Premier cri perdu au milieu de la mer baltique, sur une petite île où un peu moins de cinq-cent autres âmes sont venues s'y oublier. Parmi elles, tes parents, couple mal assortis mais prospérant par l'exploitation du pétrole, des sables bitumineux. Après eux, avant toi, un frère, Mingus. Un frère à qui tu volais la place, qui était tout sauf heureux de te voir naître. Une épine dans son pied, un nouvel astre pour voler toute sa lumière en devenant la petite princesse de maman. Toute ton enfance criblée de guerre, de bagarres, de cheveux tirés, de coups de plus en plus méchants. Ton cousin Nils, comme seul allié, seul amour pour penser tes genoux couvert de sang à force de trébucher contre les jambes tirées des autres. Ta colère à grandis pour ton frère, rejetant tout ton amour sur Nils qui agissait comme le frère que tu n'aurais jamais.

Puis l'incident. La mauvaise blague qui a tournée au cauchemar quand l'un des cousin est allé trop loin. De l'eau. De l'eau par dessus la tête, de l'eau dans la bouche, le nez, jusqu'à l'intérieur, jusqu'à ce que les cris ne puissent plus te sauver, jusqu'à ce que le bleu sombre des vagues, ne deviennent que du noir, puis du blanc. Tu te souviens de la douleur de tes poumons qui vrillaient quand tu crachais l'eau, qu'on te maintenait sur le côté, alors que tu peinais à croire que t'étais encore en vie, alors que ton frère t'enroulais dans une couverture, te ramenant à la maison avec Nils. Tu tremblais encore, tes doigts crispés contre le t-shirt mouillé de ce qui te servais de frère. Celui que t'as pas laissé partir, celui qui a dormi avec toi pour la première fois de sa vie, découvrant ses bras chauds et réconfortants, déchirant le coeur et la fierté de Nils qui aurait voulu te sauver à sa place.

C'est une autre guerre intestine qui est née avec l'adolescence qui ne tardait pas à se pointer le nez. Prise entre celui qui avait été frère et celui qui voulait le devenir. Sentiments tordus qui s'enroulaient autour de ta gorge comme de plantes grimpantes qui perçaient ta peau parce que tu ne voulais pas choisir lequel de tes pêchés était le préféré. Laquelle de tes deux peines de mort, était celle que tu laisserais t'assassiner. Devant vos conneries découvertes en souffles et en corps fracassés dans la plus terrible des horreurs paternelles, on a fait le choix pour toi.

Sante, le prix de tes pêchés de luxure, de ton manque de discernement, de ton manque de discrétion, de ses soupirs qui n'avaient pas su se taire en morsure contre l'épaule de Mingus. Sante et son sourire tordu, était tes nouvelles chaines. Celles qui, par la même occasion lirait sa famille à la tienne, dans un mariage comme dans les affaires. Celles louches dans lesquelles ils se trempaient tout les deux. Tu n'as même pas tenté de résister, ni te cacher ton pur dégoût envers celui qui ne tardait pas à devenir ton fiancé. Un nouvel homme contre lequel te battre, quand il te coinçait contre un mur et que tu lui promettais que tu ne serais jamais sienne, que le taré acceptait le défi. Le beau psychopathe qui s'immisçait insidieusement entre tes côtes, jusqu'à s'enfermer dans ton thorax où il coulait son acide droit sur ton coeur. Il a gagné. Malgré les autres guerres de famille, de jalousie, possessivité mal placée, Sante a pris sa place, toute sa place. C'est lui qui s'est sacrifié en premier, qui t'as soufflé qu'il était amoureux, qu'il préférait crever que de ne pas être avec toi. Que si tu ne pouvais pas être heureuse dans votre mariage, il préférait te laisser partir. Sauf que t'es restée, bien emmêlée dans ses filets. Pire encore que n'importe comment, avant. Vous vous êtes mariés. Signé les papiers, célébré avec vos deux familles.

Tu lui a dit oui, à ce connard. Tu lui as dit oui et tu l'as suivi, dans les bois, près du lac, n'importe où. L'envie de lui faire l'amour contre un arbre, à même le sol boueux, qu'importe. Il t'a emmenée sur le petit quai, jusqu'au bout, entourée de l'eau noire, bercée par la lune. Toi, tu sursautais quand ses bras t'encerclais par derrière, te serraient. L'eau, cette phobie, celle qu'il connaissait, que tu lui avais avoué sur l'oreiller, dans ce lit où il avait réussi à te tirer bien avant votre mariage. Dis-moi encore comment tu m'aimes. - Que t'exigeais en laissant ton corps tanguer vers l'arrière, contre le sien, confiance totale, le coeur en brasier pour ce taré en qui t'avais fini par trouver une âme soeur. Celle qui te murmurais des je t'aime du bout de lèvres, chatouillant doucement ta gorge, te volant quelques doux rires, les yeux brillants, le ventre trop plein de bonheur, tes mains qui retrouvaient le sien. Vous, perdus et la fête qui battait son plein derrière, la musique qui résonnait alors qu'éclatait au loin, un feu d'artifice rougeâtre que tu regardais voler au dessus du lac avant qu'il ne s'empare de tes lèvres dans un baiser fiévreux. Tu soufflais un dernier je t'aime contre sa bouche avant qu'il ne t'embrasses plus fort, trop fort.

Puis l'eau, celle qui prenait la place de ton souffle. Tes genoux qui cognaient le bois du quai, sa main contre ta nuque, les tiennes, qui luttaient, griffaient, lacéraient, se débattaient. Sauf que t'avalais de l'eau, encore, plus, jusqu'à t'y dissoudre comme un morceau de sucre. Il t'as laissée coulée, ne s'assurant même pas que tu resterais au fond, les sangsues s'occupaient déjà de toi alors que tu disparaissais dans les profondeurs, encore dans ta robe blanche et que lui partait retrouver la fête, devenue massacre, vendetta, la musique devenue les hurlements de douleurs de ceux qui n'étaient pas encore achevés. T'as pu découvrir les bains de sangs, les corps laissés, quand tu t'es réveillée sur la rive, sans trop comprendre. Le goût de la vengeance bien enfouis au creux de la gorge alors que tu découvrais le massacre. Pour mission unique de retrouver ton doux et tendre, t'as deux mots à lui dire, à ce bâtard.

Félicitations ! Tu viens d'être officiellement validé, voilà qui nous mets en joie !

Ce personnage promet! Le mélange de vengeance, de souffrance et de choix parfaits.       Un plaisir de lire ta fiche!    

Maintenant que tu as obtenu ta charmante couleur, te voilà fin prêt pour entrer dans l'aventure ! Avant toute chose, n'oublie pas d'aller te recenser dans ce sujet. Tu peux ensuite vagabonder sur le forum à ta guise, en commençant par la création d'une fiche de liens. Si tu recherches un personnage particulier, tu peux te rendre du côté des scénarii, ou même aller créer ton propre arbre généalogique pour trouver toute ta petite famille ! Tu peux également aller demander ta récompense pour avoir terminé ta fiche dans le système de points ! N'oublie pas que tu pourras aller en demander, ou en dépenser, tout au long de ton aventure.

Tu peux désormais entamer ton voyage ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter le staff directement. Nous te souhaitons un jeu mémorable au sein de Cult of Hel, et nous te remercions encore pour nous avoir choisis !