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 Et la liberté, peut-être. || Sigyn


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Milesia Sorel
RULE THE MONSTERS WORLD
Milesia Sorel
Impétuosité : 195
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et la liberté, peut-être.
ft. Sigyn
L’horloge ne tricote pas le temps de ses aiguilles puisqu’elle est digitale, mais l’appréhension donne l’impression à l’Ecorchée de percevoir son cliquetis. Les néons, ingrats valets de lumière, plaqués au mur comme des phasmes géants, veillent dans un bourdonnement perpétuel qu’elle n’entend plus. Le Deuil lui grignote les entrailles comme il bondit au bout de ses doigts alors qu’elle termine d’écharper méthodiquement la silhouette ferme mais pas rigide du bout de ses gants. Malheureusement son don de Nécromancie Mémorielle ne lui apprend aucune anecdote délectable ce soir, car le récit qui s’imprime sous ses paupières en enluminures de rouge veinées de bleue n’est qu’un potin dont elle a pu mille fois d’informer elle-même.
Ce soir Milesia dissèque Pamina Valnika, infante décharnée et énième victime de la purge d’Eowin Romanov.

Dans sa nuque une vertèbre de fer palpite et ne lui sied guère. Quitte à disposer d’un bijou supplémentaire autant pouvoir le contempler, mais ses sertisseurs ne l’ont point entendu de cette oreille. L’Enfant Vautour compte les jours, les heures, les minutes et les secondes, comptent les plans échafaudés, qui un à un échouent dans les tuyaux des synapses.
Ses doigts de latex extirpent d’ailleurs l’objet de celle qui fut belle et bien en chair. Le petit élément ruisselle d’essence carmine, roule entre ses phalanges. Et Milesia prend quelques secondes encore pour prendre conscience d’à quel point une si petite chose peut semer autant de discorde.

Des pas retentissent et Poroniec se redresse, échappant dans un haricot de métal la puce inutile. L’Emissaire voit venir le cadavre, mais le Monstre sent venir le repas. La silhouette entrevue, Milesia lève son scalpel en signe de salut.
Ce soir, c’est l’expérience.

« Tu es prête ? »

Et la liberté, peut-être.
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  Lun 24 Juin - 21:06
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Isabeau Médicis
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Et la liberté, peut-être.
Un coup de feu, un seul qui ne la frôle même pas. Une bande de bouffon, voilà ce qui se tient sous ses yeux. « Vous l'autorité? Ironique. » Elle aurait tout aussi bien dire ‘'autorité, mon cul oui.'' Mais, ses mots, elle ne les prononce pas. Femme d'un autre âge, qui a appris à parler avec une certaine réserve. Quoi que la réserve s'amenuise avec les siècles. Seule l'absence de juron demeure véritablement. Au bout de sa main, elle tient à la gorge un policier ambitieux, qui l'a reconnu ou simplement effrayé, elle l'ignore. Cette puce, la nouvelle plaie de son existence et cette mise à prix sur sa tête, l'ennui. C'est bien le deuxième en deux jours, qui se la joue rambo solitaire pour l'attraper. L'esprit humain est si épais, qu'ils ne s'imaginent même pas appeler du renfort. Une blague, c'est la seule chose qu'elle puisse voir quand il pointe son arme sur elle et tout tremblant, n'arrive même pas à la toucher. Un petit nouveau, sinon… Un repas avec un manque de talent évident. Elle se penche sur lui, sa lame favorite entre les doigts de sa main libre. Le poids de son corps, comme une prison pour le policier. Elle se voit déjà déguster le dessert qui lui est tombé entre les pattes, avant de s'arrêter et de soupirer. Son ventre est plein, trop de sang en une courte période, elle ne voit aucun attrait à trancher cette gorge palpitante de vie. Peut-être devrait-elle faire régime quelque temps…

Non… Le souvenir d’une peau flétris. De l’âge qui rattrape son compagnon, la brusque et c’est sur ses pieds qu’elle se retrouve, le flingue de sa presque victime à la main. « Déguerpis! » Elle ouvre la fenêtre et se glisse par l’escalier de secours. Retrouvant la putride liberté des rues de Moscou, elle a rendez-vous en quelque sorte. Quelqu’un de plus important à voir et peut-être, après ira-t-elle revisiter cette mauviette.

Sigyn abandonne le quartier à haute sécurité, sachant pertinemment qu'on la traquera de nouveau. Ses pas la dirigent vers l'hôpital, puis au plus profond de cet abysse de malheur. Là où ses semblables se trouvent. La morgue. Une femme s'y tient, une femme merveilleuse aux yeux de la draugr. Du moins, pour le peu qu'elle sait de cette femme. Scalpel en guise d'accueil, Sigyn s'approche, se fond parmi les housses qui recouvrent des corps aussi morts… Qu'elle-même. Elle observe le travail sur la table, sans fléchir, sans même réagir. « Tu es prête ? » Ses yeux se fixent sur la maîtresse des lieux et Sigyn, lui adresse une ombre de sourire. « Charcute moi, du moment que cette chose disparaisse. » Elle pointe ensuite le cadavre sur la table de métal. « Je prends sa place. » Un sourcil haussé pour en faire une question. À l'aise avec l'idée des souffrances qui ne tarderont pas.

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  Mer 26 Juin - 18:02
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Milesia Sorel
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et la liberté, peut-être.
ft. Sigyn
Le cadavre ambulant soudain emplit son champ de vision comme le plus beau des fantasmes ; l’écorchée en sautillerait presque. Sa langue déjà passe sur le labre sec, lui redonne une brillance qui pétille autant que ses yeux d’obsidienne. Le chicot s’y plante, vient rougir la pulpe d’un fruit maintes fois frictionné pour en arracher des cris de plaisir. Mais ce soir, si ce dernier est bien charnel, il doit satisfaire l’instinct avant d’arroser les plantes.
La Dévorante sait orchestrer ses priorités.

La jambe désarticulée, d’une souplesse étrange, presque irréelle de la créature qui appréhende avec avidité l’agilité conférée par le futur repas, se tend dans une danse jusqu’à pousser le cadavre raide de la paillasse, qui s’écrase sur le sol dans un bruit mat froufroutant de poisse et de bâche aseptisée ; son chant préféré, apaisant, annonciateur de bonnes nouvelles, réflexe de Pavlov pour une chienne en chaleur.
Oops ; elle nettoiera plus tard, à coup de dents et de langue, et il n’y paraîtra plus.

« Qu’on soit claires... »

Entre ses doigts tournoie l’instrument de métal, baguette aiguisé de chef d’orchestre des horreurs. Le scalpel attrape les lueurs blafardes du néon et les répercute sur ses dents pourries, dans ses yeux creusés de néant.

« Si tu trépasses, je te bouffe. »

Le mouvement cesse ; elle recule, désigne le lit de mort d’un mouvement de tête. Entre en scène, pantin de chair, sac de tripes, sois mon quatre heures.
Dans la caboche, les spirituels halètent.
Ils ont faim.
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  Sam 13 Juil - 20:35
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Isabeau Médicis
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Et la liberté, peut-être.
Sigyn observe la femme, presque curieuse d’être le repas pour une fois. Du moins, pouvant être considéré ainsi. La charogne n’a pas l’habitude et ce qui la sort de l’éternité, n’est autre que ses rares surprises qui l’attirent avant de l’ennuyer à nouveau. Elle s’approche, alors que le cadavre s’affaisse de tout son poids mort, le bruit se répercutant sur les murs, sans que d’autres oreilles ne l’entendent. « Qu’on soit claires... » Elle tourne ses yeux vers Milesia, écoute sans interrompre. « Si tu trépasses, je te bouffe. » Sourire carnassier qui ombre les traits de l’islandaise. Elle continue sa route, agile dans chaque mouvement qui la mène à s’étendre sur la table de la morgue. L’ironie de la situation ne manquant pas de miroiter dans son esprit. La draugr enfin à la place qui aurait dû être la sienne, respirant encore, attendant le carnage qui ne saurait tarder. « J’ai déjà trépassé… Mais autant que ma carcasse soit utile à quelqu’un. »

Elle enlève sa veste, pour l'abandonner par-dessus le mort qui l'a précédé. L'emplacement de sa marque et de la puce libre d'accès pour la carnivore. Elle observe la salle en silence, puis vrille ses pupilles sur celle qui raffole de sa chaire. « Évite de te couper, sinon c'est moi qui aura un repas gratuit. » Ce n'est pas de l'humour, seulement la vérité. Milesia a une odeur qui l'interpelle. Peut-être qu'une cannibale à meilleur goût? Un petit échange entre elles, est-il possible? Après tout, Sigyn envisage sincèrement de se couper le bras. Si jamais cette puce se révèle trop solide pour être enlevé. « Aucun scrupule à ce que je vide tes cadavres de leur sang, après? Je risque d'avoir faim. » Conversation charmante, entre charmante créatures.

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  Lun 15 Juil - 9:24
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et la liberté, peut-être.
ft. Sigyn
« Pour qui me prends-tu ? »

Admonestation toutefois fait son chemin dans l’endocarde et peut-être, oui, peut-être, que la pupille a tressailli un instant, et que l’on a pu entrevoir l’espace de quelques secondes la cavité sans fond d’une âme dont la surface s’est laissé ondoyer par l’avidité du risque. Mais bientôt la surface se gèle et l’humanité bien au fond disparaît de nouveau dans le noir. Vautour secoue son plumage.

« Aucun. »

La cobaye de l’expérience peut bien mériter rétribution.
Aucun lien masochiste ne vient entraver le membre sinon les serres soudain blanches à travers la peau plastifiée desquelles on peut entrevoir la carne osseuse de la criminelle ; c’est que d’ordinaire les sacrifiés des autels métalliques sont sages et ne gigotent point. Milesia inspire le silence apaisant de sa maison aseptisée.

Et tranche.
Le fil du rasoir d’abord entame le derme mais rien ne vient parce que la coupe, précise, épluche seulement les cellules en surface. Mais bientôt le petit requin entre ses doigts de son unique dent éclate les nerfs, arrache les tissu et grignote la chair. La vie noire s’écoule, roule et roucoule dans les ridules de la paillasse. La saveur métallique pénètre pores et sinus, attaque le cerveau, détraque la caboche ; ah, le repas est là, juste là…
Non ! Pas tout de suite.

Le souffle s’accélère.
Déjà la cage thoracique exagère sous la soutane maculée. De l’intérieur la Dévorante prie pour ses multiples âmes,
je t’en prie
je t’en prie
prie
prie
prie de tenir jusqu’au bout.

« Je l’ai. »

La petite puce de fer est , exactement comme elle vient de l’arracher sur l’autre charogne et le scalpel fouille, détériore, ne parvient pas, recommence, tronçonne, les spirituels frappent contre les parois du crânent et la vue devient floue, putain.
PUTAIN.

Vision rouge.

POURQUOI ELLE NE VIENT PAS ?!

Fais chier.
Le néon tremble au dessus. Clignote.
Sous les doigts gantés plusieurs vies se mélangent,
plusieurs nerfs tracent les points faibles de Sigyn,
cartographient des îlots de douleur qu’il s’agirait de
conquérir
pour la faire goûter à la

FOLIE

la plus pure,
et à l’extase la plus insensée.

Son souffle la quitte.
Autour d’elle les spirituels tournoient, poussent les portes des coffres et des frigos, hurlent
hurlent
HURLENT
tournent
HURLENT
dansent
HURLENT
à la vie et à la mort.

TAISEZ-VOUS !

Concentration se fait la malle et les couleurs se mélangent,
rouge et noir,
marron et blanc,
nuances de gris
sur la chair
qui scintille et
LA saveur monte,
LA SEULE LA VRAIE
LA SAVEUR MONTE ET
ET
ET
emplit les poumons – elle se noie.

Le myocarde rate un battement.
Un silence.
Un temps qui s’étire.
Inévitablement.

POURQUOI
ELLE
NE
VIENT
PAS

Brusquement, le Vautour se calfeutre et se pelotonne, et tandis que Milesia ploie, crocs tout dehors plantés dans la chair pour avaler cette merde, le Grand Maître des Ecorcheurs se tatoue sur le mur blanc dans une ombre noire d’orage et de sang.
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  Mar 30 Juil - 17:35
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Isabeau Médicis
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Et la liberté, peut-être.
La douleur est douce et délicieuse au départ. Rappel d'une vie qui ne lui a pas épargné cette sensation. Elle ne gigote pas, carcasse offerte en sacrifice pour sa propre cause. Des souvenirs flous, lointain se mêle à ce qui se déroule. Plus la douleur augmente et plus son esprit vacille. La connexion se faisant dans son cerveau, entre le passé et le présent. Rappel de la femme qu'elle fut, qui se perd de nouveau pour redevenir Sigyn la charogne. L'odeur de son propre sang attaque ses narines. Alors, qu'elle pousse quelques gémissements pour se retenir de frapper ou de mordre. Sa langue s'assèche, sa gorge brûle. Sigyn serre les dents, inspire brutalement. L'instant s'allonge, l'opération n'en finit plus. Elle tourne la tête pour regarder le carnage, ne voit plus que le brouillé des larmes mécaniques. Réflexe de son corps face à l'attaque de son bras. La plaie béante, la puce qui ne s'arrache pas. Quelque chose qui s'agrippe et refuse de lâcher, elle ressent l'artère lâcher et perd la tête. Immobile, alors qu'elle se vide de son sang et que l'être qui la charcute s'attaque avec ses crocs à sa propre chaire. Sigyn perd quelques secondes dans cet état de transe qui ne diminue pas la douleur pour autant.

La draugr s'éveille dans tout ce sang qui éclabousse les murs, son poing libre s'écrase sur la tête de Milesia, alors qu'elle s'arrache à sa prise avec les dégâts qui semblent impossibles à éviter. La parole lui échappe, son regard se pose sur la seule personne… Techniquement en vie dans cette salle morbide, au décor refait à l'hémoglobine. Elle a faim, si faim. Sa gorge lui brûle, l'odeur métallique entêtant ne l'aidant pas à garder son calme. La peur s'éveille, la peur de se voir flétrir par manque de sang. C'est presque tout ce qui l'obsède, alors que sa seule main valide agrippe déjà l'un des couteaux qui ne la quitte jamais. Doit-elle se retenir et ne pas tuer la femme? Le monstre bouffeur de cadavre? Les questions l'effleurent à peine. Son pouls est hystérique. La soif comme seul flambeau dans la nuit. « Soif… » Le mot glisse sur sa langue et se perd dans l'espace. Sigyn se force à articuler un semblant de pensée raisonnable. « Fraîche… Bonne… » Elle inspire, telle un chat qui se pourlèche les babines. « Tu es encore utile? »

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  Ven 9 Aoû - 9:11
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Ca gigote.
AH PUTAIN OUI.

C’est comme un cadavre frais qu’on vous agite sous le nez, qu’on vous propose, qu’on vous appose comme un nouveau jouet. C’est l’horreur, c’est une nouvelle drogue qui s’immisce lentement. Qu’on a pas encore goûtée mais dont on sait déjà qu’elle va nous obséder jusqu’au bout, jusqu’à la dissolution des chairs et de l’âme, quand il ne restera plus rien qu’un tas de poussière. Ce genre de trucs qui reste, qui se sent, qui colle aux murs, qui s’accroche à chaque particule de peau, chaque cellule.


Cette Chose.
Cette Chose qui est Là.
Cette Chose qu’on sait.


Quand il n’y a plus la parole, quand il n’y a plus la pensée, il reste cette Chose.
Il reste l’Instinct qui palpite.


Et soudain le choc.


La Charogne s’agite, se fracasse : c’est cadavre contre cadavre, peau déchirée contre peau décharnée, et l’enfer abat le rouge et le noir sur la toile blanche de la morgue. Les essences se mélangent, giclent sur le carrelage et sur les murs, repeignent les paillasses en macabres expériences.

ROUGE
NOIR
ROUGE
NOIR


BLANC
BLANC
BLANC
BLANC


JE VAIS LA BUTER.


Et il chouine l’autre, putain, dans le creux de la caboche ;
bordel tu peux pas lui faire fermer sa gueule ?


Tu me donnes envie de VOMIR.

La douleur s’enracine derrière les yeux ; un arbre de souffrance pousse sur le front, étire son feuillage d’horreur hallucinatoire. Les néons déraillent, crépitent par dessus la paupière qui papillonne, et les glandes lacrymales se battent, essaient de chasser le sang qui obscurcit la vue.
Mais le labeur n’a pas le même effet qu’à l’ordinaire ; elle ne se sent pas vivante, non, c’est la Colère, qui sort, qui traverse le corps et le décor.

LA VIOLENCE.

Elle est .


Le cœur s’emballe, s’arrête, repart. Milesia bondit, mâchoires pleines de lambeaux de chair et de sang à moitié coagulé, vilaine araignée des abysses, veuve noire des précipices funestes, elle se tient recroquevillée sans plus d’humanité sur une autre paillasse, un autre îlot juste en face, comme si cela pouvait la sauver.

BOUFFE LA


TU VAS PAS TE LAISSER FAIRE ?


OH JE TE C

Heure du décès.

Heure du décès…

23h...15

Nous sommes le Vingt...Cinq...Juil…

Derrière son masque de sang la charogne grogne, ses dents grincent les unes contre les autres en un orgue monotone qui souffle désespérément, à la fois la vie, à la fois la mort mais surtout la fin.

Utile.

UTILE ?


ELLE SE FOUT DE
MA
GUEULE ?


Grands éclats de rire ; elle les rêve ou les produits, elle ne saurait dire.
Migraine.
Ca se fracasse dans sa tête, ça sent le métal, ça sent la chatte putréfiée.
Ca sent mort, orage, chaos, sauvage.

L’Infante Vautour bondit, ça y est.
Elle prend son envol, traînant derrière elle la danse des spirituels, la farandole des fantômes, la robe des damnés qui lui font un long manteau d’ailes noires et décharnées. L’Obsession est là, s’introduit par tous les pores. Elle se souvient du Vautour à l’image placardée sur sa rétine comme un tableau funeste.

L’Epitaphe, déjà, se dessine, parce que c’est la fin, la fin d’une ère.

Milesia se jette sur Sigyn, les os s’entrechoquent et BAM ! L’emmêlement des corps, pelote de laine charnue s’écrase sur le sol dans le fracas des muscles froissés par la bataille. La Dévorante s’acharne, arrache le moindre lambeau de peau, fait fusionner avec le carrelage ce si beau visage.

Elle a baisé la Mort.
Elle a bouffé la Mort.


Elle Est La Mort.
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  Sam 24 Aoû - 17:39
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Et la liberté, peut-être.
Il n'y a qu'une sensation qui compte dans l'esprit embrumé de la charogne. La soif pour le ronger les méninges, la gorge, les pensées. La soif prend toute la place, au point d'en effacer Milesia et la raison de leur venue. La puce disparaît dans ses souvenirs, alors que son bras opéré ne bouge plus réellement. Devenu pendant et inutile, comme une certaine partie de l'anatomie masculine. Elle remue ses doigts, mais seule sa main droite réagit. Puis, oublie entièrement. La soif s'intensifiant, la paranoïa de la vieillesse s'enfonçant dans sa chaire, avec le bruit régulier de son propre liquide écarlate qui s'égoutte.

Elle reste immobile, ses rétines fixé sur celle qui sent bon. La viande fraîche qui parle et qui marche. La vie qui coule dans ses veines, comme seul intérêt. Elle la regarde de front, l'observe s'agiter. Si pleine de ce qui lui manque depuis son retour sur cette terre. Seuls les siècles l'empêchent de perdre entièrement le contrôle et ce n'est qu'une question de seconde avant que son état se ternisse davantage. Elle gronde, statue de chair et de mort. Gronde cette soif qui la consume. Elle perd un instant sa concentration, se retrouve propulser sur le plancher. Corps contre corps, dans une lutte peu magnifique. La douleur reprend, sa peau s'arrache. On cherche à la découper, à la dévorer. On la souille, l'air manque à ses poumons et pourtant, elle se met à rire. Rire et rire sans fin. Entre les doigts de sa main fonctionnelle, une lame, sa précieuse alliée. Elle la plante dans son adversaire, sans faire attention à l'endroit. Avant de l'arracher d'un coup sec et de la remplacer par sa propre bouche. Mordant, buvant. Son rire glouton, se mélangeant aux gémissements de douleur. Elle s'accroche pour mieux avoir le goût métallique lui coulant le long de la gorge, jusqu'à perdre sa prise.

Sigyn relâche son arme, sa main venant trouver la gorge de Milesia pour mieux serrer et repousser. Une lutte difficile, quand un bras manque à l’appel. « Bonne. » Seul mot qui puisse franchir ses lèvres, alors qu’elle retrouve un peu d’air et inspire profondément. Se demandant si se laisser dévorer pour la boire à son tour ne serait pas une option. Prise sous ce corps, elle penche la tête pour voir le carnage, son pied vient trouver les hanches qui l’ont percuté pour mieux frapper de toutes les forces qui lui restent. Repoussant l’assaillant, ou pas, ses propres yeux se retrouvant couvert de sang, la charogne perd la notion de vue quelques instants.

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  Mar 27 Aoû - 14:56
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