Family Time.

Impétuosité : 74

Family Time.

Agacement de celle qui n'a pas d'âge et foule cette ville sous la forme noble du corbeau. Elle croasse à la gueule de Moscou, retient sa haine de s'installer pour ce lieu devenu leur nouveau nid. La Cohen n'est pas celle qui décide, ni celle qui possède l'ambition. Elle est le soutien, celle qui défend la maison et les enfants. Elle est sous-estimée par les ennemis. Femme de maison, peintre et artiste. Peu ont survécu pour témoigner du contraire. Aussi létale, qu'une injection, Imala n'est pas une proie de plus dans cette ville. Pourtant, elle s'y sent à l'étroit. Son cœur ne cessant de la ramener vers les étendus hivernal d'Alaska. Ses racines coupées au sol, le corbeau peine à affronter la nouveauté. Par chance, un défouloir lui a été offert. Le théâtre, le feu et cette vie qu'elle a arrachée pour le plaisir. Imala c'est éveillé plus détendu. Alors même, que la ville est fouillée de fond en comble, pour retrouver les supposer à traitres, elle choisit de s'immerger davantage. Le chaos glissant sur ses plumes, telle l'eau de cette journée bruineuse.

L'inquiétude grandie, les gorges se serrent et elle s'installe sur le rebord d'un triplex. Redevenant une femme, entièrement nue. Quelques plumes pour le couvrir. Elle profite de la sensation de l'eau sur sa peau, avant de tendre le bras et d'attraper l'imperméable noir qu'elle a volontairement abandonné ici. Recouvrant sa nudité, que les humains semblent tant détestés ou adorés. Cheveux lousse, regard affuté, Imala est l'image même de la Cohen à l'état sauvage. Ses manières d'un autre temps, ne suffisant pas à camoufler l'esprit animal, sauvage qui l'habite. Elle attend sur sa corniche, que sa fille vienne la rejoindre. S'offrant le luxe d'une sortie en famille pour mieux goûter à ce lien qui les unit. Pour s'assurer qu'Autumn ne se perd pas dans tous les changements de sa vie. Mère dans l'âme, elle s'inquiète de la douceur qui émane de la gamine devenue femme. Du poids qui peut retomber sur ses épaules.

À cette hauteur, le vent souffle plus fort et emmêle ses cheveux. Une journée grise parfaite, aux yeux du corbeau. Il ne lui manque plus, que d’accepter cette ville de malheur et les humains. De chasser Yadiel de son esprit, lui et ses maîtresses sans cervelle. Peut-être arrivera-t-elle à apprécier sa nouvelle réalité? Du moins, pas avant quelques années.

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Impétuosité : 37

Family Time

Autumn & Imala Cohen

☾☾ Tes ailes battent d’un mouvement régulier, alors que tu te complais à te laisser ainsi porter. Tu croâsses, point par agacement, mais plutôt pour partager cette joie qui t’éprends dès lors que tu goûtes à ta volatile liberté. En dépit de ton statut de créature, que tu es depuis plusieurs mois désormais, tes escapades se font encore assez rares. Bien trop éprise, presque malgré toi, de cette humanité qui devrait cesser de t’intéresser. Mais tu es bien trop concernée par tout ce qui se passe aux alentours pour totalement t’abandonner, oublier ces êtres qui constituent encore un quotidien impossible à esquiver. Tu t’accroches encore, te rapproches même des autres. Saisissant des opportunités pour mieux t’habituer à l’air de Moscou, à ces bâtiments qui s’étendent de tout leur long, te forçant à effectuer nombre de virages pour mieux rejoindre le ciel. En cela, tu diffères des autres Cohen, de ces êtres qui t’impressionnent et t’émerveillent. Les Corbeaux familiers éprouvent encore des difficultés à s’imprégner de la Russe atmosphère, tandis que tu t’adaptes presque sans mal. Bien entendu, tu es loin d’appréhender tous ces différends politiques et sociétaires, qui découpent une ombre dangereuse sur chaque être vivant peuplant la froide ville. Mais contrairement à tes aînées, Alaska est loin de te manquer. Les peines vécues là-bas ont pu être abandonnées dans la forêt qui t’a vu renaître, et maintenant, tu quémandes ta place dans un monde pourtant borgne et cruel.

Loin du chaos environnant alors, te voilà prête à rejoindre ta chère mère. Tu as eu trente années pour désigner Imala ainsi, et c’est avec une fierté non masquée que tu oses enfin l’épeler par ce sacré patronyme. Secouant ton plumage, tu recouvres à ton tour forme humaine alors que tu constates que la matriarche a déjà mis pied à terre. Le rendez-vous ayant été planifié, tu te dépêches de te couvrir des vêtements prédisposés, passant une main presque nerveuse dans tes cheveux. Contrairement aux tiens, Autumn, tu as encore bien du mal à apprécier la nudité à son état pur. Tu ressens cette timide gêne, manifestes cette triste pudeur tout en tournant ostensiblement le dos à la plus vieille. Le temps s’écoule tranquillement alors que tu enfiles pantalon et pull à tes goûts, col roulé qui va jusqu’à garnir ton immaculé cou. Tu portes alors enfin ton regard brillant d’excitation et de honte mélangées, redoutant les iris affutés de l’aîné qui peut aisément apercevoir la contradiction dont tu es formée.

Toutefois, tu ne fais point de réflexion sur ce côté si bon et généreux qui te fait presque aduler ce nouvel environnement, te rapprochant plutôt de la matriarche et de ses cheveux au vent. Tu soupires, puis souris, croisant les prunelles d’Imala dans lesquelles dansent bien des tourments et des promesses. Un bref instant, tu t’interroges. Tu te demandes si la Cohen ne serait pas plus à l’aise sans les enfants sur lesquels veiller, sans Yadiel pour la torturer, qu’il en soit conscient ou non. Mais tu ne pipes mot, n’oses même pas faire part de tes questionnements. Là n’est pas ta place, de toute manière. En tant que dernier corbeau né, en tant qu’humaine à peine voilée, tu t’es fais la promesse de soutenir Imala et de l’aider. S’adapter à Moscou est compliqué, et tu le sais. Tu n’oses imaginer les véritables difficultés engendrées par chaque être de la lignée, qui doivent être supportées dans le plus complet des silences. Pour autant, tu en brise un, de silence, ouvrant tes lèvres pour laisser filtrer des sons rauques, témoignant de ta si fraîche transformation. « Mère, pardon pour le retard. Je me suis laissée aller à quelque admiration de la cité. » Humpf, tu peux déjà te douter que la Cohen ne partagera point ton émerveillement sur la ville mère du continent. Malgré tout, tu te veux enjouée. « A te voir ainsi, on pourrait presque croire que tu t’es perdue dans la contemplation de Moscou à ton tour. » Et le portrait d’Imala rehaussant la ville aurait été l’incarnation d’un parfait cliché. Tu regrettes presque de n’avoir prévu ton appareil, alors que tu attends sagement que ta mère adoptive daigne partager ses sombres pensées.
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CODAGE PAR AMATIS

Impétuosité : 74

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« Mère, pardon pour le retard. Je me suis laissée aller à quelque admiration de la cité. » La voix éveille la fibre maternelle qui la hante et l'étouffe. Ses yeux dévorent l'image de sa progéniture, aussi arracher à la maltraitance soit-elle. Sa fille, sans père. Celle qu'elle a élevée sans l'emprise de l'époux. Celle qui a la chance d'être si différente et pourtant, si prometteuse derrière ce qui l'éloigne des autres corbeaux. Autumn, sa dernière. Sa protéger. Imala n'est rien sans ses enfants, bien que cette ville l'oblige à se construire différemment. Pieds dans le vide, sans peur de la hauteur, elle contemple l'avenir du clan et sourit à son approche. Le vide de l'âge pèse parfois sur ce lien, les siècles vécus avant la naissance de l'oisillon obligeant une certaine différence, dans les regards et les pensées. Sans pour autant empêcher le lien de s'être créé. Au moins, la benjamine pourra trouver réconfort dans cette nouvelle vie… Une vie plus remplie et politique, que jamais auparavant. Dahlia au centre de ce choix, Dahlia pour lui imposer ce choix. Que dira-t-elle? Rien. Imala est l'ombre de son aînée et de son cadet. Celle sous-estimé à qui, la marmaille est confiée. Femme de maison, qui veille sur la propriété. Si souvent ridiculiser par l'image bâclée des humains, sur celles qui choisissent cette vie. Si seulement, ils savaient l'ombre funèbre que provoque son envol. Peut-être, l'oublieraient-ils moins.

Loin d'être ainsi traité par les siens, seulement ceux qui marchande avec les plumes. Ceux qui dépasse les limites de la courtoisie et regrette bien assez vite. Mais, quelle importance? Si meurtrière, elle est sans cachette, pour Autumn, c'est la chaleur de la mère qu'elle incarne. C'est ce qu'elle choisit d'être, sans camoufler la vérité pour autant. « À te voir ainsi, on pourrait presque croire que tu t'es perdue dans la contemplation de Moscou à ton tour. » Sourire ironique, qui lui échappe, alors que le vent chatouille plus férocement sa crinière. « C'est plutôt les insec… Les humains et leur petitesse qui a attiré mon attention. » Elle invite d'un geste sa fille à s'approcher, espère qu'elle se joindra quelques minutes à cette détente en bordure du vide. Chute mortelle pour tous ceux qui n'ont pas d'ailes. « Au moins, l'une de nous à trouver quelque chose qui vaille la peine d'être en retard. » Qu'elle souffle à travers le vent, alors que ses yeux de chasseur ne quittent pas Autumn, une seconde. Habitude qui n'est que très peu humaine. « Raconte-moi, Moscou de par ton regard, mon doux corbeau. Raconte-moi et peut-être, lui découvrirais-je quelque chose d'intéressant. » Ses doigts glissent dans le vide, comme si l'ancêtre caressait la texture de la ville. Elle tourne, finalement, son regard vers les bâtiments qui peuplent la ville et inspire profondément, l'odeur peu naturelle des rues. Femme sans âge, elle penche davantage son corps vers le vide pour mieux voir les fourmis qui s'activent et panique. « Est-ce le feu de joie du théâtre, qui propage autant de chaos dans ses rues, à ton avis? » Elle se meurt de lui demander comment sa nouvelle vie lui convient et ce que cette nouvelle peau lui apporte, sans se presser pour autant. Après plus de deux siècles, la patience vient plus rapidement que l'impatience.

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BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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