6. la gangrène sanguinaire.
Božalość. Messager de la mort. Créature impie issue du folklore teuton. Une femme menue aux longs cheveux de neiges et aux yeux de braises, souvent tristes, hurlant pour les futurs amants de Thanatos. Un esprit solitaire qui s'est amouraché d'un garçon malingre, presque mort, pour qui elle a hurlé plus fort que jamais. Un esprit qui a décidé de le faire sien. Une femme qui a décidé de goûté de nouveau à la vie qui lui avait été arrachée il y a si longtemps. La superstition murmure, Banshee.


7. l'existence secondaire.
18 juin 2006, une date à marquer au fer rouge. La nuit durant laquelle Néhémie a succombé à la fièvre qui la dévastait depuis des jours déjà. A peine arrivée en Russie, ce pays où on l'avait exilé de force, qu'elle tombait grièvement malade. Méningite virale. Ils n'étaient pas encore arriver à destination, la maladie ne faisait que la gagner de plus en plus. Et puis une nuit, une crise d'épilepsie.  Contraction des poumons, bouche grande ouverte, muqueuses létales et elle cesse de respirer. Son cœur cesse de battre. Bozalosc est là, elle observe et elle hurle, fort si fort. Thanatos doit venir la chercher. Et puis elle change d'avis, ça fait quelque temps qu'elle ne s'est plus faite chair, elle se languit et lui aussi, son loup, son protecteur. Et l'enfant sur le lit, il est parfait n'est-ce pas. Il n'est plus. Elle peut s'en emparer. Alors elle le fait.

Néhémie, couverte de sueur, se redresse en aspirant violemment. Elle est de nouveau vivante mais quelque chose à changer, elle le sait. Quelque chose en elle. Elle ferme les yeux, elle est épuisée, il faut qu'elle se repose, la maladie est encore présente. Elle ne sait pas que ce qui est en elle est en train de la guérir, d'empêcher la cécité qui menace. Elle ferme les yeux. Un visage au yeux rouges l'observe derrière ses paupières. L'enfant hurle. 

8. le monde délétère.
Secret. Tel est le mot qui dicte la vie de Néhémie. Parce qu'il n'a jamais révélé, à qui que ce soit, sa véritable nature. Sur son poignet, la marque des Masiliya, deux points, ni plus, ni moins. Il est peut-être obligé de rester dans ce pays qui n'est pas le sien, prisonnier, mais cela ne veut pas dire qu'il accepte d'autres chaînes. Lorsqu'il a réalisé ce qu'il était devenu, lorsqu'il a recherché il a su qu'il ne pourrait jamais être honnête. Alors il ne l'est pas, préférant vivre sa vie, un pied dans le secret, libre de ses mouvements. Il sait que si lui-même a accepté ce qu'il est, ce n'est pas le cas du reste du monde, du reste de la Russie et les événements passés n'ont fait que le lui confirmé. Alors il vit sa vie de prince, sa vie mondaine, sa vie professionnel dans le mensonge le plus total et il ne s'en sent pas le moins du monde coupable. La survie était ce qui comptait. Sa survie. Avant tout.

9. les ombres-mères.
PHASE NUMERO III - Déni – Si Néhémie s'est fait à sa nouvelle nature depuis ces treize dernières années, les choses ne sont pas toujours simples, loin de là. La présence en lui, elle se fait parfois insistante mais lui il préfère l'ignorer et vivre sa vie pour le moment. Même s'il ne peut pas s'empêcher de ressentir la Mort partout autour de lui, même si la créature lui hurle à l'oreille, une voix que lui seul peut entendre, même s'il a des souvenirs d'autres vies, des souvenirs qui ne lui appartiennent pas. Il veut simplement vivre. Il ressent les changements de sa physionomie, de sa psyché, des changements qu'il apprécie pour la plupart mais à laquelle il n'apporte pas son attention.

FACULTE N°1 - Nécrokynésie : Nimue peut contrôler les défunts, les manipuler et leur faire accomplir ses desseins. Grande prêtresse sans poupée, elle lève un cadavre, sac de chair, d'un geste de la main, un zombie relativement puissant qui peut rester animer pendant deux bonnes heures.
FACULTE N°2 - Possession : Son corps peut devenir un véritable conduit pour les défunts, planche oui-ja ambulante. Les morts, un à la fois, peuvent le posséder et expérimenter le monde des vivants. Il contrôle cette faculté mais elle lui échappe encore parfois. Le don qu'on lui attribue officiellement, celui qu'on pense marsiliya.
FACULTE N°3 - Le Cri : Elle est capable d'émettre un cri assourdissant, suraigu, capable de détruire du verre et de plonger quelqu'un dans l'inconscience ou le coma pendant plusieurs heures, un excellent mécanisme de défense de dernier recours. Instinct séculaire, hérité de sa nature même. Un instinct qui ne se déclenche que lorsque le danger est imminent, que lorsque les roues rouillées de la charrette de l'Ankou s'approchent en grinçant. Compagne de la Mort.


FAIBLESSE N°1 - Nécrokynésie : Utiliser ce don signifie perdre une partie de lui même, signifie sacrifier son essence vitale. Un etat qui le laisse plus faible qu'un nourrisson, allite des jours durant, pour recuperer et de nouveau pouvoir fonctionner.
FAIBLESSE N°2 - Possession : Les possessions sont limités dans le temps et très éprouvantes pour Nimue. Il en ressort épuisé mentalement et physiquement, l'âme meurtrie et la tête douloureuse. La possession lui permet aussi d'entrer en possession des souvenirs des défunts, souvenirs qui se mélangent au sien. Il peut s'y perdre, prenant de longues heures de calme pour faire le tri et se débarrasser des parasites. Il a peur de s'y perdre totalement un jour, de s'y oublier.
FAIBLESSE N°3 - Le Cri : L'utilisation du cri le laisse sans voix pendant de très longues heures, cordes vocales lacérées. Cela ne serait pas un problème si parfois, le besoin de crier ne se faisait pas aussi fort. Parce qu'elle sent la Mort, toujours, tout le temps, et elle a alors envie de hurler, comme elle doit le faire, comme elle l'a toujours fait.