Son visage trahi par un ennemi inconnu. La crinière rousse pour seul et unique indice, se trouvant dans aucun des registres de son royaume. Elle maudit, alors que la gorgone lui offre cette vision parfaite. L'obscurité lui rendant sa pleine autonomie, chassant la faiblesse de ses yeux. Elle se faufile, sans s'arrêter aux endroits connus. Pourtant, cette puce enfoncée à même sa chaire, lui brouille l'esprit et lui promet une arrestation mortelle. Elle réfléchit, alors que Gorgonia siffle sa colère et son besoin d'assouvir sa vengeance. Son visage normalement charmant, durci et témoignant de la noirceur qui habite son âme. La mère de la Bolshoy, aussi jeune soit-elle, ne cache plus sa véritable nature. Pas quand, une épée de Damoclès pend au-dessus de sa tête. Elle contourne un vieil ivrogne endormi sur le sol, pour mieux plonger dans les bas-fonds de zamo. Son royaume devenu sa prison et sa fin. La tête haute, la Domachev affûte ses griffes, en même temps que ses idées s'agitent. Le culte l'ayant aidé à obtenir le pouvoir, son père trahi et envoyé loin par ses soins et ceux de son allié. Vadim. Une alliance née à même ce groupuscule et ses ambitions. Cette appartenance qui se retourne contre la blonde, sa trahison démasquée. Pourtant, elle cogite. Une idée venimeuse naissant, même lancé rapidement, dans un souffle, avant de reprendre sa route.

Zorya ignore où aller. Gorgonia s’insurge à l’idée d’un destin de soumission, les deux êtres en harmonie pour une fois… Puis, l’odeur de poussière et cette main qu’elle reconnait sans peur. « Zorya, le temps te manque, très chère. » Un sourire étire ses lèvres de glace, alors que les serpents reprennent leur chant sous son crâne et dans sa chaire. Le mythe appréciant l’homme mort, presque autant que Nyx, elle-même. « Le temps me manque toujours, si je me compare à toi, Agnar. » Elle s’immobilise, plonge ses yeux dans ceux de son compagnon de toujours. Son ami de longue date. Cette famille, qui ne partage pas son sang. Plus digne du nom de famille Domachev, que la plupart des membres du clan, qu’elle méprise pour leur manque d’ambition. Elle ne chasse pas le contact physique, lui, étant le seul homme ayant le droit de la toucher, hors de son mariage avec Slave. Un lien tout aussi puissant, que différent. « Tu ne devrais pas t’approcher de moi cette nuit, une seule tête tranchée est suffisante. » Du bruit au loin. La fouille de la ville qui continue.