Février 1770 - La naissance, entre cri, pleure et croassement. Des corbeaux penchés à la fenêtre et même sur le rebord du lit. Sa mère hurle et rit, faisant entendre la déformation de ce même son. Preuve qu'elle n'est pas humaine et que les plumages sombres qui l'accompagnent, sont de la famille. On accueille Imala sous cette image étonnante. Elle naquit entouré des siens, en plein cœur d'une forêt hivernal. Loin de la trace des hommes.

1813 - Elle s'adonne au rituel, s'y offre avec excitation. Elle le veut, désire la douleur qui la mènera à son élévation. La confirmation de son sang, de son rang. Être une véritable Cohen demande ce sacrifice et Imala, n'y résiste pas, au contraire, elle s'y fond et hurle jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus. Plus de quarante années d'attentes, les plumes la recouvrent finalement, elle lie son destin, pourri son avenir, ferme les portes pour se concentrer sur sa voie. Un chemin dont elle ne déviera jamais.

1814 à 1870 - Dahlia et Narcisse prennent les devants. Imala reste sur la propriété familiale. Veillant jalousement sur leur terrain de chasse et de vie, perdant les intrus, tuant les récalcitrants. Elle veille, femme de maison à sa façon. Gardienne des lieux et des enfants, qu'elle considère tous comme les siens. Elle éduque, offre son savoir, prend le rôle de la mère. C'est son rôle d'être l'ombre de son aînée, d'être celle qui s'assure que la famille se porte bien. Avec discrétion et efficacité. Soumise dans sa volonté d'être utile. Jusqu'à ce que son ventre réclame la vie et qu'Imala s'offre une seule et unique sortie, hors de ces lieux d’éternelle plénitude. Un compagnon pour but.

Elle s'approche d'une ville, écoute ce qu'ils se disent. Corbeaux parmi tant d'autre, qu'on traite de noms et fuit. À cette époque, l'humain savait reconnaître le malheur, connaissait sa place. Puis, un murmure dans le vent. Un nom qui revient et elle suit les rumeurs. Jusqu'à trouver une demeure vide de vie, si ce n'est son propriétaire, qui titube sous l'alcool. Imala l'observe, veuf de sa femme et de son fils, en manque d'un clan. Il n'est pas horrible à regarder pour un insecte. Un soir, elle apparaît à même sa cuisine. Femme nue et couvertes de plumes noires, sourire aux lèvres. Apparition des cauchemars pour certain, espoir pour l'homme désespéré. « Je peux t'offrir une famille... Une famille qui traversera les siècles et qui ne sera pas aussi fragile que celle que tu as connue. » Elle rentre à la maison, auprès des siens, l'homme sur les talons et un nouveau membre à la famille Cohen.

1871 à 1970 - Deux enfants, deux garçons, deux âmes qui l'emplissent d'un certain bonheur. C'est ce que lui offre son époux, qui contre toute idée préconçu, lui fait découvrir l'amour par la même occasion. Non, pas de celle qui enflamme les chaires, mais de celle qui se construit avec les années et la confiance. Celle qui attendrie le regard, autant qu'un corbeau puisse le faire et qui fait d'eux, une équipe solide, qui traverse les décennies ensemble et affronte le changement de la même manière. Toujours sous la protection des Cohen, toujours ensemble. Ils ne font qu'un, durant un temps. Un siècle pour être précise, un seul. Des tirs dans les bois, les rires d'enfants qui apprennent à chasser et le cri guttural de la femme qui voit son époux tomber en plein vol. Parents et enfants chasseur n'y survivent pas et l'agonie s'étire, sa haine flambant dans chacun de ces gestes. Elle pense son compagnon perdu, ne pardonne pas l'injustice et en commet trois à son tour. Jusqu'à qu'ils n'aient plus rien à donner, qu'ils ne ressemblent qu'à des sacs de chaire sur le point de se décomposer. Impossible à identifier, laissé en offrande aux animaux de la forêt. C'est son fils aîné qui la ramène à l'ordre, prononçant le mot ''coma''.

1971 à 2019 - Quarante années qu'il s'est réveillé, époux devenu un inconnu. Sa mémoire absente de ce siècle passé ensemble. Sa famille envolée, ne reste que les fragments de cette femme déjà morte et redevenue poussière. Imala est confronté à la perte, bien qu'il se trouve devant elle à chaque journée. Il s'ouvre à ses fils, redécouvrent le lien qui les unis, réapprend son rôle en tant que Cohen... Mais la chasse, la fuit, la rejette. Impossible qu'il a dit, impossible qu'il ait choisi une telle femme après la douce et tendre qu'il avait choisi en premier. Il ne comprend pas Imala, la refuse et s'offre même la compagnie d'une autre à l'occasion. La première par défis, il ne montre aucune discrétion. Imala lui offre les yeux de son amante en dessert, une jolie note sur l'oreille... Un rappel que si elle peut tolérer qu'il saute une autre femme, jamais sous son toit. Jamais dans ses draps. La relation ne se reconstruit pas, Imala se retrouve seule dans cette vie. Ressens les prémices d'un besoin de changement et hante les bois plus souvent. S'éloigne pour ne pas le tuer par vengeance, ne pas enlever un père à ses fils. Se haïssant d'être aussi loyale à un homme qui l'a oublié et ne fait aucun effort de la retrouver.

Elle hante et tue, rajoutant aux rumeurs qui entourent sa famille. Ne discerne plus, ne se montre plus clémente. Imala frôle la folie. S'enfonce dans une pente qu'elle ne pourra remonter. Jusqu'à ce qu'un petit être braillard vient déranger ses oreilles. Depuis sa branche, elle découvre une petite fille perdue. Elle n'a pas plus de cinq ans, une peau chocolatée et des cheveux indomptés. Une marque sur le bras, une autre sur le cou et son croassement, se change en doux murmure. L'enfant battu, l'enfant abandonné, elle la recueille. Sa fille, à elle seule. Que Imala ne partagera qu'avec Dahlia. Une femme Cohen, un changement qu'elle accueille avec plaisir.

L'envahissement des insectes dépassent l'imaginable, c'est l'unique raison pour laquelle, elle suit Dahlia. Moscou l'accueille et Imala ne le vit pas bien du tout. Elle déteste cette ville, ce changement. Pourtant, elle redresse l'échine et se glisse dans la chambre de son stupide époux. « Libre à toi de baiser la ville entière, j'en ai assez de ce serment. Je nous libère. Mais ne t'avise pas de toucher ce qui est mien avec tes salles pattes et ta queue. Tu restes officiellement mon époux, seul ta mort m'en délivrerait. » Derrière la crasse de la ville, peut-être que Imala peut trouver un nouveau but à son existence.

Félicitations ! Tu viens d'être officiellement validé, voilà qui nous mets en joie !

Tu as la classe, tu sais?

Maintenant que tu as obtenu ta charmante couleur, te voilà fin prêt pour entrer dans l'aventure ! Avant toute chose, n'oublie pas d'aller te recenser dans ce sujet. Tu peux ensuite vagabonder sur le forum à ta guise, en commençant par la création d'une fiche de liens. Si tu recherches un personnage particulier, tu peux te rendre du côté des scénarii, ou même aller créer ton propre arbre généalogique pour trouver toute ta petite famille ! Tu peux également aller demander ta récompense pour avoir terminé ta fiche dans le système de points ! N'oublie pas que tu pourras aller en demander, ou en dépenser, tout au long de ton aventure.

Tu peux désormais entamer ton voyage ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter le staff directement. Nous te souhaitons un jeu mémorable au sein de Cult of Hel, et nous te remercions encore pour nous avoir choisis !