Néhémie a à peine conscience de ce qu’il se passe autour de lui, trop occupé à tenir tête à la chose en lui. Il sent Bozalosc qui faisait pression sur lui, cherchant à prendre le contrôle de sa personne. Il le refuse de tout son être. Il ne veux pas devenir plus comme elle qu’il ne l’était déjà. Il refuse de devenir cette chose, pas maintenant, pas encore.

Tu penses vraiment m’échapper comme ça ?

Ah putain, si elle pouvait fermer sa gueule. On s’agite autour de lui, la venue de Dmitri d’abord puis son lointain cousin, se voulant grand et fier, abaissant son glaive meurtrier sous couvert de la Justice. Les condamnations d’abord et deux nouvelles âmes pour Thanatos. Voila qui n’arrange pas les affaires de Néhémie. La présence de la Mort ne fait que renforcer la créature en lui et il est tellement fatigué. Mais il sait que s’il perd le contrôle, la situation ne pourra que s’empirer.

Sauf que bien sûr, pas besoin de lui pour ça. Igor fait mumuse avec les condamnés, en épargne certains, en condamne d’autres. PAN ! Des cris, un corps qui s’effondre et le même bruit qui se reproduit. Cette fois, Néhémie lève les yeux pour apercevoir le corps de Igor s’ajoutant à ceux des trois autres.

Wait.

What ?

Le chaos ne tarde pas à descendre sur l’assistance, encore une fois, et Néhémie fait de son mieux pour garder le contrôle sur son corps. Dans sa tête, Bozalosc frappe, encore et encore et encore.

Je sortirais soi en sûr. Tu faiblis déjà


Et juste après ces paroles, Néhémie se fissure, lâche prise et Bozalosc prend presque le contrôle. Ses cheveux blanchissent encore, ses yeux sont rouges. Elle tente de crier mais n’affecte que les personnes toutes proches de lui. Quelqu’un l’a bousculé et les yeux reprennent leur couleur vert d’eau. Il se lève en titubant sur ses talons, il faut qu’il parte mais la foule l’en empêche. Sans comprendre pourquoi, il trébuche et tombe sur le sol au milieu des gens paniqués.

Le pire est évité mais pour combien de temps.

Coup de feu. Des cris. Coup de feu. Des regards fixés sur la scène. Coup de feu, des hurlements. Mon corps se tord et se tourne, tortionne pour voir le Tsar touché. Troué. Tiré.

Coup de feu. J'essaie d'écarter les bras mais poignets toujours joints dans le dos. Une mèche dans les yeux. Une larme dans le coin de l'oeil. Ce n'est pas possible. Les doigts tremblent, pression dans la poitrine. Le souffle manque. Ce n'est pas possible... les gardes lâchent, s'arrêtent. On a coupé leurs fils.

Les traîtres s'envolent, la confusion se répand. Mes jambes ne me portent plus. Mes doigts se serrent douloureusement, dans l'impuissance et la faiblesse, réédition. Échec. Trahison. Et la créature qui se rue sur Claus, sur le Tsar.

Demi-tour. La créature qui passe près de ses tristes comparses, ses compagnons de perdition. Pour lui. Stop, arrête ! Arrête ça ! Passe les mains sous mes fesses, passe une jambe dessus, la seconde. Remettre cette mèche et la rejoindre. La grande gueule charognarde. Plonger les doigts dans la tignasse. ( @Milesia Sorel) Et tirer.
▬ Écartez-vous ! Dégagez de là !