épisode #5 - distraire le peuple

Impétuosité : 74

Distraire le Peuple

« Profite du spectacle, Mariposa. » Ses yeux la suivent, ainsi que les ombres, qui l’accompagnent. Elle inspire, se refusant à arracher la main d'un être qui lui importe peu. Astrea n'est point sa fille. Le contrôle de ses réactions est primordial pour ne pas la faire fuir. Son joli papillon de nuit. « Voilà personnages fort peu aimables, j'imagine qu'ils ont oublié à qui ils doivent le respect. Ou au moins des salutations. Et par tous les Dieux, quel manque de pudeur ! » Sourire complice, d'une femme d'un autre âge qui ne comprend pas les manières de ce temps. Elle l'offre à Arsenia et ne peut que s'incliner devant une telle réplique. Elle-même, observant Astrea qui s'éloigne… déçu de la voir s'abaisser à ce niveau. Sans pour autant s'en offusquer, elle sait que la jeune femme est encore en construction de sa personne et n'a pas l'intention de l'abandonner à ce genre d'existence. Elle reprend place sur sa chaise, remarque l'homme derrière elle qui s'éloigne légèrement. Se doutant que quelque chose ne fonctionne pas avec les trois femmes regroupées. Imala n'en affiche pas moins un sourire presque amusé par la situation. Ravi d'être en compagnie de celles qu'elle peut estimer.

« Pardonnes mon insolence, je suis outrée par un tel manque d'attention quant à un plumage aussi charmant que le tien. » Elle tourne la tête vers celle qui lui rappelle Dahlia, version blonde de son plumage la différenciant facilement. Les deux se rapprochant de la reine et elle… Elle du bras droit. Ou les fondations sur lesquelles, de telles personnes s'élève. « Imala, approchez ! Vous devriez venir nous rendre visite au Klub, je vous offrirai un verre, et vous pourrez me parler davantage de vous. » Elle s'incline légèrement vers la belle et laisse un brin de cruauté effleurer ses propres lèvres. « Aucun pardon à accorder, lorsque les mots sont aussi vrais. L'insecte ne connait plus sa place, il me semble. » Elle sait, que la phrase ne lui était pas destinée, ce qui ne l'empêche pas de s'y lover pour y répondre. « Ce sera avec plaisir, j'ai bien besoin d'un visage familier autre que celui de ma tendre sœur. Ne le prend pas mal, Dahlia chérie. » Elle glisse sa main sur le Bras de Dahlia, oubli ceux qui fut, pour ne voir que celles qui sont. L'apparition sur la scène, l'oblige à se redresser et ses yeux remarquent chaque détail, l'oiseau en elle l'empêchant d'en manquer un seul. Avant que l'un des vendeurs de confiserie puisse s'enfoncer dans la foule, elle l'agrippe pour prendre ce qu'elle convoite. Des bonbons rappelant des joyaux. De quoi l'occuper si la pièce est mauvaise. Aucun regard pour ceux qui portent des vêtements d'antan. Par peur de remarquer les erreurs inévitables de cette décennie. « Je suppose que lancer des tomates, n'est plus dans les pratiques accepter à Moscou? »

Une chatouille sur sa nuque, lui fait tourner la tête, ses iris remarquant instinctivement le responsable. Ses épaules et son visage marqué à jamais dans sa mémoire. Elle laisse un sourire sombre et taquin étirer ses lèvres. Alors, qu’elle incline la tête en guise de salut et se demande qui est la femme à ses côtés. Non par jalousie, mais par simple curiosité. Peut-être souhaite-t-elle-même l’embêter un peu.

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Impétuosité : 279

Distraire le Peuple

Elle lui donne la becquée. Incroyable. Tu aimerais être à la place de cet empaffé de loup des bois. Tu fronces le nez alors que le regard de la belle Ludmilla croise le tien et tu essaies un instant d’avoir l’air plus détendu, plus sûr de toi mais l’exclamation de Yulka à ta droite te fait te retourner et fusiller du regard celui qui allait passer une soirée authentiquement merdique. « La place là est prise. » Que tu grognes à l’intention de la personne qui vous observe d’un air effaré. Un regard vers la barbe à papa et tu y plonges la main pour arracher une partie du nuage sucré et te le mettre dans la bouche en mastiquant nerveusement, observant les pieds de la gamine à tes côtés. Sur un malentendu, les gens vous oublieront avant qu’elle ne déclenche une bagarre ou se mette en tête d’inviter Nikolai et Ludmilla à vos côtés. « Arrête de t’agiter bon sang. » Tu renifles plusieurs fois. « Tu connais Kozlov, hein ? Tu sais s’ils sont ensemble avec la fille qui lui donne à manger, là ? »

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Impétuosité : 138

J'ai comme vaguement envie de faire un signe parfaitement impoli à Niilo qui me regarde comme si quelque chose lui agrippait les couilles sans qu'il ne puisse s'en défaire, mais je préfère l'ignorer. Je pourrais dire que je crois que ces derniers temps je me suis suffisamment donné en spectacle mais je dois malheureusement dire que c'est parce que je sais que ça l'agacera encore plus. Je souris à Yeva, que pour le coup, j'aime sincèrement bien.
Quelque chose me paraît clocher dans son comportement mais je ne suis pas assez proche d'elle pour lui demander d'arrêter de mentir, alors... je vais faire comme si tout allait bien.

« C'est vrai, félicitations. La pièce hmmm... »

Le petit monsieur m'interrompt pour haranguer et ô surprise assurer que sa pièce sera la plus géniale de toutes les pièces du monde grâce à son excellence le Tsar – s'il avait une fibre artistique valable, on l'aurait su plus tôt !
J'applaudis nonchalamment.

« Oh très bien, vous savez un peu de foin et de terrain et ils sont contents eux. Pour l'enfant si vous voulez vous pouvez toujours passer prendre du thé sans théine au palais Kourakine ; je parle tellement, ça devrait être bénéfique. »

J'ai un petit rire.

« Bonsoir, Néhémie, ça va ? »

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Impétuosité : 70

Distraire le peuple

Son rire flotte à tes oreilles et ce dernier a le mérite de te distraire. Au moins, l'un de vous deux a du plaisir. À tes dépends, certes, mais ça te console tout de même. Tu te retournes vers elle, prêt à lui lancer la dite boutade, mais ses mains sont déjà tendues vers toi. Les paroles meurent au coin de tes lippes et tu l'observes ajuster ton nœud papillon, redressant quelque peu le menton histoire de lui faciliter la tâche. Si le compliment est toujours le bienvenue pour ton ego, c'est la familiarité qu'elle adopte avec toi que tu accueilles plus ouvertement, une fois la surprise évanouie. Ton regard la suit, tandis qu'elle se redresse pour aller chercher une friandise, jouant avec l'idée de peut-être bien vouloir te perdre dans son stratagème pour ce soir. Qu'elle dissipe la tension insinuée dans tes épaules. Qu'elle apaise ta solitude. Un laissé aller dans ce faux-semblant, si honnête pourtant. C'est une drôle de danse que vous faites, si bien que tu as l'impression d'y inventer les pas. Tes iris la libère, naviguant plutôt la foule que tu sondes, pensif. Un visage se démarque plus que les autres – ça te surprendrait presque, cette facilité à retrouver son minois dans une foule – et elle incline la tête à tes salutations. Tu observes ses compagnes, mais ta curiosité n'est que de passage. Ludmilla revient déjà, sucrerie en mains et sa remarque se mérite une esquisse de ta part. Ce qui te freine, c'est le petit bout de nuage en sucre qu'elle t'offre au bout des doigts. Tu considères le geste, interdit un instant – encore un nouveau pas à la danse – puis lui attrape doucement la main, pouce à la base du sien, histoire qu'elle ne bouge pas. Tu ouvres la bouche, patientes qu'elle y dépose sa gâterie et la libère ensuite. « Je ne savais pas qu’Artiom avait une copine… C’est récent ? » Le sucre fond sur ta langue et tu laisses l’intimité de l'échange mourir dès que le nom de ton ami franchi ses lèvres. Si tu as envie de répondre à la blague qu'Arti a toujours des copines, tu as la bonne conscience de t'abstenir et préfère murmurer un simple « Hm? » nonchalant. Suivant son regard, tu te retournes par la suite, remarquant enfin le likho en présence de Yuliya qui s'agite. Ah, il est avec la petite. Si l'étrangeté du duo a le mérite de te faire plisser les yeux malgré leur même espèce, tu leur fais signe de s'approcher, les invitant à vous rejoindre. Ça te ferait presque oublier que tu devras regarder du théâtre, tiens.

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Impétuosité : 209

Le clébard, saloperie, commence pas à me montrer les dents ou j'te jure que je te tue.
Qu'est-ce que... ?
« J'suis pas petite. »
Mais monstrueuse, c'est sûr.
J'hallucine où ils me répondent même pas, les marmots ?
Putain d'irrespectueux.
Faut que tu les dresses, tes petits.
A être un peu plus polis.
C'est ça, tirez-vous.
Tiens, une clope, ça te va bien au teint.
Et derrière, y'a l'autre, Dahlia et sa foutue pute, à fricoter devant tout le monde.
AH QU'ELLE AIME SON PUTAIN DE POUVOIR.
Et là on s'en branle, hein, de Maksim qui fouille dans les jupes !
C'est quoi mon foutu problème ?
Vas-y, Mak, bouffe ta clope et arrête de la mater comme ça.
« Eh, j'fais pas la pute avec le premier venu, et encore moins avec les crados. La seule chose que j'pourrais ramener chez toi, c'est des puces. Mais ça j'peux pas dire que ça me chagrinerait pour ton clébard. »
Pas vrai, Fenrir ? Des p'tites puces pour bien penser à moi.
Comme la trace de tes chicots sur ma cuisse, p'tit enfoiré.
« D'autres quoi ? »
On sent que mon éducation est pas la même.
T'as du en bouffer des bouquins pour apprendre des mots en charabia.
« Ah, des filles comme moi tu veux dire ? J'y comptais pas. »
J'crois pas.
Y'a un mec qui braille sur scène, et tout le monde semble fermer sa gueule.
Je t'escorterais bien, mais je suis pas très douée pour ça non plus.
J'suis pas douée pour grand chose.
« Vaut peut-être mieux que j'te laisse avec tes gamins mais ils ont l'air d'être pas mal occupés. »
J'les désigne au loin.
Je fume.
Je m'assieds.
Bon, c'est quand que ça commence ?

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Impétuosité : 122

Comment s'étioler parmi la foule, lorsqu'on s'y perd plus qu'on ne l'anime ? Finalement, après avoir quelque peu discuté avec Cornelius, du haut de son destrier, Madame s'effrite de-ci de-là, et se fait accoster à plusieurs reprises. Jusqu'à... eux.
La fillette à l'image d'une mère aimée, le cadet à l'image d'un fou castrateur.
Et ils savent.
Bien sûr qu'ils savent.
Lorsque les phalanges sont violées de force, elle sent le coeur qui se crève un peu plus, parsemé de quelques soupçons de méfiance. Elle sent la déchéance qui oscille auprès d'elle comme une guillotine au-dessus de l'atlas.
« C'est un plaisir de faire votre connaissance. J'imagine que vous n'ignorez pas mon identité. »
Premier étage d'une marelle infernale, à celui qui perdra l'équilibre le premier. Oh oui... Elle sent le jeu des pommés, le jeu des damnés, qui s'installe tranquillement entre les particules qui les séparent.
« Votre curiosité est louable... Mais ce n'est pas là sujet que j'aborderai avec vous. »
Elle n'hésite pas à faire un pas. Echiquier où elle domine malgré toutes les pensées contraires, mais où le danger guette et n'aura de cesse de la rattraper.
« Si quelques questions vous avez... Posez-les à votre mère ? Elle vous répondra peut-être. Pour ma part... ce ne sera pas le cas. »
Elle accorde un sourire entendu, observe les visages diaboliques se cerner de pourtours rougeâtres, rappelant la discorde qu'elle incombe dans les âmes, et ô combien ils s'en vengeront peut-être. Et elle s'apprête à quitter la paume d'Halvard, lorsque celui-ci s'en vient la retenir, s'en servir de levier pour mieux arpenter son espace vital, entrée téméraire dans un sillage noir, où il crève le tympan d'un murmure glauque.
« Je comprends bien davantage l'intérêt qu'elle vous porte, mais je tiens à vous paraître très clair, Madame Bellavance. Bien qu'aucune ombre n'arpente ses pas, il n'est pas coutume dans notre famille d'offrir notre tendresse à quiconque, et cela, depuis bien des générations. Elle est notre emblème, notre exemple, et nous ne tolérerons aucune exception, pas même celle d'une quelconque colombe... que je n'hésiterais pas à déplumer s'il le faut. M'avez-vous bien compris ? »
Le discours fermente à son oreille, et le regard, sans raisonnement, s'épanche soudain dans la foule, cherche la Dame en Noir, en croise les iris et s'y pose un instant. Puis, c'est la contenance qui revient au galop, et elle se met à sourire.
« Votre emblème semble vous attendre. Vous devriez retourner dans ses jupons pour la menacer à son tour ? »
Délaisse.

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Impétuosité : 324

épisode #5 - distraire le peuple

Isay me sourit lorsque je lui demande de me protéger à nouveau. Je suis rassuré de savoir qu'il est à mes côtés, même si j'ignore l'étendue de ses capacités. Quelque chose en lui semble être plus qu'un simple pasteur habité par une créature légendaire. Peut-être m'en dira t-il plus avec le temps ?

Il passe sa langue sur ses lèvres, un petit geste que je trouve très sexy. Il m'explique qu'il n'a plus vraiment confiance lorsqu'on sort, je repense aux attentats, aux attaques des groupes extrémistes. Il a plutôt raison, je devrais être inquiet à l'idée qu'un fou furieux puisse vouloir attaquer la salle ce soir. Tout d'un coup je me sens beaucoup moins serein.

Un rire lui échappe tandis qu'il me regarde. Il vient poser sa main sur ma cuisse, un geste que je trouve rassurant. Je souris à sa remarque au sujet de notre première rencontre, plutôt peu banal. Je pose ma main sur la sienne, serrant doucement ses doigts dans ma paume. Son sourire aguicheur me fait frissonner, et sourire en retour.

- "Eh bien, j'espère qu'il n'arrivera rien ce soir... Quand je pense à tous les gens réunis ici, ça me ferait froid dans le dos de voir une tuerie dans un théâtre aussi peuplé. Et puis... ça serait mauvais pour mes affaires, double peine. dis-je en regardant Isay.

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Impétuosité : 207

Un haussement de cils. Un seul. Mais Dahlia n'a que faire des petites gens. L'indignation de sa comparse lui dérobe néanmoins un rictus vénéneux. Sûr qu'ils regretteront un jour leur impudence. Mais l'heure n'est pas aux hostilités.

Son œil s'égare déjà au loin. Claus. Froncement de sourcils. Exaltation silencieuse. C'est le palpitant qui s'anime d'hérésie. Quel plaisir d'esquisser ces quelques images prohibées en songe !... Un frémissement s'acoquine dès lors de son échine. Il n'y a que les doigts délicats d'Imala pour l'en détourner un instant.

« J'en conviens.

Le volatile se redresse de toute sa superbe. Un baiser au coin des lèvres, ultime appartenance de la plus jeune qu'elle ne peut que cloîtrer contre son sein.

– Arsenia, aurais-tu la bonté de veiller sur ma sœur ? Je suis certaine que vous vous trouverez bon nombre de points communs.

Matriarche. Cadette sans cesse contrôlée. Point d'échappatoire malgré les ailes qui s'ébattent d'infamie.

Pas une seconde de plus. Déjà, la brume de jais s'étiole à travers l'assemblée.

Bruissement d'air contre la nuque de blé. Le souffle trémule dans les tréfonds du gosier. Une minute de plus, cette fois, à savourer la contiguïté. Et voilà que vipère crache son venin auprès de l'esgourde:

– Commissaire Bauer, il me semble avoir perçu du remue-ménage au niveau des coulisses... »

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Impétuosité : 469

Elle pourrait broyer les minutes d'une coupole d'hémoglobine, par simple absence de respect du genre, n'y accorde cependant pas plus d'attention lorsque les Corbeaux se mettent à bavarder. Aucun pardon ! Imala, cadette pourtant si peu visible sous son oeil jusque là, devient soudain beaucoup plus opaque. Qu'elle a l'air intéressante, qu'elle a l'air appétissante... !
L'acceptation de la proposition fait germer un sourire des plus charmeurs sur le bord de ses lèvres. Elle qui n'apprécie que trop de s'acoquiner des grandes gens.
« J'attends votre visite avec impatience. »
Et de devenir le visage familier encore davantage...
Puis, voilà que les rouages s'irriguent. Dahlia s'enfuit, l'attention d'Imala s'en va. La sensation, soudaine, d'air trop froid. Qu'elle chasse d'une frasque.
« Je crains de ne pas avoir beaucoup à vous apprendre, vous pouvez vous défendre seule, si vous possédez les mêmes qualités que votre soeur. »
Bien sûr qu'elle le peut, elle le sait.
« Pas des tomates, ma chère, des poignards seraient plus adéquats. »
Et elle se met à rire, de ce rire chaud, bourré d'hormones.

Spoiler:

Impétuosité : 116

ça lui hérisse l'échine. Cette soudaine proximité, cette entrée fulgurante et inopinée dans son espace vital. Putain ! Faire ça à une flic nerveuse n'est pas bon pour sa propre sécurité. Claus manquerait presque d'en sortir son arme pour mettre en joug la foutue charogne.
Mais au lieu de cela, elle se contente de se tourner légèrement, de baragouiner un « Excusez-moi. » à ses congénères, pour mieux arpenter les pas d'un poulet vêtu de noir. Poulet qu'elle n'apprécie que moyennement depuis le début, elle qui la pousse à la faute en permanence, sans raison aucune. Elle qui semble prendre plaisir à la manipuler en tout sens, comme une vulgaire poupée dont on se repaît avant de l'abandonner.
Pourtant elle la suit, persuadée sans le moindre doute qu'elle dit vrai, que le danger guette, quelque part, et qu'elle doit lui montrer. NAÏVE. Les coulisses, loin des regards, se dessinent autour d'elle. En posant une main sur son revolver, Claus fait quelques pas dans la pièce et observe ce qui l'entoure avec obstination.
Mais bien évidemment.
RIEN.
Alors elle se détourne, fronce les sourcils, observe Dahlia et son foutu sourire à la con. Triomphante comme la pire des salopes. Et elle sait, au fond, ce qu'elle veut.
« Tu te fous de ma gueule, Dahlia ? Je suis en service, pas en vacances, la moindre des choses serait de me laisser tranquille pendant que j'essaie de faire mon travail, et non de me faire perdre mon temps. »

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Impétuosité : 946

Distraire le Peuple

« Oh. Oui… J'ai cru voir un fantôme. C'est rien. » Elle serre la main et sourit tendrement à Skadi. L'envie de s'assurer, qu'elle aille bien lui rongeant l'estomac. Esfir se doute que ce n'est pas dans ses habitudes d'être ainsi attaché à une personne qu'elle connait si peu, pourtant elle ne fuit pas. Pour l'instant. « Si le fantôme réapparaît, on le chassera ensemble. Je suis certaine qu'on peut être plus rapide que lui. » Petit clin d'œil à cette envie qui les démange de ne pas rester dans cette foule. De retrouve la tranquillité du reste de la ville, abandonné par la majorité de ses habitants. « Je… crois que c'est un miracle qu'on soit toujours sur place ? » La rousse acquiesce, haussant les épaules. « Tu as raison. Mais, au premier truc louche, on déguerpit... Promis Skadi. » Instinctivement, ses yeux cherchent dans la foule certains visages connu et Lyov nait à son esprit, alors qu'elle préfère ne pas penser à lui. Ni, à ces retrouvailles peu de temps après l'épisode ‘'asile''. Elle fouille la foule, jusqu'à remarquer une silhouette qui la fige. À son tour, sans le savoir, un fantôme apparaît. Régulus, dans un coin, presque indistinct. Le salaud… Ou non. L'est-il vraiment? Mais la vengeance fait déjà parti de sa chaire. Elle n'accepte pas son échappatoire, alors que pour une fois, Esfir se forçait à ne pas ignorer l'homme et son engeance.

Elle tourne néanmoins son attention sur Thomas et Skadi, remarque la gêne et écoute les paroles. Elle s'amuse de la situation, sans oublier le loup au creux de son crâne. Ses yeux revenant vers lui, avant que la rouquine ne se penche vers le duo qui l'accompagne. « Il y a quelqu'un que j'aimerais embêter un peu, vous venez avec moi? » Ou le mordre pour se venger, lui tirer les cheveux aussi. L'important c'est qu'elle n'accepte toujours pas l'affront. Blessé quelque part. Elle indique du doigt la silhouette solitaire, préférant ne pas abandonner Skadi dans cette foule. Même en compagnie aussi charmante que Thomas.

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Impétuosité : 74

Distraire le Peuple

« J'en conviens. » Elle connait sa sœur, remarque l'attention qui s'échappe et plisse les lèvres. Elle prévoit la suite, le ressent dans sa chaire. Le baisé, elle le traite presque de Judas. Mais, observe tout de même sa sœur avec l'amour qui est le sien. Prisonnière de cette loyauté sans souffrir pour autant. « Arsenia, aurais-tu la bonté de veiller sur ma sœur ? Je suis certaine que vous vous trouverez bon nombre de points communs. » Imala ressent que la vie de Dahlia est faite, rempli entre les murs de Moscou. Alors, que la sienne s'effiloche. Le vide la rongeant pour la première fois. L'absence de repaires familiers pour la désorienter. Elle se tait pour mieux détourner le regard vers la blonde. Sa complice forcée pour la soirée. Bien, qu'agréable. Imala aurait pu avoir pire. Bien pire, quand elle repense aux présences qui ont fui rapidement.

« J'attends votre visite avec impatience. » Doux rappel que la vie continue et que les rencontres peuvent surgir. Elle remercie intérieurement le savoir-vivre d'Arsenia. Qui n'est pas sans lui rappeler l'époque qui l'a vu naître. Les mœurs si différentes d'aujourd'hui. « Je crains de ne pas avoir beaucoup à vous apprendre, vous pouvez vous défendre seule, si vous possédez les mêmes qualités que votre sœur. » Sourire en coin, sombre autant que ses songes. Elle hoche la tête et la penche légèrement pour l'observer. Oiseau, jusque dans ce mouvement. « Mais, je n'ai jamais quitté le nid familial. Je suis certaine que vous pourrez m'apprendre à vivre dans ce… Genre de ville. » Elle retient son venin pour ne pas insulter l'endroit qui doit devenir… Sa maison. Bien, qu'elle ne cache pas son manque d'envie à ce propos. Volatile fait pour les arbres et la neige, non pas pour les briques et l'odeur de pisse à chaque ruelle. « Pas des tomates, ma chère, des poignards seraient plus adéquats. » Son sourire se fait vrai cette fois, avec cette lueur joueuse dans ses yeux, si absente depuis son arrivée à Moscou. « Vraiment? Et moi qui ne cesse d'entendre qu'on ne joue pas avec la vie des autres dans cette ville. Du moins, pas sans bonne raison. Peut-être que j'aurais dû me renseigner auprès de vous en premier. » Elle rit à son tour, la contagion surprenant le corbeau. Elle se détend légèrement aux côtés d'Arsenia. « Dommage que ma collection soit restée sous mon oreiller. » Ses yeux se détourne quelques secondes pour observer la scène. La chasseresse remarquant les mouvements aussi subtils soit-il. Le spectacle menaçant de commencer sous peu.

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Impétuosité : 362

distraire le peuple

épisode cinq

Sur la scène des lumières clignotent et d'une voix claire, le silence est demandé. La foule excitée se calme doucement, mais sûrement, alors qu'une douce mélodie se fait entendre. Un premier pas dans l'univers de la pièce promise. Sur scène, une silhouette se dessine pour prendre place devant les rideaux rouges encore fermés. Une femme au masque et à la robe de bal remarquable, une silhouette familière désormais. Un rappel de ce message télévisé qui n'a eu cesse de hanter la ville. Osnate en guise de présentatrice.
Elle retire le masque pour le laisser tomber au sol, révélant un visage jeune et son sourire mutin, des cheveux flamboyants.

« Bonsoir, je me nomme Salomé Adahan et je serai votre narratrice pour la soirée. La pièce se déroule dans une ville semblable à la nôtre, nous ramène aux choix que nous faisons et qui entache notre âme, les dilemmes et les vices qui nous assaillent à chaque instant... Bienvenue au cœur de votre si charmante Moscou ! »

Osnate s'écarte, alors que les rideaux s'ouvrent sur la scène. Trois silhouettes en sont le centre, attachées à ce qui ressemble à des bûchers, un sac sur la tête. Tout autour de la scène, des ombres bougent. L'instant se suspend sur cette première scène, la tension augmente, alors que plus personne ne semble bouger. Le temps s'arrête. Devant cette pièce dont on ignore encore le message.

▼ ▼ ▼ ▼ ▼

2.en détails
❃ L'action se déroule le 03 Août 2019, au Théâtre Yermolova, aux alentours de neuf heures du soir.
❃ Le Tsar offre une soirée de distraction pour calmer le peuple, suite à l'implantation des nouvelles mesure de sécurité.
❃ La sécurité est toute autour du périmètre décrété, laissant libre place au peuple pour s'installer.
❃ Il n'y a aucune place réservée, noblesse et plèbe se mélangeant sans distinction. Quelques chanceux auront le droit à une chaise, s'ils sont prêts à se battre pour la garder.

3. le fonctionnement
❃ Cette intrigue est ouverte à tous les joueurs.
❃ Vous pouvez poster comme vous le désirez jusqu'à la prochaine intervention. Cependant, nous vous demandons de veiller à laisser le temps aux autres joueurs de répondre.
❃ Essayez d'interagir avec plusieurs personnages, de façon à prendre en compte tout le monde et qu'aucun personnage ne se retrouve seul.
❃ Vos actions influenceront le déroulement de l'intrigue.
❃ Nous vous demandons d'utiliser un SPOILER à la fin de chaque post afin de résumer vos actions.
❃ Votre objectif actuel est d'écouter le début de la pièce, de vous faire votre propre opinion sur l'apparition de @Salomé Adahan, alias Osnate. D'observer ce qui commence à s'activer, il n'y a toutefois, aucun mouvement de foule pour l'instant.

Vasily avait troqué sa tenue habituelle, et son renfrognement ordinaire, contre la panoplie complète du gentleman qui allait accompagner une femme à une soirée dorée. En entrant, suivi de sa compagne flic, il passa devant un miroir. L'espace d'un instant, il se remémora les difficultés éprouvées depuis la veille pour assurer un minimum sa venue de ce soir.

La première étape, la plus difficile, avait été de se convaincre soi-même que passer là-bas lui ferait du bien. Lui était taciturne, renfermé, et solitaire, il avait réussi l'exploit de mettre de côté ses difficultés sociales pour inviter – plus ou moins en bonne et due forme – Cybèle à la soirée. Cette dernière avait sauté sur l'occasion, ce qui n'étonnait pas trop le tueur. Il était bien conscient de ce qu'elle espérait obtenir, en fin de soirée.

La seconde étape, bien que plus simple, lui posa quand même d'autres difficultés. Il n'avait aucune tenue adaptée à ce genre de soirée, et il n'était pas question de se pointer à un événement comme ça sans le strict minimum du chic. Il avait opté, au final, pour un costume noir qui lui allait, par chance, comme un gant, sous lequel il avait quand même pris soin de dissimuler un poignard (dans sa manche droite), et son revolver (contre sa poitrine). Il avait beau faire des efforts, il n'allait pas en oublier pour autant sa prudence coutumière.

La troisième étape fut la plus simple, même s'il la redoutait : aller chercher Cybèle et l'accompagner. Il s'était attendu à la voir sous un tout autre jour, plus chic, plus majestueux également. Elle n'était pas moche, bien au contraire. Mais il ne pensait qu'il aurait un instant d'hésitation en voyant sa robe, légère, diablement sexy, et qui mettait en valeur la moindre parcelle de son corps. Tout cela avait évoqué d'anciens souvenirs et des pulsions qu'il refoulait depuis longtemps. Il s'était donc fendu, par précaution, d'un compliment des plus sobres et des plus sincères :

« Tu es ravissante. »

Au diable les convenances habituelles ; ils savaient tous les deux comment la soirée allait finir, alors autant passer directement à un stade plus familier.

Ils étaient arrivés quelques minutes seulement avant le début de la représentation. Ils se frayèrent un chemin à travers la foule pour avoir des places pas trop mauvaises, et Vasily utilisa son air de gangster classe pour leur procurer deux places assises. Pendant un bon moment, il resta sans rien dire, à chercher tout signe avant-coureur d'ennuis qu'il pourrait trouver autour d'eux. Il dut cependant se résigner, au bout d'un moment, quand on vint annoncer le début de la représentation.

Pendant le tonnerre d'applaudissements, Vasily en profita pour se pencher légèrement sur le côté, et murmure à l'intention de Cybèle :

« Une chance que personne ne me reconnaisse, pour le moment. Ça jetterait un froid. »

Il avait voulu faire passer ça pour une plaisanterie, mais il n'était pas certain du résultat. Bon sang, il était rouillé.

« Toutefois... hmm. Ton parfum est enivrant. »

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Impétuosité : 244

distraire le peuple
intrigue

La place grouille de monde et tu ne peux t’empêcher de trouver ça de mauvais goût. Instinctivement tu cherches les échappatoires possibles, lorgne du regard les figures suspectes. Dans ton oreillette, quelqu’un parle de mouvements dans les coulisses et tu supposes que Claus s’en charge, dans tous les cas tu ne peux pas bouger puisque tu es en charge de la princesse ce soir – une nouvelle qui semble risquer une vie sinon deux. Les nobles et les moins nobles prennent place.
Ce n’est pas le moment de faire angoisser la princesse aussi ne dis-tu rien tandis que l’attention de tout le monde est attirée vers la scène.

Le nom ne te dit rien mais la voix si.
Oh que si.

Tu serres les dents. La mise en scène macabre, typique du théâtre russe, ne t’étonne pas plus que ça, mais le message n’a pas été choisi au hasard. La place est noire de monde, l’attentat est possible, probable.

Imminent.

« Claus, j’ai des rumeurs, des sales rumeurs. Que disent tes hommes ? »

FRIMELDA

Spoiler:

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épisode #5 - distraire le peuple

BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

épisode #5 - distraire le peuple

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