Sacha portée disparue depuis plusieurs jours comme ça arrive souvent aux femmes indépendantes, tu passes ta soirée à l’Abyssal selon des activités que, si l’on connaît le lieu, je n’ai pas besoin de décrire. La moiteur de l’extérieur ne rajoute ni n’enlève rien au charme des lieux, qui restent égaux à eux-mêmes et permettent à chacun de vaquer à ses habitudes dans le secret le plus total. Beaucoup de personnalités passent ces portes, et la clientèle est implicitement une famille recomposée : une famille de personnes à secrets, où chacun sait tout sur tout le monde, et où il suffit d’un faux pas pour ruiner une réputation.
Bon, des faux pas, tu en as faits quelques uns ce soir. Trois, quatre, peut-être plus à la suite, va savoir. Quand en pleine Phase de Vice les pulsions écorchent le cerveau, il faut bien les satisfaire, au risque que la dignité de ta couverture diurne en pâtisse.
La demoiselle – demoiselle jusqu’à ce qu’elle retire ses jupons – se repaît encore dans les draps et dans le fric monstrueux que tu as sorti pour qu’elle écarte les jambes quand tu sors sur le balcon que la pièce partage avec la chambre d’à côté. Torse nu et les cheveux détachés, tu demeures méconnaissable, mais reconnais tout le monde, y compris la stature qui apparaît à tes côtés tandis que tu te grilles une cigarette.
« Tiens, Capitaine Iejov. Une clope ? »
FRIMELDA
Sam 24 Aoû - 20:15
Artiom Iejov
RULE THE MONSTERS WORLD
Impétuosité : 279
J'me fiche de faire bonne impression puisque j'suis pas une imprimante.
Les gens t’emmerdent quand ils te parlent parce que tu ne sais jamais comment leur répondre. Quand on t’interpelle par ton grade ce soir, tu clignes plusieurs fois des yeux, l’ennui perlant au bout des cils et tu t’appuies un peu plus vers l’avant, les bras croisés sur la rambarde pour pouvoir observer également celui qui vient troubler la quiétude de tes nuits. Tu tends une main, méfiante, vers l’inconnu qui te surplombe d’au moins une bonne tête. Y a pas grand monde pour t’interpeller comme ça avec cette morgue de ceux qui savent et ceux qui ont assez de pouvoir ou de maîtrise pour se permettre de le montrer. « Ouais ? » T’es peut-être un peu agressif, abrupt aussi mais la situation te dérange plus qu’elle ne le devrait. Tu t’assures d’une main d’avoir bien remonté ton pantalon et de vérifier que ton portefeuille y est toujours – le nombre de fois où tu as dû aller piétiner chez Lyov pour qu’il te rende tes affaires « perdues » et vides de leur contenu te fait à présent te méfier de tous les jolis minois. Pas assez car tu es prêt à tout pardonner pour un sourire et un « je t’aime » teinté de mensonges. « Vous pouvez l’allumer aussi ? J’ai pas de briquet, m’sieur…? »
Sam 24 Aoû - 20:23
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 244
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Ta main se tend, signe de paix, militarisme diplomate et ton visage de marbre se fend d’un sourire – disons plutôt que tu cesses alors de donner l’impression que tu fais la gueule et que tu vas tuer celui qui se trouve en face de toi.
« Ne prenez pas la mouche. Je suis certes commère mais pas délateur. »
Pas tant qu’il n’y a aucun risque qui court pour la couronne en tout cas. La police n’est pas si saine de nos jours, mais tu oses espérer qu’à l’instar de Claus et toi, il reste encore quelques bonnes âmes qui œuvrent pour la survie de ce monde plutôt que pour son spectacle sanglant, et à long terme sa destruction définitive. Le Tsar est regardant sur son armée, tu en sais quelque chose, aussi si tu ne t’es pas trompé sur le grade de Iejov, comme son agacement en atteste, tu n’as pas grand-chose à risquer sur sa loyauté.
« Niilo Dahl, enchanté. Venez-là. »
Rendu tendre par les extases enfilées comme des perles sur un collier de bonheur nocturne, tu te penches dans la direction du capitaine pour embras(s)er sa cigarette du bout de la tienne. Inspirant plus profondément pour revigorer la flamme de ta propre clope, tu te redresse avec satisfaction, cheveux rejetés en arrière pour ne pas – horreur ! - les cramer par un geste malabile.
« Qui vous a tenu compagnie ? » t’informes-tu comme si tu demandais de quel soldat il venait relever la garde.
FRIMELDA
Sam 24 Aoû - 20:38
Artiom Iejov
RULE THE MONSTERS WORLD
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Tu as l’impression bizarre de ne plus risquer ta vie alors que la statue – étonnement l’homme te fait penser à ces sculptures du musée national, dans leur fixité et leur beauté éthérée – et tu offres toi-même une risette. La risette sonne complétement faux, comme tous tes sourires, il n’atteint ni tes yeux, ni la sincérité recherchée pour rendre habituellement ton interlocuteur à l’aise. Tu obéis mécaniquement, les yeux tournés vers la silhouette massive, la longueur de ses cheveux et tu le laisses allumer ta clope avec la sienne. Peut-être est-ce la quiétude d’une nuit passée en bonne compagnie qui te fait prendre un wagon de retard mais l’inspiration de la première volute vaporeuse se fait au dépend de ta respiration et tu expires en crachotant. « Dahl. » Tu répètes plusieurs fois en crachant tes poumons, le malaise raidissant ta stature. Tu n’as pas saisi sa question mais la présence du garde royal te fait lancer quelques coups d’yeux aux alentours. Est-ce qu’il est en permission ? Est-ce qu’un garde de son importance peut être en permission ? Tu torches du dos de ta main ton nez et ta bouche et tu hausses les épaules en grimaçant. « Qu’est-ce que vous foutez … » La question ne mérite pas de réponse et tu fermes à demi les yeux. « Rien. »
Sam 24 Aoû - 20:59
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 244
bonne impression ft artiom
Tu acquiesces.
« Dahl, c’est cela. »
Ce n’est en Russie pas un nom courant. Toute ta famille en effet, ou du moins ce qu’il en reste car elle n’est pas entièrement bénie de la longévité qui caractérise ta branche, se retranche principalement en Norvège, près de l’arbre sacré qui assure leur survie, et dont ils assure la santé. Car le réchauffement climatique et la déforestation menacent plus que jamais les forêts, et donc vos sources de vie, et de presque immortalité. Ses muscles se raidissent, leur donnant une forme fuselée qui sied à des pulsions charnelles que tu dois garder secrètes. Il serait fâcheux que le Tsar apprenne ce qui te fait jouir plus que tout autre chose. Ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas digne de la belle Moscou, et certainement pas de la royauté. Mais ce mouvement d’humeur prouve que tu as été reconnu. Peur et fierté se mélangent dans ta poitrine, et finalement, le sourire se fait plus grand.
« Je ne dirai rien si vous ne dites rien : c’est la loi ici. » Sans doute la connait-il aussi bien que toi ; après tout ce n’est pas pour copiner avec les clients que tu te rends dans le coin, mais bien avec les filles. Et c’est un peu plus que copiner. « Je suis ici pour la même chose que vous, ni plus ni moins. »
Pas besoin de donner des détails. Tu égrènes ta cendre sur les passants ; rares à cette heure dans cette impasse.
« La mienne s’appelle Lamia. Curieux quand on connaît le folklore ; plutôt banale à vrai dire. »
« JE T’EMMERDE DAHL ! » s’écrie la concernée soudain réveillée, de la chambre.
Tu ne lui jettes même pas un regard. Qu'y peux-tu si en tant que créature surnaturelle, tu es difficile à contenter ?
FRIMELDA
Sam 24 Aoû - 21:16
Artiom Iejov
RULE THE MONSTERS WORLD
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Tu frousses toujours le nez à essayer de respirer mieux, à sortir les relents acre de la fumée de tes poumons saturés par la clope, une simple bouffée, c’en est ridicule. Tu passes une main sous ton nez et tu t’essaies à ce qui aurait pu être une blague si le ton n’avait pas été aussi plat et sérieux. « Vous cherchez l’amour ? » Celui avec un grand A même si tu n’insistes pas pour ne pas le braquer. Tes yeux se perdent un instant du côté de la chambre d’où vient le garde tu clignes plusieurs fois des yeux, autant par surprise que par désintérêt. Tu ne connais pas cette fille et si elle se permet d’insulter ainsi un homme aussi puissant, tu ne souhaites pas la brusquer ou avoir à faire à elle. « Vous venez ici régulièrement ? » Ce n’est pas comme si toi, tu avais encore réellement une réputation à tenir. Tu avais un grade mais aussi beaucoup de casseroles, de séjours à l'hôpital dus en partie à la poisse qui te suivait et l’émotivité de ta race.
Dorénavant, tu tirais avec plus d’assurance sur la clope, juste assez pour que les volutes t’échappent d’une manière moins ridicule. Tu ne fumes pas – plus – depuis longtemps et les rares fois où tu te laissais à consommer des bâtons de nicotine, tu étais suffisamment bourré ou bienheureux pour en ressentir le besoin. Tu essaies de détourner le regard ou la conversation ailleurs et tu laisses tes yeux couler sur les formes bien proportionnées de Niilo. Si l’homme n’avait pas été une figure politique aussi importante tu te serais peut-être risqué à un compliment mais la politique royale ne t’intéressait guère et tu n’avais aucune envie de t’emmêler dans des problèmes pour avoir dit ou fait quelque chose qui ne seyait pas à la bienséance. Tu passais une main, machinalement, sur ton propre ventre et tu détournais la tête un instant, la clope coincée au coin de ta bouche et tes doigts s’emmêlant dans la pâleur de tes cheveux. « Personne me croirait de toute façon si je disais vous avoir vu. » Que tu marmonnes. Tu aurais pu t’éloigner, profiter du silence malaisant pour retourner aux côtés de la fille avec qui tu avais passé un moment mais… mais l’attitude sereine, le calme et le silence dont faisait preuve Dahl étaient suffisamment apaisant pour contrebalancer la crainte naturelle que tu éprouvais en sa présence.
Dim 25 Aoû - 0:24
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
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Le quoi ? Tu échappes un rire froufroutant, ni moqueur ni désespéré, un rire sans saveur, de ponctuation plus que de tout autre chose. Une vérité générale.
« Plus maintenant. »
Il t’a semblé connaître l’amour, durant ta courte période d’humanité. C’est tout juste si tu te souviens du nom de la mère de ta fille, rencontrée dans les boyaux du plus vieux métier du monde, de la plus vieille pulsion viscérale. Par la suite les autres êtres n’ont récolté qu’une indifférence émotionnelle, incapables du raffinement qui contente ton cœur, et pas plus disposés à te tenir tête plus de quelques secondes.
« Très. Et vous-même ? »
Le regard du Capitaine dépose des empreintes invisibles le long de tes muscles travaillés certes par un exercice mais surtout par une nature magique ; c’est habituel, si habituel que tu ne le fais plus remarquer à moins d’être sûr que celui d’en face soit pris de rougeurs confuses. Et il serait dangereux même au fin fond de cette rue d’insulter le Capitaine de la Police ; il a toujours un pouvoir de délation qui pourrait foutre ta carrière en l’air sans plus d’espoir de réinsertion par la suite.
« Personne ne dirait vous croire mais la plèbe est bien trop friande de commérages. Elle ferait courir la rumeur, on viendrait surveiller discrètement ou pas, et je ne pourrais plus fréquenter cet honorable établissement, ce qui serait fort dommage nous en conviendrons. »
Dans la chambre, Lamia se roule dans les draps, repue, le bassin démonté par tes soins. Tant que tu ne quittes pas le balcon, elle est payée à rien foutre et cela lui convient bien ; ton salaire peut te le permettre.
« Et vous, vous cherchez l’amour, ici ? »
FRIMELDA
Dim 25 Aoû - 8:00
Artiom Iejov
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Tes yeux se plissent un instant, tu cherches les yeux de la créature qui te fait face, plus montagne qu’homme. La tristesse de ses paroles pallie avec la rancœur inexpliquée que tu sens poindre dans ta gorge. Tu te méfies, juste par réflexe, des hommes qui rient – de toi – et tu cherches à déceler dans ses mimiques une menace, même passagère. Tu finis par hausser les épaules, un sourire de circonstances, aussi faux que son rire orne tes lippes. Tu n’as rien à y répondre, qui cherche l’amour entre les cuisses d’une pute y trouvera tous les oui oui saturés de soupirs jusqu’à que l’argent vienne à manquer. Ta présence ici quant à elle, tu ne sais pas comment la qualifier. Tu y viens régulièrement mais tu profites surtout du bar, tu observes les filles, tu discutes avec Lyov et tu répares sans avoir consommé autre chose que du courage liquide qui n’a pas suffit pour aborder l’élue de ton cœur. Ou les pansements et les baumes éphémères de l’amour que peut te fournir le maître des lieux avec ses filles ne suffit pas à calmer les élans douloureux d’un autre cœur brisé. Tu finis par indiquer de l’index le bas, la direction du bar et des gens qui s’enjaillent encore, à cette heure plus pulsions que discernement.
Il y a trop de pulsions à cette heure et ça te frotte le cœur autant que le corps, ça t’irrite l’esprit et tu en viens à te demander quels tours tu pourrais jouer à ces soiffards, utiliser leurs bas instincts et les laisser répondre à l’appel du vice. Il suffit de peu pour les y pousser. C’est généralement le signe qu’il faut rentrer avant que tu ne te parjures en provoquant des situations qui te feront certes rire mais qui seront plus dramatiques que bienvenues. « Je profite de l’ambiance. » Ton sourire s’agrandit, sans joie, dévoilant ton diastème. Ta tête dodeline et un instant tes yeux s’écartent de la vue qu’est l’homme du Tsar, une belle vue, agréable mais également synonyme de méfiance. Tu es méfiant, tu es tendu et tu fermes ta bouche. « Je ne sais pas ce que je cherche. » Un rire zozotant, presque un gloussement, poursuit ta réponse. Tu retournes tes yeux vers lui, tu humectes tes lèvres desséchées par une risette un peu trop appuyée et tu cesses de faire bonne figure, ta tête se penche et tu essaies de te fixer sur son visage plus que sur son corps. « Honorable, hm. Pour ça que vous venez si loin. »
Dim 25 Aoû - 12:39
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
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Ton regard suit le mouvement du doigt du Capitaine ; tu te penches alors pour observer la terrasse du bar qui se couple avec la maison close, encore d’ailleurs bien animé à cette heure avancée de la soirée. A se demander quand cela ferme ; peut-être à l’aube, comme un foutu commerce de Vampires.
« De l’ambiance. » tu répètes distraitement, pas convaincu même si l’argument reflète une forme de vérité. Tu tires sur ta clope, expires une fumée qui ne contient pas que du tabac. « Pourquoi venir jusqu’au fond d’une impasse, dans une maison close, alors que les bars peuplent les rues et que votre réputation y serait moins risquée ? »
Sans doute connaît-il quelques personnes ici qui ne vont jamais ailleurs. Quand on a l’habitude d’un lieu et qu’on s’y sent bien, pourquoi changer après tout. Tu relèves les yeux pour faire face au sourire singulier du bonhomme, et lui rends le tien, d’une rigueur irréelle, celle d’un Alfe.
« Ce sont des choses qui arrivent. » commentes-tu au sujet de son indécision, égrenant ta cigarette dans le vide.
Tu sens son regard se poser de plus en plus longuement sur toi ; ce serait stupide de s’en formaliser quand on sort sur le balcon d’un bordel, le torse nu encore luisant de la sueur de l’acte, le jean à peine boutonné, les cheveux en bordel ruisselant en rivière d’or sur des épaules encore bandées de l’effort. Ton regard attrape alors le sien et tandis qu’il se penche, tu te penches à ton tour.
« Pour ça que je viens si loin. » confirmes-tu.
Pendant que son regard est happé par le tien, tu lui attrapes le bout des doigts pour voir l’intérieur de son bras. Tes yeux comptent les points d’encre.
« Qu’êtes-vous au juste Capitaine ? Je n’arrive pas à le définir. »
Pas de particularité flagrante, si ce n’est cette aura noire d’encre qui flotte autour de lui, désagréable et poisseuse, essayant de fricoter avec ton aura plus lumineuse et bienfaisante.
FRIMELDA
Dim 25 Aoû - 13:03
Artiom Iejov
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« Les gens ici ne cherchent pas les autres, ils fuient tous les regards. » Parce que la plupart avait quelque chose à se reprocher, infidélités, commerces illicites, crimes et agressions, parfois juste une fuite d’eux-mêmes, essayer de se prouver quelque chose. Aller dans les bas-fonds, risquer le tout, provoquer l’adrénaline en allant s’encanailler, les gens ne veulent pas être vus et pourtant ils n’attendent que des regards, une reconnaissance tacite. Tu l’imites en laissant tomber les cendres par-dessus le balcon, appuyé à nouveau sur la rambarde alors que tu suis les mouvements en bas de quelques saoulards qui se perdent dans les ombres. Il y avait aussi d’autres intérêts à venir jusqu’à l’Abyssal, y retrouver bien sûr des gens que tu connaissais – la pègre était gangrenée de connaissances – et t’éloigner un moment de l’atmosphère saturée de regards des bars plus connus. Tout se trouve à l’Abyssal, les gens ne cachent rien médiocrement parce qu’ils n’ont souvent plus rien à cacher que leur personne même.
Tu le laisses faire, ton regard se fait pourtant moins ouvert, le froncement de sourcil appuyé dénote l’irritation qui t’étreint lorsqu’il cherche ton tatouage. Tu te mordilles l’intérieur de la joue, hésitant à te débarrasser tout simplement de lui, l’idée de le faire tomber, métaphoriquement ou non te traverse l’esprit, nourri par la colère croissante dans ton ventre. Tu le laisses faire, encore et encore, pourtant et tu finis par lui sourire à nouveau, le visage un peu plus serein. Qu’est-ce que tu as à cacher ? Si ce n’est pas toi qui lui dit, quelqu’un d’autre le fera. La malchance était une compagne familière qui s’évertuait à pousser jalousement toutes les entraves sur ta route. « Le mauvais œil. » Ca te fait rire un instant, un gloussement qui se mêle de crainte parce que le soir où la hyène t’a déchiqueté, c’était dans ce genre de ruelle, dans ce genre d’endroits, dans ce genre d’état d’esprit. « Ca vous rend moins beau. » Une seule épaule se hausse alors que tu dis ça, les yeux pétillants.
Dim 25 Aoû - 13:15
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 244
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« Je vois. »
Tu ne vas pas lui donner tort. L’assurance dont il fait preuve ainsi que son statut dans l’ordre de la société lui confèrent sans doute des connaissances sur cet endroit que tu n’auras jamais. L’image de Zamos’, que tu as eue en aidant Eowin Romanov à la descente pour l’injection des puces, n’est que la surface de ce boyau crade et mal famé, cette poubelle du monde à laquelle on tourne le dos en journée, mais qui est nécessaire la nuit tombée. Il faut bien que les pulsions tombent quelque part, que les déviants et les criminels se lâchent, pour que la société dominante se conduise bien le reste du temps. Il y a les bons et les mauvais, tout marche ainsi, dans une éternelle farandole indestructible.
Ta main lâche la sienne à sa réponse et ton regard noircit l’espace d’un instant. C’est donc ça.
Instinctivement, tu bats des cils pour t’assurer qu’ils sont bien ouverts, ce qui est complètement stupide. Mais ils le sont, tu es bien éveillé, et le bouclier de ta rétine ne t’a jamais lâché, les quelques fois où tu as eu besoin de t’en servir. Mais ça ne te dispense pas de rester sur tes gardes, quand ces oiseaux de malheur ont d’autres facultés contre lesquelles tu ne peux rien. Même si vous pouvez vous immiscer tous les deux dans l’esprit de l’autre, la démarche est différente. Quoique tout aussi dangereuse.
« J’imagine, oui. »
Dans la distraction, tu as lâché la clope dans le vide, et elle est partie se noyer dans un caniveau. Tu libères la main du Capitaine, lentement. Parce que l’enveloppe douce de sa peau existe, parce que les nerfs existent, que la vie existe et que tu la sens battre.
« Pas facile de trouver l’amour avec ce truc là alors, mh ? »
S’il a posé la question tout à l’heure c’est qu’il est concerné.
FRIMELDA
Dim 25 Aoû - 13:53
Artiom Iejov
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Le mouvement de recul. Il est là. Les yeux se durcissent et si tu gardes la tête penchée, ton sourire s’agrandit. Ce n’est ni grisant, ni satisfaisant mais cette mimique t’amuse, fait naître quelque chose qui s’approche d’un mépris moqueur dans ton regard pour redisparaître aussi vite que la crainte de l’homme du Tsar. « Vous vous méfiez aussi des chats noirs ? » Il y a un sourire dans ta voix et tes mains se joignent entre elles, ta clope toujours coincée entre l’index et le majeur, tu la remontes à ta bouche pour tirer encore une fois dessus avant de lui tendre ce qui en reste. « Ce truc là ? » Tu clignes plusieurs fois des yeux, cherchant à saisir la portée de ses mots. Est-ce qu’il qualifie ton peuple de « truc » ? Une bouffée de rancœur protectrice tournoie un instant dans ta gorge puis tu hausses les épaules.
Un garde du Tsar a d’autant plus de raisons de vous détester qu’il ne peut physiquement vous arrêter. Vos pouvoirs étaient essentiellement mêlés à la crainte et l’émotion et vous en jouiez. Inutile de mordre lorsqu’il suffit d’aboyer. Cela se faisait évidemment à vos dépends puisque vous étiez mal considérés, mal vus et l’attitude des tiens ne laissait pas de place à une rédemption que tu n’avais jamais considéré comme fer de lance. « Ca en fait fuir. » Plus qu’une, d’autres sont amusées et y voient une manière de mettre un peu plus de piquant dans leur vie et la plupart des gens ignoraient seulement comment vous reconnaître réellement. L’ombre et l’aura étaient souvent mis sur une attitude un peu bizarre, des sourires et des rires inopportuns mais ne suffisaient pas à quantifier quelque chose ou quelqu’un. « J’espère pas vous. »
Dim 25 Aoû - 14:11
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
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Le sourire du Capitaine ne fait que confirmer tes soupçons. Comment une sale bestiole pareille peut-elle œuvrer pour la paix de la capitale ? Ou alors c’est le contraire ? Ou alors il donne le change tout en détruisant Moscou de l’intérieur. A voir ses protéger crever un par un, on en devient paranoïaque. Qu’a-t-il laissé dans la chambre qu’il a quittée pour venir fumer avec toi, une victime de ses pouvoirs malfaisants.
« Je me méfie de tout par principe, c’est mon travail. »
Entre nous tu te méfies surtout des humains. Ces petites fripouilles paraissent inoffensives, et au pire moment, vous sortent une bénédiction des dieux impromptue pour vous tordre la cheville et se barrer en courant, se sentant soudainement supérieures. Mais les Lihkos...c’est une autre histoire. Ce sont de multiples tentatives de malédictions, et c’est surtout la conscience d’une faiblesse qui rampe sous la peau et attend que le rideau des paupières se rabatte pour jouer dans les ténèbres du cerveau jusqu’à le détraquer et le maudire finalement d’insomnie perpétuelle. Ca en fait fuir : tu m’étonnes que ça en fait fuir mon gars tu es l’incarnation de la putain de poisse en ce monde… !
Mais soudain, tes sourcils se haussent. Tu saisis sa cigarette distraitement, sans songer qu’il a pu, on ne sait pas la maudire, l’empoisonner.
« Vous espérez… ? Pourquoi ? »
FRIMELDA
Dim 25 Aoû - 14:41
Artiom Iejov
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De tout mais surtout des gens de ton espèce. Tu inclines la tête élégamment pour ne vexer rien ni personne et pourtant, toi tu l’es. Ton nez se frousse un instant mais tu ne relèves pas, tu ne cherches pas à semer la discorde entre vous deux, ce serait te desservir plus qu’autre chose. « Nous sommes bien, là… Non ? » Tu souris, dans ce que tu essaies d’être plus plaisant, le regard bridé par la malice et le jeu. Pourtant tu ne veux pas te le mettre à dos, l’envie d’avoir une discussion paisible, sans passer par les montagnes russes que sont tes émotions t’apaiserait plus sûrement l’esprit et le corps qu’une nuit entre les cuisses d’une jolie femme. « Ca ne vous fatigue pas d’être toujours à devoir surveiller autour de vous ? Il n’y a rien ici. » Outre moi, qui semble t’affoler plus que l’idée d’être reconnu par les malfrats qui peuplent l’étage du dessous. Tu observes la courbe de ses lèvres lorsqu’il met en bouche la clope que tu lui as tendu et tu applaudis brièvement avec un gloussement. « Vous voyez? »
Dim 25 Aoû - 14:51
Niilo Dahl
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 244
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« Je ne vous le fais pas dire. »
La question a des airs séducteurs auxquels tu te serais sans doute employé toi-même si tu ignorais qui se trouvait devant toi en cet instant, pour des raisons qui commencent à sérieusement s’accumuler dans un coin de ta tête. Si tu n’es pas officiellement buté contre un adversaire, tes muscles se sont tendus, ton regard étréci, durci. Et dans la fente de tes paupières tente de s’immiscer la chaleur d’un sourire dont tu analyses la sincérité sans parvenir à t’arrêter sur un sentiment qui te convienne.
« Vous vous entendez parler ? Qui devait détendre l’autre il y a cinq minutes parce qu’il l’avait reconnu et semblait le menacer, hm ? »
Bien sûr que si ça te fatigue. Ca te crève tellement que tu n’en dors pas la nuit tant la corde de ta nervosité est grignotée par l’angoisse. C’est absurde mais c’est là, ça gronde et ça grogne, c’est tout simplement invivable.
« Je vois surtout que vous me filez une cigarette et que vous n’avez pas l’air de savoir exactement ce que vous voulez. Je me trompe ? »
Non tu ne te trompes pas, puisqu’il te l’a dit clairement tout à l’heure : il ne sait pas ce qu’il cherche réellement.
FRIMELDA
Dim 25 Aoû - 15:12
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