Être à l'heure, c'était un principe de base.. Surtout pour ce genre d'évènement, pour lesquels l'Histoire avait le don de frémir. L'instinct du Brasier susurrait à l'oreille de la Rouquine que quelque chose allait se passer ici. La peur nouée au fond des tripes, elle ne pouvait que reconnaitre une certaine appréhension tandis que ses talons glissaient sur le pavé sans hésitation apparente. Pourtant, Jezabela a longuement hésité avant de venir, parce que l'évènement, aussi prometteur pouvait-il être, n'en restait pas moins la porte ouverte au massacre arrangé et arrangeant.
Inspirant profondément, elle se faufilait parmi les silhouettes plus ou moins connues, majoritairement inconnues tandis que ses prunelles vertes se portaient sur le dos et la cambrure reconnue. Arrivant à proximité de ces derniers, elle adressait un sourire aux trois protagonistes.
« ..Nous pourrions nous faire fusiller pour bien moins que ça. » ..Qu'un retard, selon l'Avocate. Qu'elle pouvait être rassurante, franchement. Elle adressait un regard plus long à Alasaïas, puis à Sigyn avant de s'arrêter sur Isay. « Jezabela. » La Rouquine se présentait par simple mesure de politesse, accompagnant son prénom d'un mouvement du menton alors qu'elle finit par jeter un regard suspicieux sur les environs. Les doigts de sa main droite replaçaient quelques mèches de cheveux, trahissant une appréhension qu’elle dissimulait au regard de tous derrière des manières que les non-initiés acceptaient volonté comme écran de fumé.
Il insiste, ça m'énerve quand il insiste inutilement. Je pourrais être là seul, sans crainte. Je n'ai pas peur d'être écrasé par une vague humaine. Les gens, tout autour, ne me paraissent pas hostiles en dépit de leur odeur de sueur et de tabac, en dépit de leur langage ordurier et agressif, en dépit de leur attitude brutale et rapide. Cet environnement, même s'il contraste avec ce que je connais, il ne me met pas mal à l'aise. Il ne m'inspire pas de crainte ou de malaise. Et si Dorreh se tient non loin, alors c'est comme si nous étions définitivement seuls. Que ce soit ici, que ce soit ailleurs, j'aime le savoir prêt de moi. Je glisse ma main dans sa poche, j'accroche une laisse dont il va encore se défaire à ma grande tristesse.
Il se rapproche, ma seconde main dessine sa silhouette du bout des doigts, comme s'il était un plaisir défendu. N'est-ce pas un peu le cas désormais ?
▬ Je suis heureux de te voir si enthousiaste Ilya mais je préférerai quand même être sur mon canapé. Tout ce monde me met mal à l’aise. ▬ Que veux-tu qu'il t'arrive ? lui demandé-je malgré tout avec une sorte de douceur, me préoccupant réellement de ses réserves. Parce que je croyais jusqu'à maintenant qu'il avait simplement la paresse de lever ses fesses de son canapé et je ne me représente pas Dorreh comme observant le Tsar, la Russie et le monde depuis un fauteuil en se disant qu'il vaut mieux laisser le monde tourner sans lui.
Il m'abandonne pour appeler des personnes qu'il semble avoir reconnues. Dès le premier nom, je sens un frisson me parcourir l'échine. Pas une angoisse, pas une surprise, une immense rage. Je me dis instantanément que je pourrais sans doute l'étrangler maintenant. Il paraît que sous l'effet de l'adrénaline, certains sont capables des meilleurs, et des pires exploits. Au lieu de retenir un couteau qui me heurte la chair, il me suffirait d'exercer une pression suffisante pour tout dévaster sur mon passage et tasser les dernières bulles d'oxygènes dans leur prison de trachée.
▬ Yulian ! Esfir ! Par ici !
Autant, je n'ai rien contre la dénommée Esfir. Mais Yulian mérite probablement que je le tue dans la foule. Dorreh, stupide ou naïf, se tourne vers moi.
▬ Ce sont des amis à moi. Je vais te présenter, ils sont incroyables.
Il me fend le cœur. Dorreh me fend le cœur. Parce que si j'ai mis un stop, je n'ai pas rompu. Si Dorreh n'est plus avec moi, je reste avec lui malgré tout. Et chacune de ses aventures ne sont des trahisons qu'à mes yeux à moi. Je vais te présenter, qu'il dit. Ils sont incroyables, qu'il ajoute. Des amis. Je les laisse approcher, je les observe comme j'ai pour habitude de le faire. Je tends d'abord la main à la jeune femme. Jeune. Jolie. Le visage parsemée d'éclaboussures rougeoyantes. Puis à lui, je serre ses doigts plus fort dans les miens. Moi qui ne suis habitué qu'aux poignets de main du bout des doigts. Un visage de chien battu. Un chien des rues.
Ce que j'ai envie de lui dire : Mais oui, Letov, un nom qui ne va pas sans les déboires judiciaires. Le membre misérable d'une famille misérable. Origines incertaines. Violence. Un destin de pouilleux destinés à crever dans l'indifférence générale. Je prends une courte inspiration par le nez. ▬ Le monde est petit, n'est-ce pas ? utilisé-je comme introduction, en présentant la foule d'un vague geste du bras. Quelle « chance » y avait-il que je rencontre le fameux Yulian en chair et en os ? Oh Dorreh, pourquoi est-ce que tu me fais mal, sans plaisir ? Je force un sourire en coin, poli, puis annonce malgré tout mon identité : Ilya Karenine. Enchanté ? N'éxagérons pas.
Dans un froufrou de feuillage cher, la Dévorante tel un Corbeau se suspend au bord du vide, croque-mort attendant le jugement dernier de ces petites âmes grouillant ici bas. Car bien sûr, un tel rassemblement d’ouailles ne peut que mal finir. Sa gorge putréfiée dépose son sourire contre celui de la belle tandis qu’elle s’accoude à l’arc sans fenêtre. Une cuticule explore les chicots dans l’avidité mêlée d’angoisse naturelle ; dans la caboche, les spirituels se taisent.
« Attendons un peu, Trésor. Nous pourrions glaner entre les lignes informations intéressantes. Et si cela tourne au drame... »
Les épaules malingres se haussent, la clavicule se creuse dans l’ombre fraîche de la Tour-Clocher, et Corbelle caquette, claque du bec, lèche babines en prévision d’un festin incendiaire.
« J’aurai de quoi manger. »
L’arc de son diaphragme décoche un rire entre ses lèvres, et la cage thoracique s’ébranle d’un ricanement au sujet de ces pauvres hères.
Spoiler:
Mimile se marre et se demande qui d'entre vous elle va manger
Sam 1 Juin - 8:31
Velvet de Montpensier
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 94
Yaga pince du nez en sentant l’odeur du foutre ; elle la connaît bien celle-là, la salope. Le petit brasier sur pattes, chatte écorchée des nuits trop longues, s’approche bientôt de sa silhouette voûtée pour l’emmerder.
« Ouais. Ca sent la merde. »
Yaga part d’un grand rire dans le mausolée de l’encéphale, tournoie dans le crâne tapissé de nervosité animale comme un matou pris dans son quart d’heure de folie. Il bascule le poids d’une jambe à l’autre, plonge main noueuse au fond d’une poche trouée pour extirper des plis un zippo noirci de vieillesse, presque calciné de lui-même, et le tendre à la putain des rues squalides.
« J’crois pas qu’on soit autant en zone neutre que ça. »
Son regard sombre épie une nouvelle fois les dizaines de messagers de la mort juchés là haut. Il apprécie pas des masses d’avoir laissé le Cul de Poule sans surveillance et son instinct grégaire lui murmure déjà de faire demi-tour. Il inspire, clope calée entre les lèvres avec la nonchalance de l’habitude.
« Ca va partir en couilles. » fait-il, finalement.
Spoiler:
Yasha tend un briquet à @Maksim Milosevic et s'accorde avec sa conscience sur le fait que ça sent grave le roussi sa mère.
Sam 1 Juin - 8:37
Alasaïas Schneider
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 224
Un gentleman massif, étonnamment calme pour l’événement qui s’annonce, délivre une information banale, dont tout le monde semble se passer, mais à laquelle je m’accroche comme au dernier des remparts ; c’est tout juste si je n’ai pas envie de me confondre en remerciements devant le fait que cette tête qui n’a pas l’air hostile s’anime devant moi. J’ai un rire nerveux à sa plaisanterie.
« Une fusillade peut intervenir pour n’importe quel motif, de nos jours. » je souffle finalement. « Merci. »
J’identifie moi aussi cet homme, me demande s’il récite des prières en secret pour le salut de nos âmes. L’ombre froide de Sigyn nous rejoint bientôt, et le contraste est frappant dans ces deux émissaires d’une spiritualité de l’au-delà. J’égare mes pensées, hoche la tête dans sa direction pour la saluer.
Quand soudain le feu de mes entrailles me distrait de tout. Jezabela incendie mon périmètre proche de sa présence, justifie de sa démarche implacable ce que je disais au pasteur à l’instant. Je soutiens son regard, les dents serrées, cherchant sa protection alors que ce devrait être le contraire. Et je remarque dans le mouvement de sa main que la nervosité l’a gagnée, elle aussi.
Spoiler:
Après avoir remercié @Isay Staline et épilogué sur la possibilité d'une fusillade, Alas' salue du regard @Sigyn Ozouf et @Jezabela Jovovich sans parler parce qu'il commence un peu à flipper au fur et à mesure que l'échéance approche.
Sam 1 Juin - 8:48
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 244
L’anxiété ne saurait gagner celui qui en a vu tant d’autres c’est pourquoi tu t’étonnes discrètement de la fébrilité de la placide Claus, comparse des défenses d’ordinaire maîtresse dans la prise de recul sur les événements, mais peut-on seulement prendre du recul sur ce qui est en train de se produire ? Sur ce qui va et peut se produire alors qu’un Tsar qui divise autant les opinions s’apprête à prendre la parole sur une foule en ébullition comme une allumette craquée à côté d’un bidon d’essence ?
« Il nous sera utile. » désignes-tu ton accompagnateur sans le regarder, embrassant la joue de Claus à ton tour d’un baiser glacé de dignité.
Tu acquiesces fermement devant l’énoncé de la situation, dons en alerte, prêt à frapper si la proximité de la royauté est menacé. Si tu as moins droit à l’erreur que quiconque ici présent sauf peut-être le Tsar, tu as confiance en tes capacités. Ta main se pose sur l’avant-bras de Claus.
« Tu vas être parfaite, comme tu l’as toujours été. »
Ton regard glacial traverse une vitre et se pose sur cette foule mouvante, suspendue dans l’attente. Tu as fait la guerre ; après tout, ce n’est qu’une de plus qui commence.
L'annonce était passé dans tous les journaux, sur internet et sur les chaînes d'information. Les habitants de la ville ne parlaient plus que de la prochaine intervention du Tsar, Igor Romanov, sur la place du Kremlin, devant le Grand Palais. C'était bientôt l'heure, bientôt 14h, et la place était déjà débordante de monde. J'ai encore 15 minutes devant moi pour arriver à mon siège, après quoi, je serais en retard.
Des milliers de personnes s'installaient dans les gradins prévus pour l'événement, la sécurité avait été renforcée de façon impressionnante, puisque je pouvais presque apercevoir un garde par mètre carré de cette fichue place. Des caméras étaient positionnées, ainsi que des snipers. Devant l'estrade, les caméras et les journalistes s'entassaient et parlaient tous plus forts les uns que les autres. Un écran géant trônait sur la place, afin de rediffuser en temps réel le discours du Tsar, pour les personnes les plus éloignés de la scène.
Je ne courrais pas à travers la foule même si j'étais presque en retard. Je n'avais pas la moindre envie d'être plaqué en vol sur le sol par un garde de la sécurité. J'arrivais avec difficulté devant l'entrée des places VIP, et je dus prouver mon identité, car même en étant une célèbre star en Europe, je gardais une tête d'enfant qui me donnait un âge de 18 ans. Je rentrais au bout de 5 minutes supplémentaires dans la zone privé, dans laquelle j'observais les têtes présentes. Je reconnus de dos Néhémie, semblant pianoter sur son téléphone. Sans attendre, je m'avançais pour venir prendre le siège à ses côtés. Non loin de nous, le peuple piétinait en essayant de trouver une place. Je souris doucement à mon amie en la voyant s'impatienter, le talon de sa chaussure bleu électrique claquant contre le sol. Je compris en voyant la couleur son humeur du jour, aujourd'hui Néhémie était une femme.
- "Pile à l'heure, j'ai failli être en retard. Tu sembles un peu pressée Néhémie, pressée de partir ?"
Aujourd'hui j'avais laissé mon violon dans son étui, et j'étais venue dans une tenue sobre mais respectant l'étiquette. Une chemise blanche, un veston noir, un pantalon style smoking et des chaussures bien lustrées. Mes cheveux n'étaient pas recouverts de gel ni tirés à quatre épingles, juste laissé au naturel dans une coiffure ébouriffée.
Andreï Yuri a rejoint @néhémie n. paley dans la zone VIP, il s'assoit à côté de lui/elle."
Sam 1 Juin - 13:02
Invité
Invité
Le blond se voit hocher la tête, il sait que l'autre homme a raison, que de nos jour les choses ne tournent pas rond dans leur ville. Sourire comblé, sourire presque ridicule, comme s'il était la personne la plus sereine dans cette foule. Les yeux croisent ceux de la jeune femme qui s'approche déjà de lui et de l'autre homme. Sourire qui s'agrandit face au visage de cette dernière.
"Nous avons le plaisir de vous comptez parmi nous à cette fusillade Sygin?"
Il sait, comme certains autres visages de la foule certainement. Ils savent et l'idée n'en est que plus amusante. Le pare balle n'a d'intérêt que son être entier. Mais il entre le visage de la jeune femme dans sa semi-blague, l'autre homme avec lui semble bien trop perturbé par ce qui peut leur tomber dessus. Isay ne peut réellement lui en vouloir. La rousse qui vient, nouveau visage dans leur conversation fait doucement hausser les épaules du prêtre.
"Peut-on réellement en vouloir au tsar? Deux populations qui s'affrontent de cette manière, je doute que la chose doit être simple à gérer. Pour personne.
Bien sûr que l'on peut en vouloir au tsar et à toute personne qui marche dans cette foule de toute manière. Le blond hoche la tête à l'attention de la jeune femme
"Isay." Qu'aujourd'hui il correspond à son nom avant d'être son statut. Toutes les petites têtes de ce groupe, tournés à l'unisson comme s'ils attendaient le jugement dernier.
Lève les yeux au ciel, le brun tend la main dans l'idée d'aider l'autre, peut-être qu'il lui a enflammer la gueule quelques minutes plus tôt mais il ne tient pas à passer pour le sombre connard jusqu'à la fin de sa vie. Froncement de sourcils, visage incompris, qui lui rappelle quelque chose sans savoir quoi, sans savoir qui. Il lui faut quelques instants, quelques instants pour remettre le prénom. Le sien, son propre prénom il l'a déjà entendu de cette bouche, plusieurs fois, douces fois.
"Esfir?" Murmure chuchoté, presque envolé, la main qui enserre son avant bras, qui ne veut pas la laisser partir, comme les yeux dans un rêve éveillé. "Que..." Ne la lâche pas, de peur de la voir s'échapper, s'envoler déjà.
Ils pourraient se perdre l'un dans les yeux de l'autre, certainement se perdre l'un avec l'autre sans vouloir faire autre chose que s'engueuler. Jusqu'à ce que la voix les appelle l'un et l'autre. C'est par dépit qu'il détourne les yeux, parce qu'il ne veut pas quitter du regard le visage de la jeune femme. Les yeux se posent sur ceux de Dorreh, panique. Incontrôlée, sans savoir pourquoi il panique d'ailleurs.
Regard qu'il retourne une nouvelle fois vers la jeune femme. "Tu connais Dorreh?"
Comme si c'était la chose la plus importante entre eux deux. Alors qu'ils pourraient tous deux parler, beaucoup de choses à se dire. Mais il ne lâche pas son bras, comme s'il la tirait vers les deux figures qui sont là-bas. Deux visages qui rencontrent deux autres visages. Presque comme une réassurance, Yulian ne désire pas lâcher l'étreinte qu'il a sur l'autre femme.
"Le fameux." Zieute, lève le regard, descend, comme s'il pouvait lire entre les lignes. De même. Mens moins fort.
Spoiler:
Yulian est sous le choc après avoir vu @esfir lolkov et ne veut pas la lâcher tandis qu'ils se rapprochent tous deux de @dorreh glazkov et de @ilya karenine dont il a entendu parler.
Sam 1 Juin - 22:59
Maksim Milosevic
RULE THE MONSTERS WORLD
Impétuosité : 209
Tiens, on dirait que tu te détends enfin la moule. Pas que j'ai envie de faire ami-ami hein. Nan nan, j'ai bien envie de te fracasser le crâne en deux. Mais ! Pas aujourd'hui. « Rha, super. » J'te dis pas merci hein, mais j'le pense. Allumer ma clope est un vrai plaisir, putain. Mais faut vraiment que je m'achète un foutu briquet. « Bien sûr que ça va partir en couilles. » Je le sens, là, partout dans mon p'tit corps. Y'a un truc qui va arriver. Et ça sera pas sympa, du tout. « Mais j'veux voir ça. » Tiens, reprends ton feu, fais gaffe à ton cul. Les accidents sont si vite arrivés. « Etonnant que tu sois pas resté fourré dans ton bordel. » Le rat sort de son trou. C'est trop rare pour que ce soit anodin.
Spoiler:
Maksim est bien contente que @Yasha Tarr lui file un briquet, et est clairement d'accord sur le merdier qui va s'imposer.
Dim 2 Juin - 7:46
Invité
Invité
Perché du haut de sa chambrée, le Tsar observe, contemple, épie le moindre mouvement de foule qui se répend en bas comme une vague sur le sable fin. Peu à peu, la place est bondée, d'hommes, de femmes, d'enfants, qui patientent pour mieux observer la Royauté dans son antre. Pendant de longues heures, il arpente la suite qu'il habite, attendant l'heure propice. C'est lorsque le soleil se veut bien haut dans le ciel, et qu'il débute doucement sa descente, qu'à son tour, l'illustre Igor Romanov emprunte les escaliers guidant vers le rez-de-chaussée.
Rejoignant la tripotée de gardes qui arpenteront ses pas, il accueille chacun d'entre eux d'un regard quelque peu froid, et d'un sourire quelque peu... étrange. « Bonjour à tous. » A peine a-t-il déclaré ces mots qu'il donne déjà quelques directives supplémentaires. « Je désire avant tout que vous assuriez la sécurité de mes enfants. Je ne veux pas voir l'un d'entre vous dans mon ombre. Nous devons montrer au peuple, et à ces satanés groupes, sectes, que sais-je, que la Royauté demeure forte en tout point. Nous devons rassurer la plèbe. » Il se tourne finalement vers @Niilo Dahl et @Claus Bauer. « Vous serez mes accompagnateurs. Et seulement vous. » Il ne demande aucune réponse, se contente de rejoindre, en compagnie de ses ouailles, les quelques rats qui traînent, qui posent micro, qui réajustent col, qui soignent la mise en scène.
Il ne reste que quelques minutes.
Dim 2 Juin - 8:07
Anatoli Romanov
EMISSARY OF DEATH
Impétuosité : 116
Il a toujours été gentil. Mystérieux, élégant, présent, protecteur, mais avant tout gentil. Bizarrement, elle n'imaginait pas qu'elle pourrait se sentir proche d'un homme. Sans développer cette étrange méfiance, cette limite compacte pour ne pas recevoir un coup quelque part, dès le premier faux pas. Il est exception à la règle. Ou peut-être est-ce son mari qui est l'exception de tous les autres.
« Parfaite, parfaite, je l'ignore. Tout ne dépend malheureusement pas de moi, c'est regrettable. » L'envie de tout contrôler est pourtant bien présente. Elle aimerait huiler chaque rouage pour mieux les faire tourner comme une armure impénétrable. Mais elle doit se contenter d'une infime partie du mécanisme. Pas de quoi la rassurer davantage. « Igor est là. » qu'elle indique, lorsqu'elle aperçoit le Tsar en haut des marches. Comme à son habitude, il est perfection parmi les hommes : il a l'art des choses, et surtout, de sa propre personne. Finalement, elle courbe l'échine, et écoute attentivement les directives, qui se veulent claires et concises.
« Bien Majesté. » Elle ne dira pas à quel point elle estime cette demande, après tous les événements récents. Et elle le regarde se diriger vers l'arène. Et ça lui flanque une nouvelle dose de nervosité. « Voilà qu'en plus il veut qu'on le laisse quasi-sans protection. » Elle ronchonne, grogne, et ça l'emmerde. Il faut toujours que quelque chose vienne saupoudrer le bordel un peu plus fort. « Tout ceci ne me dit rien qui vaille. »
Spoiler:
Claus est vraiment nerveuse, encore davantage lorsque le Tsar lui demande de l'accompagner. Elle se tourne finalement vers @Niilo Dahl et lui fait part de son mécontentement quant à l'amoindrissement de la protection d'Igor.
Dim 2 Juin - 8:15
Arsenia Savina
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 469
Avec toute l'élégance qui puisse l'accompagner, Arsenia chavire contre la pierre, s'assied finalement sur l'ultime marche conduisant au vide, les pieds tout en haut du monde, la chevelure éviscérée par la brise encore froide de la fin de printemps. « J'aimerais te voir les manger tous. » Elle roucoule. Pense au soir-même. Lorsque tout ceci sera enfin terminé et qu'elle reprendra le cours de son existence. A cheval sur Milesia. « Que crois-tu qu'il leur dira ? Que le monde est sur le point de prendre un tournant ? » Quel mensonge leur dira-t-il ? Quelle ignoble vérité leur cachera-t-il ? « Qu'il va assurer leur sécurité alors qu'il n'a pu les protéger il y a peu ? » Elle penche la tête et se met à rire. Tandis qu'elle sort une cigarette pour crever l'oesophage. « Peut-être va-t-il vous tuer tous. » Indrik palpite quelque part, et attend autant qu'elle.
Spoiler:
Arsenia s'installe sur le clocher et se demande ce qui va advenir, quelque peu impatiente, en compagnie de @Milesia Sorel.
Dim 2 Juin - 8:32
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Façonner Moscou
"Esfir?" sa voix est un murmure sorti tout droit du passé, un endroit où elle aurait dû rester. Pourquoi s'agripper au premier venu? Pourquoi lui, entre tous les bras de cette foule? "Que..." Oui, que… Que quoi? Qu'est-ce qu'elle fiche ici? La question la talonne depuis qu'elle peut clairement se perdre dans ses yeux. Se perdre pour quelle raison toutefois… Triste nostalgie ou terreur absolue? Son cœur se serre, à l'image de ses lèvres qui se refusent à s'ouvrir. Que le destin est mauvais joueur dernièrement. Une autre voix vient la sortir de sa torpeur, l'oblige à se remettre entièrement sur pied et louer n'importe quel dieu qu'une autre connaissance pointe le bout de son nez. Dorreh, que le paradis et l'enfer bénisse cet homme! "Tu connais Dorreh?" La question lui tire, presque, un demi-sourire. Elle sonne creuse et inutile si Esfir regarde la situation avec honnêteté. Mais, qui a dit que la rouquine se doit d'être honnête? « C'est un ami. » Qu'elle répond, sans but aucun.
Trop choquer pour protester, elle se laisse entraîner, sans se dégager de la prise que Yulian a sur son bras. Celle-ci la brûle, malgré les vêtements et c'est Ilya qui lui offre une porte de sortie, un électrochoc pour la ramener les pieds dans le présent. Elle répond à sa main tendue, la serre rapidement, sans le moindre sourire spontané. Ce n'est pas moi, de toute façon. Alkonost agite ses ailes de contrariété, au fond, elle aimait bien Yulian et n'aurait pas coupé les fils qui nous retenaient à lui. On ne s'est jamais entendu à ce sujet, jamais. D'autant plus qu'elle déteste qu'un inconnu touche notre peau, que ce soit une simple poignée de main ni change rien. Au moins ça, nous l'avons en commun.
Préférant ignorer la tension à couper au couteau qui s'installe, Esfir sourit de toutes ses dents à Dorreh et se jette à son cou. Un geste rare, elle doit l'admettre. Seulement, motivation oblige et la rousse en profite pour s'éloigner le plus possible d'un certain homme. « Je m'étonne de te voir ici, je pensais mourir seule dans cette foule. » Qu'Esfir prononce tout haut, avant de murmurer pour la seule oreille de son ami, quelques mots en plus. « Sers moi de bouclier, je t'en supplie » Esfir le libère, avec un rapide baisé sur la joue de Dorreh, le plaçant sans subtilité entre elle et l'ombre de ses souvenirs.
« ..Nous pourrions nous faire fusiller pour bien moins que ça. » Sigyn acquiesse et rend un semblant de sourire à la rousse de feu, s'assurant de garder une certaine distance physique avec elle. Ce n'est pas qu'elle haïsse la belle, seulement, elle ne joue jamais avec le feu et Jezabela en est l'incarnation vivante. Voilà pourquoi, elle se tasse un peu plus vers Isay, délicatement, furtivement, un mouvement presque invisible à l'œil non exercé à son métier. « Se faire fusiller ce n'est pas si mal. » Que Sigyn ajoute, en haussant des épaules. Son manque d'humour est flagrant, elle prend tout, trop aux sérieux dernièrement. Elle est lasse de respirer, lasse de voir le monde changer pour mieux se répéter. Hochement de tête à la salutation de celui dont le nom lui échappe. Le connait-elle? Peut-être, comment en être certaine? Sa mémoire est plus fuyante quand l'ennui la harcèle.
"Nous avons le plaisir de vous comptez parmi nous à cette fusillade Sygin?" On ne me trouve jamais loin quand le sang coule, voilà ce que son regard veut dire. Pourtant, il reste inerte et froid, difficile à déchiffrer pour des êtres aussi jeunes. Il parle de fusillade, sans avoir connu les massacres d'un autre temps. Lorsque Sigyn pouvait encore jouir longtemps d'une telle offrande liquide. Est-elle un monstre d'espérer qu'une collation amusante la sortira de sa torpeur? Sûrement, aux yeux de celui ou celle qui découvrira son véritable visage. « Ma route semble vouloir se perdre dans cette foule, j'avais presque oublié que la possible fusillade était aujourd'hui, Pasteur. » La question sur le Tsar manque d'intérêt et elle détourne les yeux, son bras frôlant celui d'Isay, ses yeux croisant ceux de la foule et de l'avocate. La nervosité semble atteindre tous et chacun… À quand la dernière fois qu'une telle émotion l'a percuté de sa présence? Encore une question sans réponse. Jetant un nouveau coup d'œil vers Isay, elle laisse son rire détaché et forcé résonner. Imitation de la vie. « La question est plutôt de savoir, à quelle époque le peuple a été satisfait par le pouvoir en place. »