Histoire
«Hi love of mine» he slowly exhales at the one before him. Smiling fondly towards the owner of his heart while embracing the fragile frame. His breath catching in his throat under the delicate pressure exerted. He sighs at the contact and closes his eyes. He's craved this touch so long. He's missed his lover so much.
[ tu ; Viggo ]
La mort d’une mère, le décès d’un être cher qui marque à jamais l’esprit et la chair. L’absence d’empathie étreint tes traits à peine formés, sourcils froncés et paupières plissées en découvrant le drap blanc la recouvrant. Yeux pourtant écarquillés lorsque le père réprime les plaintes chagrinées. Des pleurs voilent tes iris lorsqu’il t’éloigne d’elle, t’attrapant le poignet pour t’emmener ailleurs en un coin reculé. Perles salées qui décorent tes pupilles dilatées sans pareilles. Il pleut au dehors, les gouttes d’eau tels des témoins silencieux de la peine qui vous éprend. Torpeur dans le carde qui palpite dangereusement, tourment dans l’esprit jeune et déjà agonisant. Une partie de toi s’en est allé ce jour-là. En même temps que ta mère. La joignant dans son trépas, tandis qu’au loin te guident tes pas.
Années passées dans un silence mutin, caprice enfantin écrié par des adultes qui s’époumonent et s’épuisent à trouver ce qui te garde résolument muet. Tu suis la voie dégagée pour toi par ton père, sans la regarder et sans la moindre importance y accorder. Aveuglé par l’absence de la maternelle, dont l’étreinte chaleureuse picote encore tes épaules affaissées. Soupir étiré qui résonne à moitié tandis qu’enfin tu crois être posé. Un endroit comme les autres, qui peut t’émerveiller, si seulement tes yeux tu ouvrais. Mais tu restes figé dans ton propre corps, perdu dans ton esprit étriqué. Apathique dans toute ta superbe fragilisée. Les bruits alentour sont évincés sans jamais te perturber. Un écho statique grésille en ton esprit lorsque ton paternel te répond, t’explique et te donne sermon. T’écoutes à peine. T’es plus vraiment là. T’es plus trop le même.
Tu grandis en Russie et commences sensiblement à t’ouvrir quelque peu. Légèrement plus attentif à ce qui peut se dérouler devant toi. Aux affres du passé qui s’exposent juste sous tes yeux, tandis que tu contemples les défilés de la vie. Plus ouvert mais toujours aussi fermé. T’as écarté les autres de ton cœur et de ton âme comme si de rien n’était. Jamais gêné et aucunement marqué par les départs précipités. Ton père est parti travailler un soir, alors que t’avais tout juste la majorité. Il n’est pas revenu. Tu t’en es pas inquiété. T’as toujours brisé les attaches, pour pas trop douiller. Pourtant, t’as réalisé quelque chose quand t’es entré dans l’école de police, pour rejoindre les forces de l’ordre. Si tu veux survivre dans le chaos, tu ne peux te reposer que sur une personne. Une autre que toi-même. Et alors qu’avant, t’avais jamais douté de ta solitude, t’avais fini par trouver ce creux en ton être. Comblé par une seule présence, qui te manquait sans l’avouer. Ce quelqu’un qui t’es complémentaire. Une alliée, une amie. Une seconde famille.
Viggo, tu l’as vu n’est-ce pas ? Tu as vu Stania se prendre une balle entre les côtes et se relever comme si rien ne s’était passé. Elle a démonté la gueule de l’enfoiré qui lui a tiré dessus à mains nues. Ce connard gît à ses pieds alors que son sang dévale les pavés. Liquide carmin souillant le sol maculé et marquant ses pas lorsqu’elle foule de ses pieds la flaque épanchée. Marchant dedans imprudemment alors qu’une grimace se forme sur tes traits. Tu la scrutes intensément, bien que la neutralité émane comme toujours de ton visage figé d’un flegme particulier. Elle ricane doucement et te tapotes l’épaule pour te forcer à retourner à la mission. Le soir-même, elle te confie dans un soupir alcoolisé et embrumé, son plus caché et enfoui des secrets. Elle est une
Marsiliya et toute sa famille aussi. Sa sœur perdue y compris.
Aliana, sa douce et docile sœur, arrachée de sa famille par un gang de brigands. Les mêmes pour lesquels ton père t’a abandonné quand t’étais plus petit. L’ombre du père qui est décédé de leurs mains, rôde toujours quelque part alentour. Criminels extasiés par leur pouvoir décomplexé exercé sur le bon peuple de Moscou. Ville que tu arpentes depuis trop longtemps à présent, pour tolérer ce genre de comportement décadent. La loi, tu la fais imposer, tu la fais respecter à ceux qui s’en déjouent. Ceux qui en rient tandis que leurs mains se salissent d’un sang pourri. Les coquilles abritant autrefois les résidus de leurs âmes se tâchant au marché noir. Ils y perdent plus qu’ils n’y gagnent. Et toi tu empoches le pactole, bien que le gain ne soit pas pareil.
L’étau resserré autour de ces corps acculés. Ombres disparues effleurant la surface du monde reconnu. Tes iris perçant contemplant leurs contours recroquevillés en un coin reculé. Ils se terrent ici, en ce taudis délabré. Et Aliana y est retenue prisonnière, tu le sais. Stania le sent, elle l’a su également. Jetée dans la gueule du loup, infiltrée parmi le troupeau hargneux. La belle qui t’accompagne les sème alors que tu te faufiles discrètement dans l’une des caves. Y trouvant cette sœur perdue depuis si longtemps. Son regard effrayé par ta présence ne te dissuade pourtant pas d’aller la libérer. Dénouant le lien qui la maintient en un geste précis et fluide. Aliana panique bien que tu l’effleures à peine. Et son regard dévie sur une tierce ombre, à présent derrière toi.
Bien trop tard, tu te retournes pour voir Stania dans l’encadrement. Mais son regard brillant devient de plus en plus fade à mesure que s’écoulent les secondes estompées. Une marque étincelante attire ton attention, au moment où un bruit étouffé s’élève doucement. Une plaie béante qui la ronge au sang, et qui dévore sa chair tremblante. Une lame extirpée de la fracture improvisée, tenue fermement par l’ennemi caché. Tapi derrière son corps prostré, tombant à genoux au sol, claquant brusquement. Regard vide de compassion, Stania soupire son désarroi pour la dernière fois. Et Aliana, sa sœur à peine retrouvée, expire un hurlement strident qui crépite à tes tympans. Son pouvoir se manifestant, te projetant au loin alors que pourtant, t’es figé dans l’immuable. Telle une statue de marbre, empreint par l’immobilité, tu es à nouveau brisé. Tu perds un être cher, encore une fois, une part de toi s’oubliant dans le néant. C’est tout ce qu’il te faut pour sombrer dans l’obscure part ombragée qui s’épanche en ton être tourmenté. T’avances sans t’arrêter, essayant de retrouver ces bâtards qui ont détruit ta vie. En s’en prenant à Stania, ils s’en sont pris à toi. Et ça, tu ne le supportes pas. T’as envie d’en finir une bonne fois pour toute avec ces conneries.
Tu cherchais rien qu’eux et pourtant c’est l’amour que t’a trouvé. Vous vous êtes rencontrés et t’as pas pu résister à l’idée de le recroiser. Proposant une entrevue, un dîner, un film, un café. Tout un tas d’idées qui t’ont permis de t’oxygéner, mais aussi de respirer. Avec lui t’étais bien, tu te sentais mieux. T’étais vraiment et enfin heureux. T’as cru que tu l’aimerais pour toujours, mais la vérité c’est que toujours y a jamais eu. Idée stupide, toi-même t’en espérais pas énormément au début. Et pourtant, t’as fini par tomber sous son charme et la chute a été rude. Trop d’épreuves passées ensembles, à deux, et parfois séparément, qui vous ont liés plus que de raison. Instants intimes partagés en coup de vents, et parfois plus longuement. Sous les draps l’ardeur bat autant que le carde brûlant. Soupirs effleurant les peaux échauffées, souffles extasiés et respirations erratiques au moindre frôlement. Tu l’as tant aimé que tu t’es oublié pendant un temps. Tu l’as aidé tellement de fois dans ses tourments que t’en as presque oublié les tiens. Mais les démons rôdent toujours et tu as fini par arpenter à nouveau le chemin obscur tout tracé qui t'est destiné. En éloignant ces moments précieux échangés qui vous ont rapprochés pour le meilleur et pour le pire. Mais le pire est arrivé lorsqu’une des épreuves a tout détruit. La plus difficile à passer et à accepter. Celle de ta mort, injustement provoquée et tristement méritée.
RIP
✞
It's suffocating. Intoxicating inside of the building. Trapped under so many debris. The pressure constricting his lungs, crushing his ribcage, twisting his skin. He's a prisoner, hands tied down behind his back. Aching to the rough touch of the ropes against his bruised and marked wrists. He grunts and blinks back his tears ...
... when oxygen eventually leaves him. He can't breathe and swallows hard as his throat burns from the smoke elevating all around. His vision blurs and some dark patterns ornate his view while these arabesques dance against his irises. The very last one he ever has before he fades away to the end of his only existence.
[ il.s ; eux ]
Silence exagéré, seulement perturbé par une expiration chaotique. Respiration erratique s’élevant alentours en un écho estompé. Soupir hachuré alors qu’il tente de reprendre son souffle brisé. Lèvres craquelées et fendues à la commissure, d’où s’épanche un épais liquide carmin. Délicat sillon laissé sur son épiderme échauffé, marquant d’une trace indélébile ce qu’il subi. Plaie saillante creusant son visage aux traits tirés et figés dans une colère assourdie. Yeux rougis et pupilles dilatées par l’eau déversée qui a rongé son regard auparavant enfiévré. Les perles salées se mêlant à la pureté oubliée qu’ils ont fait couler sur lui. Paupières closes et refermées, gonflées par les coups reçus. Un fardeau lourd à porter sur ses épaules affaissées qui tressautent en rythme avec sa respiration extatique. Des entailles le tiraillent tout le long de ses bras, décorant sa peau ornée de tatouages divers et variés. Picotement désagréable qui roule sur sa peau brisée, douloureuse sensation dans son dos qu’ils viennent de dépecer. Derme à vif, brûlant sous le contact de l’air ambiant. Jambes et genoux dénués, marqués par les chocs électriques qui ont été infligés. Entrelacés aux tâches colorées qui peignent avec amertume sa peau abîmée. Depuis bien des jours le voilà attaché et à leur merci. Succombant à leur tourments avilissants, sombrant dans la torpeur dévastatrice des plus innommables horreurs. Se noyant dans les profondeurs sombres qui le narguent, recouvrant les orbes de lueurs qui ont parsemées sa vie. Stania. Yulian. Visages estompés. Figures oubliées.
Il peine à respirer lorsqu’un nouveau coup lui est dédié. Accordé par la main d’un ennemi depuis si longtemps recherché. Et maintenant qu’il se trouve devant lui, il en regrette presque d’avoir autant donné pour le retrouver. D’avoir perdu tant de temps encore trop précieux qui lui aurait servi. Il rage, il grogne encore une fois, mais le bâillon est à nouveau fourgué dans sa bouche asséchée. Ses poignets meurtris luttent contre le lien qui les enserrent, alors qu’il hurle sans émettre un seul son. L’écho de son cri est étouffé contre le tissu enfoncé dans sa gorge. Les coups redoublent d’intensité, et les entailles se multiplient. Son corps n’est devenu qu’un canevas offert à la pire atrocité dont l’Homme est doué. Et Viggo, muse et prisonnier, tremble furieusement, ses iris pétillant de haine tournés vers la Némésis prisée. Il ne souhaite que sa mort en cet instant présent. Mais ce n’est pourtant pas son ennemi qui va expirer son ultime soupir. Seulement lui-même.
Le feu embrase le bâtiment. Des étincelles crépitent tout autour de lui, alors que le brun manque de sombrer une seconde fois aujourd’hui dans l’inconscience si bienveillante et accueillie. Il peine à respirer avec le linge râpeux contre son palais. La fumée embrume sa vision d’arabesques assombries tandis que les flammes effleurent ses contours. Il se recule avec difficulté, grognant et hurlant, complètement dément. Il finit cloîtré dans un recoin du bâtiment, affolé. Il ne peut échapper à l’ardent brasier qui s’épanche plus encore, dévorant la ferraille et les tôles ondulées. Panique farouche qui l’empoigne avec ferveur, fait cogner son palpitant sous ses côtes. L’écho précipité au creux de sa cage thoracique faisant pulser son sang en ses veines gonflées. Percutant ses tempes en un rythme précipité, à mesure que le feu se rapproche de lui. Viggo n’entend plus rien, ni ne voit plus, tandis qu’il ferme ses paupières brusquement. Des geignements plaintifs s’échappant de sa gorge, finissant étouffés par ce poids contre son palais. L’ardeur de cette chaleur est telle qu’il se sent sombrer. Son ultime réflexe est de se recroqueviller en cachant son visage tuméfié. Vaine tentative de se protéger dans ses derniers instants. Son ultime moment se déroule pourtant. Dans un secret presque absolu. Disparu.
Le temps s’écoule, l’heure défile, les jours passent. Un moment qui se perd dans l’incertitude. Un instant où tout semble se figer dans la précarité. Et en une fraction de seconde, s’estompe déjà la noirceur. Laissant place à une lueur qui lui brûle la rétine. L’homme inspire bruyamment en se redressant brusquement. Paupières ouvertes à s’en faire saigner. Corps tendu et crispé parmi les décombres qui décorent les ruines du bâtiment. Regard ravagé par une crainte panique alors qu’il scrute intensément la moindre parcelle de terrain alentour. Le vide se fait en son esprit étriqué, la douleur depuis longtemps délavée. Mais aucunement oubliée. Désespoir flagrant qui le fait trembler et se relever précipitamment. Trébuchant sur ses propres jambes, ses pas s’emmêlant. Ses liens sont défaits, rongés par l’ardent brasier qui a consumé tout le quartier éloigné. Une vague de frisson l’étreint, l’un d’eux dévalant en cascade le long de sa colonne vertébrale. Son corps miraculeusement lavé des péchés passés est découvert de tissu dans l’espace à présent ouvert. Il pleut au dehors, les gouttes parsemant son épiderme immaculé de diamants transparents. Il tremble sous le froid qui ronge ses os. Se retrouve glacé dans ce temps peu clément. Il ne réalise pas, son esprit ne pouvant seulement estimer ce qui vient de se passer. Il est mort. Il est décédé. Il n’aurait pas pu… Il n’aurait pas dû... Il est revenu. Il est perdu.
Incompréhension qui l’empoigne alors que les jours passent et qu’il essaye de se tapir dans l’ombre. Restant terré dans ces recoins sombres, dans l’opaque obscurité de la nuit tombée. Évitant les regards curieux tournés en sa direction, le contemplant insidieusement. Des grésillements résonnant en son esprit fracturé, le rendant plus amère encore. Lui faisant grincer des dents en se cachant les tympans de ses paumes. Un soir, il ne peut réprimer le cri dément qui s’échappe de sa gorge autrefois meurtrie. Son hurlement s'estompe et meurt étouffé par la brume qui l'enserre. Il exprime sa rage et sa colère. Sa peine. Les remords et l’amertume le bercent alors qu’il ferme les yeux. Plus rien n’est comme avant. Et l’homme brisé par les affres passées n’estime plus avoir aucune légitimité. Aucune authenticité, à retourner dans les bras de celui qu’il a aimé. Détruisant son cœur entiché plus encore. L’organe malmené par ses tourments solitaires arborant plus de séquelles abstraites, bien plus de plaies éthérées, que son esprit fragmenté et déstructuré.
Ainsi va sa seule et unique mort, qui reprend l’aspect d’une seconde vie. Passée dans le déni. Inspirant la fumée empoisonnée des roulées qu’il amène à ses lèvres craquelées. Se brûlant avec l’étincelle et la flamme de son briquet. Soupirant d’une douleur lancinante lorsque les êtres vivants empiètent sur son espace personnel. Ou dès lors même qu’un spectre d’un temps d’auparavant se met à peser sur son atmosphère. S’écroule dès l’instant que sa vision s’assombrit, que son regard s'obscurcit. Sombrant dans l’inconscience salvatrice qui le berce avec tendresse. Douceur qu’il ne parvient jamais à rencontrer en retrouvant ses repères. En reprenant conscience à son réveil. Convalescence imposée par ses crises qui le laissent dans un état des plus léthargique. Déplorable sensation qui s’épanche en lui, quand bien même il n’y a de douleur que ce toucher abstrait. Sur sa conscience fragilisée, sur son esprit abusé. Son être déploré par la peine ensevelie, son âme éreintée. Ébréché par la vie. Il n’est plus qu’un vestige de ce qu’il était. Oublié, comme le reste. N’en est maintenant réduit plus qu’à quatre points ancrés sur son poignet. Fragments estompés lorsque son regard tombe sur ces marques qui contrastent avec sa peau nacrée. Les images d’une autre vie imprégnant son esprit tourmenté. Une présence indicible qui s’épanche en résonance avec sa propre âme. Une deuxième identité qui en fait trembler son être tout entier. Il n’est plus seul. Il n’est plus lui.
Déni. Déni. Déni.
He wakes up with a deep inhalation as his agony dies on his tongue. Shivering hard and limbs trembling as his emotions gnaw the outlines of his own sanity. He's alive. It's not real. And yet he's still here. He can't wrap his head around the truth despite him ...
... WRONG. TOXIC. ERROR. DEAD. .REBIЯTH. .ꓷAƎꓷ .ЯOЯЯƎ .ƆIXOT .ӘИOЯW ...
... being there again, by some kind of miracle. His fingertips chase the substance of reality as to get a grip over the matter around his frame. Only to perceive a hard and cold texture against his skin. It's not just one of his dreams. This time it's not an illusion.
[ je ; zmeï ]
Sommeil prononcé et profond, repos précieux et présent. Immuabilité altérée par un bruissement qui réveille ma distinction ancestrale. Têtes se redressant avec autorité, puissance décuplée de mes gueules multipliées qui regardent en contrebas de la montagne protégée. Ailes déployées et crispées dans une pose menaçante, recouvrant les cieux de mon ombre imposante. Obscurité projetée au plus loin, tandis que mes yeux nacrés contemplent le spectacle destiné. Les êtres fragiles éperdus, les esprits qui s’aventurent en terre inconnue. mes écorchées par les affres d’une vie tourmentée, les auras vibrantes autour d’eux. Tremblantes sous ma sommation estimée, accordée par un grognement provenant du fond de mes entrailles. Griffes acérées se plantant dans la terre et la roche alors que je descends du sommet. Mes écailles écarlates scintillant sous l’ardeur des rayons solaires qui s’y déposent lentement. Les plus noircies s’assombrissent plus encore tandis que je contemple ces effluves entourant ces esprits. Les halos crépitant tout autour d’eux, vibrants en une symphonie. Ondes choyées effleurant l’épaisseur des écailles rigidifiées.
Ils passent, repassent, trépassent. Le temps n’aime pas jouer en leur faveur, et j’en suis le spectateur primaire. Les contemplant durant leurs passages éphémères en ces contrées éthérées. Inatteignables pour bien des mortels, mais à proximité de certaines entités. Soupir exaspéré crachant une étincelle enflammée. Retour au sommet en martelant la terre de mes griffes ferrées. Claquement de queue contre l’atmosphère, fendant les airs. Toile de cette réalité sublimée par l’absence de substantialité. Intangible vérité sur laquelle je me repose en silence. M’éloignant toujours un peu plus de la réalité au dehors, feignant l’absence d’intérêt. Éternel infini se dessinant tout autour, contraste imparfait absolu alentour. Incessante existence vidée de sens au cœur de cette prison abstraite. Le chaos n’est plus libre de se sentir vibrer. Et sa rage dérape en mes entrailles échauffées par l’ardent brasier qui s’apprête à être déversé. Crachat embrasant les paysages asséchés, terrains décrépits, toujours plus ruinés par les lueurs exposées, flammes rougies. Plus tard dans cette nuit permanente et sous le firmament orné d’anciennes âmes oubliées, les quelques diamants de feu éclairent encore les régions ensevelies. Plateformes recouvertes de débris, en ruines, achevées par le désordre intemporel. Les vestiges pérenne de cette sphère universelle.
Jusqu’à ce qu’un ultime instant ne me
scelle à une autre âme destinée, dans
une dynamique en dualité, pour ce qui
semble être un ample pan de l’éternité
«Farewell my love» he whispers in a hushed murmur as he returns to the unknown. The naught surrounding him as silent as the void that echoes in response. He's where he belongs. Alone but at home.