Cérémonie de la paix

☾☾ Plissement de lippes, courbe dessinée sur les traits. Sourire à peine caché vers la collègue saluée (@Maksim Milosevic). Attention rapidement capturée au hasard, par ailleurs, alentour. Silence étouffé de sa part, lèvres pincées. Iris dardés sur le tsar, oreilles attentives. Tympans pulsant, tempes cognée sous l'assaut du sang. Veines gonflées par l'appréhension et statique résonne en son crâne. Impression étrange, sentiment d'une présence. Beaucoup d'individus comme lui par ici, de morts encore en vie. Pourtant, quelque chose contraste au tableau. Un pan de couleur trop sombre dans tout ce vif. Ou trop vive dans toute l'obscurité. Esprit légèrement perturbé, œillades embrouillées lorsqu'il s'attarde partout autour de lui. Intérêt aucunement voilé et perception dérangée. Grésillement à ses tympans, grattement du bruit statique dans l'esprit. Auras affolées à l'écho des coups de feu. Tension en ses épaules crispées, mâchoire serrée. Muscles tendus et corps empoigné par l'adrénaline. Ecoute des paroles des Onzes présents, rajoutés au paysage. Nouvelles ombres sur le tableau déjà trop sombre. Trop de rouge orne sa vision. Éclat carmin attirant son attention. Blessés partout, et panique qui s'étend. Éprend les cœurs, s'épanche au creux des esprits. Souffle lourd glissant sur sa langue lourde contre son palais. Lèvres pincées en une moue crispée, poids dans la gorge enserrée. Grognement menaçant de s'échapper. Colère de ne pouvoir rien faire de plus que simplement écouter. Il n'est pas entraîné pour ça. Ne l'a jamais été. Agent de sécurité au rabais en cette soirée. Pathétique tentative de se croire utile. Pourtant inutile.

Chaos ambiant, brûlant ardemment en ces lieux. Tirs perçant les tympans, au même rythme que le sang cogne ses tempes. Précipitation soudaine, cohue qui s'anime. Foule fendue, âmes éparpillées. Esprits désabusés tentent de s'enfuir, d'échapper à l'horreur. Accalmie prisée mais point acquise ni méritée. Viggo serre les poings et grogne en se détachant de son ancien patron (@Dante Muñoz). Instinct primaire reprenant le dessus alors qu'il perçoit une pression sur ses lèvres. Sa main s'élève, la pulpe de ses doigts caresse le filet carmin s'écoulant de son nez. Scrute la substance à l'éclat brillant, l’essuie rageusement. блять! Tiraillement qui le démange, gratte la surface de sa peau. Réprime la sensation, tremblements le secouant. Frisson dévalant en cascade le long de sa colonne vertébrale. Se reprend en agrippant une porte à la volée, l'ouvre et y fait passer quelques personnalités. Vision brouillée, perçoit à peine la figure oubliée d'un passé qui n'est plus le sien (@Yulian Letov). Douleur estompée au creux de la cage thoracique. Pression sous les côtes, battement raté en s'engouffrant à l'intérieur. Passe l'ouverture et refermant derrière lui. Visages présents s'attardent déjà, lui accourt au loin. Cherche des passages à emprunter pour échapper au cauchemar qui nargue au dehors. Rien. Que des étagères remplies qui embrouillent son esprit, n'a pas le temps de s'y perdre. Les voix éclatent derrière lui, le tirant de ses pensées. Léthargie évincée mais réactivité amoindrie. La porte est déjà bloquée. Viggo contemple les visages dévastés, redécouvre ceux de sa vie passée. Poids multiplié en sa gorge, vide engouffré sous ses côtes. Temps perdu à se ressasser les méandres oubliées. Affres s'envolant telles des volutes de fumée.

Secoue la tête et grogne doucement. Évite sciemment les figures auparavant connues, s'attarde vers les tableaux dépeignant tant d'aventures. Plissement de paupières, pupilles dardées sur les contours figés par l'immuabilité. Semblant de pérennité. Intérêt captivé par un carnet, lorsqu'il se tourne enfin et que le Tsar (@Igor Romanov) en a terminé avec lui. S'approche, décode les lignes vieillies, titre à moitié effacé par les âges passés. Études approfondies de... d'un organisme... De l'organisation ? … nommée... Murmure sur sa langue, soufflé du bout des lèvres. Mains tremblantes s'approprient le carnet et l'ouvre, découvrant les lignes ancrées et pages jaunies. Peu de mots cohérents ou lisibles. Esprit effrité, tout autant que les phrases anciennes. Comprend une infime quantité des propos énoncés. Une phrase déchiffrée à moitié, qu'il marmonne silencieusement. Ce sont mes... ultimes ? Dernières ? Lignes. Mon... fils ? Descendant ? Partenaire ? Prendra... sûrement la suite, ou la relève, peut-être. Lit la suite sans trop la réaliser. S'attarde sur quelques mots. Culte de Hel, Tsar, enquête. Éclat et tintement en son esprit. Ferme le carnet d'un coup sec, relis le titre écaillé. Études approfondies de l'organisation nommée Cult of Hel. Dépose le carnet sur la table et s'en éloigne de quelques pas. C'est quoi ce bordel ? Sa voix s'épanche alentour, ses traits se crispent dans la confusion. Pouce et index enserrant son crâne, massant les tempes. Réflexion intensive, yeux fermés. Rappel des tableaux dansant à l'arrière de ses paupières. Rétines aguichées par les bribes colorées dont il se souvient. Rouvre les yeux et s'y rend à nouveau, sans se préoccuper des auras tremblantes alentour. Décide de scruter les tableaux auparavant perçus. Cherche quelque chose qu'il peut voir. Percevoir, parmi les couleurs, au niveau des cadres qui entourent les toiles prisées. Réfléchit le temps que les autres figures recroquevillées se calment (@Daeho Hojin & @Nina Kniasev). Malmène sa mémoire et ses capacités dans le but d'avancer, alors que d'autres parlent de s'échapper. Cherche lui-même une sortie salvatrice dans la tourmente qui s'imprime en son esprit. Mais rien ne lui vient. La logique l'a abandonné. Auparavant enquêteur, à présent plus que déserteur.

Résumé:

Cérémonie de la paix

☾☾ Soupir qui s'étend alors qu'il cherche frénétiquement. La pulpe de ses doigts effleurant les cadres des tableaux ornant les murs décorés. Rien qui n'indique une sortie qui puisse les tirer d'ici. La salvation n'arrive pas, et le temps continue de s'écouler. Peste en se reculant, juste au moment où une nouvelle silhouette s'invite en la pièce sacrée. Poussière des livres pique légèrement les pupilles, cligne des yeux à un moment inopportun. La voix claque malgré les symphonies plutôt tremblantes, attirant l'attention. Captivant insidieusement l'esprit déjà tourmenté par les affres du passé. Corps tourné vers les éclats de voix, tournure brusquement interrompue. Détonation qui percute, éclate. Balle qui tiraille la peau de sa cuisse. Brûle la chair recouverte par un tissu autrefois onéreux. Exclamation échappée d'entre ses lèvres à présent pincées. Douleur perçante, pique l'épiderme échauffé. Plaie étirée, sang épanché. Viggo écroulé à même le sol, rattrapé sans succès par les meubles alentours. S'éprend en la souffrance subite et insidieuse. Grommelle, en enserrant le muscle d'une poigne ferme. Sa main libre venant retirer sa cravate rapidement. Tissu glissant sur le haut de la plaie, coupant l'écoulement carmin. Nœud formé pour comprimer la plaie alors que toujours, piquent les récepteurs sensitifs de sa peau. Son regard embrumé, voilé par la noirceur de son âme, contemple le visage masqué. Grogne et fulmine en voyant ainsi une peine désolée émaner de celle qui l'a blessé. Insultes fusent en son esprit, murmurées en sa langue maternelle du bout des lèvres. Ne tente pas de se relever, même si l'envie s'en fait. Peine à seulement se redresser, ramper vers le mur le plus proche pour se soulever. Soutien et maintien tangible, alors qu'il darde un regard hasardeux sur la scène et la situation. Yulian (@Yulian Letov) prêt à sauter sur elle, le Tsar (@Igor Romanov) immobile figure d'autorité. Haine embrasant ses entrailles, sentiment à peine essoufflé lorsqu'une nouvelle figure s'improvise recrue. En la pièce, un autre individu (@Claus Bauer) au visage familier à l'esprit du blessé. Situation désormais plus que tendue, contours fébriles tremblants. Expiration lourde brusquée, tentative de se redresser. Seulement d'une impulsion. Juste de quoi effleurer le poids de cette arme, reposant au creux de ses reins. Prise ferme au contact. Prêt à s'en servir au moindre mouvement suspect. Iris toujours dardés sur les contours présents, menaçants. Alors qu'en son crâne hébergeant légendaire d'écailles, résonne l'écho statique des auras en pagaille.

Spoiler:

Cérémonie de la paix

☾☾ Tension évertuée à ne pas perdurer. Atmosphère sensiblement allégée par la reddition de l'intruse piégée. Figure qui abaisse les mains et rend les armes vers la commissaire (@Claus Bauer). Soupir murmuré des bouts des lèvres, alors que la prise sur le canon se fait moins poignante. Adrénaline pulsante à ses tempes se calmant lentement, les échos éperdus de l'organe s'épanchant toujours en ce creux évidé. Contours qui s'en vont après avoir donné un artefact qu'il n'a même pas pris la peine de regarder. Contemplant la plaie sur sa chair, alors que la menace n'est plus désormais. Mains libérées cherchant un chiffon en ses poches pour panser. Entend les voix qui se crachent du poison de manière délibérée. N'a que faire des colères hantées qui grognent en ces êtres fébriles. S'attarde sur les plaintes qu'il réprime, manquant de s'échapper. Gorge enserrée et poumons compressés, respiration erratique parmi l'ambiance chaotique. Remarque à la dernière fraction de seconde, cette âme agenouillée près de lui. Viggo redresse son visage, ses iris s'ancrant en ceux d'un amant de son passé (@Yulian Letov). Le seul ayant compté, bien que sa figure il a souhaité l'oublier pour le protéger. Lui éviter sa réapparition plus qu'étrange et surnaturelle, qui l'aurait brisé plus encore que sa  mort et disparition. Du moins, c'est ce qu'il a pensé à l'époque. Maintenant, en scrutant son visage, il ne sait plus si cela avait été la bonne solution. Son souffle meurt sur sa langue, alors qu'il le voit là, près de lui. Ses paroles teintées de rancœur voilée caressant ses tympans sensibilisés. Sa peau l'effleure alors qu'il pose sa main sur le garrot, arrachant une grimace à l'agent. La demande à moitié confessée de l'homme de son passé lui pince l'organe brusquement. Manque un battement, rate son expiration. Se perd dans des pensées d'un lointain instant partagé, images qu'il se garde bien de montrer. Plonge en un mutisme en sortant le chiffon de sa poche. Apposant le tissu sur la plaie, compressant la blessure infligée. N'ose parler bien que le danger soit, pour le moment, écarté.

Grappille des bribes de conversations et des informations ça et là. Entend les paroles des autres, dont il s'abreuve en silence. Ecoute les propositions échangées, intérêt captivé quand son état est stabilisé. Un ricanement amer manque de lui échapper aux dires de certains, lorsque la mythologie est impliquée. Regard attardé sur le plafond dépeignant une scène des plus prenantes. Images imprimées à l'arrière de ses paupières, alors qu'il se remémore les tableaux observés. Des années qu'il n'a plus pensé aux dieux et à la religion. Et maintenant son sort en est presque lié. Echo statique qui résonne en son esprit, tel un grognement sourd, un grondement qu'il ignore. Évinçant les mémoires d'un passé qu'il n'a pas vécu. Des dieux apparaissent sous ses yeux, alors qu'il ferme les paupières. Des noms murmurés en son crâne en rythme avec les propositions de Yulian, des contours prononcés auxquels sont raccrochés des noms écorchés. Sourire pincé alors qu'un visage en particulier retient son attention, et qu'en son être, tremble cette aura étrangère. Hela. Se redresse, dos accolé plus encore contre le mur qui le maintient. Rouvre les paupières en dardant ses iris sur le Tsar (@Igor Romanov). C'est elle qu'il faut chercher. Grimace alors qu'il tente de se relever, s'aidant du mur durant l'ascension depuis les tréfonds de son propre enfer. Titube une fois debout, grogne douloureusement, serrant les dents. Une moitié règne dans l'ombre, l'autre part plongée dans la lumière. Déesse de la mort, c'est elle qui guide le chemin à emprunter une fois trépassé. Anciens réflexes refaisant surface, se rappelle un instant de ces enquêtes bouclées de par les réflexions et déductions obligées. Avance vers la table d'un pas trop lent mais contrôlé. Regard tourné vers les tableaux contemplés. Attardé par après sur les étagères aux livres prisés. Si y a une divinité par ici qui peut faire le lien entre les deux, et nous aider à trouver ce qu'il faut, c'est bien elle. Grimace en posant ses mains sur la table, sa jambe tremblant légèrement. Fébrilité et stabilité précaire, l'obligeant à s'adosser à la texture de la table, s'asseyant presque sur la surface. Soupir expulsé, grognement teintant le souffle hasardé. Parmi tous ces bouquins et tableaux y en a pas un qui dépeint Hela par hasard ? Ou alors carrément le Panthéon Slave et les treize dieux majeurs ? Préfère se concentrer sur ce qui attend, plutôt que les cadavres dépeints sur certains tableaux. Il en sera un de plus, une seconde fois, s'ils ne trouvent pas fin mot à cette histoire. Récit mythologique s'inscrivant en la réalité, où les divinités les narguent depuis les hauteurs du plafond décoré.

Spoiler: