BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?
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same soul
can you burn a fire in my flesh? 'cause your love's so cold I see my breath. I can't take another night, always frozen by your side.
Tu avais ton petit magasin, ta petite habitude. L’antiquaire de cette femme aux cheveux corbeau était parfait pour revendre les vieilleries de ta grand-mère qui te gênait. Tu gardais cependant beaucoup de ses choses, par attachement, et aussi parce que Zenaba t’engueulait de garder ci ou ça car elle aussi en avait de bons souvenirs, cette fantôme vaudou qui était sa meilleure amie, désormais ta gardienne. Mais il y avait toujours cette chose-là qui traîne et ne sert à rien, qu’il faut apprendre à se séparer. Aujourd’hui, c’était cet œuf en pierre précieuse. Il était bleu nuit, brillant, étrange. Au début, tu le gardais, en présentation sur un meuble, puis sur ta table de nuit, puis ici, puis là, et finalement, il te gênait. Ce n’était que de la déco, il ne servait à rien et qui sait, il avait une certaine valeur. Tu n’avais plus vraiment besoin de vendre des choses pour pouvoir arrondir tes fins de mois grâce à ta carrière de chanteuse qui montait, mais ça faisait toujours un bonus, quelque chose qui n’est pas inutilement débarrassé. Et qui sait, un futur nouveau propriétaire qui sera bien plus heureux de l’avoir. Et puis, il devenait agréable de se rendre dans ce magasin. La propriétaire était douce, gentille, avec un côté fascinant par son côté intimidant et fragile à la fois. Oui, tu étais peut-être inexpressive, le regard ailleurs, mais tu avais ce don de voir les autres. Peut-être à cause de ta faculté à voir les âmes errantes, parfois tristes, enragés, seules… A force, tu devinais aussi chez les vivants, voilà pourquoi tu ne regardais presque jamais dans les yeux. Pour ne pas voir toutes ces émotions, car tu t’en fichais royalement. Mais cette femme, tu l’avais regardé dans les yeux parfois, et voilà ce que tu en avais vu, en plus de cette lueur particulière que tu n’avais pas su deviner.
Le magasin n’était pas la porte à côté non plus de chez toi, mais tu te donnais la peine de prendre ta voiture, la garer pas si loin, et te déplacer. Tu gardais ta canne, cependant, on ne savait jamais. De l’attente, des fans qui t’arrêtent, un contrôle de police, oui c’était du vécu, et tu ne voulais pas te retrouver coincée avec ta jambe qui te ferait souffrir. Non, tu devais assumer cette canne, le regard des passants était bien moins douloureux. Tu entrais, un peu de la même manière que ceux qui te hantait. Discrètement, à peine visible, c’est tout juste si la porte se claquait derrière toi. Tu étais fantomatique, on te le disait souvent. Par tes longs cheveux blancs, ta maigreur, ta grande taille, et ce manque d’expression. Sans oublier cette noirceur que tu traînais avec toi, comme si ton corps n’était qu’une carcasse lourde et purulente. Tu regardais un peu autour de toi avant de te rendre au bureau. Ce magasin, il était beau. Tu avais parfois envie d’y rester, t’asseoir dans un coin et lire, prendre quelques photos. C’était si calme aussi, loin de ces magasins avec une musique ringarde de boite de nuit en fond, non, il n’y avait que le tic-tac de ces vieilles horloges et de la femme qui travaillait à l’arrière du magasin. Cet endroit, il était apaisant. Tu t’arrêtais surtout regarder ce beau miroir de main posé sur un bureau en bois. Il était en argent, sûrement. Brillant, bien soigné et nettoyé. Tu le regardais d’abord comme ça, effleurant du bout de tes doigts les ornements floral autour de la glace et sur la poignée, puis tu le prenais pour le regarder de plus près. Mais tu frissonnais, tu secouais la tête en grimaçant et le reposais aussitôt, te retenant de ne pas le jeter, lorsque ton reflet se retrouvait face à toi. Quelle horreur qui venait de gâcher ce splendide objet. Tu allais plutôt fouiller dans la poche de ton grand manteau noir, y sortant ce fameux œuf que tu gardais dans ta main jusqu'au bureau de la propriétaire. Tu l’attendais, patiemment, silencieuse, te retirant l’image de ton reflet de la tête, tout en faisant rouler l’œuf dans ta main tatouée.
(c) Miss Pie
Jeu 30 Mai - 15:18
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OksanaLuna
Same soul
Un cauchemar l'avait réveillé cette nuit là. Un passage de sa vie, un moment qu'elle avait pensé agréable, mais qui avec du recul, lui donnait une envie de vomir. Emil avait écrit son histoire à elle, et l'enlever de sa cervelle semblait vraiment difficile. Alors Oksana s'était servi un bon verre de whisky, et était allé se recoucher. Ceci dit, ça n'était pas sûr que ça l'est réellement aidée. Elle s'était réveillée tôt, s'était douchée sans envie. Décidant qu'aujourd'hui ne serait qu'une mauvaise journée. Preuve en est du trafic, alors que le bus avançait lentement. Preuve en est de ces gens qui hurlaient parce qu'ils étaient déjà trop réveillés de leur côté. Preuve en est de cet homme qui la reluquait comme jamais. Preuve en est de sa clé qui est tombée quand elle a voulu ouvrir son magasin. Preuve en est de ce client qui voulait négocier à mort pour un objet à si peu de valeur. Oksana lâcha un long soupir alors que le magasin était vide.
Elle avait sincèrement besoin que la journée se termine, et elle serait au mieux. Songeant à ça, tout en regardant son téléphone pour voir si elle avait des messages, elle entendit la porte de son magasin s'ouvrir. Elle se leva lentement, prêt à aller accueillir la personne qui pouvait venir acheter quelque chose. Sortant de l'arrière de son magasin, elle ne vit d'abord pas la personne et se dit qu'elle devait chercher pour un objet, mais bientôt, s'approchant un peu plus de son comptoir, elle la vit. Elle. Cette jeune femme à l'aspect si.... Etrange.
Mais qui faisait battre son coeur un peu trop fort pour qu'elle puisse se contenter de simplement être fascinée par elle. Pourtant, au fond, elles ne se connaissaient pas tant. Mais il y avait quelque chose chez elle qu'Oksana avait aimé. Probablement parce qu'avec tous les objets qu'elle avait touché, elle avait l'impression d'être proche d'elle. Ou au moins de sa grand mère, vu que de toute évidence, elle avait surtout aperçu des souvenirs liées à celle-ci.
Elle aurait aimé connaître son nom, son animal préféré, sa date de naissance, sa fleur préféré, qu'est ce qu'elle aimait comme cadeau. Elle savait déjà qu'elle était dans un groupe de musique. Et bien qu'Oksana n'était pas du genre musicale, elle avait écouté tous les morceaux, juste pour profiter un peu plus de cette fille qui lui faisait tourner la tête. C'était aussi en fouillant - et en rougissant de fouiller ainsi dans la vie privée - qu'elle avait découvert le nom de sa fameuse cliente. Luna. Mais elle l'avait gardé pour elle, le prononçant quand même parfois, quand elle était seule, et qu'elle savait que personne ne l'entendait. Luna. Luna. Comme la lune. Cela lui allait tellement bien. Luna. Oksana revint sur Terre parce que la dite Luna lui tendait un objet. Apparemment, elle venait encore pour une vente. Oksana brûlait de joie à l'idée de lui parler, à l'idée qu'elles puissent encore partager quelque chose.
Mais surtout elle était prête. Prête à aller au delà de juste la relation client / acheteuse. Parce qu'elle ne tenait plus et qu'elle avait besoin de la connaître toujours plus. Luna. Encore ce nom dans sa tête, qu'elle rêvait de prononcer sans avoir peur qu'on l'entende. Alors d'abord, bien l'aborder.
- Bonjour ! C'est un plaisir de vous revoir. Je vois que vous m'avez encore emmené quelque chose.
Elle attendit de pouvoir saisir l'objet. Elle voulait saisir cet objet. Elle voulait voir si elle percevait un peu de Luna en celui-ci. Et en même temps, elle s'en voulait, parce qu'après tout, c'était comme fouiller dans sa vie, sans sa permission, et ce n'était pas très élégant. Alors, pour compenser, elle lâcha, presque trop brusquement, mais ça sonnait comme "pile dans le bon moment" :
- Au fait, que diriez vous de boire un café avec moi ? Ou un thé ?
Mentalement, elle se traita d'idiote d'avoir enchainé aussi rapidement, elle se disait que Luna n'allait pas comprendre pourquoi ce soudain rendez vous et qu'elle refuserait sûrement. Mais trop tard, les dés étaient jetés.
Jeu 30 Mai - 20:27
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same soul
can you burn a fire in my flesh? 'cause your love's so cold I see my breath. I can't take another night, always frozen by your side.
Elle avait ce truc, tu ne savais pas trop quoi. Elle était belle, certes, mais il y avait quelque chose en plus. Ses beaux cheveux corbeau, ses yeux bleus perçants, ses lèvres pulpeuses et ce visage à la fois dur et gentil. Mais ce n’était pas que ça. Une aura forte, quelque chose qui émanait d’elle sans que tu puisses y mettre le doigt dessus. Voilà que la fameuse antiquaire apparaissait devant toi, resplendissante comme toujours, et souriante. Mais toi, tu ne souriais pas. Par instinct, parce que tu ne souriais pas si facilement, c’était tout. Ce n’était pas contre elle.
« Bonjour. Ouais, je… » Tu commençais, voulais lui expliquer que cet œuf traînait dans ta maison depuis un moment et que tu ne savais pas quoi en faire, qu’il avait sans doute une certaine valeur. Mais tu n’as pas eu le temps de lui tendre, qu’elle le prenne dans ses mains que la femme corbeau te coupait brusquement, te faisant relever le visage vers ses yeux lorsque tu entendais sa question. Ca t’a prise de court sur le moment alors tu l’as regardé dans les yeux, te demandant si elle était vraiment sincère. Tu y as vu tellement de confusion et de timidité, donc, de la sincérité dans sa question. Tes yeux allaient ensuite ailleurs, cet œuf surtout. Tu étais venu pour ça. « Non, merci. » Ca a été tellement froid, passager, envoyé vite fait. Tu voulais vite passer à autre chose, ne pas s’attarder sur un désespoir de ne pas avoir réussi à t’inviter pour ce thé ou ce café. Tu voulais lui vendre cet œuf et c’est tout, tu ne l’as connaissait pas et là maintenant, tu ne pensais pas à te sociabiliser. A vrai dire, tu ne pensais jamais à te sociabiliser. « Je venais pour cet œuf. C’était à ma grand-mère, mais il traîne pour rien. C’est une pierre précieuse, ça se voit. Alors je me dis que ça a sûrement sa valeur. » Ce n’était pas froid en réalité, mais tellement inexpressif. Aucun regard, aucune grimace, haussement de sourcil, encore moins de sourire. Tu lui tendais juste l’œuf du bout de tes grandes mains fines de musicienne, tout en l’observant. C’est presque si tu donnais l’impression d’avoir oublié son invitation. Tu n’avais rien d’une femme sociable qu’on pouvait inviter comme ça, tu n’avais rien d’une amie ou d’une confidente, tu n’étais que ce fantôme qui passait par là dans les vies et disparaissait. Est-ce que c’était voulu ? Oui et non.
(c) Miss Pie
Sam 1 Juin - 21:12
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OksanaLuna
Same soul
Avait-elle conscience, Oksana, qu’à l’extérieur d’elle-même, au regard des gens, elle semblait être cette femme sans peur et si forte ? Au fond d’elle, ce n’était pas tout à fait le cas. Pas tout le temps. Pas quand son cœur battait à la chamade, comme celui d’une adolescente découvrant l’amour. A cet instant, a ce moment précis, parvenir à contrôler tout ce qui venait dans son esprit, était difficile. Elle voulait inviter Luna, elle voulait la connaître toujours plus, mais avait agi si vite, qu’elle ne se reçu qu’un non. Un non clair, froid, sec, qui la fit presque reculer. Oksana recula au moins mentalement, s’excusant mille fois dans sa tête, et se trouvant idiote. Quelque part, toujours plus au profond d’elle-même, elle insultait Emil d’avoir brouillé ses relations qu’elle n’avait pu garder, brouillant ses capacités sociales, et l’empêchant de savoir quoi faire en cas d’amour.
Parce que l’amour ne l’avait frappé qu’une seule fois. Et cet amour s’était anéanti, virant en cendres, en haine.
Mais revenons à ce non violent qui l’avait déstabilisé comme jamais. Ce non, qui la fit se reprendre. Oksana n’était pas là pour draguer les clients, tous aussi intriguant et beaux soient-ils. Elle était là pour acheter et vendre. Elle prit sur elle, opina simplement de la tête, comme pour balayer le refus, et laissa l’espace invisible entre les deux femmes, se créer, mais au moins pour laisser Luna respirer.
Oksana observa l’œuf, et elle se sentit se détendre, maintenant qu’elle voyait plus en détail l’objet. Il semblait fascinant, et si beau, que cela fit briller son regard. Elle hocha encore la tête :
- Je vois, il est très beau, au-delà de sa valeur. Je me permets….
Là, l’antiquaire attrapa l’objet, et sentit les souvenirs de cet objet venir la gifler brusquement, comme à leur accoutumé. Plus le souvenir était fort, plus l’effet de remémoration était violent. Mais Oksana s’y était habituée, et elle laissa son esprit assimiler les souvenirs.
Mais cet objet, qui était encore sûrement à cette vieille dame qu’Oksana voyait régulièrement, la surprit presque un peu. Juste un peu. Parce que la femme avait compris quelque chose. La vieille personne, causait avec des entités qui n’étaient pas de ce monde. Des fantômes, des êtres passés.
Oksana hésita. Elle pouvait juste acheter l’objet, et se taire là-dessus, comme elle l’avait souvent fait. Mais cette fois, peut-être parce que Luna avait refusé son invitation, elle laissa échapper :
- Quel drôle d’objet… Il…N’est peut-être pas si décoratif que ça.
La jeune marsiliya hésita. Mais, soufflant un peu, elle se permit :
- ..Je crois que cet objet sert à invoquer des entités… De l’au-delà.
Elle aurait pu juste dire fantôme. Juste fantôme suffisait à être clair. Mais Oksana hésitait à en parler. Seulement, après tout, elle pouvait faire comme si elle savait à quoi servait cet objet parce qu’il en existait peut-être d’autres. Mais jamais, elle n’avait vu d’autres œufs comme ça.
- Êtes vous sûre de vouloir le revendre ?
Après tout, il pouvait avoir son utilité…Surtout pour Luna. Parce qu’Oksana avait comprit ce qu’était la jeune femme face à elle. Elle l’avait d’ailleurs trouvé encore plus fascinante en sachant cela.
La brune observa la blanche – pas blonde, puisque sa chevelure était clairement toujours plus clair -, hésitant sur si elle devait continuer d’insister ou pas. Seulement, ne paraissait-elle déjà pas étrange à insister sur le fait de ne pas vouloir cet objet ? Après tout, elle prenait tout ce qu’on lui vendait, surtout quand ça avait de la valeur…
Mar 4 Juin - 15:27
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same soul
can you burn a fire in my flesh? 'cause your love's so cold I see my breath. I can't take another night, always frozen by your side.
Avant, peut-être, tu aurais accepté, pour que ça termine en une histoire sans lendemain. Parce que avant, tu étais comme ça, à enchaîner les relations d’un soir sans t’attacher, avoir une femme dans tes bras pour quelques heures puis l’oublier. Ca apaisait ton cœur abîmé et t’occupait d’une certaine manière, mais aujourd’hui, même pour cela, tu n’y pensais plus. Ta marque te complexait beaucoup trop, tu te sentais repoussante et laide pour que celle que tu as commencé à aimer soit parti comme ça du jour au lendemain après que tu lui ai dit pour la provenance de ta cicatrice. Tu pensais que c’était pour ça qu’elle était partie, alors voilà, tu n’étais plus si bien dans ta peau, et elle t’as cassé cette confiance que tu avais au moins pour ta beauté que aujourd’hui tu voyais gâchée à cause de cette brûlure sur la cuisse, ces jambes longues mais trop fines, faibles. Alors oui, il y a eu d’autres femmes après Lyra, tu as essayé de tourner la page et recommencer les histoires courtes, mais ça n’a été que des catastrophes. L’une a fini par partir car tu n’arrivais pas à retirer ton jean, tu l’a finalement mise dehors, la seconde a été jetée après qu’elle t’ai trop questionné sur ta marque, et il n’y a que la troisième où tu as réussi à remonter sur selle et passé la nuit avec elle. Alors oui, une personne sur les trois était une bonne chose, mais tu avais encore de grands efforts à faire. Tu étais devenue si associable que même coucher avec une femme, la laisser te toucher, était pour toi comme te livrer et partager une intimité, et ce n’était pas possible. Oui, toi et les autres, c’était réellement compliqué. C’est pourquoi refuser l’invitation de la belle brune était presque logique, et elle n’était pas la première que tu refusais de cette manière. Mais ça, l’antiquaire ne pouvait pas le savoir comme ça, et tu l’avais sans doute touchée, comme toutes ces autres femmes qui pourtant auraient pu avoir leur chance il y a quelque temps. Mais ça encore, tu t’en fichais.
Tu étais concentrée sur cet œuf, tu le lui confiais. Elle l’observait et, comme à chaque fois que tu lui donnais un objet dans ses mains, elle paraissait fascinée et plongée dans cet objet. Comme si elle écoutait son histoire. Tu la regardais faire, de tes yeux verts. Elle était belle. Bien sûr qu’elle était belle. Mais tu te contentais de l’observer, sans rien dire. Mais ton regard se changeait, lorsqu’elle expliquait l’utilité de cet objet. Tu la regardais dans les yeux, ton regard paraissait à la fois choqué et apeuré. Ce genre de sujet avait le don de te faire frissonner, de te prendre les tripes, car cela faisait partie de cette peur qui te suivait sans arrêt. Tu reprenais l’œuf dans tes mains tremblantes, l’observant. « Mais… Comment vous savez ça ? C’est connu pour ça ? » Tu n’imaginais pas une seule fois qu’elle avait un don, juste que vu son métier, elle devait savoir l’histoire de beaucoup d’objets. Et puis tu faisais le lien. Ta grand-mère étant médium elle aussi, elle s’en servait sûrement. Zenaba te tuerait de l’avoir vendu, mais toi, tu n’en voulais pas. Tu étais déjà assez hantée par toutes ces âmes errantes que non, tu ne t’amuseras pas à t’en rajouter en les appelants. « Quelle merde. » Tu soupirais, ne pouvant pas t’empêcher de marmonner cela. Parce que maintenant, tu devais réfléchir entre t’en débarrasser pour toi, ou le garder pour ta grand-mère et Zenaba. Tu finissais par le poser sur le bureau, le regardant. Tu ne voulais plus le toucher, au cas où quelque chose se passe avec ton pouvoir. Ou plutôt, ta malédiction. « Je sais pas trop, du coup. » Enfin, dans ton visage, on pouvait voir une émotion. Perdue, désorientée. Tu fixais cet objet et réfléchissais sans savoir quoi faire. L’antiquaire ne pouvait pas t’aider, puisqu’elle ne savait pas pour ton pouvoir. Enfin, techniquement. Alors tu cogitais seule, silencieuse. Tu ne te souciais même pas du prix, juste, tu ne voulais pas avoir affaire à ce genre d’objet maléfique, mais sa valeur pouvait être si grande pour ta grand-mère…
(c) Miss Pie
Dim 9 Juin - 16:46
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OksanaLuna
Same soul
Bien sûr, l'idée de libérer des informations sur cet objet, comme ça, comme si elle s'y connaissait à ce point, pouvait rendre Oksana suspecte. Mais de toute façon, il suffisait de regarder au creux de sa paume pour découvrir sa vraie nature. Son état de marsiliya, offert par ce frère qui, en voulant la garder, ne l'avait fait que fuir. Oksana craignait bien sûr, ce qui arriverait le jour où Luna comprendrait que la demoiselle pouvait lire à travers les objets les plus ancrés dans les sentiments. Mais cette fois, elle s'était permit, parce qu'elle sentait que ça pouvait aider Luna. Que ça pouvait lui apporter quelque chose. Qu'il ne fallait pas jeter cet objet tout de suite, que ça aurait été trop dommage.
- ...Disons que certaines personnes, en parlent.
Elle n'osait pas aller plus loin. Donner de sources. Oksana ne pouvait pas de toute façon. Mais dans tous les cas, elle avait donné ce qu'elle avait vu, en faisant comme si c'était une information générale. L'ex avocate passa au delà de la vulgarité qui sortit de la bouche de cette femme merveilleuse. Elle n'en tint pas tant compte, ça ne changeait pas à sa beauté, à ce qui émanait d'elle. A ce qui émanait des objets qu'elle lui donnait. Mais elle l'a vit hésiter, elle l'entnedit hésiter aussi.
Elle ne devait pas faire comme si elle savait. Elle devait, néanmoins, l'aider, la guider, vers la bonne option. Au fond d'elle, Oksana en était persuadée. Bien qu'elle ne fut pas sûre de savoir comment. Peut-être parce qu'avec toutes les visions qu'elle avait pu avoir de tout ce qu'elle avait pu savoir, Oksana s'était dit que Luna avait besoin de cet objet. Comme la vieille personne semblait l'utiliser.
- Vous ne savez pas ? Avez-vous envie d'invoquer des fantômes ? Cela peut-il vous aider ? Si vous voulez... Je peux tenter de voir comment cela fonctionne.
Pour ça, elle ferait semblant de regarder dans ses informations, alors qu'elle se contenterait de toucher l'objet, encore et encore, jusqu'à en avoir absorbé la moindre parcelle de souvenir pouvant permettre à l'aider.
- Mais je pense que cet objet, s'il vous appartient, à une réelle utilité....Particulière, certes, mais une utilité tout de même. Surtout à notre époque.
Son regard mordoré plongea dans celui de la jeune femme face à elle. Elle n'avait pas peur de la fixer, bien qu'au fond d'elle, son coeur semblait battre à tout rompre, la suppliant de ne pas trop insister pour ne pas en fondre d'amour. Comme c'était presque idiot comme situation.
- A moins que.... Si vous hésitez, c'est parce que cet objet a appartenu à quelqu'un ?
L'amener à se confier, n'était peut-être pas la solution. Peut-être même qu'Oksana allait la faire fuir. Bon sang ! Elle était là pour acheter et vendre, pas pour causer avec les clients. Même attirants et attrayants soient ils. Même si elle en tombait amoureuse. Oksana observa l'objet, maintenant posé sur le comptoir qui les séparait toutes les deux.
- Enfin, je veux juste vous aider à choisir. Parfois, certains clients tiennent à me vendre des objets, mais je sens bien qu'ils n'en ont pas totalement envie...Et ça serait dommage de le regretter ensuite.
S'était elle rattrapée ? Dans le fond, Oksana n'en était pas sûre. Mais tant qu'elle ne se noyait pas....