. Adressant un mini sourire en coin à Yulian, elle relâche la pression sur les bras de ces deux hommes qu'elle fuit normalement. « Désoler. » Son regard se porte vers le Tsar et les visages qui l'entourent. Esfir n'entend plus les paroles soudainement, elle glisse sur elle, comme de l'eau sur un imperméable. Tout ce qu'elle voit ce sont les visages des émissaires, leurs traits qui se fondent et Alkonost, qui chante que pour elle. Son pouls accélère et la rouquine arrive à peine à murmurer ses prochaines paroles. « Putain de merde… Pas encore. »

Esfir se fige sur place, les yeux fixant le vide. Déconnecté de la réalité, sa propre respiration réduite au minimum. Elle ne voit plus ce qui se passe autour d'elle. Complètement laisser aux bons vouloirs de ceux qui l'entourent. Sous son crâne, des images défilent, des sons et des mots à jamais secrets. Une ou deux minutes passent, avant qu'elle cligne des yeux, la panique s'emparant de son souffle. Elle cri en silence, sa propre gorge échappant à son contrôle, une seule image tournant en boucle dans sa tête. ‘' Le visage des quatre émissaires passent sur des écrans géants, tandis que la foule, scindée en deux, se jette l'une sur l'autre, comme deux vagues qui se rejoignent. ‘' Ses genoux frappent le sol, Esfir cherchant à former des mots sans y parvenir. « Par… Par… Par. » Elle glisse ses mains sur son visage, enfonçant légèrement ses doigts dans sa peau. Énervé par son incapacité à véritablement reprendre le contact, après l'intervention d'Alkonost. « Émissaires... Foule... »

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Impétuosité : 324

ÉPISODE #3 - FAÇONNER MOSCOU.

Tandis que Néhémie remettait sur pied le vieux d'un mouvement, le quatrième régisseur se mit en action. Il me fallut une petite seconde pour comprendre ce qui était entrain de se passer. Sans comprendre en profondeur l'événement, j'activais mon pouvoir afin de m'en défaire. Histoire de protéger également Néhémie, et les quelques têtes que je connaissais, j'étendis mon don jusqu'à eux. 4 secondes, c'est le temps que dura le pouvoir étrange qui manipulait une partie de la foule autour de nous. C'était également le temps durant lequel je dus tenir pour protéger tout ce petit monde.

J'entendis vaguement la voix de Néhémie parlant quelque part devant moi. Tout se brouilla rapidement, les bruits ambiants disparurent tandis qu'une douleur me vrilla le crâne. Un sifflement désagréable et aigu traversa mes tympans. La douleur transforma rapidement mon teint en une pâleur maladive et ma peau se recouvrit d'une fine couche de sueur. Ma tête reposait entre mes mains tandis que mes jambes tremblaient sous le simple effort de me tenir debout. Je résistais à l'irrépréhensible faiblesse qui menaçait de me faire m'écrouler sur le sol. Je crus quelques instants voir Néhémie se tourner vers moi, avant que ma vision ne se trouble. Je me sentis tomber l'espace d'une brève seconde, avant d'une paire de bras ne me rattrapa, certainement Néhémie.

- "Néhé..." dis-je sans force.

Mes jambes ne me supportaient plus, j'avais juste assez de force pour rester conscient. Avec difficulté, je déplaçais un de mes bras autour du cou du fashionista. Mon état était assez lamentable puisque la douleur occultait presque tous mes sens. Un véritable tremblement de terre secouait mon cerveau, contre-coup de mon don. Je n'avais pas prévu d'être entouré d'autant de créatures surnaturelles. J'avais conscience qu'une ou deux personnes autour de moi étaient des créatures, mais certainement pas autant à en juger par la puissance du contre-coup. Je ne regrettais pourtant pas mon geste, puisque je savais avoir faits le bon choix. Les douleurs que je sentais n'étaient qu'une mauvais passe, elles disparaîtraient en rejoignant mon domicile.

Un filet de sang dégoulinait de mon nez, menaçant d’ensanglanter ma chemise blanche, sans qu'un seul de mes bras n'ait la force pour l'en empêcher. J'entendis vaguement la voix de Néhémie non loin de mes oreilles, sans pouvoir identifier clairement ses mots. Pour seul répondre, je lui offris un gémissement douloureux.

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Spoiler:

façonner moscou

épisode trois

1. contexte général

Il n'y a plus d'applaudissements. Que le silence résonnant. Les sourires des habitants se sont finalement envolés. L'incompréhension et le calme règnent en maître, tandis que la majorité accepte la forme de pouvoir devenue réalité. Et tandis que les Emissaires, nouvelles têtes pensantes de la ville, se recroquevillent dans leur orgueil, c'est le scribe qui prend place près du micro, sous ordre d'Igor Romanov, et se racle la gorge.

« Au nom de la sécurité et de la dignité de notre bien-aimée Moscou, le Tsar, Igor Romanov, ainsi que le Conseil des Ministres, ont voté l'application des lois suivantes à partir de ce jour. »

Il ouvre finalement un gigantesque livre, où se trouvent visiblement notées toutes ses paroles.

« Tout citoyen devra verser une taxe prélevée sur son salaire, à hauteur de 10%, à la Famille Régisseuse dont il est à la charge, afin de conserver ses droits, et d'obtenir aide, protection, et sécurité. »

Il inspire.

« Les autorités seront désormais autorisées à réaliser une perquisition chez n'importe quel citoyen suspecté de crime, quel qu'il soit. »

Il expire.

« Afin de réduire les agressions, et de faire valoir la sécurité des êtres humains, des rations de chair et de sang seront désormais offertes à toute créature surnaturelle ayant un régime alimentaire de ce type. Une ration par semaine sera délivrée, enregistrée, et scrupuleusement archivée. Toute absence sera passible d'une amende. Toute consommation illicite sera passible d'une peine de prison. »

Il inspire.

« Enfin. Toute créature surnaturelle dangereuse devra désormais être munie d'une puce de géolocalisation, de façon à réduire les infractions de restriction de quartiers. Cette puce sera distribuée dès demain, au sein du Commissariat. Toute infraction sera sévèrement punie d'une amende, ou d'une incarcération immédiate. »

Il referme le livre.

Et c'est toute la foule qui froncent les sourcils.
Et c'est toute la foule qui restent silencieuse.
Un silence de mort.

▼ ▼ ▼ ▼ ▼

2.en détails
❃ L'action se déroule sur la place du Kremlin, devant le Grand Palais, le 30 mai 2019, à 2 heures.
❃ Le Tsar a appelé la population à se rassembler ce jour afin de faire une annonce.
❃ La sécurité est extrêmement renforcée : patrouilles, snipers et caméras sont installés.
❃ La population est debout, devant l'estrade. Plusieurs milliers de personnes sont rassemblés. Un écran géant rediffuse en temps réel le discours d'Igor Romanov.

3. le fonctionnement
❃ Cette intrigue est ouverte à tous les joueurs.
❃ Vous pouvez poster comme vous le désirez jusqu'à la prochaine intervention. Cependant, nous vous demandons de veiller à laisser le temps aux autres joueurs de répondre.
❃ Essayez d'interagir avec plusieurs personnages, de façon à prendre en compte tout le monde et qu'aucun personnage ne se retrouve seul.
❃ Vos actions influenceront le déroulement de l'intrigue.
❃ Nous vous demandons d'utiliser un SPOILER à la fin de chaque post afin de résumer vos actions.
❃ Votre objectif actuel est de réagir au discours du scribe, témoignant des nouvelles lois appliquées. ACTUELLEMENT, personne ne s'attaque au Tsar, le peuple réagit sans violence.

Impétuosité : 224

La brune aux yeux sombres nous intime de partir à son tour, comme si elle percevait les ennuis qui se faufilaient dans notre direction, lancés par des balistes cachées dans les ombres. Il faudrait être particulièrement stupide ou inconscient à mon sens pour songer que la suite des événements va se dérouler sans encombres. J’approuve d’un signe de tête, tire de plus belle la main de Jez pour qu’elle me suive – je sais qu’elle peut se défendre seule et c’est bien ce qui m’inquiète, justement.
C’est alors qu’une nouvelle voix retentit en écho sur la place : celle d’un envoyé du Tsar. Tel un présentateur d’infos, il égrène, placide, implacable, les marches descendantes de la chute inexorable de ce pays. Mon sang se glace ; la crainte pour l’Illuminé n’est toutefois, en cet instant, rien à côté de la crainte de cette foule potentiellement en colère. Et je la sens bourdonner, plus tendue que jamais autour de moi.

« Vous m’en voulez pas, je ne vous souhaite pas une bonne journée. » je lance aux deux personnes qui restaient près de nous.

Soudain, la pression de la main de Jezabela dans la mienne s’amenuise, puis disparaît.Je tourne la tête vers elle pour voir l’éclat de ses yeux faiblir avant qu’elle ne s’affaisse contre moi. J’ai tout juste le temps de la rattraper dans mes bras pour ne pas qu’elle touche le sol. Mon corps se met en pilotage de survie tandis que je la saisis dans mes bras. Mission, sortir de là. Je me poserai des questions plus tard.

« Jez si tu me fais le coup de la femme enceinte engrossée par un autre, je te tue. » je lui promets dans un murmure, tranchant la foule en longeant les barrières vers le côté de la place pour sortir de là.

Spoiler:

Impétuosité : 244

Tes yeux suivent les mouvements de la foule réagissant aux actions se déroulant devant eux. Proche du Tsar, tu avais entendu parler des Emissaires sans pour autant les rencontrer. Leur mise en scène spectaculaire t’intrigue autant qu’elle t’agace, attirant un regard éloquent de ta part vers celui de Claus. Tu gardes un œil sur la dernière Emissaire qui semble agiter la fosse plus que de raisons. La foule palpite d’une multitudes d’énergies que tu n’avais plus ressenties depuis la guerre.
Et peut-être que c’est une nouvelle guerre qui commence.

Tandis que Sa Majesté se décale, tu te rapproches de lui dans l’ombre, sans le gêner. Le Scribe est devenue la cible prioritaire, inéluctablement, mais cela ne signifie pas que le Tsar est hors de danger. Main proche de tes armes, dons aux aguets, tu t’apprêtes à intervenir à la seconde.

Spoiler:

Impétuosité : 119

Une fois émissaires rassemblés et exprimés, l’attention se reporte sur le Tsar, ou plutôt un de ses envoyés chargé de faire des annonce supplémentaires ; leur arrivée provoque inévitablement des changements drastiques que la population n’accueillera pas avec un grand sourire. De sous son chapeau, il continue d’observer, écoute une annonce qui ne relève plus du suspense étant donné qu’il a déjà été informé de toutes les mesures et qu’il s’est engagé en connaissance de cause. Ses dents se serrent tandis qu’il entend la manière factuelle dont elle sont exprimées et qui les fait passer pour des monstres, quand en ce qui le concerne, toute ressource pécuniaire va dans les organisations humanitaires qu’il soutient fermement.
Il se penche toutefois vers Orphedia pour exprimer un tout autre jugement.

« Il me fait rire. » confie-t-il.

Abruti est celui qui croit se servir indéfiniment de lui comme un pion.

Spoiler:

Impétuosité : 94

Dans la caboche du vioque, Yaga entre dans une rage folle.
Quel est l’enculé de fils de pute de sa race maudite qui a décidé de la bousculer et de la prendre dans les filets d’un maléfice ?! La bestiole se bat tandis que le sourire s’esquisse sur les commissures...et disparaît prestement, orgasme volatile. Yasha secoue la tête comme une vieille bête, vacille sur sa canne et sa jambe d’os tout à la fois.

▬ DIS A CETTE SALE PUTE DE ME LÂCHER ! Vocifère la Légende, frappant de ses petits poings osseux contre les os de son crâne qui se déplacent et préparent séisme des pensées, ras de marrée de la douleur.

Yasha pose ses doigts noueux sur sa tempe qu’il masse sans grand succès, songeant qu’il devient bien trop vieux pour ces conneries. La jolie plante à ses côtés déroule une très longue phrase à laquelle il met un terme en la débarrassant de son poids, faisant souffler Yaga à l’intérieur tandis qu’elle continue de pester dans son russe diabolique. Dents remontées sur les gencives il observe d’en bas la grande perche hissée sur ses échasses.

« Tu es un peu trop vieux pour moi joli cœur, sinon je t’aurais croqué. »

Yaga fait un caprice pour foutre le camp d’ici, retourner prendre soin des enfants. Elle joue de la guitare sur ses côtes et du xylophone sur sa colonne vertébrale jusqu’à ce qu’un orchestre dissonant explose ses tympans et le force à déguerpir. Les paroles du Scribe s’enroulent autour de lui, et le vieux parrain grince des dents en se faufilant hors de la foule.

« Une puce et une taxe ? Va te faire enculer, ça te fera du bien. »

Il adresse un fuck noueux à la scène, au Tsar, à toute cette putain de Moscou gangrenée, et s’en retourne sauter une petite chair bien fraîche pendant qu’il le peut encore, Yaga balayant soigneusement derrière lui, finalement contentée.

Spoiler:

Impétuosité : 195

Du haut de sa tour, Milesia prend recul nécessaire, sans doute même un peu trop. Appuyée contre le bord de la fenêtre en ogive, la Dévorante se redresse soudain, électrisée par l’annonce qui n’en finit plus de sombrer en enfer.

« C’est une farce ? » peste-t-elle soudain, ses yeux noirs ratissant la plèbe.

Le micro se tait, seuls les grésillements demeurent et soudain, la mort s’abat dans sa froideur et son silence sur la place. Chacun semble se questionner sur la véracité des informations, sans doute encore sous le choc. Alors sur son trône de pierre, Milesia attend, attend que les forces se déchaînent, que les cris lézardent le pavé bientôt noyé de sang, que cette folie trouve écho au sein du peuple qui souffre.
Quelques fourmis seulement quittent la place, mais pas plus. Le reste attend, encore et toujours.

L’Ecorchée explose, ongles plantés dans les chairs. Qu’on perquisitionne une chambre de bonne qui n’a de chambre que le nom tant le taudis est invivable, c’est une chose ; qu’on la ponctionne pour faire vivre ce pays qui se meurt, c’en est une autre.
Mais qu’on l’empêche de manger à sa faim est source de guerre civile, d’apocalypse.

« Et où vas-tu trouver essence et charogne, petit Tsar... »

Ses chicots grincent. Au fond de sa gorge la muqueuse distille parfum amer de la mort et faim dévorante qui s’en suit. Les hormones attisées par la langue de serpent de la Dragonne se dissolvent dans la haine viscérale, l’instinct de survie primitif. Dans quelles réserves va-t-il trouver pareille ressource ?
A l’hôpital, bien sûr.
Dans sa réserve personnelle, bien sûr.

« J’ai deux mots à dire à cette ordure. » décide-t-elle en esquissant tombée des ombres sur le monde, piétinant le marbre et le silence. « Amour tiens-toi prête, ton armée vient plus vite que tu ne le penses. »

Tandis qu’elle file dans les marches, Le Corbeau Noir scintille dans son ombre.

Spoiler:

Impétuosité : 165

« Par… Par… Par. »

Quoi ? Quoi ? Quoi ? Je me retourne à nouveau, pour voir l'inconnue le visage entre les mains qui fait... un malaise ? Une crise d'angoisse ? Toujours entourée de Letov et la masse clownesque, et de Dorreh, je ne m'occupe pas vraiment d'eux et m'approche de la demoiselle. Je cherche son regard sans le trouver, prends sa main pour l'écarter de son visage et lui dis, penché pour réussir à lui parler sans crier – malgré le brouhaha aux alentours – de respirer, de respirer profondément.

▬ Émissaires... Foule...
▬ Ils ne vous feront pas de mal, lui dis-je. En tout cas, pas maintenant. Je garde une de ses mains dans la mienne, frotte la paume de sa main sans violence, juste pour maintenir le contact. Je ne sais pas quoi dire, je ne la connais, je ne sais pas quoi lui dire...

Le sbire du Tsar prend la parole et je me sens soudain dépassé. Il faut vraiment que j'en apprenne plus, comment ça se fait que je sois passé à côté de ça ?

▬ Les autorités seront désormais autorisées à réaliser une perquisition chez n'importe quel citoyen suspecté de crime, quel qu'il soit.

Oui, et ben qu'ils fouillent, ils ne trouveront rien de bien intéressant ni de croustillant. Ils me diront ce qu'ils pensent de mes accessoires du parfait asphyxiophile. Je passe un bras autour des épaules de la jeune femme, alors que le sbire continue d'annoncer les nouvelles mesures, pour lui dire de se reprendre.

Le vieil homme maintenant debout semble retrouver une certaine... vigueur alors qu'il injurie le Tsar. C'est bien le recours des faibles, la vulgarité. J'aurais dû lui marcher dessus, tiens, voir ce qu'il se passait. Mais je me demande quand même... d'où va venir la viande que le Tsar promet ? On en a assez entendu.
▬ Dorreh, on part, annoncé-je sans réellement attendre de réponse. Puis d'une voix moins directive, je demande à la jeune femme si elle se sent mieux et si elle veut partir ?

Spoiler:

Impétuosité : 227

«Je crois qu’on a pas vraiment le temps pour que tu m’insultes là.»

Renifle, regarde l’autre avec dédain. Parce que tout le monde sait, tout le monde peut se rendre compte de l’urgence de la situation. Avec tous ces esprits qui ont tournés et tous les regards perdus. Mais le brun vient attraper le bras de Dorreh nerveusement, comme si un contact était ce dont il avait besoin maintenant. Ses yeux se posent dans ceux de l’autre.

«L’autre a peut-être raison, si on vide la place maintenant on évite le pire.»

Mais de pire. Il en tombera de toute manière. Et déjà Yulian tourne le regard sur Esfir. Un sentiment presque paniqué le prend lorsqu’il voit la jeune femme dans cet état. Un pas, doux, sans pour autant lâcher l’emprise qu’il a sur son ami.

«Esfir?» La voix est plus ou moins bancale, s’inquiète de ce qu’il vient voir, s’inquiète de ce qu’il se passerait s’il venait à la toucher. Lui lancerait-elle sa peur au visage? Se retrouverait il encore dans cette horrible situation? Pourtant il n’en démord pas et continue à secouer une main devant sa tête. «Esfir il faut qu’on bouge.» Mettre les amis à l’abri. Sortir Vérité plus tard.

Mais les nouveaux mots qui viennent de l’estrade le laisse plat. Oh non. Il refuse. Un rire. Un rire gras et fort pour qu’on l’entende, refuse de se laisser faire cette fois-ci. «C’est des conneries.» Mais n’en fait pas plus, se refuse d’être vu lorsqu’il n’a qu’une seule envie c’est faire disparaître les autres. La colère bouillonne sous la peau et il n’a qu’une seule envie, faire avaler la langue de l’autre.

Pourtant une mauvaise chose à faire. Mais à se contenir, Yulian a du mal. Il tremble presque de rage. La main qui enserrait l’avant bras de Dorreh se serre et les yeux froids. Réfléchit, réalise qu’il va se retrouver à la rue, incapable déjà de payer un loyer. Un échec, un de plus. Les frissons de colère.

Il va faire une connerie.

Spoiler:

«Est-ce que nous avions réellement des chances de fuite?»

Petit sourire, joueur, mais chacun connaît la réponse. Ravale la salive, regarde au loin les visages. Remarque celui de l’ami, de la brebis, égarée et presque comme perdue. Froncement de sourcils, Isay passe la main dans son col.

«Si vous voulez bien m’excuser.» Il fait un pas, se ravise, regard à la jeune femme. «Ceci dit, si vous voulez mourir avec moi, un jeune homme saigne par là-bas.»

Dragonne qui sourit à son intention, regarde les deux autres, qu’il salue comme de peur de vexer. L’autre ne lui souhaite tout de même pas une bonne journée, il regarde la figure féminine tomber. Presque ironiquement comme si elle était faite pour tomber. Lève les yeux au ciel. Puis finalement Isay se glisse dans la foule, reste les yeux bloqués sur l’arrière du crâne de la brebis avant de se faire connaître par un soupir.

«Les déclarations sont si alarmantes qu’il est dans cet état?»

Regarde l’autre, Néhémie et le corps alléchant qui serait incapable de porter sur la longueur l’ange à ses pieds. Une oreille fébrile qui écoute les déclarations, un visage qui se tourne vers les paroles, yeux dans les yeux des émissaires. Le visage ne laisse rien transparaître. Personne ne sait vraiment ce qu’il pense.

Mais Isay vient pousser un soupir, s’accroupir pour regarder de plus près le joli phénomène. Une main se tend vers son visage, vient essuyer le filet de sang qui menaçait de s’échapper, regarde la jeune brune un peu plus loin avec un sourire amusé.

«Veux tu de l’aide Néhémie?» Comme s’il ne pouvait s’adresser à l’autre. La dragonne tambourine dans son crâne, désire se rapprocher un peu plus de la douce odeur du gamin ensanglanté.

Spoiler:

Impétuosité : 67

Façonner Moscou

C'est le bordel. Accroché aux lèvres du roi des cons, t'es un peu paumé Lyov. La faute au parfum d'Esfir, trop près - jamais assez, compliqué tout ça. Y'a bien Yulian pour t'arracher un sourire en coin, mais ça ne dure pas. Enfin, c'est à voir, parce que si tu ne souris pas aux émissaires - c'est quoi ce bordel d'abord ? - y'a la petite dernière qui te donne un peu de bonheur. Ça te surprend même foutrement. C'est quoi ce pouvoir idiot hein ? C'est un gros bisounours ? Après, vu la dégaine de la meuf, y'a de quoi rendre heureux les plus capricieux. T'as une grimace au visage, ton véritable sourire n'étant pas à la hauteur de tous tes autres - t'es bien plus charmant en magouilleur, Lyov. « Ça fait mal aux joues... » que tu ronchonnes, en rigolant simplement. Jusqu'à ce que ce ne soit plus drôle, parce que ta rouquine préféré titube. Qu'elle prend appuie sur toi et Yulian. Bien, bien. Tu passes une main dans le creux de son dos - why not ?

Sauf que le tsar a l'avant veut s'assurer que vous compreniez tous quel genre d'attardé est sur le trône - déjà qu'il est moche comme pas possible. Ne peut-il pas posséder une seule qualité ? Non. Il parle d'abord de son putain de 10% et tu sourcilles déjà - tout en grimaçant, t'es hyper sexy Lyov. Pourvu qu'Esfir regarde - ou pas. Puis, il enchaine sur les nouvelles limites de consommation pour les créatures surnaturelles. Là, tu manques de t'étrangler avec ta salive - avec ton sourire, certainement. T'es tellement sous le choc - la colère comme un voile rouge qui te passe sur les yeux - que tu ne remarques pas Esfir qui chute. Pas avant qu'elle trouve le sol, qu'elle vous abandonne. Raison de plus pour enrager. Tu te penches, cherche à t'assurer qu'elle ne meurt pas là. Pourquoi elle essai toujours de crever quand tu la retrouves, hein ?! Satané gamine. Mais non, elle revient. Panique. Y'a même les jolies bouclettes qui en prend soin et tu regardes, sans rien dire. Trop fâché. Comme un mioche à qui on vient d'interdire les bonbons. T'aimes trop le sang, le tsar ne comprend pas. Tu peux pas te limiter. T'en a rien à foutre. Et autour de vous, ça remue, ça parle de partir. Alors t'enlaces la taille de la rousse, la ramenant doucement - mais fermement, faut pas déconner - contre toi. « Pas d'mensonge, bien sûr qu'ils vont nous faire du mal. Ils vont nous couper notre sang et notre bouffe, tsk ! Donc, non, jolies bouclettes, elle ne va pas bien. » Et lui non plus.

Sauf que tout ça, c'est secondaire pour l'instant. Le pire est à venir, hein ? Ouais, suffit de voir la tronche d'Esfir et si tu piges rien à ses histoires de visions - tu sais que quand elle prend cet air, ce n'est jamais bon. Les garçons - oui a ton âge, tu te permets - ont toutefois raison. Il est temps de bouger. Alors tu cales la belle rousse contre toi. « Ils ont raisons, lapushka, faut que tu bouges. Yulian ? » Pas que tu fais pas confiance aux autres, hein, mais voilà. On parle d'Esfir, ta précieuse petite poupée immaculée. Et en attendant, tu regardes autour de toi. Personne ne dit rien. Ils sont tous tarés ou quoi ? Nouveau froncement de sourcil, alors que tu pousses gentiment la gamine contre les garçons - lequel ? C'est pas grave, ils s'en vont tous au même endroit, non ? Tu crois. Les trois gars sont surement ensemble. Ils ont le droit. Yulian est raisonnable. Toi, moins. T'es vieux et aigri, en manque constant de sang. Alors tu te tortilles un peu, t'enfonces plus près de l'estrade, agacé. Et là, tu te racles fort la gorge, histoire de foutre en l'air leur beau silence. T'es un connard, t'en a rien à foutre. « HEY EDGARD, T'ES QU'UNE TÊTE DE GLAND ET JE M'Y CONNAIS EN BITE ! » très mature, évidemment. Et après, Igor ou Edgard, c'est pareille - il se reconnaitra.

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Résumé:

Impétuosité : 47

Façonner Moscou

Ton épouse dans le creux de tes bras, ses yeux aveuglés par le soleil qui se moque de vos existences, tu taches de ne rien perdre du spectacle qui se joue devant les tiens, d'yeux. Tu les ouvres bien grand, curieux et inquiet. Sur le qui vive. Tu fronces les sourcils en voyant apparaitre celle qui se veut rivale, pomme empoisonnée que tu croyais simple fruit. Tu t'es encore fourvoyé Desislav - mais ne le fais-tu pas toujours ? N'es-tu pas aujourd'hui marié ? Oui. Oui. Tu baisses les yeux, la poitrine comprimé alors que ta tendre moitié te questionne, le corps tendu. Joli petit arc qu'elle est. Sainte créature des enfers où tu bouillonnes. Tu soupires et abaisses encore le visage - encore une mascarade entre vous, un jeu perpétuel. Comme si de vous deux, elle était la plus fragile, alors que c'est toi. Le maillon faible. Le soumis. « Évidemment... » que tu souffles, avec reproche. Avec haine, même. Dahlia, un mot que tu aimerais lui interdire de souffler en ta présence. Jaloux à en crever.

S'en suis le résumé des apparences de tout ce beau monde, le détail des plumes sombres de Dahlia - sale menteuse. C'est l'hôpital qui se fiche de la charité, rien à faire. La Bolshoy te rend imperméable à tout ça, à l'hypocrisie de tes pensées. Tu lui décris la soudaine apparition de la femme fantôme, puis le regard lumineux de cet hélios moderne tatoué. Et alors que tu décris le sourire du dernier monstre s'étant échappé de la boite de pandore d'Igor Romanov, tu n'as de cesse de haïr la favorite de ton épouse. À travers tes descriptions, le discours continue, fait taire la foule, qui ne sait plus comment réagir. Toi non plus, Desislav, les lèvres dans les cheveux de ton épouse, le corps crispé. Inquiet. Paranoïaque, même. Tu peux presque sentir le regard du Tsar sur vous, comme s'il voyait au-delà de vos corps, qu'il rencontrait les créatures vous habitant. Impossible et pourtant... tu crains le pire. Pour elle. Pas pour toi, jamais. T'es de la chaire à canon, ce qui explique que tu pivotes - que tu te dresses entre l'estrade et Zorya. « Rentrons Zorya. Les gens s'excitent... ça va mal finir. » Et de fait, tu pousses doucement sur son corps, l'encourageant à rebrousser chemin. Vous n'êtes pas très loin de la sortie, vous pouvez assurément partir. De toute manière, la foule cherche déjà à vous entrainer. Et pour une fois, tu aimes l'idée d'être de ceux qui fuient. Qui n'ont rien à faire de la suite.

Résumé:

» EPISODE #2 - OSNATE
» EPISODE #1 - BIBLIOTHEQUE
» EPISODE #1 - BUREAU
» Episode #1 - Inscriptions
» EPISODE #1 - CUISINES

épisode #3 - façonner moscou.

BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

épisode #3 - façonner moscou.

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