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 Vulnéraire || Arsenia (-18)


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Milesia Sorel
RULE THE MONSTERS WORLD
Milesia Sorel
Impétuosité : 195
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Ils ajoutent que, les jours, les nuits, sans trêve ni repos,
des cauchemars horribles lui font saigner le sang par la bouche et les oreilles ;
et que des spectres s’assoient au chevet de son lit,
et lui jettent à la face, poussés malgré eux par une force inconnue,
tantôt d’une voix douce, tantôt d’une voix pareille aux rugissements des combats,  
avec  une  persistance  implacable,  ce  surnom  toujours  vivace,  
toujours  hideux,  et  qui  ne  périra  qu’avec  l’univers.


Les Chants de Maldoror, Lauréamont.




La tête de la poupée ébréchée pencha sur le côté et la lumière sculpta sous un angle nouveau les lignes de fuite de sa trogne squelettique, creusant ses orbites charbonneux et enfonçant presque douloureusement la courbe de ses pommettes pourtant ce soir-là rehaussées du rouge cinabre des quelques moins dix-huit claqués comme une gifle sur la joue Moscovite – et par conséquent la sienne. Le reste de son visage s’abîma dans le noir tant et si bien qu’il sembla y disparaître à l’exception de son œil vivace qui semblait chercher, miroir de son âme, au fond de l’être damné quelque lumière noire à refléter en guise d’avertissement farouche, mais énoncé avec la subtilité des Comtesses qui connaissent leur place dans la hiérarchie.
Alors seulement, le monticule de chair gonflée de testostérone sembla la reconnaître – sans nul doute parce que la gorge encombrée d’une écharpe tricotée d’ecchymoses et sertie d’empreintes de canines épelait les trois syllabes souveraines.
Oui dût-il se dire : C’était elle.

Le pandrillon costumé s’écarta donc et l’enfant-vautour faufila dans le ventre du Club le souffle glacé de son âme décharnée, ourlé de quelques grumeaux de flocons solitaires qui moururent sur le sol chauffé. Un roulement anguleux d’épaules plus tard et son plumage s’écrasa dans les mains gantées d’un pingouin impersonnel venu récupérer les mues des créatures iridescentes de la nuit, venues visiter le temple des Vices. Point question pour Milesia de rester dans l’arrière boutique de la ruelle rouge aujourd’hui. La vespérale nécessitait audience et attention que les déchets de la sentine n’auraient su lui offrir en mets convenable.

Elle dansera bientôt.
Skelin, un écrivain hongrois qui lorsqu’il offrait son manche respectable aux langues polisseuses et polissonnes chiait une prose qui pouvait se vanter de porter l’esprit de Milesia jusqu’aux confins de refuges absolument délectables, lui donna la meilleure nouvelle de la soirée. La nervosité-suie de la damnée ne tâcherait donc point la concentration de la danseuse avant son numéro puisque la proximité horaire de la danse macabre confinait probablement son cygne noir dans l’écrin de velours carmin ainsi qu’une broche nouvellement créée prête à s’exposer aux mirettes avides.
Le gant coriace qui dissimulait la carte de ses veines transies tapota l’épaule de l’écrivain en signe de remerciement et tandis qu’elle sentait la table vibrer d’une présence sous-jacente, elle s’éloigna pour déployer sa corolle de taffetas telle une jeune donzelle en fleurs à l’angle d’une banquette ourlée de vapeurs de cigarettes, comme posée là, alliciante.

Dans l’atmosphère caligineuse chargée de lulibérine, Milesia couronna son poignet délicat de son menton pointu, le regard tourné vers la gueule béante de la scène enténébrée.
  Mer 13 Fév - 20:30
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Arsenia Savina
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Arsenia Savina
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Vulnéraire
Crispations, myocardite sous cloche de chair. Intimement dissimulée derrière paravents, tous d'or habillés, Arsenia épie moindre détail du portrait, souligne d'une oeillade l'ara calfeutré. La Mama s'interroge. Constate gravitations du temps sous pommettes, appuie d'un coussinet avide le monticule de peau, injure le plus petit défaut. Peste soit du manteau de viande dont mailles se défont. Cause perdue que la sienne, l'ancêtre soupire et triture oraisons d'un maquillage parfait. Poupée peinte pour prétendre à perfection sempiternelle. Filtre opaque d'une jeunesse presque fanée.

Les filles s'agitent, au fond du couloir, rient comme hyènes décérébrées. Heure bientôt sonnera. Heure tardive, heure pourtant attendue par maintes âmes avides de quelques courbes balafrées par le temps qui suinte. Maîtres assis dans salle bondée, qui chantonnent déjà refrain de notes persécutées. ça sent les mains moites et les pantalons tendus, n'épargne caleçon que lorsque spectacle se veut trop court. Ignominie quotidienne, acceptée, préférée à milles rêveries de la plèbe. Madone inculque réalité sournoise, illusion apprivoisée, mirage qu'on voit mais qu'on ne peut toucher. Politique infernale que nul homme ne saurait approuver. Que tous, pourtant, font mine de tolérer. Hypocrisie des moeurs, même là où ceux-ci se ternissent.

« Mama, cinq minutes. » Chuchotements mielleux de fillette, Arsenia assène sourire perdu. Limbes de l'esprit se retirent, et la Bête se calfeutre. Se prélasse la luxure, qui s'installe, se régale, de ses organes d'asphalte. Cinq minutes défilent au rythme du glas des escarpins. Dame Rouge s'extirpe aux ténèbres, badigeonne scène de charme ostentatoire, Lucifer de sa famille, Maîtresse des troubles orgasmiques. Voyeurisme. L'iris se perd sur foule qui patiente. Repère parmi costumes et flaques opaques de clopinettes, l'indiscutable malédiction qu'est Milesia. Cuissots s'hérissent et se tendent, vulgaires putains aux émois fragiles, empreints de frasques si peu lointaines de nuptialités bordées d’ecchymoses.

Les rideaux se meurent. Assise sur fauteuil, trônant foule dans son fourreau de sang, frisson lui secoue l'échine, lui broie les os. Rares représentations, désormais, mais excitation perverse lui lacère toujours la carne. Arsenia flirte avec l'obscène dès premières notes susurrées par les enceintes, sous regards multiples, contemplations malsaines. La viande s'échauffe, les muscles s'oppriment. Tension monte, bestialité avec elle. Respiration caduque, chaleur interne s'enflamme. Soupirs dans la gorge, à l'effigie d'une muse chaotique, doucettement avachie dans cocon de cuir. Quelques minutes s'évadent au coeur de la silhouette qui se cambre, des courbes qui s'écartent, des détails qui s'échappent. Aux heures perdues de l'obscur, Arsenia s'éclipse drastiquement, sous applaudissements qu'elle n'entend plus, sous billets qu'elle ne compte plus. Divertissement tari par des années de pratique.

« Noirceur parmi noirceurs... » Mélodie de la Dragonne qui ronronne. Cigarette sous lippes carmin, Mama s'extirpe de torpeur, achemine cadavre jusqu'aux confins de froideur malmenée, entoure bassin du bras, vole émois d'un baiser au coin de la bouche calcinée. Crée collapsus des voisins, sans attention aucune, Reine tyrannique du bal des squelettes. « Que voilà charmante surprise. » Visage se berce d'un sourire énigmatique, violant le vrai, piquant le faux. ça chahute dans cerveau. Filles ramènent caniveau sur table, de quoi étancher soif incommensurable de la patronne, qui plonge à corps perdu dans un scotch crevant l’œsophage comme eau de javel. « Te serais-tu donc perdue pour apparaître ici ? » Folâtre contre corpulence éviscérée milles fois, serres s'agrippent à la chair, chauves-souris vampires. « Ou es-tu venue m'arracher à ces messieurs ? » Côtes s'agitent sous rire presque perfide. Elle propose un verre d'un échange silencieux. Nul besoin d'éclats de voix entre elles, éminences grises d'un monde qu'elles ont bâti ensemble. « Allons... Dis-moi ce que tu es venue chercher entre les murs de mon établissement. » Roucoulements indécents, les serpents se corrompent et se charment, à celle qui mordra en premier, à celle qui empoisonnera l'autre. Morbides camarades qui à la fois se câlinent, à la fois se suppriment.


  Jeu 14 Fév - 9:11
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Milesia Sorel
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Milesia Sorel
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La vivacité de l’œil poignit soudain sous la paupière encore peinte de la pellicule féerique des mouvements du rituel. Le mouvement du bras de la reine anima ainsi l’engrenage des hanches et les pétales gémirent un doux friselis tandis que Milesia se redressait ; la poupée endormie, usagée des souvenirs infantiles mais pulsant encore au creux du cœur de son propriétaire, papillonna de ses mirettes enrubannées des étoffes hyalines échappées des bâtons et autres pompes à cancer encensées par la plèbe excitée, tant et si bien qu’elle eut à peine le temps d’attraper la saveur des lippes qui se déposèrent au coin d’une commissure emportant avec elles une miette d’un rouge à lèvres bon marché.

« Légende parmi légendes. » froufrouta-t-elle, dépliant l’araignée de sa menotte alors délaissée par le visage tourné vers la Reine. « J’ai toujours su faire mon effet. »

Arsenia se moqua du Joker abattu par la putain des enfers habituée à régner et à saigner les amants solitaires dans la basse-cour de la Ruelle Rouge ; Harley Quinn n’y répondit que par le tableau tranchant de ses quenottes aiguisées à la haine, agitant joueuse des couettes mentales par un délicat mouvement de tête jonglant avec le mystère de sa venue – dans la connaissance de l’habitude, pouvait-on toujours y prétendre ? La chair enveloppée de soie crissa sous les serres et la canine se planta dans la lèvre incarnate, verrouillant la parole tandis que les neurones se concentraient sur les vapeurs dégagées par la silhouette callipyge. L’exhalaison écumée de l’effort se tressait aux essences venues d’ailleurs, mais non loin du palpitant sommeillait la saveur corporelle la plus pure ; toujours présente, impossible à annihiler. La loyauté s’échappa du gant pour saisir le verre avec confiance et les deux coupes s’embrassèrent dans un cliquetis cristallin.
Milesia poursuivit quelques secondes sa liturgie d’incertitude, dévoilant sa gorge offerte dans la noyade gutturale pourtant interdite de cohabitation avec les opiacés salutaires. Lorsque de nouveau la Dragonne s’impatienta, Milesia se fit agneau plaisantin et minaudant, oreilles couchées prête à recevoir horion.

« Tes charmes qui ne perdent de leurs merveilles... » commença-t-elle en désignant vaguement la scène de nouveau vide.

Un clignement de paupières plus long que les autres sembla confirmer la possession de quantité de rêves nécessaires pour tenter d’apaiser le tranchant des nuits trop longues. Repliant sous ses jupons ses cuisses moites, bébé-vautour fit son nid d’observation sur le canapé, appuyant lascivement son coude sur le dossier, de trois quarts assignée à l’attention de la Maîtresse de maison. Le mouvement échappa une goutte du verre sur la peau parfaite de la Divine, et la dévorante tendit un index pour essuyer l’affront sur la bordure du décolleté ainsi insulté.

« Tu n’es pas venue hier soir. Tes berceuses ont manqué. »
  Jeu 14 Fév - 13:09
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Arsenia Savina
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Arsenia Savina
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Vulnéraire
Esprit gringalet s'amourache et s'attache. Gorgones se mutilent et s'oppriment, font et défont charme et déraison. Corps meurtri réclame martyr, débauchée des trottoirs hébergée sous jupons, calfeutrée sous manteaux. Ramdam draconien de chants lucifériens. Les coquettes s'amusent, malgré regards discontinus des invités qui n'osent comprendre. Parjure ! crient les uns, crient les autres, sans entreprendre de révéler si crasseuse vérité, qu'ils n'aiment que trop les épier. Ils minauderaient bien entre leurs seins de catins, pervers ambitieux, lâches et pernicieux. Connards. Lui voleraient égérie sans doute aucun, se laisseraient crever entre ses mains. Ah, que l'icône rougeâtre se pare de malédictions ! Tant pis, tant mieux. Passions vénéneuses, blasphèmes étreints sans culpabilité aucune.

« Tu me flattes. » qu'elle déclare, Arsenia, fébrile parure d'os qui se casse sous vents hivernaux. Orgueil gonfle cage thoracique, articule potion de fierté dans les veines. Danseuse invulnérable, imperturbable, que tant se pressent à venir contempler, Joconde du cabaret. Royaume où elle trône sans nul doute, et où les Seigneurs viennent tenter de prendre couronne. Et combien l'ont déjà fait ? Trop. Cafards vertueux n'ayant offert, de leurs entrailles, que les enfants immaculés, la progéniture adulée. Oeillades désormais maussades et ennuyeuses, dont seules quelques âmes semblent encore s'échapper. Préfère par cent fois s'égarer dans les abysses de la cannibale, la poésie macabre.

Inspirations à la perdition. Arsenia ni ne s'offusque ni ne culpabilise. Abandon du vautour à la nuit tombée, elle qui ne s'annonce jamais, et qui pourtant a semé habitudes mortifères dans les draps de la compère. Obscure nuptialité désormais écho d'un passage hebdomadaire auprès des chairs voisines, Arsenia hausse sourcil, s'amuse un instant. « Dois-je venir te border tous les soirs durant ? » Investigatrice d'insomnies, pourtant. Ne pourrait bramer contraire. « J'avais choses importantes à faire. » Justification avortée, jamais vraiment articulée. N'estompe jamais aucun témoignage, n'estime aucun juge. Ne tremble jamais. Esquisse contours de la mâchoire du bout des doigts, caresse lascive de quelques mèches éludant l'atmosphère, s'abreuve des chairs de la Sorel. « Mais je n'avais nulle intention de te laisser solitaire toute la semaine durant. » Le verre est vidé d'une traite, l'alcool, violemment assimilé. Aucun trait ne tressaute, cependant. Se glisse vers elle, fait vriller muscles, éventre espace. « As-tu déjà consommé dans une loge ? » Qu'elle susurre, putain fardée, à l'oreille de l'amie écorchée. Braises aux yeux et braises au bide, Arsenia flagelle la chair au coeur de pensées éphémères. Qu'elle croque ses veines, qu'elle dévore ses entrailles. Ne sera jamais que massives victuailles.


  Ven 15 Fév - 8:22
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Milesia Sorel
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Milesia Sorel
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L'humilité s'exhala. Milesia en gratta le vernis sans s'enivrer des détergents d'un rire discret, car si dans la Ruelle on se gaussait à gorge déployée, au Club la subtilité drapait d'un calque de soie les incivilités primitives. À d'autres la tragédie de la modestie, dont les alexandrins ne tintaient plus qu'en dissonance à l'oreille desaccordée de la joueuse qui s'y connaissait déjà trop bien. On apprenait par cœur la partition Arsenia à force de pianoter sur sa silhouette. Milesia connaissait bien les corps, elle jouait de la harpe sur les tripes, de la guitare sur les cages thoraciques et du didgeridoo en gorge profonde. Sous la pulpe aiguisée de ses doigts Arsenia figurait orchestre symphonique universel, et cette remarque était une fausse note, discrète, qui ne récolta qu'un sourire en branche de métronome réajustant le tempo de leur danse.

S'avançant sur les braises de la discussion, la Bacchanale faisait son marché d'oeillades discrètes. Elle caressa à distance du bout des cils l'épaule découverte un instant par un châle, ou la joue soudain empourprée par la mirette réciproque, ou encore le genou tressautant sous agression de la cendre opiacée circulant par volcans entiers dans cette poudrière.
Déjà le miasme ethanol culbutait son esprit divisé en fantasmes voraces, appelait sur les papilles excitées le croquis des rêves poudrés, quand les phalanges pointues tricotèrent sur son menton aux os si pointus prêts à déchirer la chair, un séisme caressant propageant sur le rivage de son corps un raz de marée frissonnant. Milesia couva du regard la silhouette iridescente, les tripes soudain traversées par l’incoercible instinct outrancier.

-Tu l'eus fait.

Elle ne tissa pas palabre supplémentaire autour d'une réminiscence dont chacune avait encore douloureuse connaissance ; elle attrapait au coin de l'oreiller en essorant les draps chauds des paillettes d'intimité, mais ne dispersant aux tympans de la plèbe jamais les siennes. On pouvait tendre au regard pervers des avides l'oripeau de son corps malmené, mais jamais les méandres de son esprit dilacéré ne leur seraient vendus ne serait-ce qu'en schéma. La chair palpitante comme outil de travail laissait l'esprit reposer dans le coffre fort de son aliénation, sur lequel seule la Dragonne avait droit de regard.
La Cannibale eluda d'un doux battement de cils l'excuse à peine esquissée ; amante, point confidente.

-Je l'espère, susurra-t-elle simplement, courbant échine malade dans l'espoir d'étreintes charnelles et baisers vulnéraires.

Sa douce-infernale demeurait unique panacée connue aujourd'hui à la brûlure de son âme, c'est pourquoi l'instinct bestial n'offra pas résistance à la brutale approche.

Le temps...suspendit son vol.

L'œil prédateur se fendit d'un trait d'encre de Chine, coup de plume du néant du Grand Mort d'Obsidienne. Thorax pressé d'envie, la Damnée écouta la Vipère psalmodier.
Ses serres se détendirent sur le verre comme sur la laisse des chiens enragés de ses hormones en fusion.

-Non, jamais.

La coupe acheva son méfait dans un éclat mat sur le tapis, tandis que la chimie opérait dans le myocarde flagellé qui déjà accélérait la torture de son tambour interne. Le temps reprit sa course folle et Milesia, parfumée de l'haleine dispersée dans son cou, aimanta sa pommette pompette à celle de l'infante bestiale.

-Tu m'emmènes ?

Le souhait s'échappa, pure colombe de lumière dans la vapeur infernale, l'opacité opiacée refermant ses doigts.
Le Mal était fait.
  Lun 18 Fév - 7:46
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Arsenia Savina
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Arsenia Savina
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Vulnéraire
Impériale assomme et fait fermenter aurore de milles frissons. Douceur brûlante que douloureuse obsession du sang. Celui-là même qui crame l'hospice veineux, s'exalte aux idéaux farouches qui distillent raison. La grosse bestiole s'agite, s'ébroue et se cabre, victime d'énième conquête, prédateur sur proie, caressant mirages qu'il domine toujours davantage chair pourrie de concubine. Milles ans de frénésie pour soeurs violentes, Mama vise toujours juste, crispe serres sur oisillons pour mieux les faire voler en son nom. Milesia, vautour géant, couronne de ses esclaves, s'éclipse à son rang de petite chose, lorsque la nuit vient à tomber. Etrange péripétie de la carne, qui estompe soudain pure domination, laisse nicher quelques affections pernicieuses auprès d'endocarde balafré. Crise paradoxale au coeur du Saint Graal. Seule âme qu'elle puisse désormais prétendre quasi-égale, lieutenant de son culte personnel, plante têtes sur piques pour amadouer la Souveraine. Facettes prédatrices connues par coeur, fierté que de pouvoir clamer connaître facette soumise, minaudant moindre caresse pour crever de soif. Femme rouge au chevet du coeur.

« Avec le plus profond plaisir. » murmure perfide, aussi fin que serpent qui agonise en son lit. Madone s'extirpe d'étreinte partielle, accable paluche voisine de la sienne, oeillades mortifères, langage muet. Elle invite finalement compère à se lever, galanteries d'habitude réservées à la gente masculine, moeurs qu'Arsenia transgresse volontiers, s'accapare jours entiers. A celle dont elle s'est un jour amourachée, trésors de l'âme sont réservés. Silhouettes s'estompent dans grasses farandoles grisonnantes. Odeur de cigares et de jumelles cigarettes, de drogues en tout genre, fumée aux haleines plurielles, où les ombres doyennes se meurent. Mama rejoint grotte réservée au personnel, disparition des noires merveilles, qui s'engouffrent dans les boyaux du Klub Orkestr. Filles chahutent, se bousculent, se poussent, s'écrient, se chamaillent. Broutilles qui ne touchent jamais ni Arsenia, ni Milesia, écumant les loges sans vraiment y prendre part, fantômes délestés des regards. Routine ou simple us douteux, nul ne saurait le dire, cependant. Si bien que lorsque le fond du couloir est atteint, et que porte est verrouillée derrière elles, Arsenia élude la plèbe, comme si elle eut été dans son logis. Particules les dévorent. Gigantesque miroir les épie sans discrétion aucune, tandis que la Madone va décrasser bouteille qu'elle porte finalement aux lèvres pour en prélever deux gorgées. Abreuve l'âme de chimie incendiaire.

« Ma douce Milesia... Hier, j'ai vu une ombre... » Comme chasseur appâte cerf, Arsenia approche lascivement, et sans dissimulation aucune, épie moindre détail de cadavre qui surplombe son nid. Rares occasions où Dame prend temps à dépoussiérer les os pour les sculpter du bout des doigts, elle qui n'a que trop d'aiguilles pour prétendre réellement bercer derme. Nuitée différente, si on en croit comportement, recherche maladive d'un elle-ne-sait-quoi, impasses multiples dont elle ne comprend pas le sens. « Et j'ai donc besoin de tes... talents. » Madame se calfeutre doucement contre voisine, mains se font volubiles, s’extasient sur contours d'un portrait enjôleur. Avalanche d'émotions mortelles sous baiser à la démoniaque, parfums de milles cadavres sur lèvres qu'on croirait candides. « Quelqu'un me suit... » Sournoiseries chuchotées bâtissent inspirations, insufflent imprudence, prient pour récompense. Et tandis que rouges à lèvres se pétrissent, Arsenia continue ronde, féconde davantage les synapses. « J'ai besoin d'informations à son sujet. » qu'elle assène, un peu plus profondément, venin destructeur, influence moribonde. Cumulus des paumes contre les reins, malmènent tissu lorsque soif écrase organes. « Me viendras-tu en aide, ma charmante Noirceur ? » Etau se serre, seins se confinent, viscères s'amadouent. Pousse vice plus ardemment encore. Coulis de lave percé à même labre, dégouline en son nom, attend d'être dérobé, dévoré, défloré. Offrande carmin à soldat aimé, esclave chéri. « Ou lui laisseras-tu possibilité de me malmener ? » Hargne d'Indrik, revendicateur de milles chantages, saloperie de jadis. Odes à la perdition la plus totale.



  Mar 19 Fév - 9:53
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Milesia Sorel
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Milesia Sorel
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Si le talon piétina le verre, les pétales de taffetas le caressèrent, traînèrent dans leurs fibres un élan de tendresse comme un halo protecteur, lequel perturba la langueur des âmes installées, abandonnées sur les canapés comme des cadavres dégonflés. La chaîne osseuse s’emmêla de maillons au doigté précieux tandis que Milesia se glissait dans l’ombre pernicieuse, sans résistance. Les lames multiples, aiguisées de haine vorace et de sens prédateurs, tranchèrent dans le couloir de leur noirceur les rideaux de rires et de murmures froufroutants. L’adolescence révolue, jamais vraiment vécue, dressa autour d’elle ses panneaux scintillants mais elle ferma les yeux pour ne les point voir, se laissant agacer à la limite par des paillettes de cette période mêlée de réminiscences plurielles, kyrielle des dévorés multiples aux passés noueux, glissées comme des grains de sable sous paupière. Le verrou chanta dans un craquement de dents métalliques derrière elle, et la Mante Religieuse sentit la mélopée sacrificielle se répercuter au plus profond de ses tripes, faisant partir de son aine déjà humide la rosée de souffre qui dans son thorax alluma le brasier de la luxure.
Milesia salua de ses mirettes le reflet délayé dans la virtualité cristalline, l’immensément cadrée de bois, Dragonne éthylique. Ses gants claquèrent comme une insulte sur le coin d’une commode, tandis qu’elle se retournait à l’annonce, prête à diriger ses pensées macabres vers la silhouette ainsi soupçonnée qu’elle promettrait de dévorer jusqu’à la moindre particule avant même de savoir de qui il s’agissait là. L’éthanol susurrait à son foie de chimiques voix violeuses de pensées, déchirant sa réalité de pointes poudrées.

Personne ne touche à Arsenia.
Personne.
Ah !
Petite putain des abysses, tu crois tout contrôler !


Le menton légèrement relevé offrant la gorge au regard incendiaire, Milesia huma l’avidité qui déjà se développait dans l’atmosphère. Contre la tapisserie soignée des ancêtres délurés se plaquait l’ombre étirée de la Corbelle Macabre qui veillait, tremblotant à peine dans le défi alliciant de la Divine.

« Qui ose ? » souffla-t-elle, attrapant comme relais de parole la bouteille autour du cou de laquelle les phalanges se serrent, fissurent déjà semble-t-il la transparence moulée.

Tempe contre front, les pensées s’emmêlèrent ; guidées par les paroles, les neurones entamèrent une danse rageuse. Le tambour battant de la guerre contre son crâne se ramollissait toutefois chaque seconde un peu plus sous la caresse, comme s’il s’était agi de la part de la Perfide Douce, d’échauffer les nerfs pour s’assurer baise plus coriace.

Et s’il lui arrivait quelque chose ?
Je m’inquiète pour-


Bon sang mais tu penses qu’avec ta chatte !

Pétrie de baleines de métal soudain malmenées par les doigts-arsenic tirant sur les lacets comme sur les tendons d’une marionnette, Milesia aspira son oxygène ainsi volé entre les lippes à peine effleurées de sa belle-de-nuit. Bleu-noir de corbeau se fracassa contre l’or rougi tandis que sur le soleil du Club s’étala soudain la vague de la nuit. La tête de cire vaguement maquillée par les embryons de sommeil arrachés à la noirceur étoilée, avortée sans cesse par les cauchemars opiacés, bascula sur l’épaule que les jeux de lumière tamisés creusaient en reliefs d’un cliché défendu. Milesia soupira un adage flou, alignant les pensées comme ses doigts là dessous, relevant ses jupons pour faire éclore sous ses reins le pistil fendu en deux, offert aux baisers souverains.

« Que m’offres-tu, Lune de mes Jours ? » murmura-t-elle dans une expiration coupée, tranchée par la proximité du cou décoré.

La Dévorante cambra les reins pour déposer sur leur chute le froufrou indécent des jupons sans soleil, et sous la Noirceur des vagues immobiles, son cul nu vulnérable à la mirette du phare de ses nuits, Arsenia la Sirène, délicieusement se tendait d’envie, réclamait honoraires.
  Dim 24 Fév - 18:59
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Arsenia Savina
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Arsenia Savina
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Vulnéraire
Une escarmouche sous la couenne, le vermeil éparpille en tout sens le poison d'une colère satisfaisante, celle-là même que la marionnettiste attendait, et que la marionnette lui offre sans détour aucun. Sous les simagrées de la Madone, le corbeau se met à chanter l'ode à la mort, et elle sent, dans ses tripes, l'odeur de chair pourrie lui chatouiller les entrailles. Ce n'est là que jeu perpétuel des moeurs, et la voilà qui se pâlit davantage dans l'éclosion d'une colère meurtrière, pour mieux dérouiller l'étreinte qui se dessine sous quelques frissons des reins. Arsenia est une prédatrice qu'on qualifierait certainement de malveillante, préférant semer la discorde pour mieux occuper son temps, scénariste de spectacles sanglants dont les pièces lui procurent plus de plaisir que n'importe quelle putain.

« Ne tuons pas le chat... »
Horreur, non !
Pas encore.

Le chat qui fait traîner ses coussinets dans son ombre est plus intéressant vivant qu'enterré dans un fossé. Arsenia ne se souvient plus du premier jour où il est arrivé. La seule chose qu'elle a en mémoire, c'est sa présence, sa silhouette de vieux matou, la nuit où sa précieuse Viktoria a cessé de respirer, là, contre son sein, entre ses bras. Ecartelée de son rôle de mère, alors que le bambin était innocent, alors que le chat, pour la première fois depuis longtemps, avait cessé de la suivre en avance. La seule et unique avance qu'il avait choisi de prendre.

« Il le mériterait. »
La rancune ne nourrit que les faibles.
Pas encore.

Lorsqu'elle regarde Milesia, ses synapses se déconnectent. Est-ce son cadavre enjôleur ou son esprit malsain qui lui font saigner les ventricules ? Elle a toujours pensé que oui, elle, Muse à l'obscène, Muse aux viscères.

« Vlad Tchernov. Sous le masque d'un chat emprunt d'une certaine malice. »
« Faisons-le nôtre. »
Evidemment.
Pas encore.

L'aveu de l'identité lui secoue les côtes. Et les rêves se perdent dans une guerre sans merci, un duel violent entre deux femmes amadouées par la Reine. Ou Vlad est-elle simplement venue la tuer ? Ses intentions restent floues, si bien que celui qui la surprendrait à jouer son numéro en serait inquiet. La prudence n'a nulle place en elle.

« Trouve son dossier et apporte-moi ce qu'il contient. »
Ordre proposé à même les courbes des fesses, celles qui attendent fermement, garde à vous de la chair, s'impatiente et se perd. Le chaos est proche, n'attend que le son de cloche. Dans la loge principale, quelques secondes plus tard, un boucan indique qu'un squelette est violemment jeté contre un bureau. Agrippant la crinière de sa dite concubine, Arsenia couche la joue rougie de la dulcinée contre le bois, parmi flaques de parfums et de sueurs. Bassin contre bassin, tissu contre cuir, la blondasse contemple l'oeuvre d'art et s'en nourrit. « Je veux absolument tout savoir à son sujet. » Curiosité maladive, autant que paluche sur monts et merveilles, pressant organes, s'infiltrant dans la carne, sans précaution aucune, violence toujours gratuite, même dans les étreintes qui pourraient se vouloir plus douces.

« Quant à ce que je t'offre, mon amour... »
Les monstres se calfeutrent l'un contre l'autre, et Arsenia se met à sourire devant débat de la viande sous premiers soupçons de plaisir sadomasochiste, contemple sa Joconde s'accoupler avec son office, trahie par tous les angles offerts par son miroir. « Je t'en offrirai le meilleur morceau, bien sûr. Celui que tu voudras. » Mirages d'une morsure carnassière sur la femme-chat lui procure une vague de plaisir gratuite, répercutée à l'unisson contre Madone qui s'extase sous elle. « Je t'offrirai l'honneur de la punir pour son blasphème. » Elle pourrait lui offrir l'univers, mais ne le lui dirait certainement pas. Nécrosé sous le thorax, le coeur refuse les gargouillis émotionnels, se contente d'envoyer l'hémoglobine croupie dans ses reins.




  Mar 26 Fév - 8:49
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Milesia Sorel
RULE THE MONSTERS WORLD
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Vlad Tchernov.
Sous les cils lourds de chimie pigmentée sans valeur, la mirette de la Dévorante accrocha le reflet de la psyché qui se cristallisa sous son clignement mortuaire. Les faces du prisme éclatèrent et percèrent l’outre de son crâne pour lui faire vomir les différentes saveurs des réminiscences volées.

Vlad…

Vlad.

VLAD !

Connais pas.

Vladimir ? Vladislava ?

AH JE SAIS !

La beauté.
CETTE PUTE !
Qu’est-ce qu’elle lui veut hein ?
ELLE VEUT QUOI ?!
C’est vrai cela, que souhaitait la métaphore féline ? Et pourquoi attirait-elle l’attention de sa Divine ? Milesia huma l’air, en chercha toutes les nuances de fragrance ; l’angoisse pourtant ne figurait pas dans les tons, et l’enfant-vautour abattit ses paupières sur la constatation vorace que quelqu’un d’autre qu’elle osait se glisser dans le sillage de la Belle Vengeresse. L’acidité de l’observation fit grimper en elle un instinct de révolution ; la dichotomie pulsionnelle étira la cage du myocarde entre noir et rouge. Roi de cœur ou dame de pique ? Contre le miasme jaloux soupirait l’excitation de la nouvelle bataille, car Milesia trancherait des gorges, oh oui ! pour s’assurer aux yeux mystiques le monopole orgasmique.

Echec et mat !
JOKER.

La Reine sur le bureau bouscula le Fou hésitant depuis trop longtemps. La courbe des reins s’abîma contre l’angle ciré tandis que sur l’échine circulait la furtive avidité. Tambour battant, Milesia se pâma ; point de ratiocination, le désir montait déjà. L’air dans ses poumons se raréfia et le corbeau igné, joue contre bois, en écoutait les vibrations d’inanité. La gueule béante de la Poroniec s’ouvrit pour avaler néant et saveurs, se gaver de parfums et de sueurs. Les ordres piquetaient le voile de caresses, transformait la plus douce des colombes en impétueuse tigresse. Les coudes en angle tentaient de rattraper air salvateur et jupons moites, touches de rubans et pensées droites, mais ces dernières ployèrent sous l’éthanol poudré, d’immarcescibles, elles devinrent esseulées.

Salive toujours parcimonieuse, la prédatrice tendit toutefois l’oreille, n’offrant carne et cul qu’aux chantées merveilles et si la naïveté la drapait nuit et jour, elle n’aurait su se laisser aller sous quelques paroles d’amour si le butin n’en valait pas le martyr. Car toute respectée qu’elle demeurait dans son labeur, reine des paillasses dans son temple des horreurs, l’hétaïre prenait grand risque en subtilisant le papier secret.
La hâblerie d’Arsenia, à travers le filtre de son amour mystifié, devint harangue minutieuse et respectable. Milesia ferma les yeux comme on conclurait un pacte en apposant paraphe au coin d’un contrat. En ciseaux de chair la chiarde des abysses angla ses cuisseaux, dressa en autel de plaisir le creux de ses reins mâtiné de rideaux d’une fausse pudeur.

« Je mérite bien ça. »

Tendrement, elle commença à cartographier la silhouette, souligner d’un regard intérieur les meilleurs orifices, faisant mentalement son marché.
Putain oui…

« Oui. »

Oui ce serait si bon ! Elle sentait déjà semble-t-il la saveur métallique entre ses dents, l’agilité grandir tandis que les muscles ravivés s’étirerait sous sa peau.

Le cœur est formé de milliers de terminaisons…

Le goût de la cuisse est plus subtile.

Elles macèrent sous les jupons, abruti !

Œil, rate, langue, les petits organes sont des mets de choix !

Tu n’as aucune ambition.

Déjà boule de neige chargée d’envies, son cerveau se retourna dans sa boîte crânienne et écarta sur son passage des voiles de fantasmes insoupçonnés qui venaient gorger au creux de ses hanches un fruit défendu de palpitations erratiques.

« Qu’il en soit ainsi. Saute-moi maintenant. »

  Jeu 28 Fév - 9:23
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Arsenia Savina
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Arsenia Savina
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Vulnéraire
Sous les neurones, un moment, il y a le chat, impitoyable chaton qui festoie dans le noir, qui poursuit l'ombre comme un bébé poursuit sa mère, dans l'espoir incertain et frénétique que la progéniture retrouvera l'étreinte maternelle. Obsession latente, depuis des lunes maintenant, l'âme fracturée, l'ire d'une part, l'ode de l'autre. Indifférence à l'humaine, adulation à la créature. Quel charmant allié ferait-il, le chat. Si seulement il n'avait pas Vlad sur les bras.

« Attendons et elle finira par mourir. »
« Les deux esprits sont proches, je doute qu'il ne l'abandonne. »
« Si nous le lui demandons, il le fera peut-être. »
« Il nous faudrait obtenir davantage d'importance qu'elle à ses yeux. »
« Ne suis-je pas le Roi ? Et n'es-tu pas la Reine ? »

Indrik murmure des choses au carcan. Si bien qu'un instant, Arsenia pourrait se perdre dans un autre espace-temps, délaissé sa proie de ses griffes, ôter ses serres pour parfaire le néant. Quiconque aurait été son amante ce soir se serait probablement volatiliser à la seconde suivante. Mais il n'en est pas le cas de Milesia.

« Nous n'avons pas de temps à perdre. »
« Je ne le perds jamais en sa compagnie, sache-les. »

L'écho reste sans réponse. La dictature d'Indrik prend fin à la seconde même où la concubine dégueule son dernier ordre, rameutant toute l'âme d'Arsenia au coeur d'une seule et même réalité, celle qui leur appartient. Sans précaution, la Gorgone retourne son martyr, attrape cheveu comme bride de cheval pour mieux attirer la bête contre son sein, étau de verre se refermant comme un piège autour des reins. Baisers sifflent et se prosternent sur les lippes vagabondes. Les serres pétrissent la carne à milles endroits, épousent les courbes les plus intimes, sous gémissements pluriels qui fécondent l'atmosphère. Le cuir suinte, transpire passion charnelle qu'elle porte à cette femme depuis vingt-cinq années, depuis regards infidèles qui épiaient l'élève, tandis que nul ne pressentait monstruosités qui s'épanchaient sur elles.

Baiser fiévreux dans la classe où la porte fut forcée.
Luxure violente dans les toilettes du bar préféré.
Insomnies multiples dans la maison abandonnée.

Pantin de verre se laisse violer, une fois encore, une fois de plus, et pour toujours.

Et les danseuses s'écartèlent sur plusieurs chansons avant que le corps ne fasse une ovation à Milesia.

Putain attrape un peignoir, qui dégueule sans pudeur aucune sa nudité totale, tandis que la cigarette est allumée, volontairement prêtée à l'associée, assise sur le bureau, trônant fièrement l'antre de la Reine, seule potentielle prédatrice d'une femme se prétendant sans faille. Madame laisse mégot entre les labres voisins, observe l'amante se rhabiller, dessine l'épaule du bout des phalanges lorsqu'elle ose remettre tissu sur carne. Se repaît des moindres détails, ceux qu'elle connait déjà par coeur, de la viande mâchée cent fois. « Accompagne-moi à la Cérémonie. » Si fusion n'est pas privée, si les hommes ont pu déjà la remarquer, les Dames ne s'amourachent guère des démonstrations publiques, préfèrent privatiser les repas, se prétendent vides alors qu'elles ne le sont pas. L'âme met torgnole au myocarde qui dicte l'imposture.

Seigneur !
La demanderas-tu en mariage également ?
Boite de Pandore se referme.
Que la raison se taise.
Qu'Indrik se taise aussi.
Elle n'a rien dit de tel.

Badigeonne la nuque d'une main carnassière, Arsenia pique inspiration incendiaire, propose baiser goût mercure à la Dame de la Fêlure, celle qui gît dans l'endocarde et que pourtant elle rejette comme greffe incompatible. « Cette soirée ne m'inspire guère confiance. Je veux te savoir tout près de moi. » Gargantua se ferait-elle protectrice, ou n'est-ce là que quelques subterfuges ? Elle roucoule contre la silhouette, excise la mâchoire du bout des lèvres. Parasite éternel.



  Mar 5 Mar - 8:24
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Milesia Sorel
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Milesia Sorel
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Il fallut toute la bonne volonté du monde à l’enfant vautour pour sangler les instincts primitifs de la créature en somnolence au creux de ses tripes. Poroniec hélait Indrik et adjurait l’orgasme tentateur, ployait l’échine avec feinte candeur à l’entente des sourds et magistraux grondements millénaires. Les papilles ventousées au derme chéri Milesia s’enhardit d’amour haineux, déportant par jalousie viscérale la pimente des précédents valets. Elle réclama ainsi son étalon préféré plusieurs tours de manège jusqu’à ce que sa carcasse s’écroule dans une expiration fugace, et la Dévorante comme un jeune baliveau tabassé par la tornade de lasurer le bois de la coiffeuse dévastée de l’estampille de sa moiteur. Sans minauderie aucune comme tradition avait fini par l’imposer après ce quart de siècle de liaison dangereuse, marquise des abysses fit fleurir un tomber froissé de taffetas jusqu’au sol tandis qu’elle reprenait contenance. Les lépidoptères de ses souvenirs s’affolèrent dans la volière de son crâne, se frappant contre les digues ferrées de son esprit étriqué ; au plafond les fantômes monstrueux l’avaient regardé baiser, abreuvés des petites morts maintenant que la grande les avait fauchés. Ses doigts s’assuraient dans la psyché du rebond filandreux de sa tignasse sans grâce quand Arsenia promulgua en conclusion de cette réunion un ordre supplémentaire. Soldate de ses amours, Milesia ouvrit de grand yeux ; esclave de ses avidités elle saisit toutefois pendu dans le placard de sa raison l’étole du discernement et de la réflexion.
L’élue n’en attendait pas moins mais l’honneur lui semblait hors de portée ; un baiser le scella, brûlure supplémentaire sur la muqueuse acharnée.

« Bien milady. Je passerai te prendre avant les festivités. »

Verbe étira deux racines sémantiques et deux coins d’un sourire au creux duquel elle fit poindre une langue encore chargée du musc de sa peau incendiée de baisers. Sa mirette prodigua caresse jalouse sur la parure de graines d’ecchymoses qu’elle avait amoureusement tracée sur la clavicule à peine recouverte du déshabillé, et saisissant l’éthanol en bouteille comme le vantail d’un acte adjugé, elle la porta à ses lèvres.

« A nos amours. »

Embrassant le goulet, qualifiant ainsi la Dragonne de l’adage et du baiser par commissionnaire, elle rendit à Cléopâtre ce qui lui appartenait et laissa derrière elle l’ombre cristalline du ménisque encore troublé collapsé sur la coiffeuse malmenée. Tandis que la faim charognarde grandissait en son sein, appelant nécessité de dilacération de tripailles, Milesia composa mentalement une complainte pour Mak la bouchère, qui aurait bien une adresse bannie à lui glisser pour un aumône. Elle ouvrit la porte et baisa l’amante d’un clin d’oeil, avant de s’engouffrer dans le néant rieur du couloir, ses fantômes malfaisants en cape de velours et ses palpitations d’extase en sautoir.
  Jeu 7 Mar - 10:40
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