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 Vous êtes son amour, craignez d'être sa haine. || Arsenia (-18)


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Milesia Sorel
RULE THE MONSTERS WORLD
Milesia Sorel
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ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?.


Le Cid - Corneille

L’Arène de rue drainait ses ventricules des fourmis pernicieuses quand la charogne soudain rampa dans l’ombre sur l’échine comme un pantin victime d’exorcisme. Surpris par une mirette étonnée, il cessa son manège sépulcral.

On dit quoi ?

ON DIT QUOI
LE MOT MAGIQUE PUTAIN.

On dit mer…

« Merci Yulian. »

Un glissement de graviers sur le pavé laissa pour compte un limon grenat qui séchait déjà tandis que les ténèbres du coin de la sentine avalaient la carne tuméfiée par les horions des guerriers de bas étages. Pourriture au coin des molaires, Poroniec chaloupa, courbée comme en preuve d’amour sur le macchabée. Les nerfs tissèrent une dentelle délectable qu’elle fit fondre sous sa langue sans dégustation. La Dévorante goba sa mâcher, la gorge déformée par les os de passage. Gargouillis infâmes se répercutèrent en lézards maudits le long des murs de la Carmine tandis que le gosier, diaphragme contracté, tenait une panacée à la déréliction suprême du dernier soir espiègle.
Putain d’Eeva, putain d’Amour.
Au coin de l’encéphale le Vautour poussait de temps à autre le rideau synaptique pour la flageller à son tour : comment as-tu pu te laisser berner, émissaire indigne ?! L’Ecorchée chialait dans le mouchoir du derme abandonné, essuyant les commissures d’une fringue indigeste, roulée en boule quelques secondes plus tard dans le caniveau odorant d’éthanol et de pisse.

Impossible de déployer mascarade au Kremlin sans mise au point. Une fois force confiance rendue par l’ingestion, la Poroniec fut enfantée au sein du temple à luxure de la Reine ; roulé de trapèzes trop tendus, contusions repeintes de la lumière tamisée, Milesia serpenta, quémanda audience odieuse dans le brouillard opiacé.

Le globe renvoyé sur le souvenir graveleux par la psychée perpétuel témoin lui fila la nausée. Elle appuya ses omoplates anguleuses contre le panneau de la loge une fois intronisée dans le boudoir comme si Indrik allait s’effrayer d’une silhouette gorgée de médocs et pourrie de draps fantômes qui pour l’instant, semblaient se taire et se terrer. Leur chuchotement se pendit à ses lobes en boucle d’oreilles discrètes ; à la défensive Milesia croisa sur sa gorge maigres bouclier d’os que ses bras marbrés d’ecchymoses.

« Amour je ne saurais trahir ta confiance : j’ai à t’entretenir d’une question qui me fâche. »

Poroniec fermement attaché dans la cellule corporelle, voisin du myocarde, déjà palpitait de fureur primale et ne demandait qu’à exploser de rage jusqu’au tremblement des murs. Pour l’instant Milesia, froide fureur au coin de l’oeil en parfait maquillage malsain, amenait procès jusqu’au comptoir du jugement et repeignait en mots habiles comme elle cartographiait les corps, les murs de la loge en tribunal.

« Ta cadette m’a fait cruellement offense et avant d’abattre entre nous mon courroux j’aimerais m’assurer de l’authenticité de ses armes. »

Quenotte mordit la lèvre jusqu’au sang, prenant encre d’une déposition infâme.

« L’aurais-tu assignée messagère d’une rupture entre nos âmes ? »
  Ven 22 Mar - 10:25
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Arsenia Savina
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Arsenia Savina
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vous êtes son amour
craignez d'être sa
haine


Noirceur parmi noirceur...
Obscurité parmi obscurité.

Une fois de plus, le squelette vient flirter, s'accoucher à ses pieds. Ah, que son Ombre, jamais ne lui manqua, tant elle revint à chaque fois. Sous l'oeil avide, déjà, Milesia s'entiche et s'encrasse, ne lui assène ni baiser ni entrave, et demeure, sous son joug, plus à genoux. Pourtant, Arsenia ni ne bouge ni ne gronde, respect des limites qui à jamais les ont fécondées, elles qui fusionnent sous l'aube bleutée, tandis que milles fantômes les ont regardées se dévorer. Non, jamais plus, ne bousculera la Madone, elle qui s'est faite ode à l'obscène en son sein, cannibale du myocarde et de son voisin.

« Elle ne te salue pas. »
« Elle n'en a pas besoin. »
« Elle vient chercher colère. »
« Laisse-la donc parler avant tout jugement. »
« Le Roi sent. »


Que veux-tu, belle Milesia, toi qui vient faire fourmiller trépas ? Nul doute que sombres pensées la tourmentent, et Arsenia les sent, se gorger jusqu'aux reins, parasite symbiotique qui gobe tout ce que l'amante imbibe. Devant son miroir, l'hôte s'immobilise. « Parle. » Les muscles se figent et toute l'attention s'épuise sous son menton. Dans la glace, la Madone épie sa consoeur, attend l'heure.

« Qu'a fait ton sang ? »
« Je la punirai. »
« NOUS LA PUNIRONS. »


Le peigne est précautionneusement disposé sur chevet. Voile éthéré, tout de noir habillé, vient singulièrement lui brouiller les yeux. Furie lui cogne les temps, et les pensées mortifères sont semées dans le derme.

Baiseront-elles aussi sur le cadavre de la fratrie ?
« Tu sais ce que tu comptes faire d'elle. »
Y a-t-il besoin de tergiverser davantage ?
La Gorgone, de tout son long, fait lever l'échine, tournicoter la tête, pour contempler, cette fois-ci, la jumelle décérébrée sans écho miroitant.

« Comment as-tu pu croire une seule seconde cette misérable écervelée ? »
Chaos s'abat autant qu'il chatoie. Et la Reine, sous son règne, gronde autant qu'elle caresse. Faiblesse au coeur, parure d'os qui dissimule, et pourtant la gangrène est là, bien logée sous le derme, à jauger l'écorce qui fissure.
« Comment as-tu pu te laisser berner de la sorte ? »
Entretien de l'espace, Arsenia s'approche de la belle charogne pour poser coussinets sur la pommette, frôle la mâchoire, dessine le menton. L'ire inféconde fait frissonner le monde, et pourtant, ni l'une ni l'autre n'esquisse tremblement. Temps se dilate et les gobe, habitude sempiternelle, à chaque contact, tangibilité éclate, puzzle insaisissable.
« Ne me connais-tu donc pas ? »
Seins s'imprègnent des seins, ventre s'imprègne du ventre, les squelettes s'entichent et s'écrasent. Bouche en leurres empoisonne le tympan, chansons perfides du serpent, qui se nourrit des chaleurs corporelles qui fusionnent, aériennes.
« Si j'avais souhaité te quitter, je t'aurais enterrée... » Car si elle ne lui appartient pas, elle n'appartiendra à quiconque. Royauté égoïste, Souveraine ne partage pas, et encore moins sa précieuse Milesia.

Alors, dans les méandres de la tignasse, Arsenia s’enivre du parfum dégueulasse, joue avec les hanches.
« T'a-t-elle touchée ? »
Elle prie, elle flagelle sous la couenne.
« Tu en touches d'autres, toi. »
« Jamais comme elle. »
« Et elle en touche d'autres. »
« Jamais comme moi. »

Mais si elle a cru, peut-être l'a-t-elle touchée comme elle. Et elle crie, et elle prie, dans le fond de son lit.
« Dis-moi, que t'a-t-elle fait qui t'aurait éloignée de moi ? »
Punition, punition, punition.
« N'omets rien. »
Punition, punition, punition !
« Contes-moi tout. »

Si je ne puis, malgré tout mon art diligent, pour Marchepied tailler une Lune d'argent, je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles sous tes talons, afin que tu foules et railles, reine victorieuse et féconde en rachats, ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Pando
  Sam 23 Mar - 9:54
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Milesia Sorel
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Malgré l’aleph émissaire l’Ecorcheuse tressaillit perceptiblement sous le tonnerre draconien. La culpabilité avilissante qui avait étreint ses cordes vocales en capot d’astre une fois le logis des Savin fui, après l’avanie du devoir, resurgit au sein du ventricule en un disgracieux malsain. Peur de l’abandon se concrétisa dans le cantilène des esprits dont le ricanement se répercuta en écho dans ses pavillons charnus qu’elle aurait cru anesthésiés du froid hiémal. La créance de la Divine étrilla ses quelques doutes, flingua quelques angoisses en cendres minimes du feu de son ego assuré, parce que tout était toujours si intelligible en sa présence.
Les spirituels se gaussaient dans l’encéphale.
Et Milesia se sentit irrémédiablement conne.

Le bouclier d’os éclata, fondit entre les corps qui se défiaient et s’imprégnaient, les fibres qui fusionnaient dans l’exaltation assassine. L’enfant-Vautour redressa menton-bec, yeux noircis de rage contenue se noyant dans l’or fondu de la mirette amante.

« C’est parce que les décades unissent nos âmes que je l’ai remise à sa place. Sa douce pommette s’en souviendra. » assura-t-elle dans le grognement grave dont Eeva avait été lourdement menacée dans l’avertissement ultime.

D’une phrase, Arsenia planta sourdement drapeau dans mont de Vénus, planète dont elle serait pour toujours la seule occupante jamais fanée, toujours victorieuse, toujours résistante à l’atmosphère froide et cradasse ; elle redressa de quelques mots encordés la tour de sa fierté, planta renforts dans ses assurances étiolées par la cadette espiègle.

« Ta petite chair si elle n’est qu’un ersatz de ta grandeur demeure puissante pour qui peut avoir l’esprit facilement embrumé. Elle te décalque aux yeux du monde, et tu devrais t’en méfier. Si je lui en ai retourné une, elle aura probablement convaincu d’autres pauvres victimes. »

Dans l’intermittence des gestes, Milesia entrevit danse macabre d’une jalousie plus subtile. Les arabesques sépulcrales de son esprit tournoyèrent entre les synapses, décelèrent sans doute embryons d’un amour interdit, mainte fois avorté autant qu’il était écartelé sur l’autel des regards. Sa mitoufle anguleuse tailla la gorge d’un étirement irréel.

« Elle a essayé. » avoua-t-elle sans détours, car Milesia jamais ne serait taillée aux longs discours. « Elle a affirmé que pour toi je n’étais rien, et que tu consommerais ta hargne charnelle avec n’importe quel corps tant qu’il n’était pas mien. »

Extase sadique, sadisme extatique tournèrent en circonvolutions, flagellèrent les braises dans l’âtre de l’esprit, et les doigts se firent tisonniers des nerfs, les mots soufflets des émotions qui ne demandaient qu’à embraser la chair. Charogne capitonna l’encéphale des chefs d’accusations, dressa contre les tempes le procès verbal de l’abomination.
A MORT A MORT A MORT ! Ricanèrent les fantômes, chialant et grognant maintenant qu’ils se sentaient en sécurité contre la chaleur d’Indrik, laquelle perçait à travers les fibres, brûlait jusqu’à l’endocarde.

« Si l’une tourne les talons chérie de mes nuits ce ne saurait être moi, il m’est impensable de laisser la propriété de ta chair parfaite à un autre parasite. »

Car c’était ce qu’elle incarnait depuis toutes ces années, n’est-il pas ? Une emmerdeuse, boulet crocheté à la cheville gracieuse, insecte pourrave ronronnant dans le tympan, mite grignotant le cortex, tique suçant jusqu’à satiété mémorable et éternelle.
  Sam 23 Mar - 19:45
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Arsenia Savina
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vous êtes son amour
craignez d'être sa
haine


Ire au coin d'iris, splendeur colérique, sa Milesia, quand la rage lui charcute les veines. Portraits putrides se hissent sur le trône des Enfers, exhibent leur fureur à l'infâme qui se meurt. Car déjà, en son sein, la punition du blasphème vient lécher les reins.
« Elle rend ton sang indigne. »
La putain qui jouit du mal de l'aimée, qui a tenté de la lui voler.
« Garnement ! »
Elle maudira sa viande, elle forniquera sur sa tombe.
Elle lui arrachera les yeux, lui exhibera les boyaux.
Elle se repaîtra de sa chair.

Ô Amour, ta haine est sanctifiée, sur l'autel de mes péchés.
Elle sera battue pour son parjure.
Tu seras baisée pour ta violence.
« Piètre sentence, ma Violence, mais je te remercie de ne pas l'avoir dévorée. »
« Nous avons encore besoin d'elle. »
Et les mots de la soeur lui meurtrissent les ventricules, réveillent la Gorgone qui sommeille, la Médusa qui attend. Le sang trépigne, réclame son dû, veut supprimer l'ingénue qui tend à copier son visage et son âme.
« Je te demande de pardonner ses frasques. Elle n'est qu'une ombre de l'asile. »
Elle l'utilisera à bon escient.
« Mais, comme tout enfant, elle recevra correction. »

Hel l'emporte !
Le Royaume des Morts sera son ultimatum.
« Saches qu'elle sera sévèrement punie sous ma main. »
Miel fermenté se murmure à l'oreillon, et la charnelle se prosterne sur la nuque, dérobe sauce de la cuirasse, du bout de la langue et du bout des lèvres, empreinte les voies dont elle est seule maîtresse, mordille la chair, se prétend mante religieuse.
Coupe-moi la tête.
Et baise-moi les mains.
« Tes ventricules sont miens. »
Ne l'ont-ils pas toujours été ? Peur étrange et blafarde, se demande, si Eeva ne lui aurait volé quelques frasques de passion. Elle qui se veut pâle copie, mais copie tout de même, inféconde jumelle qui tend à vouloir lui voler le trône. Les serres emprisonnent les reins, creusent l'impasse. Nul ne pourra la lui prendre, n'est-ce pas ?

« Peut-être te l'a-t-on déjà prise. »
« Que dis-tu ? »
« Peut-être y'en a-t-il eu une autre que toi, nichée dans son âme ? Peut-être y'en a-t-il une seconde, moindre, qui n'attend que ton trépas ? »

Pupilles grésillent, cerveau se cabre.
« ELLE EST A MOI. »

La carcasse est là, entre ses doigts, et elle inonde sa chair de narcisses, compliments pour Graal doré. Mais nul autre parasite que celui de son corps ne saurait la rendre plus fragile. Indrik, Roi de la Reine, s'amuse au tourment, la souhaiterait solitaire, sans faiblesse aucune. Souverain infernal, délaisse les moisissures du coeur pour obtenir suprématie. Les dents cessent litanie, et les lippes se réfugient contre celles de la consoeur, aspirent sa Noirceur.

« Les parasites, ce sont les autres. »
Elle grince, la Madone, dans l'atmosphère plurielle, qui gît entre leurs lèvres.
« Et je les tuerai tous, pour qu'ils ne puissent te voler à mon étreinte. »
Les ongles cramponnent les courbes des lunes, soulèvent le linceul endémique, jonchent la cuisse de quelques éraflures.
Comme à chaque rencontre sous clair de noir, elles baiseront ce soir.
« Et je bâtirai un autel avec leur chair poisseuse. »
Le monde s'affaisse sous le poids des caresses.

« Tu es ma propriété, je suis ta propriété. N'est-ce pas ? »
Il en sera toujours ainsi.
Sous le feu de miles bûchers.

Si je ne puis, malgré tout mon art diligent, pour Marchepied tailler une Lune d'argent, je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles sous tes talons, afin que tu foules et railles, reine victorieuse et féconde en rachats, ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Pando
  Dim 24 Mar - 8:51
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La pensée avait gratté effectivement l’encéphale, avant que le Vautour lassé n’ait préféré économiser énergie dans d’autres sentines. Milesia préféra se gausser, le regard méprisant et le ton sans caresse.

« Je ne suis pas sûre que même sa charogne soit comestible. »

Tss ; bien entendu qu’elle pourrait figurer au menu. Quand les entrailles serrées, gorgées d’avidité réclamaient sang et lambeaux carnassiers, tout macchabée pouvait prétendre à la carte à partir du moment où le mécanisme sanglant avait déserté ventricules. Milesia n’y prendrait toutefois aucun plaisir à déchiqueter cette chair espiègle qui avait tenté – avec succès de surcroît – de la fourvoyer selon un talent détestable qui, à la moindre faille entrevue, se racornissait comme une vieille plante inutile.

« Tu l’aurais vue une fois démasquée, recroquevillée sur le carrelage à quémander pardon. Impossible d’assumer son outrage, elle faisait peine à voir. Je compatis à la honte de ton sang, et me réjouis en ce sens de n’avoir aucune cadette qui puisse risquer mon courroux. »

Elle en comptait bien quelques unes, illicites, incorporées au myocarde par un attachement souvent inexplicable – ainsi la Luna, interprète des fantômes, dont elle caressait les pensées de ses conseils hardis lui donnant l’impression d’une utilité dans son malheur – mais elle se passait le reste du temps de tout lien du sang qui pourrait lui porter préjudice.
Ce serait sans nul doute ainsi que périrait la royale famille.

La promesse de la pénitence soulagea à peine l’ego fissuré ; la ruine la plus abjecte demeurait celle de sa confiance, réduite en cendres par la bombe Eeva qui dans sa jeunesse, possédait quelques talents de destruction psychologique. Le corsage planté des phalanges, Milesia creusa indécemment le vallon dorsal, arqua colonne, leva croupe pour coller centre de gravité contre les cuisseaux fusionnels. La chaleur corporelle de la Dragonne demeurait ainsi piètre réconfort. Les lippes amantes tracèrent un bosquet dans les jardinières de ses clavicules, mais l’intérêt se porta sur le piédestal de ses phalanges sur lequel reposa bientôt l’anguleuse mâchoire dont la Dévorante baptisa la courbe du néant excavé de sa gorge abyssale.

« Un jour Amour, je graverai sur ta chair mes initiales si cela peut t’en convaincre. Et personne ne saurait me subtiliser ton être de perfection sans risquer annihilation. »

La déclaration fut ponctuée d’une inspiration saisie au vol dans la caresse de ses courbes nues tâtée de la pointe des ongles traçant reliefs rosés dans la chair violacée. Elle pourrait à terre poser le genou pour la Belle, mais l’hymen convaincu serait piètre reconnaissance de la divinité qu’elle lui octroyait dans son cœur. Aussi saisit-elle finalement l’opportunité de lui donner un autre objet de valeur : le dossier Vlad Tchernov autrefois quémandé, qu’elle lui désigna, caressant d’un regard méprisant la face trombonnée en première page.

« Je t’apporte les secrets du Chat ; gare à ne lui donner pas plus d’attention qu’il n’en mérite, je compterai chaque battement de ton cœur en sa présence pour vérifier qu’il ne s’emballe à sa vue. » grinça-t-elle, fleurie au cou de ses quenottes espiègles.
  Dim 31 Mar - 16:02
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Arsenia Savina
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craignez d'être sa
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« Oh, elle l'est. »
Comestible ?
« Souhaites-tu donc ma colère, Roi d'ébène ? »
« Je ne souhaite que ton épanouissement. »
« Tu n'es que tentation animale dans un monde trop humain. »

Indrik, mauvaise graine, plante l'érèbe entre les vertèbres, sème le chaos dans le cerveau, redéfinit les limites des orbites. Il féconde l'épouse épineuse, fait grandir la bestialité sur l'échelle des artères, noie les boyaux sous nouvelle forme de normes sociales, où nulle chair ne saurait lui être interdite.
Coït consanguin dans les égouts de l'âme, les reins épurent la gangrène une nouvelle fois. Combien encore avant que la station ne filtre plus la damnation ?

Cadette indigne, la pupille dont elle ignorait la charge est imaginée au coin du cervelet, et ça la fait sourire. La bestiole se repaît des monticules de peau décharnés, la décérébrée punie sous la main fidèle, au nom de la Reine. Orgueil palpite sous le sein.
« J'aurais souhaité te voir la gifler. »
Et plus encore, peut-être.
« ça t'excite ? » dit la Bête.
« Et toi ? »
L'impatience de la punir se réveille doucement sous le derme. Quelle pernicieuse sentence pourrait-elle imaginer pour elle ?
« Brûle. »
« Noie ! »
« Frappe ! »
« Tire ! »
« Etrangle ! »
« Tue ? »

Bouillon de sang dans les tympans, font vrombrir le firmament de la vengeance. Sa Majesté, de rouge imbibée.

Cuir scintille d'émois vulgaires. Indécence ! Mortifère !
« Fais-le. » qu'elle demande.
La bouche en salope, les bras en enveloppe.
Pitié, fais-le.
« Tapisse ma chair de tes vers. »
Fais-en une poésie, ma chère.
Phéromones lui piétinent les tripes.
Et tous ceux qui les verront connaîtront son nom.

Intérêt soudain.
Curiosité du monstre marin, dans les océans de son venin. Indrik fermente et chante.
« Donne-les-moi ! Je veux le chat. »
Uppercut de la Reine, elle qui s'étire sous les Niagara de sa bohème. Il veut le chat, elle veut les millésimes de l'hémoglobine voisine.
Têtiot se lève, oeillade contemple la récompense de ses funestes murmures.
« Tu me gâtes beaucoup trop. »
Sourire s'étire sur le visage martyr.
« Serait-ce once de jalousie à son égard que j'entrevois dans tes frasques ? »
Phalanges gravitent contre buste étriqué sous drapé funèbre, et le macchabée s'effrite à l'écho d'une possessivité hostile.
« La croqueras-tu si c'est l'orgasme qui fait gonfler mes sangs ? »
Jeu méphistophélique, aux aurores orgasmiques. Les libertines qui n'osent assumer l'unicité mutuelle, qui partagent par tolérance et égoïsme. Muses dégénérées. Se donnent sans jamais s'abandonner.

L'amour fracture.
Comme les os qu'elle triture.

La Reine offre trône à la Madone, de deux bras qui l'enlacent et la soulèvent de terre. Danse tumulte, la tarentule guide sa semblable jusqu'à la méridienne, où elle couche, tout contre elle, le squelette charnel. Rares câlineries, même sous l'écho des sexes, la bruine neuronale fait comater la tangibilité.
« Ne t'ai-je pas promis sa chair, mon Amour, ma Misère ? »
Califourchon sur les hanches, les cuissots s'étriquent et se tordent. Les baladeuses extirpent la robe, dévoilent la carcasse nue de la Souveraine.
« Imprègne-moi de ton nom. »
La mécène sur l'artiste-bouchère, se sculpte elle-même du bout des ongles, gesticule en pâmoison sous les soupiraux de son pire blasphème.
« Que fais-tu ?! »
Et l'abdomen féconde l'autre sous lenteur aphrodisiaque, caresse l'étau de l'ignoble, fait gronder les premières vagues d'un appétit lascif.
« Ecris tes épitaphes sur mes os. »
Les cierges dans les organes se détournent en brasier, et l'épinéphrine fait soulever les ventricules. Epousailles silencieuses au rythme d'un patronyme gravé sur la carne.

Si je ne puis, malgré tout mon art diligent, pour Marchepied tailler une Lune d'argent, je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles sous tes talons, afin que tu foules et railles, reine victorieuse et féconde en rachats, ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Pando
  Mer 3 Avr - 9:39
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Milesia Sorel
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« Sadique amour... » commenta la Dévorante dans un roucoulement qui ourlait l’insulte d’une pelisse douce, la transformant en compliment.

Elle dressait derrière ses paupières sur la scène de son encéphale le drame fétichiste dont elle serait metteur en scène et premier rôle, offrant à la spectatrice voyeuriste la réalisation d’un fantasme avoué sans far ni volupté. Le romantisme se conjuguait entre elles au présent simple, sans filet de métaphores, sans ourlets d’euphémismes pour préserver pavillon sensible et fragile cervelet. Il en était ainsi des miscellanées de leur luxure depuis des décennies ; de leurs amours, Milesia se contait tragédies, imaginant catharsis mortuaires et déclarations suicidaires pour combler les entractes trop longues de ses nuits peuplées de chœurs de fantômes.
A la roue du Paon Vespéral répondit l’intérêt soudain d’un autre plumage, celui des feuilles craquelées qu’elle désigne, indécentes, sur la coiffeuse qui se présentait là. Le couteau du sourire acide fendit le visage émacié de l’Ecorchée quand l’Arsenic témoigna le respect de l’offrande ; c’était bien son genre d’apposer remerciement à ce qui au départ était un ordre déguisé en faveur. Faveurs auxquelles Milesia ne pourrait jamais cesser de se soumettre, échine ployée sous le phare de son regard pour la guider dans la tempête de ses sentiments déchaînés.

La mitoufle empreinte de fébricule sous l’accusation directe bien que fondée vint saisir le poignet dont les extrémités époussetaient son poitrail contracté. Ses jointures blanchirent sous la mascarade dévoilée, sous l’outrage pourtant censé ; elle semblait pouvoir se servir du radius emprisonné dans ses serres d’Enfant Vautour comme d’un marteau pour rendre jugement sur la plaque vibrante de son thorax décharné. Dans le cristal obsidienne de ses yeux grondait l’orage appréhendé tandis qu’elle assumait, le menton fier, son ignominie, l’entropie de son cortex, le canevas insensé de ses synapses empoisonnées.

« Jalousie ? Trésor c’est pire que cela, car en ces informations recherchées j’ai entrevu la puissance de l’ennemi qui menace nos amours. Ma crainte est proportionnelle à la haine que m’inspire le respect de ses frasques. C’est un adversaire ignoble, dangereux, sur lequel tu m’as demandé d’enquêter, qui a conscience de nos souffles emmêlés et qui me tourmente bien plus que ton espiègle cadette, par sa simple existence. Je n’aime pas l’intérêt que tu portes à sa destruction car quand ton regard ensoleille sa silhouette, c’est la mienne que tu éclipses. »

Sous le sternum tambourinait la faim vorace du cadavre félin, tandis que serrant les dents pour contenir la fureur délicieuse qui donnait aux vallons secrets de sa chair l’odeur musquée de l’appel primitif, l’Emissait laissait échapper la menace sépulcrale.

« Je déchirerai la moindre silhouette qui capture trop de tes pensées à mon goût car plus que jalousie, j’exige ta possession. »

Dans sa gorge on pouvait entendre caqueter le Vautour, dans un éclat métallique se répercutant en écho contre sa cage osseuse dans une dissonance si malsaine que même les réminiscences fantômes piégés dans son crâne se rendaient au silence de la peur. Il ne fallait point quitter des yeux la fresque de la vie de la Bouchère, qui pour rejoindre le nid du Vautour, avait passé de son propre chef les obstacles poisseux du Rituel.
Candeur humaine de croire qu’elle pouvait tenter de museler Indrik !
C’est ainsi qu’elle rassembla ses pétales et ses glumelles et sous le joug du Soleil de ses Nuits, vint éclore délicatement sur la bergère qu’on lui présentait. Les rayons des promesses rappelées viennent éclairer en douces lucioles la nébuleuse noire de ses angoisses, de sa peur perpétuelle de l’abandon, pourtant calfeutrée d’attention depuis toujours. Arsenia a toujours été là, oui.
Mais le sera-t-elle encore, et toujours, et après ? Jusqu’à quand ?

La nudité s’exhala et avec elle, les fluides de sueur et de cyprine qui côtoient les saveurs de cadavre. Elle s’étendit, mua comme une araignée terriblement venimeuse, pour mieux refermer ses longues articulations autour de la Souveraine, la piéger dans la soie de ses déclarations enflammées. Dans la botte encore serrée au mollet, les phalanges tâtèrent le cuir, en extirpent une lame, sûreté de pacotille des nuits infâmes dans la sentine poisseuse de silhouettes déformées. La dextre attrapa la crinière sublime, étira de côté la gorge dévoilée, caressa la masochiste de la langue acérée.

« Epouse-moi, mon Amour, ma Sentence, allions nos chemins de croix en un seul boulevard de la mort. »

Et la lame susurrant à son tour de glisser dans la chair les reliefs mortifères, arabesques spectrales du patronyme émissaire.
  Mer 3 Avr - 20:31
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Arsenia Savina
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vous êtes son amour
craignez d'être sa
haine


Elle est là, la lame du sadisme, bien plantée dans son coeur, comme drapeau dans la main de Marianne, faisant trembler les parias qui tombent sous son joug. Maîtresse des sceaux d'un Styx désarçonné, elle a les doigts de la mort, la bouche de la haine. Les monstres joutent sans cesse et s'exaltent de la souffrance des autres, et ils s'amusent davantage à tuer l'âme que le squelette qui l'habite. Les fossoyeurs de l'esprit.

Fossoyeurs prudents.
Du moins, à l'instant.
Lorsque l'alarme est transmise, l'oreillard perd l'ouïe et grince entre ses canines.
« Il est dangereux, nous le savons tous deux. »
« Je ne veux la bercer d'inquiétudes à mon égard. »
« Tu es bien trop attachée à cette femme. »
« Elle est la seule qui m'est totalement fidèle. La jetterais-tu parce que je lui adresse quelques sentiments ? »
« Tes quelques sentiments amèneront sur nous la mort. »

Le Roi Animal ni ne comprend ni n'apprend.
Férocité ancestrale qui n'a plus amusement à tolérer ce qu'il ignore.
Bestialité millénaire qui redoute la faiblesse d'une paire qu'il ne contrôle pas.
Couronne qu'il estime plus précieuse que n'importe quelle existence.
Même celle de Milesia.

Possessivité éclot entre les serres de la marionnettiste cadavérique, et les ventricules se teintent d'un humus noirâtre, pourri par des cycles de tambours effrénés. Les Madones se fécondent encore sous les astres enjôleurs, et pourtant s'ignorent lorsque l'aube vient poindre à l'horizon des heures. Médusa s'épanouit sous les néfastes du venin qui s'échappe, se délecte du festin de menaces et se bercent dans les mirages de leurs probabilités.

La lame, bien tangible, caresse le squelette, s'insère sous la chair. La douleur chatouille le cortex. Chansonnette pendue en collier sur la gorge, l'oesophage gonfle d'extase, et les venelles se dilatent. Les coussinets se crispent contre les vertèbres, qui se dessinent un à un sous le doigté de la Reine. Et par-dessus ses seins, l'autographe comme épitaphe scelle doucement la ronde de leurs romances endeuillées.
« Tu te fais sa propriété ?! »
« Laisse-moi ! »

L'esprit dominant s'éclipse de l'union des femmes folles.

Le tableau de viande suinte contre les lambeaux de chair. Chevelure est agrippée, visage est mené contre la tumeur protubérante, poinçonnée de la langue de l'aimée, et Arsenia grince ouvertement, plaisir extatique.
Et à son tour, elle vole le poignard, le fait sien entre ses mains.

Lorsqu'elle pousse violemment Milesia contre le douillet coussin, c'est pour mieux lui mettre l'allumelle sous la gorge, pointe confinée contre le cuir, menaçant de quelques millimètres une perforation ravageuse de la moelle.
Et Arsenia regarde, immobile sous elle, la Corneille qui s'ébroue.
« Comment pourrais-je éclipser telle froideur qu'est la tienne ? » qu'elle murmure, l'impure. « Si j'oublie ta silhouette lorsque mes yeux se posent sur elle, crois-tu que l'affection que je te porte s'en trouve elle aussi froissée ? »
Les mots fermentent dans le myocarde, font mal aux organes. Elle qui ne prononce jamais paroles bercées de fragilité quelconque, se fait-elle violence.
« Ne me fais-tu donc pas confiance ? »
Lamentations bien jouées, bien disposées. Maîtresse des délires décapités, la pointe frissonne sous quelques gouttelettes rougeâtres.
« De toute notre vie ensemble, t'ai-je une fois seulement oubliée ? Jamais ! »
Et elle ne l'oubliera jamais, qu'importe l'étreinte qui l'étrangle.
« Et même le chat ne saurait tarir l'attachement que je t'accorde. Personne, jamais, ne le pourra. »
Ou la mort, lorsqu'elle les emportera.
« Si tu doutes encore de moi, je te fustigerai. Tu m'entends, ma Douce ? »

Sur le sanctuaire de sa promise, Arsenia fait clamser la dague, qui s'écoule comme navire sur vagues, jusqu'au coeur de la poitrine. Nichées entre les seins, à même le sternum, les initiales rougissent soudain la viande, qui se soumet volontiers à sa torture, bien moins tendre que la précédente. Douleur punitive à celle qui ose douter d'elle.

Soufflet. Puissant.
Interrogation de l'âme, redéfinition des astres.

« Ne sommes nous pas déjà dévouées l'une à l'autre, corps et âmes ? » qu'elle demande, lorsque ses baisers vont pêcher le sang ignoble, lorsqu'elle peint du bout des lèvres le bout des seins. « Est-ce ma fidélité que tu souhaites me dérober ? »
Les ongles s'agrippent aux hanches, et l'oiseau déploie ses ailes, se niche près de la corniche de la bouche, picore baisers, dévore jetée, gorge déployée.
« Ou est-ce l'aveu de ma tendresse que tu désires ? »
Cherche, curieuse, veut savoir, dévore la carne, viole sa chair, chavire les vêtements pour s'introduire dans son obscène, sentir l'émoi entre les labres. Plaisir et souffrance entremêlée, passions morbides de leurs plus vieilles années.

Si je ne puis, malgré tout mon art diligent, pour Marchepied tailler une Lune d'argent, je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles sous tes talons, afin que tu foules et railles, reine victorieuse et féconde en rachats, ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Pando
  Jeu 4 Avr - 8:26
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Milesia Sorel
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Sous le joug de l’avocate du diable, Corbelle se trémoussait, gesticulait à la pompe du myocarde enrubanné de détresse. Ses yeux noirs plantés comme deux grappins sur la carne chérie, Milesia regardait l’Arsenic distiller ses amours à la pointe de ses arguments pernicieux.

J’ACCUSE.

Les nuits trop courtes, les oublis un peu trop longs, les piliers écroulés sous les cauchemars coruscants, les affaires étrangères.

J’ACCUSE.

Les baisers dissonants, l’alcool léthifère, les endorphines surannées qui tombent en poussière, cendres époussetées, diluées dans un nouveau blasphème.

J’ACCUSE.


L’humanité, la tendresse, les baisers, les caresses. La fidélité, la pluralité, la polygamie mensongère, le vide incessamment comblé, incessamment troué comme une outre rapiécée.

J’ACCUSE.


TA BEAUTÉ
TA SAGESSE.
TON EXISTENCE.
TON OFFENSE.

Et soudain dans la chevauchée fantastique le thorax de se cabrer, l’endocarde dans la fureur se noyer ah ! Préliminaires farouches, punition associée ; rituels désaxés qui fécondent l’outrage sous le plafond doré. Poroniec empreint de fureur serait prêt à se bouffer lui-même quand enfin, l’essence incarnate roula sur la peau tuméfiée. A.S. entre les seins dégonflés, AS DE PIQUE, PIQUE AU CŒUR.
BOUFFE LA PUTAIN T’ATTENDS QUOI ?
La fusion.
Peut-être dans ce néant restait-il une petite essence, un petit concentré coruscant de romantisme noir, gothique exubérance des nuits sales.

« J’entends. »

Elle écoutait, s’abreuvait, tympan troué des caresses sonores. Elle obéirait car toujours il en était ainsi, dans sa docilité pathétique de créature parasite, prise dans sa propre toile. Elle allait en chialer mais déjà, dernière arme, bombe atomique dans l’astre soleil sacré Lucifer dans l’enfer de son cœur.
Silence, même les fantômes interrompirent leur danse macabre, figés dans le mausolée de son crâne, soudain vide de raisons. Plus de portées sur lesquelles esquisser quelques notes, la boîte musique soudain se vit dévastée.

Attends…

Attends…
Quoi ?

MAIS.
T’es complètement malade
ma pauvre fille ?!

Et le Vautour Noir se rengorge, capitonne son poitrail plumeux d’un rire, mais d’un rire…

« Ta tendresse ne saurait me contenter amour, j’ai déjà dans les plis de nos draps toute l’abjection qui me convient. Aucune caresse trop sensuelle ne saurait m’exciter, ma Violence, c’est dans tous tes acharnements que je trouve mes idoles. »

Non, la sournoiserie faisait chemin, taillait dans les ventricules sentines létales dont les parois s’imprégnaient du poison qui ferait sa perte. La main vint caresser la crinière, courir sous l’os du crâne un frisson iniaque. Essouflée de ses amours exhalés, l’Enfant-Vautour échappa sa sentence qui traînait derrière elle les poids graves de l’éternité.

« Je vais tout te prendre. Je veux ta vie, tes émois, tes pensées. Je veux ton absence, je veux tes nuits et tes jours. Je t’offrirai les minettes en chaînes dorées, je ferai de toi la reine de tous mes esprits. Je dresserai pour toi si tu veux un autel, autour duquel se pressera une armée de morts avec laquelle tu domineras le monde. »

Les spectres s’étouffèrent, perdus.
Et dans le boudoir, infamie perpétuelle, Milesia éclata d’un rire inhumain.
  Jeu 4 Avr - 10:10
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Arsenia Savina
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vous êtes son amour
craignez d'être sa
haine


Transpercée, par tous les pores, voilà que la louve lève l'oreille, saisit avec attention particulière chaque émoi mortifère.
Crachas du Roi-Vautour, perché du haut de la Tour des Amantes.
Et tandis qu'elles commencent à baiser, c'est la fièvre des promesses endiablées qui encercle les fronts, couronnes de peste aux sueurs de leurs ébats.

Acharnements.
Que voilà jolies métaphores pour sanctifier leur cruauté réciproque, caresses serties des serres affûtées.
Que voilà charmantes frasques pour adorer leurs émois malades.
Mais que voilà douce vérité, qui dans la caboche, ne peut s'avorter.
Les idylles sont putréfiées, et les songes d'un amour moins crade ne témoignent jamais de leur existence.
Se prélasseraient-elles dans la souffrance perpétuelle de leurs ventricules de puterelles ?
Sans nul doute.

MALEDICTION.
Le Lion rugit, le Dragon crache, le Serpent siffle.
Les idéaux d'appartenance d'une Misère qui ne gouverne pas.
La Royauté s'offusque et se cambre, tente l'annihilation.
« N'y pense même pas. »
« Ses paroles me plaisent. »
« Un discours n'est rien. »
« S'il me plaît de l'épouser, alors je le ferai. »
« Un Roi n'appartient à personne ! »
« Un Roi a toujours une Reine ! »
« Et cette Reine, c'est toi. »
« Et je le resterai. »

Le sang, dans la caboche, fait miroiter le funeste destin qu'Indrik prédit sous l'union des coeurs de cendres.

Mais il n'y a que son rire.
Le rire de la mort, couché dans le lit d'hémoglobine que sont les veines de Milesia.
Et c'est un baiser qui le renie, qui le gobe comme met favori.
« Tu auras mes jours, mes nuits, mes aurores. Tu auras ma vie, et tu auras ma mort. »
Ode à l'imperfection qu'elles incarnent ensemble.

La tendresse violée.
Perchée sur la carne, l'amante observe l'autre, et courent les doigts sur la poitrine, réécrivent du bout de l'index les initiales du patronyme connu.
« Je veux le trône que tu m'as promis. Je veux le monde, je veux l'Humanité, je veux tout. »
La prétendue divinité du soir, écrase regard du sien.
« Sauras-tu m'offrir cela, Milesia ? As-tu seulement le pouvoir de tarir cette soif qui sommeille en nous ? »
Car nul autre ne le peut, n'est-ce pas ?
Seulement elle, la Milesia qu'elle a connu il y a trop longtemps.
La Milesia que son humanité a chéri.
La Milesia qui jamais ne l'a déçue.

La Dame se cambre, thorax offert aux mirettes tuméfiées.
« Pourras-tu te montrer digne de lui ? »
Indrik et son joug, celui qu'il faut désormais aguicher. Celui qu'on fascine plus qu'on se fait aimer.
Madame attire le poignet, fait clamser les doigts contre sa gravité, invitation charnelle, crise épileptique de luxure et d'horreur.
« Jusqu'où irais-tu pour moi ?! »
Le Roi s'agite, le Roi renaît.
Bestialité qui transpire sous les doigts de terreur, qui tremble sous les méandres de rubis, plaisir sanguin qui lui chatoie les reins. Son âme, son sang !
Toujours réclamer davantage.

La lame s'enfonce, soudainement, froissant la clavicule, épaule fendue en deux par l'orgasme teinté de sang, coup sec qui empale la couenne tendres fois baisée. L'enclume de la douleur assomme et cogne, et Arsenia s'extase sous la carne fragilisée. Farandole de fresques morbides. Violence temporale, subjuguée par tendresse occulte, douce caresse sur la joue de son fantôme.
« Ne devrais-je pas te tuer, toi, ma seule faiblesse inavouée ? »

Si je ne puis, malgré tout mon art diligent, pour Marchepied tailler une Lune d'argent, je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles sous tes talons, afin que tu foules et railles, reine victorieuse et féconde en rachats, ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
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  Ven 5 Avr - 9:28
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Milesia Sorel
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Baiser vorace scella des promesses et sur la bouche gonflée de la friction, une rose de sang honora l’engrais Arsenic de sa floraison. Enflammée par ses mots comme autant d’allumettes grattées sur son corps de souffre, Corbelle replia ses cuisseaux humides le long des flancs Draconiens, sourire dément tranchée dans la face déformée par la folie furieuse de l’Amour léthifère, serres plantées dans le cœur de la maison d’Indrik, parasite suicidaire. A chaque caresse sur les plaies à peine esquissées les phalanges enflammaient le thorax de pulsations supplémentaires, accélérées ; le myocarde s’essoufflait, cherchant piqûres d’endorphine, craignant la mort autant qu’il la désire. Electricité au bout des doigts, Arsenia ravivait souffrance physique à chaque seconde, palpitations assurées d’une vie qui se cramponnait désespérément à son seul pilier. L’odeur du sens aviva les sens dévorateurs, pulsions mortifères, fantasmes intérieurs. Fusionnée à l’Horreur, Milesia abominable contait fleurette à la saveur putride.

« Si ma pauvre carcasse ne sait s’en charger, elle saura t’enfanter mille soldats qui sauront te satisfaire et érigeront ton empire, un empire digne de toi, loin de cette petite bicoque de Klub Orchestr qui ne rend pas service à tes honneurs de Reine. »

Quel culot…

Mais Milesia sous le regard de sa Princesse, unique souveraine de sa vie à la présence vaguement époussetée par des corps déformés de passage dans son lit, se sentait invincible, comme transcendée, érigée sur un trône dont elle seule savait gravir les marches défoncées, recouvertes de cadavres, de promesses dorées. A la cambrure de l’arc charnel de la belle, la Dévorante apposa le baiser humide du fruit défendu, hanches brisées dans l’écartèlement illicite, gorge vaginale déployée dans l’appel abyssal du vice. Le poignet serpenta entre les cuisseaux, fouilla des phalanges les chairs palpitantes en archéologie du désir, complaisance en arguments fallacieux.

« Je me soumettrai à la moindre de tes épreuves, je crèverais pour toi. »

Le corps se tord ; s’agenouiller est obsolète, maintenant on lève la croupe aux amours vulnéraires. Aux lippes douces soudain, succéda la langue de fer. Au plaisir soudain, succéda la douleur métallique.La mâchoire se crispa ; petit cri, gémissement de bête à l’agonie, soumission fatale. Et les esprits déjà chantaient oraison funèbre, drapaient la silhouette tordue, coruscante du regard tant cherché, transcendée de loyauté indéfectible, presque sacrée.

« Essaie seulement. »

Sourire déformé, piano de quenottes avariées entamaient déjà marche scépulcrale.

« Tue-moi. »

Et à ton idole, je serai martyr.
  Ven 5 Avr - 10:47
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Arsenia Savina
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vous êtes son amour
craignez d'être sa
haine


Paroxysme des douleurs, des empreintes mortifères des coeurs solitaires. Les Gorgones s'effritent, s'affrontent en silence dans les abîmes d'oeillades funestes.
Le linceul danse autour d'elles, valse de toute son élégance, murmurant les péripéties d'une morte croupie.
« Elle saigne. »
Le monstre cannibale contemple, fait grincer la pointe dans la poitrine, jambonneau de viande qu'elle estime sien.
« Elle m'appartient, désormais. »
Que pourrait-elle blâmer si le poignard ne l'a point fait hurler ?
Ma dévotion, mon caprice, mon annihilation salvatrice.
Que toutes les Bêtes s'agenouillent sous ton supplice.
Que ta piété soit sanctifiée.

Indrik contemple.
Arsenia contemple.
Et ensemble, dans les firmaments du temple qu'est le squelette, dispersent les cendres des restes.
Charogne de leurs échos.
« Que ton portrait s'embellit lorsque la douleur te saisit... »
Culte à la souffrance. Culte à leur romance.
Lame s'étire hors de la carne, laisse au repos les muscles cisaillés, les pores exaspérés.
Le sang qui gicle, un poème, les veines qui piquent, ses vers.
« Tu ne quitteras ce monde que lorsque tu auras tenu promesse. »
Lourd tribut, destin implacable, récompense qu'est la mort au bout de l'impasse.
Eternité d'errance jusqu'au tombeau de leurs émois.

Cascade de la gorge.
La lame s'éclipse aux doigts souverains.
La langue s'installe au trou malsain.
Vampirique morsure, aspire l'amer breuvage comme offrande à sa divinité. Graal sans coupe, eau sans bénitier. Frénésie de l'âme qui dévore celle de l'autre. Les griffes cramponnent. Festin défectueux.
Que les Dieux les emporte six pieds sous terre, bien loin dans leurs Enfers ! Et elles s'y vautreront, proies des flammes, proies des lames.
Crevant, baisant.
Hurlant, jouissant.

L'arsenic quitte le poison voisin, étale les couches contre les lippes, baisers empoisonnés, goût bordeaux violé. Peinture d'une sculpture toute fissurée.
« Oui. »
Tandis qu'elle sème les coquelicots sur le champ de mines, l'épineuse rose d'or fait fermenter ses faveurs au gré des murmures.
« Oui ! »
Et que les hommes se prosternent à leurs pieds, les Mécènes agonisées.
Les choeurs hurlent.
Les corbeaux chantent.
« Oui... »
Les épouses maudites, les noces carmin.

A toujours.
A jamais.


« Laisse-moi soigner mes rixes... » qu'elle susurre.
Douce invitation, l'oisive desserre l'étreinte, s'éclipse à la chaleur malade, enveloppe sa carcasse d'un peignoir.
Lorsqu'elle ouvre la porte de l'arrière-boutique, c'est pour y choper le premier matou qui passe.
« Peut-être est-ce le chat ? »
Drôleries.

S'agenouille tout près du blanc et rouge, du rouge et noir.
Une fois serrure repositionnée.
A genoux !
« Sculpte nos alliances dans ses os... »
Lui tord le cou.
Lui tend minou.

Epouse-moi.

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Pando
  Ven 5 Avr - 18:39
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Milesia Sorel
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Dans la poisse le cauchemar se répétait ; aux entrailles parricides se succédaient les siennes, parfait grabat d’amour mortel, linceul de crasse en écrin sacré pour accueillir leurs illicites passions. Ainsi la splendeur pure semblait contumélie, et Indrik ne se rassasiait que de l’agonie des chairs, du festival des tripes, du rituel putride des muqueuses enflammées. Point de filet d’éthanol pour rédemption des actes tentés ; la conscience inconsciente dictée par l’entropie des amours infâmes demeurait seule responsable et Arsenia ne la laisserait décamper sans faire le procès de ses dangereuses promesses, sans les sculpter en contrat dans sa carne terriblement mortelle. Le Poroniec grinçait, se tordait, bataillait dans sa cellule de tripaille contre l’appétence aiguisée par le scalpel tant et si bien que Milesia aurait pu se dévorer elle-même pour apaiser brûlure flavescente. La Mort sous ses paupières exécutait danse chamarrée, caressant de ses voiles la Charogne opiacée.

« J’en serai digne. »

La Dévorante engloutit pour seule panacée l’écho des cris extatiques, se faisait ruine promise, caveau sculpté, fondations millénaires du Royaume du Lys Doré qui plantait dans ses chairs germes d’insanité du bout de la langue. Milesia assoiffée chanta litanie de faim et de fin, de douleurs et de douceurs, car à la tendresse de leurs amours ne savait que répondre la violence du Vautour.

Dépassés, les spirituels se taisaient, contemplant du coin du crâne la folie s’embraser sur le bûcher de la causeuse. Sang et eau diluaient l’encre de leur pacte, gorgeaient les fibres du plumage de la Corbelle qui se sacrifiait sur l’autel d’Indrik, en proie à la foi nouvelle qui donnerait à sa vie un sens direct même si son boulevard serait pavé de folies cauchemardesques et de tourments léthifères.
Soudain abandonnée, Poroniec planta ses serres dans le vide, cherchant la Belle, cherchant l’excuse, qui revint contre son sein, galbée de fourrure. Ses doigts incarnats perdirent dans le poil encore chaud la fébrilité des amours, cartographiant mine de diamants parmi os et tendons sous le velours.

CRAAAC.
Ignominie Vladesque explosa caboche contre le sol, détachant colonne vertébrale du petit  crâne. Comme s’il s’était agi du Chat, Milesia se répandit en reproches grand-guignolesques sur le sol, traçant sur le tapis le procès de sa jalousie suprême.
MAIS TU VAS CREVER OUI ?
Petite queue pour manche d’une nouvelle arme et la charogne se répandait en bouillie dans l’outre de poils noirs. A sa propre essence se mêlait celle du matou, minou charnu et minou poilu se confondaient tant et si bien qu’elle aurait pu trouver dans cet exutoire extase salvatrice.

Vous jurez de la protéger...
CRAC le crâne explosé, la cervelle excavée.
De la soutenir…
CRAC les yeux exorbités, jouant aux billes contre les fibres et les franges.
Dans la joie comme dans la tristesse…
CRAC la chair et le muscle dilacérés, séparés de l’os blanc et lisse, mouillé de sang et de lymphe.
Jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

Adrénaline putride incarnait alors la silhouette dont les lumières tamisées projetaient sur les murs, ombres cauchemardesques. Milesia se répandit en nerfs excités dans la carne brouillée, cherchant dans les pigments l’inspiration de l’art conjugal. Le Monstre brandit sa faim et son infamie, et joignant le besoin primitive à l’énergie créatrice, Dévorante Ecorchée planta quenottes mortifères, s’abreuva de l’essence de la chair, réduisit les os en poussières. Sa salive rongea les tendons, sculpta les os, polit la pierre blanche. Des runes félines, elle forgeait du bout de la langue, des doigts et des dents, alliances funestes, lentilles vers l’avenir létal, promesses tangibles du pacte diabolique.
  Dim 7 Avr - 9:58
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Arsenia Savina
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La poitrine s'extase, si bien que thorax semble écarteler les côtes pour libérer les organes.
Errance de l'âme, tandis que le chat se fait déglinguer, désosser. Et le minou ne ressemble finalement plus à un minou. Seulement à un tas de chair dévoré par le Vautour enragé. Seulement de la viande qui pue la vie, la mort, qui se coince entre les dents du charognard vers laquelle elle contorsionne oeillade.
Regarder le vice sous tous les angles.
Les muscles déchirés.
Les nerfs brisés.
Les os fracturés.

L'écho du coeur se fait plus présent, palpitations profondes, le myocarde féconde son intérieur et envoie pulsions putrides.
Dévore, dévore encore, jusqu'aux aurores.
Jusqu'à jamais.

Le festin s'amenuise au rythme des crocs qui gobent. La petite carcasse se fracasse et chaque pièce du puzzle se fait avaler par l'oesophage. Ne reste que le sang, sur les doigts, sur les joues, sur les lèvres.
« Merveilles... »
Sous la lumière tamisée de la loge trop baisée, Arsenia saisit les anneaux d'ivoire, épie moindre détail qu'ont laissé les incisives pour fabriquer telle magnificence que sont leurs nouvelles alliances.
« Ainsi tu l'épouses sans quémander mon avis. »
« Je ne te demande rien. Et je ne te laisse pas le choix. »
« Je le constate avec mécontentement. »

Le Roi agacé s'en retourne aux abysses, disparaît de la caboche pour flirter avec les ténèbres, seuls amants qu'il semble tolérer.

La Reine, quant à elle, arpente les nébulosités rougeâtres le long des mâchoires, et accule soudainement les yeux noir.
« Désormais tu m'appartiens. »
Et elle lui appartient aussi, bien qu'elle n'en dise rien.
Les bagues se vissent doucement aux doigts, et une vague de déjà-ressenti la transcende. Quatre anneaux ont laissé leur trace. Le cinquième brûlera sur ses phalanges.
Un jour, peut-être, signeront-elles acte au regard de la Couronne.
Robe rouge carmin pour son Amour.
Mais pour Arsenia, elles sont mariées au regard des Âmes et des Dieux.

Ainsi scelle-t-elle l'union tacite d'un baiser venimeux sur les lippes, goûtant le sang nécrosé de la bête écartelée en leur nom. Et la langue chatouille voisine, valse buccale de leur cérémonie inexistante.
Mains comme cadre du portrait.
« Désormais, le monde nous verra telles que nous sommes. »
Promesse de bras entremêlés, de baisers déversés, d'étreintes articulées, sous les regards de milles ombres qui vivent à Moscou. Que tous les regardent, les contemplent, alors qu'aucune lumière ne les avait éclairées jusque là.
Que diront les hommes, que penseront les femmes ?
Que Hel les emporte tous.

Si je ne puis, malgré tout mon art diligent, pour Marchepied tailler une Lune d'argent, je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles sous tes talons, afin que tu foules et railles, reine victorieuse et féconde en rachats, ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Pando
  Lun 8 Avr - 8:14
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Vous êtes son amour, craignez d'être sa haine. || Arsenia (-18)

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