BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?
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Régulus Jones
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 219
a different kind of humanft. Zorya Domacheva •••Fatigué. La journée avait été éprouvante, bien plus psychologiquement que physiquement. Pour la énième fois, Régulus avait subi le regard perçant de la belle Astrea et s'était confronté aux épines dont elle était pourvue. Comment parvenir à passer au travers pour connaître ses secrets et résoudre le problème qui pesait entre eux deux ? Jones s'était torturé l'esprit pendant un long moment à tenter de réfléchir à la façon dont il pourrait aborder les choses, mais il ne parvenait pas à trouver la solution. Les relations avec les autres n'étaient définitivement pas faites pour lui lorsqu'il devait faire face à des personnes telles que la jeune Thompson. Elle était complexe, comme un puzzle aux innombrables pièces qu'il fallait chercher un moment pour les assembler les unes aux autres et obtenir un résultat de plus en plus satisfaisant. Le bâtard Jones était encore au début, avec des éléments manquants, des zones d'ombres que la demoiselle gardait caché. Un soupire s'extirpa de sa gorge alors que le garçon passa sa main droite dans sa chevelure brune. La nuit tombait et il était temps de rentrer après une journée de travail qui avait bien fonctionné en dehors des regards froid d'Astrea.
Sa carrure se glissait dans les allées de Arbatskaya, et finalement, il atterrit dans les quartiers dangereux de Zamoskvoretchiye, là où les espèces les plus effrayantes devaient habiter. Quelques regards se posèrent sur lui, curieux, intrigués, malveillants, mais le warg leur répondait sans mal par son propre regard, préventif. Il avait réussi à s'imposer peu à peu dans ces rues souvent mal fréquentées, et pourtant, il sentit un regard peser sur lui sans pouvoir encore apercevoir la silhouette à laquelle appartenait ces prunelles prédatrices. Un frisson parcourut son échine, et Régulus continua son chemin, la mine fermé, les muscles soudainement en alerte, tendus. On le suivait. Qui ? Quoi ? Pourquoi ? L'esprit du jeune homme était bercé par des interrogations auxquelles il était bien décidé à avoir des réponses, mais il attendait le bon moment et continua son avancée, non sans accélérer légèrement le pas.
Ses yeux clairs étaient fixés devant lui, mais à plusieurs reprises il tentait un regard du coin de l’œil pour essayer d'y voir plus clair. Une silhouette s'allongeait sous la lumière des lampadaires qui illuminaient plus ou moins le sol. Elle n'était pas très loin de lui et après avoir bifurqué dans une ruelle, il se retourna vivement, la mine froncée, l'air attentif. Régulus était sur ses gardes, et son cœur finit par rater un battement en détaillant la femme qui se tenait devant lui. De longs cheveux ondulés et épais, une carrure qui semblait bienveillante mais dont l'homme se méfiait. « Zorya. » souffla t-il dans un presque murmure, avant de plisser légèrement les yeux. « Que faites vous ici ? » demanda t-il d'un air intrigué, observateur. Son visage, fermé, démontrait sa réserve face à la dame. Jusqu'à ce qu'il décide de ne plus se mêler des affaires illégales de sa famille, il avait eu quelques contacts avec elle pour le trafic et une question essentielle défilait dans sa tête : quelle était la raison de sa venue ?
La traque amuse la Gorgone au fond de son nid, là où Nyx s’évertue à la confiner. Déni de se corps partager avec le mythe. Ce qui n’empêche pas la femme de céder à cette symbiose qui s’accentue. Lorsque la nuit est haute, le soleil loin de ses prunelles et qu’enfin, elle retrouve la vue. Elle se glisse, en compagnie de son chien d’assistance, dressé pour la protéger tout autant, dans les ruelles crasseuses de Moscou et trouve un être à terroriser. Pour le plaisir et la paix qu’apporte cette petite concession. Parfois, elle trouve une âme qui lui doit sa mauvaise humeur et la mort, emporte celle-ci. Rarement, elle se l’avoue. Le coup de son regard n’ayant rien de facile à vivre. La Domachev évite la foule, choisi les chemins moins fréquenter. Frôle la ruelle rouge, pour mieux jouer son rôle d’invisible. De femme handicapée par l’absence de vue. Styx pour guide, alors qu’elle voit mieux que les humains en plein jour. Ses yeux adaptés pour le noir le plus profond. Actrice de toujours, l’enfance lui ayant appris son art, Zorya sait se faire discrète. L’habitude de sa présence en ces lieux, l’y aidant grandement.
Un mouvement vif, une silhouette attire son regard. Et la queue de Styx vient frapper à répétition contre ses cuisses. Signe que l'odeur est connue, tout du moins, non entièrement étrangère à l'animal. Elle glisse sur l'homme qui la dépasse, sans même la regarder et sourit en coin. Un nom sur le bout de la langue, elle entreprend de le suivre lentement, pour que Gorgonia ne proteste pas trop. Savourant la chasse, sachant que la fin ne sera pas celle espérer par sa compagne forcée. Elle remarque la nervosité qui s'installe, laisse le jeu s'étirer quelques minutes. Suivant à la trace, pour mieux tourner à la même ruelle que Régulus. Ne se cachant plus, soudainement. Offrant la vision de son corps et de son visage, la présence de son chien d'aveugle bien translucide. Impossible de manquer son handicap. « Zorya. » Son sourire chaleureux, son visage d'ange s'illumine, même si elle ne le regarde pas directement. Fixe même le vide, en parfaite hypocrite. « Que faites vous ici ? »
Elle tourne son regard vers la voix de l'homme, laissant son chien s'asseoir à ses pieds, relâchant la prise sur la laisse, puisqu'il est aussi rattaché à sa taille. « Jones? » Une question, qui résonne avec sa voix cristalline. Dieu n'aurait pas cru à sa famille, s'il avait connu Zorya en premier. Petite fleur dans une renommée sanglante. « Styx a senti quelqu'un de familier. J'ai cru que c'était ma sœur ou mon époux. Pardonnez-moi, si je vous ai inquiété. » Il ne manque qu'un battement de cil pour entendre l'innocence. Nyx n'en rajoute pas néanmoins. Chacune de ses réactions se devant, sembler réelle. Elle passe une main dans ses cheveux, en signe de malaise et lui adresse un nouveau sourire, légèrement plus gêné cette fois. « Hum… Ça fait un moment qu'on ne s'est pas croisé… Je peux vous offrir un verre pour m'excuser? »
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Lun 15 Juil - 9:22
Régulus Jones
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 219
a different kind of humanft. Zorya Domacheva •••Le passé semblait rattraper Régulus sans qu'il ne l'ait cherché, sans qu'il ne l'ait souhaité. Ses prunelles observaient avec attention ce visage qu'il avait connu lorsqu'il était encore en contact avec les siens. La présence de cette femme ici, face à lui, était-elle liée à la colère qu'avait encore sa famille envers lui ? Le warg ne pouvait s'avancer, mais il était méfiant et ce sourire chaleureux qu'elle afficha lorsqu'il prononça son prénom lui donna un frisson qui parcourut son échine. Il la savait peu recommandable maintenant qu'il ne faisait plus partie des affaires illégales des Jones, et le bâtard rejeté des siens abaissa ensuite soudainement le regard vers ce chien dont il avait omis de souligner la présence, sans doute trop absorbé par le fait d'être tombé sur Zorya.
Passant nerveusement sa main dans sa chevelure sombre, il fronça les sourcils et hocha doucement la tête en relevant ses yeux sur le regard fuyant de l'aveugle. « Oui, c'est bien moi. » dit-il d'une voix assurée et réservée. Il voulait savoir pourquoi elle était là, et les explications qu'elle lui donna ne lui convenaient pas vraiment. Il avait l'impression qu'elle ne disait pas tout à fait la vérité, sans doute parce qu'il l'avait déjà vu derrière les coulisses. Tendant légèrement sa main vers Styx, il gardait son attention figée vers la demoiselle qui, bientôt, lui proposa un verre pour se faire pardonner de cette intrusion à laquelle le garçon ne s'était pas attendu. Que devait-il faire ? Accepter et voir s'il pouvait en savoir un peu plus, ou refuser pour ne pas se laisser davantage approcher par cette femme qui, sans nul doute, avait pu garder contact avec son ascendance ? Le cœur battant à vive allure dans sa cage thoracique, Régulus resta un instant silencieux, considérant les propos de Zorya avec attention. Il ne lui faisait pas confiance, et sûrement s'en méfierait-il toujours.
Cependant, qu'avait-il à perdre après tout, à la suivre pour un moment ? S'il sentait les choses dégénérer, il prendrait la fuite ou saurait se défendre et se tirer de la misère comme il l'avait toujours fait. Peut-être qu'il titillait parfois un peu trop le danger, mais il restait tout de même sur ses gardes et finit par pousser un léger soupire. « Effectivement, ça fait un bail... C'est d'accord. Allons-y. » dit-il d'un ton qui démontrait sans mal qu'il restait attentif, et sa carrure imposante se glissa de nouveau dans les rues de Zamoskvoretchiye. Il marchait lentement, au rythme du chien et de sa maîtresse. Ses muscles étaient tendus, et il plongea les mains dans ses poches, non sans adresser parfois quelques regards en coin à Zorya, comme s'il épiait ses moindres faits et gestes. La curiosité le piquait davantage au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient, et finalement, le libraire prit la parole. « Vous êtes toujours en contact avec ma famille, n'est-ce pas ? » demanda t-il d'un air intrigué, ses prunelles s'attardant quelques instants sur le visage de l'aveugle. Est-ce que ses parents avaient eu des requêtes particulières à son sujet ? Il n'en savait rien, mais il cherchait désormais des réponses.
« Oui, c'est bien moi. » Une confirmation inutile pour les yeux de la gorgone plus perspicace au cœur de la nuit, aveugle au soleil. Néanmoins, obligatoire pour son rôle de semi-aveugle qui lui colle à la peau depuis ses seize ans. Pour ne pas révéler son secret, ses armes et sa malédiction. Aujourd'hui, fiché suite aux perquisitions, Zorya voile le tatouage et maintient secrets les forces et les faiblesses de la femme mythique qui lui a redonné le souffle. Passant du déni, à cette forme de rancœur tenace, de tristesse face à son destin. Si reconnaissante et distante à la voix dans sa tête. Gorgonia roucoule depuis son nid, s'étire pour se faire sentir. Un sifflement pour paroles, acquiescement nocifs. Inutile d'avoir une imagination fertile pour savoir qu'un jour, la Domachev se fondera dans une totale compréhension du serpent. Trop semblables, pour y échapper.
Elle sourit, visage d'ange et d'innocence. Petite recruteur que sa famille diminue, la privant de son droit d'aînesse. Trop faible, trop gentille. Un personnage qu'elle a choisi de garder, un masque devenu une seconde peau, malgré la violence pour l'endurci. S'ils savaient ce que son cerveau peut contenir, ils riraient moins de la princesse. « Fiouf, suivre un parfait étranger aurait été un peu dangereux dans cette ville… J'ignorais que tu te trouvais en Russie, Régulus. » Elle remarque la réserve, ressent la distance. L'homme n'est pas un idiot ordinaire, même la gorgone relève le nez pour y porter un minimum d'intérêt. « Effectivement, ça fait un bail... C'est d'accord. Allons-y. » Nouveau sourire pour éclairer son visage, alors qu'elle le suit en silence. Rythmé par sa vue de femme handicapé. Si seulement la solitude l'accueillait… Elle pourrait courir pour changer. Styx en éclaireur, Zorya laisse le temps faire son travail. Le laisse venir à elle. Lui délier la langue par sa propre volonté à lui. « Vous êtes toujours en contact avec ma famille, n'est-ce pas ? » La question l'oblige à tourner la tête vers Régulus, ses yeux perdu dans le vide. Cherchant la provenance de la voix. Brave actrice, dressé à coup de ceinture. « Ils nous rapportent de l'argent. Bien sûr que mon oncle a gardé contact avec eux. » Petite précision, s'éloignant de la responsabilité de ce lien avec les Jones. Elle, la pauvre héritière refilée au rang de recruteur. Les décisions ne sont pas prises par ses soins. Bien que nombre des membres qui ont grossi les rangs, dans les quinze dernières années lui appartiennent en quelque sorte. Un piège pour le futur, lorsque l'âge lui permettra de tendre la main pour s'emparer de ce qui est sien.
« Tu as coupé les ponts? N’est-ce pas? C’est une rumeur dernièrement. Je ne savais pas trop si je devais y croire ou non. » Le tutoiement naturel, de la femme chaleureuse. Nullement les manières de la noblesse. La familiarité qui rapproche, donne une fausse impression de lien entre deux sujets. Si trompeur que sa personne. Elle ronge son frein, Gorgonia et Slave comme seul compagnon véritable de voyage… Et peut-être un certain corbeau, même si elle n’est pas assez folle pour ne pas voir les manigances et la loyauté de Dahlia. Une loyauté pas tout à fait sienne. Styx ralenti quelque peu, elle en profite pour glisser ses doigts dans les poils blancs de son Kuvasz. « Heum… Si j’ai bien fait attention, il devrait y avoir un bar au coin de la rue. » Elle pointe du doigt la bonne direction, légèrement dévier par son manque perception… Du moins, celui qu’elle doit s’acharner à imiter.
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Mar 30 Juil - 7:51
Régulus Jones
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 219
a different kind of humanft. Zorya Domacheva •••Pas une seule fois Régulus ne s'était douté du fait que la cécité de Zorya n'était que l'une de ses façons de faire parmi d'autres pour berner les uns et les autres. Pas une seule fois Régulus ne pensait avoir en face de lui une femme qui n'était pas si aveugle que ça et qui se jouait de lui. Pourtant, c'était le cas. Elle était une prédatrice plus qu'une proie et le garçon, se méfiant d'elle, ne savait pas tout. Son regard se fit d'ailleurs plus interrogateur lorsqu'elle lui annonça qu'elle n'avait pas été au courant qu'il était ici, sur ces terres éloignées de sa famille, éloignées de ce qu'il avait toujours connu. Le bâtard Jones n'avait pourtant eu d'autre choix que de fuir son propre sang pour trouver refuge dans une ville où il savait qu'ils auraient du mal à le pister. Est-ce que Zorya lui mentait ? Il se contenta de hocher la tête, non sans douter de ses paroles, et ses yeux clairs la dévisagèrent un moment, avant qu'ils ne prennent un chemin en route vers un bar. L'air frais caressait son visage, et ses muscles tendus ne parvenaient pas à se détendre.
Le warg n'était pas tranquille en présence de la jeune femme en compagnie de son chien, et pourtant, il avait des questions à lui poser, des choses à savoir dont elle seule -il en était certain- pouvait lui apporter des réponses. Ainsi, il l'écouta avec attention et un grognement s'extirpa de sa gorge. Mécontent. Elle ne lui disait pas clairement qu'elle était en contact avec le reste des Jones. Régulus devait-il s'inquiéter de ses véritables intentions ? Sans doute. Après tout, maintenant qu'il avait coupé les ponts avec sa famille, il connaissait leur rancœur et leur volonté à l'enterrer six pieds sous terre. Pourquoi n'était-il pas né dans une famille convenable, qui jamais ne plongerait dans des affaires illégales ? C'était à cause de tout ce petit monde, et en particulier de son cousin que le loup était mêlé à des choses qu'il voulait fuir. Qu'allait faire Zorya envers le rejeton ? Ses doigts tressaillirent, et un frisson lui parcourut l'échine. « Depuis combien de temps ne les avez vous pas vu ? » demanda t-il d'un air intrigué, son regard se perdant un instant sur le visage de l'aveugle. Quelques mèches de cheveux venaient cacher ce visage que n'importe quelle personne trouverait joli, et Régulus ne doutait pas que beaucoup d'hommes ou de femmes avaient essayé de la charmer. Pourtant, s'il avait un conseil à donner à tous ces gens là, c'était de faire attention. Les faciès angéliques comme le sien pouvaient cacher des éléments bien plus sombres et sachant les affaires que la Domacheva avait entretenu avec les Jones, il savait de quoi il parlait.
Finalement, ce fut au tour de la jeune femme de poser les questions et pendant un instant, Régulus se mura dans un silence, pensif, reclus dans les réminiscences de ce passé qu'il cherchait à tenir à distance. Il avait aimé les siens plus que tout et s'il avait encore de l'amour pour certains malgré ce qui s'était passé, la haine avait fini par ronger son cœur. Aucun enfant n'avait à subir le courroux de son sang comme il l'avait subi, et aucun enfant n'avait à être mêlé à un trafic aussi malsain et dangereux. « Oui, je les ai fui. » souffla t-il simplement, avant de tourner la tête au coin de la rue, apercevant le bar indiqué par Zorya. Son pas le mena jusqu'à la porte, et Régulus vint la lui tenir, patientant jusqu'à ce qu'elle soit rentré pour s'asseoir à une table libre pour deux. L'un des serveurs les avaient remarqué et ne tarderait pas à prendre la commande. Les yeux clairs du loup observèrent l'endroit avec attention. Les lumières étaient faibles, plongeant le lieu dans une atmosphère particulière. Des tables, plus éloignées, était occupée par des hommes riant aux éclats, de quoi agacer le jeune homme qui croisa les doigts après avoir posé ses avant-bras sur la table. « Je pense qu'ils vont tenter de me retrouver à un moment ou à un autre. Vous savez sûrement quelque chose par rapport à ça, n'est-ce pas ? » demanda t-il d'un ton réservé et assuré, presque certain qu'elle ne lui proposait pas un verre pour de simples retrouvailles. Les affaires marchaient souvent comme ça, après tout. Régulus avait baigné dedans très jeune.
Elle sent le regard qui la scrute parfois, le voit clairement quand la noirceur lui permet. Seule l'habitude l'empêche de se trahir. Sa détermination tout autant. Son rôle est décrété depuis son enfance. Princesse de la Bolshoy à qui on impose la soumission. Tristement, c'est devant la cupidité de son oncle qu'elle a trouvé son premier jalon vers la victoire. Quelques mots innocents en toute confiance et voilà, que son paternel croupis en prison. Que l'aurait cru? Nyx, bien entendu et Gorgonia. Qui ne cesse de glousser à ce souvenir. Elle se fait d'ailleurs précise en notant les comportements de l'homme qu'elle chasse. Zorya se doit même de réfréner ses ardeurs, acceptant doucement sa réalité. Les larmes refouler et semi-heureuse. Elle entend les serpents qui s'activent autour du visage de la gorgone, s'imagine parfaitement ce mystère prendre vie dans son corps. Refuse d'y penser à cet instant précis. « Depuis combien de temps ne les avez vous pas vu ? » Elle penche la tête sur le côté, sourcils froncé. La réponse lui échappe réellement, les Jones se trouvant en Angleterre et la mafieuse… À Moscou depuis sa naissance. Elle recrute pour les siens, s'implique peu dans les alliances outre-mer. Grâce à la volonté sexiste des hommes du clan. On lui susurre qu'ils ne tiendront plus longtemps et une partie d'elle en gémis. Sans en laisser de trace pour Régulus, se contentant de lui offrir un sourire gêné. « Plus de deux ans, je dirais. Je ne sors pas de Moscou et les Jones se trouvent un peu loin pour des visites routinières. »
Styx se presse contre ses jambes et elle savoure ce contact. Le chien étant dans sa vie depuis de longues années. Une vieille bête, dont la progéniture ne doit plus tarder. Un remplaçant à former, avant que l'heure ne soit venue. « Oui, je les ai fui. » Elle n'ajoute rien, le laisse la guider jusqu'au bar et choisir la table. Ses yeux tardent à reprendre contenance, lorsque les lumières frappent ses pupilles. Elle se cogne un instant à une table, en s'excusant, avant que Styx ne l'entraîne à la bonne table. Elle soupire agacé par la situation, alors que sa vue s'éclaircit davantage, restant moins efficace qu'au cœur de la nuit. Malédiction depuis la mort, bénédiction de l'être dangereux qui l'a choisi. Elle se tâte un moment la hanche, serrant les dents avant d'expirer son air lentement. La douleur s'amenuise, Styx s'assoit à ses côtés, à l'affut de ceux qui l'entourent. « Je pense qu'ils vont tenter de me retrouver à un moment ou à un autre. Vous savez sûrement quelque chose par rapport à ça, n'est-ce pas ? »
Ses doigts abandonnent sa hanche, ses yeux le cherchent dans le vide, alors qu'elle s'accoude à la table. La blonde pince les lèvres, prenant le temps de réfléchir à la question. « Je n'ai encore rien entendu à ce sujet, seulement les rumeurs de ta disparition. Mais, je peux me renseigner si tu le souhaites. » Une voix la fait sursauter, ignorante du serveur qui se rapprochait. Du moins, en partie. Elle se dépêche de commander un verre sans alcool et hausse les épaules, avant qu'on le lui reproche. Son charmant oncle étant très porté sur ce genre de liquide. « Aveugle et alcool ne font pas bon ménage… » Piètre excuse, mais elle s'y attache férocement. Sans que ce ne soit réellement faux. Son imprudence d'adolescente lui a coûté la vie et celle de Desislav. Depuis, la prudence fait partie de ses mœurs. Nyx attend que le serveur s'éloigne avec les commandes, avant de frôler le bras de son compagnon pour rattraper son attention. « Je peux être indiscrète? » Flottement entre sa question et celle qui ne tarde pas à la suivre. « Pourquoi avoir fait le choix de fuir? »
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Ven 9 Aoû - 9:06
Régulus Jones
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Impétuosité : 219
a different kind of humanft. Zorya Domacheva •••Où allait mener cet échange entre le loup et Gorgonia ? Où allait mener cette discussion entre ces deux espèces qui, avant leur renaissance, n'avaient été qu'un homme et une femme ordinaires baignant dans des affaires illégales comme beaucoup d'autres individus sur Terre ? Des événements s'étaient passés depuis leur dernière rencontre et les muscles de Régulus ne parvenaient pas à se détendre, même lorsque la demoiselle dénuée de son sens de la vue lui annonça que cela faisait quelques années qu'elle n'avait pas vu les Jones. Mensonges, ou vérité ? Le garçon savait bien que la frontière entre la Russie et le reste du monde était difficile à franchir, et ainsi, il pensa que cette information était vraie, le doute résidant cependant toujours en son sein, comme une voix qui lui murmurait sans cesse de faire attention et de trier les éléments que son interlocutrice lui donnait. Il hocha ainsi doucement la tête, ses yeux clairs s'attardant quelques instants sur ce sourire gêné.
Zorya jouait parfaitement son jeu. Son chien la guidait comme si de rien n'était à travers les rues du quartier, et prenant finalement place dans le bar, Régulus attendit que la demoiselle qui s'était cogné quelques secondes avant prenne place elle aussi avant de lui poser une nouvelle question. La curiosité le piquait, et s'il pouvait obtenir une information quelconque, il ne crachait pas dessus. Son cœur se mit à battre un peu plus vite dans sa poitrine après avoir prononcé ces mots interrogateurs. Cependant, il sentit son organe vital se serrer lorsque la voix de Zorya résonna jusqu'à ses tympans. Elle n'avait aucune information, mais elle pouvait se renseigner et pendant un instant, l'idée d'accepter cette proposition lui traversa l'esprit. Ses sourcils se froncèrent alors un peu plus. Pouvait-il l'engager ainsi, sans craindre quoique ce soit après ? Le loup était si méfiant à présent qu'il ne savait pas vraiment quel choix faire. Néanmoins, il voulait savoir, et après que l'aveugle ait commandé, le jeune homme lança un regard au serveur et demanda un verre de limonade. Il ne voulait pas, pour cette fois, se laisser aller à un verre d'alcool ou plus.
Prudence était mère de sûreté, et ses yeux se portant de nouveau vers son interlocutrice, il acquiesça presque imperceptiblement, ne se doutant pas une seule seconde que la cécité de la Gorgone n'était pas véritable. « Vous avez raison, il faut faire attention. » dit-il d'une voix un peu moins réservée, un grognement s'extirpant de sa gorge alors que le brouhaha de la salle ne cessait pas. Il ne supportait pas vraiment ces sons dérangeants et forts, mais il ne s'attarda pas longtemps sur cela. La phrase de Zorya continuait de défiler dans son esprit, attirant le garçon malgré sa méfiance. Ses pouces jouant ensembles alors que ses doigts étaient toujours croisés, il finit par prendre la parole, non sans épier la jeune femme comme s'il était prêt à y déceler de mauvaises ondes. « Si je vous demande des renseignements, que me demanderez-vous en échange ? » demanda t-il d'une voix intriguée, toujours réservée. Régulus connaissait les affaires. Les choses qui se faisaient entre gang ou organisations marchaient au donnant-donnant. S'il avait cependant de la curiosité envers la jeune femme, celle-ci semblait en avoir également et la question qu'elle posa resta un instant sans réponse. Le regard du loup se détourna instantanément alors que son cœur sentit le couteau remuer dans la plaie.
Pourquoi avait-il fuit ? La douleur des coups lui revenait en mémoire. La douleur des mots qu'on lui avait balancé à la figure également. Dès lors que Régulus n'avait plus été en état de tenir le secret du meurtre de son cousin, il avait été battu par les siens, avant d'être bousculé à la rue sans aucun ménagement. Un frisson lui parcourut l'échine, et sa mâchoire se serra. Une lueur triste et colérique en même temps passa dans ses claires prunelles. « Je n'ai pas eu le choix. Je n'ai pas voulu rester près des miens, en sachant ce qui s'est passé et ce qu'ils m'ont fait. Ce que vous faites, ce n'est pas pour moi, et ce qui s'est passé ce jour-là... (il se remémorait le crime du meilleur ami d'Astrea) je ne veux plus avoir affaire à ça. » dit-il d'un air assuré, ferme et pourtant son timbre de voix trembla légèrement. Il n'avait pas pu éviter la mort de Jake, mais il avait espéré quelque part rendre justice à ce garçon qui n'avait pas demandé à voir la mort. Et voilà qu'il était là désormais, à tenter de reconstruire sa vie en Russie.
« Si je vous demande des renseignements, que me demanderez-vous en échange ? »‘’Ta vie, ton sang, ton allégeance.’’ Que ne tarde à susurrer Gorgonia sous le crâne de l’aveugle. Alors, qu’elle fronce les sourcils, intriguée par cette approche. Du moins, en apparence. Elle ne déteste pas l’intelligence chez ses proies, trouve la chasse plus amusante, lorsque la victoire tombe à ses pieds. Un fait qu’elle répète depuis de longues années. Pour Nyx, sa réaction est plus mesurée. Les mots ‘’à genoux’’ lui venant en tête, avant d’être camoufler sous son sourire. « Je ne parle pas d’affaire ici, Régulus. Seulement d’un service entre enfants coincé avec une famille… Disons peu commune. Je ne te demande rien en retour, si ce n’est de ne pas me fuir. Mon nom de famille ne m’offre pas beaucoup d’opportunité amicale dans cette ville. » Qu’est-ce que l’amitié auprès des gens qu’elle manipule et qui ne voit que son visage de princesse, son sourire d’ange et de charmeuse. L’innocence de ses traits. Non, peu la connaisse réellement et c’est ce qu’elle souhaite. Vilain serpent, tentant Ève avec le fruit interdit.
On revient porter leurs verres, alors qu'elle note la mâchoire serrée et les réactions du loup. Remarque la tension qui s'ajoute dans ses épaules. Le sujet est sensible, son sourire intérieur se fait grand, sourire que Gorgonia reprend. Par chance, il ne lui échappe pas. Son visage se faisant plus respectueux de ce silence qu'il impose, suite à sa question. « Je n'ai pas eu le choix. Je n'ai pas voulu rester près des miens, en sachant ce qui s'est passé et ce qu'ils m'ont fait. Ce que vous faites, ce n'est pas pour moi, et ce qui s'est passé ce jour-là... je ne veux plus avoir affaire à ça. » Elle inspire, puis glisse sa main jusqu'à lui. Tâtant pour le trouver, en bonne menteuse. C'est avec chaleur qu'elle lui serre délicatement le bras. Son anneau de mariage brillant à son doigt, pour bien prouver qu'elle ne flirt pas. Seulement, un geste de soutien, l'amitié au bout des doigts. « Ça a pris autant de temps, avant que tu vives quelque chose qui dépasse tes limites? » Elle cligne des paupières, ses yeux perdu dans le vide, ses propres lèvres se serrant en une moue étonnée. « Je ne sais pas si t'envier est vraiment la bonne réaction. Il y a bien longtemps que je cauchemarde sur les actions de ma famille. » Elle se tourne vers Régulus, accrochant très légèrement son verre par la même occasion. Par chance, celui-ci ne se renversa pas. « Je suis désoler que tu aies dû vivre… Ça. Peu importe ce que c'est. » Nyx agrippe son verre lentement, pour être certaine. Maudissant ce jeu qui l'empêche de vraiment vivre sa vie, affichant sa faiblesse même lorsque celle-ci a fui avec le jour. Elle boit du bout des lèvres et cajole Styx de son autre main, une fois le bras du loup libéré.
« J’ai peur que cette ville ne pousse à bout mon Oncle, avec les nouvelles mesures… Venir à Moscou n’est pas vraiment un choix sécure. Je comprends la fuite, mais pourquoi cette ville? Il y a des endroits moins bourré de violence sur terre, non? » La question brûle ses lèvres, alors qu’elle tisse sa toile en douceur. Remarquant la délicatesse et la finesse que cette relation lui demandera. Si elle ne souhaite pas le voir fuir loin d’elle, loin de son influence. « Tu es certain d’être à cent pour cent prêt à quitter cette vie? »
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Lun 2 Sep - 0:04
Régulus Jones
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Impétuosité : 219
a different kind of humanft. Zorya Domacheva •••Ses doigts se crispant face aux paroles de la demoiselle assise face à lui, Régulus abaissa les yeux vers ses mains jointes. Son cœur venait de se tordre dans sa poitrine en entendant ces mots qu'il ne savait pas vraiment comment interpréter. Comment devait-il considérer Zorya ? N'était-elle pas une femme dangereuse, dont les affaires et les négociations avaient toujours fait partie intégrante de sa vie ? N'était-elle pas une femme qu'il s'était promis de ne plus approcher après avoir quitté sa famille ? Le bâtard Jones avait, après tout, décidé de s'éloigner de toute personne plus ou moins étroitement liée aux affaires illégales et la Domacheva n'y faisait pas exception. Pourtant, il avait l'impression qu'elle était sincère, quelque part, et l'entendre prononcer ces phrases lui rappelait la pression familiale qu'il avait subi chaque jour dès sa plus tendre enfance lorsqu'il avait été en mesure d'aider les siens à marchander davantage. Elle non plus n'avait pas le choix. Elle non plus n'avait pas eu le choix.
Retroussant sa lèvre inférieure, il vint la mordre. Il ne savait pas tout ce dont elle était capable et devait rester méfiant, mais avoir des renseignements sur les siens le rassurerait sans doute et malgré toute l'hésitation qui le poussait à rester en retrait quant à cette invitation à ne pas la fuir, Régulus avait besoin de savoir ce que faisait les Jones. Alors, finissant par hocher la tête, il poussa un léger soupire, brûlant la promesse qu'il s'était faite à lui-même. « Je ne vous fuirai pas, Zorya. » souffla t-il finalement, ses claires prunelles s'élevant vers le beau visage de la Gorgone qui devait sans doute se délecter de la réponse du warg. Le pacte était fait, désormais. Comme deux personnes se serrant la main après s'être ouvert celle-ci pour laisser échapper un peu de sang, Régulus et Zorya resteraient finalement encore liés, bien que le jeune homme portait encore en lui la volonté de ne pas s'approcher d'un trafic quelconque si on venait à lui en présenter un une fois de plus.
Tombé dans le piège, attiré par son passé qui venait de refaire surface après presque un an à ne pas avoir de discussion avec quiconque ayant été plus ou moins proche de sa famille, Régulus sentait ses muscles encore tendus et détourna à nouveau le regard pour s'attarder sur les boissons qui arrivaient. Il n'était pas rentré dans les détails concernant le pourquoi du comment il avait fui, et ne voulait pas aller plus loin dans les explications, espérant que Zorya respecte cela. On lui plaça sa limonade devant ses mains jointes et le garçon s'empressa d'enrouler les phalanges de sa main droite autour du verre frais, remerciant le serveur d'un signe de la tête avant de sentir une main tâtonner d'abord la sienne avant d'atteindre son avant-bras. Un frisson parcourut le warg qui fut surpris aussi bien par le geste que la froideur du toucher de cette femme. Il fut tenté par le fait de retirer son bras, et pourtant, il n'osa se dégager de cette emprise frêle en apparence, dénuée de toute agressivité. Un geste qui semblait bienveillant, mais le warg gardait dans un coin de sa tête la prudence dont il devait faire preuve et ses yeux observant quelques instants l'alliance qu'elle portait à son doigt, il resta silencieux quelques instants en entendant la nouvelle interrogation de Zorya. « Beaucoup de temps. » dit-il d'une voix presque pensive, se rappelant tous ces jours qu'il avait passé à vouloir faire son maximum pour que ses proches soient fiers de son travail, de sa participation à leur marché noir. Puis, son cousin avait tué Jake et le jeune homme s'était finalement libéré de cette oppression quotidienne.
Régulus se mura dans le silence, égarant son attention sur le faciès de la jeune femme qui se montrait compatissante. Il tentait de déceler n'importe quoi qui pourrait la trahir, mais elle paraissait si sincère qu'il ne parvenait qu'à la croire, hochant doucement la tête avant de plonger ses lèvres dans son verre pétillant et sucré. « Merci. » dit-il en sentant qu'elle libérait sa prise, posant son verre avec lequel il jouait désormais avec ses doigts. Finalement, Zorya reprit la parole, plus curieuse à son sujet qu'il n'aurait pu le penser au départ. Son cœur se serra tandis que ces nouvelles mesures dont parlait la Gorgone lui revenaient sans mal en tête. La tension avait grimpé au sein de Moscou, mais le loup ne comptait pas repartir malgré tout. Il avait trouvé un travail ici, une nouvelle vie encore solitaire, certes, mais il avait pu repartir à zéro. Malgré les violences qui se dessinaient dans la ville, il se sentait plus à sa place ici que dans les rues de Newcastle. Pourquoi cependant n'avoir pas fui ailleurs, dans des pays plus paisibles ? « On est éloignés de tout, ici. La Russie n'est pas facile d'accès. J'ai pensé que je serais en sécurité, plus qu'ailleurs. Et maintenant, même si certaines choses ne me conviennent pas, je resterai. » dit-il d'une voix plus assurée, souhaitant plus que tout ne jamais revoir ceux qui l'avaient battu, ceux qui l'avaient élevés pour n'être qu'un enfant capable de ramasser le plus d'argent possible. « Je ne ferai pas marche arrière. Et vous, avez-vous déjà tenté de fuir ? » demanda t-il en retour, intrigué de savoir comment fonctionnait la jeune femme, comment elle pensait. Jamais ils n'avaient eu l'occasion de se connaître davantage, et si l'approcher pouvait être dangereux, peut-être que mettre en lumière sa façon d'être pourrait l'aider un jour ou l'autre. Le plus difficile, cependant, allait être de démêler le vrai du faux, car la méfiance rôdait encore en son cœur.
Elle observe sans voir, actrice qui se fond dans son rôle avec la perfection inespéré. Pratiquante de son art, maintenant à son apogée. Elle bat des cils, comme pour chasser la seconde conscience qui salive devant ce jeu, loin d'être nouveau pour autant. La gorgone et la femme se recoupant, malgré le deuil de cette cohabitation qui s'inscrit dans sa chaire et enfonce sa mort dans ses cellules. Elle n'est pas infaillible, lui souffle cette réalité. La prudence et la patience sont ses armes les plus efficaces. L'intelligence qu'on lui sous-estime, tout autant. Ses paroles laissent place au silence, de celui qui réfléchit. Elle sent l'hésitation, plonge sur cette faille qu'on la laisse deviner. Zorya n'est en rien la sainte, ni l'innocente. Sa propre enfance auprès des Domachev lui ayant arraché chaque parcelle de ces faiblesses. « Je ne vous fuirai pas, Zorya. » Son sourire est vrai et spontané. Il resplendit sur ses traits jeunes, étire ses lèvres généreuses. Loin d'être pour les bonnes raisons, il est parfaitement chronométré. Le soulagement se lit dans la tension de ses épaules, qui semble se redresser quelque peu. « Peut-être, qu'on pourrait se tutoyer désormais… Non? » Une dernière demande, innocente en soit. Mais si importante sur l'intimité qu'elle peut s'approprier. La douceur du tout début, sur la langue.
Gorgonia siffle d'amusement, vrille son attention sur le loup. Satisfaite de ce piège qui doucement prend au piège sa proie. Elle frétille depuis sa cachette, impose sa présence. Le contact de sa main, fait frémir la peau. Mais Régulus ne s'éloigne pas, au grand plaisir de la blonde qui attarde quelque peu sa main, avant de le libérer. Ne voulant pas se montrer plus harcelante que compatissante. Ou pire, ouverte à plus… La drague n'est pas son point fort quand il s'agit des hommes, son alliance lui ayant acheté une certaine retenue de la part de ceux, qu'elle courtise à d'autres fins. « Beaucoup de temps. » Une partie d'elle-même comprend la réponse, ressent l'émotion qu'elle contient. Elle-même enfant d'une famille mafieuse, Nyx est bien placé pour saisir les nuances et la douleur que cela peu infligé. Pourtant, elle ignore ce qui l'a poussé à quitter son clan, au lieu de chercher à le conquérir. Elle est presque intriguée par ce choix, qui ne lui a jamais frôlé l'esprit. « Tu as eu la force de leur tourner le dos, quoi qu'en est été la raison, au moins elle aura réveillé le courage qu'il te fallait. » Une valeur qu'elle valorise, si bien contrôlé. Ou sous influence. Elle entend les serpents qui grouillent, les ressens dans sa chaire. Son venin dissimulé sous son apparence charmante.
« Merci. » Elle agrippe son verre entre ses doigts, tourne légèrement son regard absent vers le mot qu'il a prononcé. Réflexe d'une femme diminuée, aussi faussement cela soit-il. « Ça me fait plaisir. » Zorya porte le liquide à ses lèvres, en inspire l'odeur sucrée. Un petit plaisir dans sa soirée, rien qui ne soit plus parfait. Nyx lui laisse l'espace dont le loup semble avoir besoin, le laisse réfléchir, trouver ses mots. Elle ressent une certaine tension se dessiner, sans s'en surprendre. Elle danse sur des terrains minés, s'acharne avec élégance et douceur. S'approprie les informations dont elle a besoin, pour apprendre à l'influencer. Gorgonia aux aguets, n'oubliant rien de ce qui pourrait échapper à la simple mortelle qu'elle habite. L'erreur étant le propre des humains, non pas de la créature. Régulus fini par se livrer un peu plus, ses mots se marquant au fer rouge dans sa mémoire. Pourtant, ses lèvres s'étirent en une grimace, alors qu'elle dépose son verre pour mieux l'écouter. « Je ne ferai pas marche arrière. Et vous, avez-vous déjà tenté de fuir ? » La question fait ciller la jeune femme, qui se tait à son tour. Mordillant l'intérieur de sa lèvre, semblant quelque peu nerveuse soudainement. L'hésitation se dessinant dans chacun de ses gestes. Alors, même, qu'une seule réponse la gouverne. Non, la Bolshoy est son royaume, jamais elle ne l'abandonnerait à son oncle. « Si tu crois que la Russie est difficile d'accès, tu dois savoir qu'en sortir est quasiment impossible. » Elle ravale sa salive, puis soupire pour se faire entendre. « Surtout une fois qu'on a mis les pieds à Moscou. Le tsar est le seul à pouvoir accepter que quelqu'un quitte cette ville et jamais, mon nom de famille ne m'ouvrira cette porte. D'autant plus que je suis maintenant fichée comme étant ‘'un monstre extrêmement dangereux'' selon leurs critères. Tandis que le seul autre moyen de fuir serait la voie illégale…. Malheureusement, c'est bien le commerce familial qui a la main mise à ce sujet. Impossible de partir incognito. Fuir n'a jamais été une option. Disparaître m'est impossible. » Elle hausse les épaules, comme pour chasser un poids et ramène son verre à ses lèvres. « Je me suis quand même trouvée un travail que j'aime à l'université. Une rentrée d'argent qui n'est pas… Enfin, qui n'est qu'à moi. »
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Ven 20 Sep - 7:58
Régulus Jones
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 219
a different kind of humanft. Zorya Domacheva •••Régulus n'était pas à l'aise face à Zorya. Il ne l'avait jamais vraiment été, et maintenant qu'il avait fait un trait sur son passé de trafiquant, il la voyait davantage dangereuse que bienveillante. Pourtant, celle-ci arborait une attitude digne de confiance et le warg ne parvenait pas vraiment à savoir si elle était sincère ou non à chaque parole qu'elle soufflait, à chaque geste qu'elle faisait. Il n'avait cependant pas refuser de la fuir face à ce qu'elle pouvait lui apporter, et entraînant son âme dans un pacte dangereux, il toisa un instant la demoiselle de ses yeux clairs d'un air réservé lorsque celle-ci lui parla de tutoiement. Un signe familier, un signe qui rapprochait des individus dès lors qu'ils cessaient de communiquer en se vouvoyant. Il n'y avait rien de mal là-dedans, mais Régulus n'arrivait pas à se détendre en la présence de la Gorgone, et d'un hochement de tête, le jeune homme accepta finalement cette familiarité, se perdant dans un silence.
Son regard resta fixé un instant sur ce sourire dessiné sur les lèvres de Zorya, puis sur cette alliance et les souvenirs, désagréables, lui revinrent en mémoire. Douloureuses réminiscences qui continuaient à le hanter et qui, parfois, venaient le réveiller en pleine lui ou faire faire des crises d'angoisse. Régulus n'était jamais parvenu à passer outre ce meurtre et ce rejet de sa famille. Et lorsque la demoiselle aux cheveux blonds lui parla de courage, il eut un rictus. Avait-il réellement fait preuve de courage, en tournant le dos aux siens ? Avait-il réellement fait preuve de courage, en quittant ses terres natales pour se réfugier en sécurité, loin des Jones dont il était le dénommé bâtard ? A ses yeux, il avait plutôt la sensation que c'était sa peur, ses craintes, qui l'avaient traîné jusqu'à errer ici, dans les rues de la grande Russie. Mais il ne confierait pas cela à Zorya, et se contenta de hocher doucement la tête, prenant son verre entre ses doigts avant de boire une gorgée, la main de la Gorgone désormais détachée de son bras. Il reposa le verre. « Probablement. » souffla t-il, avant de se montrer curieux à son tour. Après tout, si elle avait davantage d'informations sur lui, le warg souhaitait en connaître aussi un peu plus, aussi bien par simple précaution que par intérêt.
Avec attention alors, il écouta la Domacheva, ses prunelles la scrutant, cherchant à démêler de possibles mensonges. Cependant, elle paraissait sincère. Bien assez pour que le loup ne voit aucune anguille sous roche. La situation de la belle était bien plus délicate que l'avait été la sienne. Elle ne pouvait penser un seul instant à fuir vers de nouvelles contrées, loin de la pression qui pesait sur ses épaules. Sa famille la tenait entre ses mains, prisonnière parce que sans issue. Les siens tenaient eux-même ce réseau qui permettait à certaines informations ou personnes d'aller au-delà des frontières de la Russie. Le cœur de Régulus se serra. Il sentait quelque chose lui comprimer la cage thoracique, comme ces jours où il avait été sous pression familiale. Il serra la mâchoire, reprenant une gorgée de limonade dont il sentait le parcours dans son œsophage. Son regard se tourna vers le chien, avant d'égarer une nouvelle fois son attention sur Zorya. Elle avait trouvé une sorte d'échappatoire malgré tout, qui lui permettait d'avoir une petite part de liberté, et la curiosité de Régulus continua à le piquer. « Ca ne doit pas être simple tous les jours, non ? Qu'est ce que v-tu fais, à l'université ? » demanda t-il d'un ton calme, la scrutant sans jamais se détendre. Une nouvelle question avait passé la barrière de ses lèvres. Maintenant que le pacte avec le diable était fait, il pouvait bien rester encore une minute ou deux.