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 l'amour criminel ✙ (arsenia & milesia) [-18]


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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« Why am I here to protect you, here to defend you, I don’t know anymore no I don’t know no, no I don’t know. Why I’m here to perfect you, here to believe you, I don’t know anymore... »
Glas sirupeux.
Ding mortifère dans le lointain.
Les mirettes s'accrochent au silence. Caresse voluptueuse du mausolée accueillant. Effleurement candide de la stèle. Maman. Les gouttelettes trempent le minois rose de froid. C'est la douleur du cœur qui se tord et s'entortille autour d'une poignée d'images passées. Ô belle jeunesse évanouie ! Regret de l'âme-enfant. L'alizé siffle dans la tignasse délavée. La malheureuse essuie la pluie de ses cils, la main leste sur la porcelaine. Maman. C'est l'amour-passion dans le bide, dans l'humidité décadente. Icône virginale du ventre rond qui camoufle le petit canard aux plumes noires. Et cancane l'oisillon, sous la rigidité du corps incestueux.
- Maman...
Incessante litanie, prière éternelle. Mais c'est le vide qui s'ouvre pour l'avaler un peu plus. Pas de rédemption pour l'animal gangrené. Derme marqué, fer rouge, démangeaison journalière. Aucun ange d'antan pour la vermine recrachée même du géhenne. La supplique suffoque dans son gosier étroit. C'est l'appel fatigué, le désarroi épuisé du renoncement. Pauvre Eeva, pantin mécanique dans ce monde incertain. Et plus de maman pour la cajoler contre son sein. Ne reste que ce veuvage permanent, qui lui ravage le poitrail et lui déforme la gueule.
Maman.
Au revoir, femme-mère, femme-amante.
Nausée furibonde dans le claquoir.

Souffle. Asthénie. C'est le carcan familial, glouton, qui dévore le mouton noir. Pas le moindre soubresaut dans la maisonnée hostile. Eeva vacille. Il n'y a pas d'amour, ici, pas de mamours liquides. Revêtir le déguisement, le manteau d'ombre pour ne pas dévoiler la peau présente. S'effacer du tableau. Simple chimère. Nébuleuse. L'enfant presse. L'enfant se presse. Gravir le colimaçon, escamoter le visage sous la soie, bambin crapuleux. Mais la foulée fuyarde tangue sur l'eau. Souvenir grenat sur le marbre impeccable. Réminiscence. Les synapses grillent. Les lippes s'écartent, et ouvrent la binette effarée. Un, deux, trois... Larmes vermeils, çà-et-là, petit Poucet se guidant aux fragments pas à pas.
Syncope.

- P-père ?...
Effondrement de l'échine. Les paumes baignent dans le carmin. Elles cherchent la vie. L'iode ne vient pas. Ce n'est que l'incompréhension, l'effroi d'observer l'inanimé. Et ce film, témoin d'un autre temps, qui laisse aigreur sur les papilles. Les petits doigts pianotent sur la chair dure, malmènent le poupon silencieux. Le myocarde s'adrénaline. Un songe. Une toute petite pensée infâme. Jour de fête. Le croque-mitaine, l'arme à gauche, se meurt.

Démarche reconnue dans la bâtisse. L'esseulée affronte l'Aînée; l'unique représentation maternelle de la tribu. Les paluches offertes à ses mirettes sibériennes, la caboche, elle, dodeline d'appréhension.
- J-je l'ai trouvé comme ça...
Justification. La poigne enfantine encercle la jambe, supplie l'étreinte-mère. L'index et le majeur sur les lèvres ahuries, barbouillant la peau diaphane de la fillette agenouillée.
- Arsenia, qui a pu faire ça ?...
La réponse est sous la langue. Naïve Eeva qui n'ose pas y penser. Mais c'est la mort elle-même, qu'elle retient entre ses bras.
(c) DΛNDELION
  Jeu 21 Fév - 18:45
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Arsenia Savina
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Arsenia Savina
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l'amour criminel
Litanie pernicieuse qui ne trouve pas de fin. Le crâne est fêlé, le cerveau est brisé. « Il le mérite. » que lui murmure son conjoint spirituel. L'écho fait expulser un râle gras de l'oesophage. Dehors, il n'y a plus de bruit. Dedans, il n'y a plus de bruit. Seulement cette rengaine.

Paf.
Et encore.
Paf.
Et toujours.
Paf.

Qui ne cessent plus, qui s'estompent dans les tympans au rythme d'un métronome enraillé. En elle, il n'y a que l'agonie de milles années passées. Le solstice de sa douleur la plus profonde, celle qu'elle a dissimulée pendant si longtemps qu'elle ne se rappelle plus l'avoir éprouvée. Il y a cette enfant effrayée qui se souvient des coups de fouet, cette gamine, dans l'obscurité, qui toujours pleurait. Pourquoi se réveille-t-elle aujourd'hui, nul ne saurait le dire. A croire que l'âme peut se soustraire à la raison plus que soudainement, et sans aucun signe à avant-coureur. Dans le Manoir, ce matin, Monsieur Savin, Père de trois bambins, a clamé qu'il frapperait la benjamine pour la énième fois.

Paf.
Et encore.
Paf.
Et toujours.
Paf.

Dans le Manoir, ce matin, Monsieur Savin ne s'attendait pas à voir son aînée, sa grande fille, défendre l'autre pour la première fois de sa misérable existence. Et c'est ainsi que quelques minutes plus tard, il gisait dans son propre sang, à même le parquet du petit salon, où Arsenia, malgré la vie déjà arrachée, continuait de frapper le bidon, d'écorcher la chair d'une lame dont elle n'a plus souvenir. « Il le mérite. » que répète la Bête en elle.

Il faudra une heure entière avant que la meurtrière ne se détache enfin du cadavre. Temps pour elle, en premier lieu, de tarir la colère, de doucement faire ralentir le glas sanglant, puis de se laisser aller à quelques larmes salvatrices. Perles d'émois et de soulagement, malgré l'ombre quelconque d'un amour platonique envers le géniteur, elle ne saura jamais décrire le réconfort de ne plus jamais se sentir en danger, ou simplement misérable, dans les iris délurés du Père.

Monsieur Savin est mort. Il gît encore sur le sol lorsque Arsenia termine sa douche. Elle ignore encore ce qu'elle va faire de lui. Elle profite de la chaleur procurée par l'eau, s'amourache de la propreté nouvellement acquise, faisant fuir le sang à travers le siphon.

Cela fait déjà deux heures que le squelette se repose sur le parquet, lorsque la porte s'ouvre et se referme. Probabilité qu'un môme puisse rappliquer à cette heure se veut improbable. L'aînée a la sensation qu'il s'agit de sa demie-soeur. Et il s'avère qu'elle ne se trompe pas. L'enfant qu'elle sera toujours est agenouillé sur le sol, à chercher signe de vie. Incompréhensible, pour elle, que de voir leur plus grand prédateur enfin déchu. Audace que de penser qu'elle pourra vivre sans jamais plus être frappée par la main gauche, par la déception, par la colère, par la main droite, par l'alcool, par la simple envie ou par la ceinture. Eeva ne sera jamais comme elle. Eeva ne comprendra jamais. Et lorsque la gamine vient s'accrocher à sa jambe, Arsenia la revoit, vingt ans plus tôt, ici même, dans cette position, à tenter de comprendre pourquoi Père l'avait frappée.

Le regard perdu sur la chemise rougeâtre, l'aînée passe une main rassurante dans les cheveux de sa soeurette. Et bien qu'elles n'aient jamais vraiment été proches, le sang prime sur tout le reste. Comme mère l'aurait certainement fait, elle caresse la chevelure avec une douceur familière. « Chhht... Ne pleure plus. Il ne nous fera plus jamais de mal. » Plus jamais, plus jamais, plus jamais. L'oeillade se contorsionne, s'amourache du visage enfantin qui se recouvre peu à peu d'hémoglobine. Et la Bête, sous ses veines, s'agite. Avec ardeur, elle prend le bébé sous les aisselles et le soulève, guidant la marionnette désarticulée jusqu'à la salle de bain, faisant traîner derrière elles quelques flaques de sang. Le pantin est abandonné dans la salle de bain, tandis que le robinet est actionné. Arsenia ne dit rien. Quiconque la connait sait fort bien qu'elle ne dit que peu de choses. Pourtant, elle pose les mains sur les mâchoires d'Eeva, dépose regard sécurisant dans le sien. « Un bain te fera le plus grand bien, d'accord ? » Gentille marionnettiste lui adresse un sourire léger, amadouant la tristesse pour qu'elle puisse paisiblement s'en aller. « Puis-je t'aider ? » qu'elle demande, ne fait-elle pas absolument tout pour enterrer le crime ? N'est-elle pas bonne manipulatrice, elle qui atténue l'hémoglobine sous bulles de savon ?


  Dim 24 Fév - 8:16
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« Why am I here to protect you, here to defend you, I don’t know anymore no I don’t know no, no I don’t know. Why I’m here to perfect you, here to believe you, I don’t know anymore... »
Ploc. Ploc.
L'asphalte saigne. Le carmin s'étend. L'immaculée s'encrasse. Le marmot s'agite. Droite, gauche, droite, gauche. Balancement délicat. Sinueuse mélopée. Et ce silence sépulcrale dans la bâtisse entachée d'émotions anciennes. Les doigts barbotent. Ils esquissent des arabesques hasardeuses. Au revoir. L'effroi s'en est allé. Comme le souffle du corps endormi. Au revoir. Inspiration soulagée, qui arrache la gorge et gonfle les poumons. Le vilain croque-mitaine s'est assoupi. La poigne serre le pilier qu'elle retient. Arsenia. Ange déchu. Gamine envolée. C'est la mère-aigre, celle qui frappe avec amour. Héroïne happée par les ténèbres. La moitié de sang qui irrigue les ventricules. Et le myocarde affolée qui bat pour la tignasse délavée.
- Qu'allons-nous faire de lui ?...
Aucun tressaut. La main-assassine lui frotte les cheveux. Mais Eeva sait. Ce sont les paupières qui s'abaissent, au contraire. Et l'encéphale qui travaille. Images clandestines sous les cils. D'étreintes rocambolesques et de rires insouciants. Père est mort. Pas d'affliction ni de génuflexion. Père est mort. La vie s'en réveille enfin.
- Merci...
Susurre à peine audible. Reconnaissance tacite. Le monstre n'est plus. Et la peau, elle, s'opale de nouveau.

Petite fille suit la chorégraphie proposée. Les gambettes se déplient; faon tout juste expulsée du ventre maternelle. Déséquilibre. Les mains accrochent le carcan fraternel. Pas la moindre supplique. Fillette docile. Un, deux, trois, quatre, cinq. Les pas s'alignent et se succèdent. C'est l'autrefois qui s'installe. C'est maman qui s'esquisse sous les traits graciles. L'index effleure alors la pommette. Caresse audacieuse pour l'enfant-soumis. Cette bouche appétente, dont les pourtours s'étirent. Eeva sourit, elle aussi. Pauvre gosse. Elle ne voit pas le voile. Ni même la menace dans le timbre fallacieux. Mélodie doucereuse.

Les bras touchent les cieux. Invitent la marâtre choisie à découvrir le corps juvénile. Le tissu se froisse sur le marbre. Les seins se dressent. Pas de paravent qui dissimule. Les mirettes cherchent la lueur amante dans le vert. La chair, étrangère, frissonne la sienne. Étreinte mensongère. Et ça gazouille dans l'abdomen. Adolescente vulnérable. C'est l'épiderme qui tire. L'eau au bord des lippes. Grimace équivoque. Simagrée.

La chaleur enveloppe l'âme-glacée. La jouvencelle s'abandonne. Retour aux origines. Liquide amniotique.
- Est-ce que l'on va t'enfermer pour cela ?
Les ongles frôlent les contours humides, dessinent les courbes. C'est la dépouille qui s'éveille enfin sous le bleu d'antan. Picotements éhontés du derme.
- Où vais-je aller si tu n'es plus là ?
Œillade-supplique. Les doigts étreignent une fois de plus. Ils serrent le poignet. Manque d'oxygène pour l'animal craintif. Dépendance. Louveteau apprivoisé. Baptême dans l'eau rouge du sang des condamnés. Appartenance. Eeva guide la main savonneuse jusqu'à elle. La paume contre son cœur.
- Je n'ai personne d'autre...

(c) DΛNDELION
  Lun 25 Fév - 20:19
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Arsenia Savina
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l'amour criminel
Neurones en crozets, ça s'ébouillante et ça s'émiette. ça pourrait être pire. Elle pourrait regretter, parmi les onces de violence qui se sont manifestées. Elle pourrait avoir honte, parmi les frasques de haine qui l'ont submergée. Mais rien, pourtant.

Rien.
« Il le méritait. »
Si fort.

Quelques minutes auparavant, Arsenia sortait son téléphone pour envoyer une missive à sa précieuse amante. Pourquoi se débarrasser d'un cadavre lorsque l'on peut le faire disparaître pour de bon ? Elle a déjà imaginé ses traits se faire lacérer sous les crocs de la monstrueuse. Et elle veut les voir, oh oui, s'assombrir encore, comme si Père pouvait ressentir la douleur insupportable que celle d'être dévoré vivant. Mais elle ne lui a pas laissé cette chance.

Plus que mort, froid, le crevé !
Et elle espère qu'il ne reviendra pas, celui-là.
Jamais ! Elle le tuera encore s'il le faut.

Lorsque l'enfant pose sa question, Arsenia est évasive. Est-il bon de dévoiler à la soeurette étriquée que bientôt, le corps du parent sera mangé ? « N'aies aucune crainte, je me charge de tout. » Pensées primaires ont dicté la venue de Milesia, et Milesia la sauvera. Comme toujours, comme à chaque fois. Milesia et ses milles as.

Tissus sont précautionneusement ôtés. Comme Maman déshabillait Eeva, Arsenia déshabille Eeva. Seins lui paraissent sur bidon maigrichon, qu'elle observe sans trépas aucun du myocarde. Jachère de mimes manipulateurs, elle a toujours su, toujours vu. L'aveugle a retrouvé la vue bien assez tôt. Aux abords des iris d'une intimité fraternelle, le cerveau malade excise les chairs sous caresses illusoires. D'aucun dirait qu'elle n'est qu'un blasphème de plus en ce monde trop pourri.

Eeva est malade.
Eeva est jolie.
Eeva est loyale.

Et c'est ce qu'elle cherche, la Marâtre, à faire contorsionner la viande lorsque phalanges dessinent les courbes. Savoir faire profit des faiblesses. Aguicher les monstres pour mieux les tourmenter et les soumettre. Arsenia, Reine des Infâmes, se fait Maîtresse Universelle.

« Personne ne m'enfermera jamais. » Trop maligne, du moins le pense-t-elle, pour finir menottée dans une cellule glacée. Affliction de la soeur vient lui chatouiller l'endocarde. Pauvre enfant perdu sans son Peter Pan démoniaque, la fillette s'égare dans des songes épidémiques, ceux-là même qui ne sont pas encore arrivés. Ceux-là qu'Arsenia balaie d'une main qui berce, d'une main qui s'accroche contre le coeur, qui piétine les trapèzes pour saisir la mâchoire. Mégère prend ton de la Maman trépassée. « Cesse de faire des enfantillages. J'espère que tu n'éludes pas notre frère par manque d'amour à son égard. N'oublie pas ce qu'il a fait pour nous. » Elijah, fantôme d'une enfance où la ceinture créait la tyrannie. Ombre de fracas qui leur étaient destinés, et qu'il préférait endosser. Rôle qu'il prenait trop à coeur. « Je suis là, pour l'instant. » Appel au calme.

Tout près d'elle, Arsenia s'assied et promène l'éponge savonneuse sur le derme. Crayonne la colonne. Epate les omoplates. Eduque la nuque. Latence bizarroïde à laquelle elle ne donne pas de sens. Compréhension des événements parfois éludée par l'indifférence totale. « Je sais que tu lui portais une affection... particulière. » Image d'un père toujours présente, malgré violences incessantes, souvenirs d'un jadis appréciable, embourbé dans la déception. « Malgré tout ce qu'il t'a fait. » Eeva ne connait que les grandes marques rouges, sur son dos. Ceinture, seule effigie qu'elle a connu, tandis que le Père se faisait plus imaginatif avec les aînés.

« Tu n'étais qu'un bébé lorsqu'il m'a trouvé avec un garçon pour la première fois. Je ne l'avais jamais vu autant en colère. J'avais pourtant 14 ans, j'étais en âge d'entrevoir des relations, d'expérimenter mes premiers baisers. Père ne le voyait pas comme cela. Lui qui aimait à croire que nous étions purs, Elijah et moi. Il n'a pas parlé. Il nous a demandé de le suivre dans le salon. Je savais ce que cela signifiait. Ce garçon m'a tenu par la main jusqu'à ce que nous passions la porte, pour voir Elijah, debout au milieu de la pièce. T'ai-je dit qu'Elijah savait tout ce qu'il se passait dans cette maison, et qu'il mentait à Père pour me protéger ? Eh bien, ce jour-là, il l'avait encore fait. Mais ce jour-là, Père l'a pris. J'ai alors pensé qu'il allait nous battre avec la ceinture, tous les deux, comme toutes les autres fois. Je me trompais.
Sais-tu ce qu'il a fait, ma chère soeur ?
Il m'a dit... < Arsenia, tu as commis une grave erreur, et ces deux garçons t'ont accompagnée dans celle-ci. Afin de comprendre ce que tu m'obliges à endurer pour t'apprendre les bonnes manières, ce sera toi qui punira l'un de ces garçons aujourd'hui. Choisis bien. >
Il m'a donné la ceinture. Il ne m'a pas laissé d'autre choix, malgré mes cris, malgré mes larmes. Il m'a dit de faire un choix, sinon, notre frère et ce garçon seraient punis tous les deux de sa main. Je savais que je frapperai moins fort. Et que je pouvais en protéger un.
Ce jour-là, j'ai puni notre frère. Je l'ai frappé des dizaines de fois, jusqu'à ce que le sang coule sur son dos comme un vase qui déborde. Après cela, Père m'a félicitée et m'a enfermée dans le grenier pendant huit jours consécutifs. Quant au garçon, je ne l'ai jamais revu. »


Les mirages s'estompent et s'effacent, et la carcasse se gonfle d'oxygène pour tarir les violentes émotions qui s'en émanent. Arsenia n'a pourtant montré aucun tremblement, aucune émotion. Seulement le glas de cette éponge qui continue son chemin. « J'espère que tu comprends mon geste. » Et la main saisit l'épaule. Et les serres grattouillent le cuir, pourraient perforer d'un coup net. Ôter une deuxième vie s'il le faut. « Et que tu n'en toucheras mot à personne. » Menace implicite, celle d'un abandon prématuré. Ne souhaite, de sa soeur, qu'une fidélité sans faille dont elle ignore encore les limites.



  Ven 1 Mar - 8:38
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« Why am I here to protect you, here to defend you, I don’t know anymore no I don’t know no, no I don’t know. Why I’m here to perfect you, here to believe you, I don’t know anymore... »
Caresses sinueuses. Les petits doigts pianotent sur le derme. Ils esquissent des arabesques d'antan. Litanie silencieuse de la peau appelant la peau. Murmures avortées et tressaillements éhontés. Les cils batifolent. Émerveillement pernicieux du corps réchauffé. Pincement litigieux dans la moiteur de l'Innocente cadette. La tignasse terne s'agite. D'un côté, puis de l'autre. Mélopée, jadis, entre les parois de la boîte crânienne. La douceur éveille le myocarde. Gangrène licencieuse sous l'épiderme fraternelle. Jolie gamine dans son bain de mousse. Berceuse au coin des lippes. Suffocation des bronches qui exhalent le carbone.
Encore...
L'échine s'arrondit. Gros félin. Ronron dans le gosier. Le ventre découvert.
A jamais.
C'est la mère d'un autrefois. La tendresse factice de l'Ange-maternel qui veille et couve. Petit oisillon paumé, la tête farcie d'images anciennes. Et ça trémule dans le lointain ; les mirettes doucereuses, les sourires rassurants des jours séculaires. Pauvre gamine ! Orpheline du néant, elle s'abandonne au simulacre d'une chimère familière. Béatitude immaculée. Insouciance virginale.
Maman ?...
Mais l'illusion se brouille. Coulures méphistophéliques du tableau parfait. Quelques ratures discrètes au bord des yeux. Une légère fausse note dans le chant révolu.
- Arsenia ?...
Bien sûr. Le minois se voile d'un deuil éternel. Fracture putréfiée d'une disparition déchirante. La main avorte le geste, presse la chair contre la pommette mouillée. Créature fragile. Frêle mouflette.

- Je n'ai pas oublié notre frère...
Ignominie de l'aveu à peine chuchoté. De la curieuse, l’œil avide, à contempler le corps masculin et inconnu. Le pourpre aux joues, le rire s'en vient étourdir la confession. Il n'y a toujours eu que frère et sœur dans sa vie de femme. Amours controversés d'un bambin captif du joug tutélaire.
- Il me manque, qu'elle souffle alors.

Le récit anime quelques picotements discutables. Mais elle écoute la fillette ; nourrit d'un horrifique conte. Stupeur et tremblements. Le regard épouvanté des histoires que l'on raconte au coin du feu.
- Tu pourras embrasser qui tu veux, désormais.
Le boogeyman s'en est allé. Rictus cristallin du chérubin. Et de ses petites paluches fragiles, encercle la frimousse autoritaire. Aqueux baiser. Cajolerie infantile. Insalubre secousse le long de l'échine. Le cheval se cabre alors sous la bedaine. Tension équivoque sur les traits adolescents. Brûlure intempestives dans les sangs.

Secret sur la langue et dans le gosier. La gamine se tait et se terre d'un doigt sur la babine. Une fois de plus les mèches s'agitent en signe d'obédience. Avaler les énigmes. Corps éponge. Enfouir les éclats de chair et d'os dans quelques songes fantasques.
Boogeyman s'en est allé.
Peut-être qu'elle pourra, elle aussi, becqueter quelques bouches à l'avenir.
- Mais... qui va s'occuper de moi quand tu ne seras pas là ?
Petite chose chétive. Petit embryon maladif. Les mirettes s'obscurcissent. L'appréhension distord le minois juvénile. Plus d’œillade austère pour la gosse que l'on claquemure dans un recoin du cachot. Livrée aux singeries des spectres qu'elle taire.
- Je vais me retrouver... toute seule.
La silhouette immergée s'élance. Elle se sculpte contre le corsage-amant. Agitation fallacieuse de la femme-enfant. Pas de pudeur pour les courbures offertes aux prunelles de la plus grande.
- Tu prendras bien soin de moi, hm ?
Supplique scabreuse. Acclamation sordide. Poitrine contre ventricules.

(c) DΛNDELION
  Jeu 14 Mar - 22:12
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Arsenia Savina
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Arsenia Savina
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l'amour criminel
Pulsations frénétiques, l'éponge frôle les épines, fait couiner les vertèbres, comme s'il s'agissait de ses paumes, mirage flou où l'on ne discernerait plus instrument qui sépare les chairs. Grande soeur conforte petite soeur, calfeutre le mal dans son antre, pour éviter l'insurrection. Rappel de l'existence d'un frère qui se fait désormais trop rare, son jumeau, son pareil, sa deuxième identité, qui se joue, dans l'ombre, de leur situation précoce. N'aura que trop tôt fait de lui faire part de la macabre nouvelle. Description détaillée d'un paf, paf, paf ! désenchanté.

« Il reviendra bientôt. »
Pour enterrer le père, peut-être ?

Elle embrasse déjà qui elle veut.
Mais elle n'avait jamais embrassé sa soeur. Pas même lors de l'enfance, lorsqu'elle n'était alors qu'un bambin incompréhensible. Stupeur lui broie les os, détruit colonne sous un tremblement déconcerté.

« N'y a-t-il que le monde qui ne te désire pas ? »
« Elle est ma soeur, elle ne peut me désirer. »

Gargouillis s'amenuise dans le carcan, vont tarir le bouillon d'émois dégueulasses dont elle ne causera jamais, bonne putain qu'elle est, capable de dépoussiérer le squelette de son propre sang. Moeurs pourtant bien tatoués dans le cervelet, qui poussent, quant à eux, à éviter l'ignominie, et de seulement sourire, car toujours elle sourit.

« Je n'ai pas attendu son trépas pour embrasser qui je veux. »
Songes putrides aux amants maudits, aux amantes noires, aux étreintes funestes.
« Et baiser qui je veux non plus. »
« Tu joues avec le feu. »
« Je m'assure de son silence. »
Menteuse ?
Vulgarité lui entame les reins. Catin dégénérée, l'appel à l'obscène au bord des cils.

« Il est temps que tu grandisses et que tu apprennes à vivre par toi-même. »
Ne sera-t-elle pourtant pas toujours là ? Oh si, bien sûr que si. La main qui broie, la main qui tue. C'est elle, la véritable Reine de ce gigantesque échiquier. Et qui abandonnerait la partie sans avoir offert l'échec et mat ? L'éponge est délaissée sur le sol, tandis qu'elle se lève pour chercher de quoi sécher la viande.
« Tu ne seras jamais seule. »
Toujours dans son ombre, si elle daigne y croire. Et cela aura quelques nuances de vérité.

La silhouette s'anime et se distord sous les yeux carnassiers. N'a-t-elle jamais vu le corps d'une femme pour ainsi l'admirer ? Raison s'étiole et la quitte, quelques secondes, durant lesquelles ses doigts la fécondent, au creux du cortex.

« Cesse de la désirer de la sorte. » qu'elle ordonne au Roi.
« Comment le pourrais-je ? Elle est magnifique, ne trouves-tu pas ? »
« Cette idée seule est immonde. »
« Il n'y a que l'Humain qui a décrété immoralité de tel acte. »
« Essaies-tu de me convaincre de forniquer avec ma propre soeur ? »
« Elle n'est pas la mienne. »

Débat silencieux lui crispe les muscles, lorsqu'elle invite Eeva à se pelotonner dans la serviette proposée. Et elle écoute, et elle entend, à travers le mausolée qu'est son Manoir, la porte d'entrée se faire secouer. Elle est là !

« Je te laisse un peu d'intimité. » qu'elle lui murmure, Madone implacable, en déposant doux baiser contre la tempe, telle mère invisible. Et elle s'éclipse, la gargouille, s'enfuit vers belle de nuit qui se fait belle de jour, non sans jeter dernier coup d'oeil aux courbes jumelées.

« Bonjour, amour... » qu'elle minaude en lui ouvrant la porte. Milesia, sa propriété, est attirée à l'intérieur avant même quelques floraisons de discours. Seulement le manteau, attrapé par le col, qu'elle fait coulisser des épaules, tandis que la bouche s'empare de baiser langoureux, ultimes émois de la chair, toujours, lorsque le parfum de son cadavre favori vient chatouiller les naseaux. « J'ai quelque chose pour toi. Un présent. » Elle ne dira nullement qu'elle a besoin d'elle, fierté oblige, fierté dérange. Désigne cadavre d'un regard, grouillent les doigts sur les hanches, le désir malsain. « Tu vas bouffer mon sang. » Fantasme cannibale, suinte du derme, abcès vitreux, litres d'hormones, qu'on discerne à travers sourire enjôleur.

Et Eeva, dans la salle de bain, qui aura tôt fait d'ouvrir la porte.
Et ça l'excite encore plus.



  Lun 18 Mar - 8:22
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Milesia Sorel
RULE THE MONSTERS WORLD
Milesia Sorel
Impétuosité : 195
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Calfeutrée contre la porte la Faucheuse d’un soir attendit dans une impatience fébrile, pavillon s’éraflant d’échardes tétaniques contre la vieille porte dans l’espoir d’attraper quelques notes sautillantes pouvant s’incarner messagères de son utilité vespérale. Le pas claqua derrière le panneau, animé d’un roulement de hanches qu’elle aurait entre mille reconnus – et il s’agissait là d’un précieux compliment pour cette catin des rues. La grotte ouvrit ses bras d’ombre et coruscante amoureuse s’érigea en épiphanie sur le liminaire, imprégnant le myocarde d’une nouvelle atmosphère. Le sourire carnassier étira le derme taillé de fatigue, Charogne dodelina sans se faire prier dans le temple des rituels illicites. La pulpe incarnate des lèvres supérieures s’épaissit de baisers voraces en guise d’ablution, des pétales Arseniennes Milesia attendit floraison.
Trois orifices s’ébahirent du compliment suprême, cherchant honneur dans les derniers actes que récompenserait un curieux baptême.

« Un présent ma mie ? La Saint Valentin s’est déjà fanée. »

Mais déjà s’amourachant de la saveur délétère les sinus du Poroniec analysaient leur environnement, comme autant d’ailes les spiritueux spirituels épanchèrent le poison dans l’encéphale qui distilla bientôt dans les synapses l’hormone primitive. Cage thoracique ainsi dévoilée se souleva sous l’avidité et le cœur pour alambic du meurtre liquéfié pompa sans réserve. Milesia frémit sous l’annonce ; Arsenia des rituels avait toujours si bien maîtrisé les accords, apposant charme alliciant comme premier pavé du chemin des amours. Elle se serait saoulée aux menstruations que son sourire à jamais dans le marbre de son derme serait gravé, Joker impétueuse des modernités d’hiver mais il ne s’agissait point de cela non ; en clair obscur la charogne s’étendait à ses pieds, définitivement offerte comme une putain de divinité. Le sang repeignant la carcasse semblait briller dans les plus opaques ténèbres qui ainsi s’épaississaient en contours morbides – les fantômes, Milesia les entendait bien, chuchotaient et crissaient oraison funèbre sans compliments.

Dans le battement d’ailes le plus froid du monde, l’aura du Vautour Noir décrivit des cercles mystiques jusqu’à se suspendre à ses épaules, à ses synapses, à ses lèvres entr’ouvertes dans les dernières aspirations de l’âme damnée qui s’échappait. Elle le sentit, calfeutré contre sa nuque, serres plantées dans ses omoplates, bec claquant au dessus de son front comme un troisième œil ah… !

Les lueurs projetaient sur les murs l’ombre grandissante du Monstre et en taillait les angles acérés, montrant au Monde l’horreur décharnée des matins noirs car l’aube se levait sur le corps de la Charogne, renaissance putride sous les crocs et les ongles qui en élixir de jouvence enfanteraient l’intolérable.

Un souffle, une inspiration.

Sans crier gare l’abomination recouvrit le corps de sa noirceur infernale. Les araignées des mains expertes cartographièrent sous les paumes lignes de vie et lignes de mort, agacèrent les nerfs pour en tirer le dernier essor. Grognant inhumanité fébrile, Milesia se présentait au beau père ; m'accorderez-vous sa main ?Les quenottes se plantèrent dans la carne, arrachèrent épiderme et brisèrent quelques os, jouant de la harpe sous les tripes du hère damné, abandonné au glorieux parricide de la Divine Amante. Cuisseaux écartés contre le tronc que la rigor mortis déjà gagnait de son chant léthifère, Milesia combattait la faim de ce corps tout en s’abandonnant à son parfum sublime ; lui faisant l’amour, lui faisant la mort.

  Mar 19 Mar - 19:53
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Arsenia Savina
YOU WILL HEAR MY LEGEND
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l'amour criminel
Empreintes noirâtres, la silhouette se calfeutre contre la silhouette, projette l'attention morbide auprès des synapses voisines. Dieu qu'Arsenia pourrait lui offrir sa propre chair, si les neurones ne criaient pas la fierté profonde, celle qui prône la vie pour mieux dominer les leurs. Qu'elle aimerait conserver courbes latentes contre le derme, à jamais, pour toujours, jusqu'à fosse commune, où poussières se mêleraient à poussières. Squelettes fanés toujours entrelacés.

Sous les premiers émois du jour, la caresse de rayons artificiels, la cannibale s'échappe de l'étreinte, observe un moment la charogne inanimée, qui gît à ses pieds. Arsenia, de toute sa grâce, épie et contemple la cohue cérébrale, échantillons d'orgasmes qui se pavanent contre la langue, font hérisser les papilles, qui se languissent de la viande encore fraîche.

Le palpitant gonfle, aux orées d'un repas interdit, chaque bouchée devient tsunami. Simple témoin, Arsenia, le voyeurisme écoeurant, qui pour elle, se veut trop tentant. Debout devant l'égérie vautour qui picore, c'est la fillette d'autrefois qui dit adieu à son père, alors que le visage s'efface, disparaît sous les crocs de la sauveuse qui la prive enfin de l'image du géniteur. Merci, que murmure l'enfant déluré, qui depuis toujours, a été fracturé. Délivrance d'un amas de viande réduit en charpie, méconnaissable, il s'enfuit, s'ensable, et ne reparaîtra jamais plus. Merci. Les larmes ne jailliront plus, et les cris se sont tus. L'âme est calme.

La cigarette qu'elle a entamé jusque là se charge de cendres, dressées vers les cieux, jouissant sous sa bouche capricieuse.
« Quel spectacle mirifique... » que murmure le Bestiau dans l'abîme, n'en perd pas une goutte, se repaît autant qu'elle.
« N'est-elle pas la plus merveilleuse créature que ce monde eut fait éclore ? »

Les ventricules se gonflent d'un sang qui ne lui appartient pas. Noirceur du démon qui séjourne dans ses organes, gorge le palpitant d'une ode funèbre, chante des ires capricieuses, exige les frissons indécents. Le parasite symbiotique réclame un bien primaire, bestialité que la Reine adule et adore, si bien que les limites se transgressent elles-mêmes. Le mégot est semé sur le parquet, lorsqu'elle s'agenouille auprès de dépouille, rotules dans la boue gangrénée. Et elle contemple, avec plus de finesse, les moindres détails d'une hyène frénétique.

Sous la bouche immaculée de la couleur la plus pure, Arsenia dépose phalanges, relève menton, attire l'oeillade létale, cohabite avec elle sans crainte aucune, malgré réticence qu'aurait rencontré simple mortel, à stopper repas de l'affamée. Arsenia, sans peur aucune, estompe la collation d'une lorgnade nébuleuse, l'iris injecté de chaos.

« Je suis en adoration devant ta perfection. » qu'elle décrit, la créature, qui ne fut jamais plus sincère, pour sûr. Les pouces couvent les lippes, éjaculent sur les pommettes quelques gouttelettes sanglantes, peignent le visage de porcelaine. « Et lui aussi. » témoignage d'Indrik, compliment suprême, l'adoration du Roi se fait trop rarissime, presque inexistante. Mais pour elle, nulle autre issue possible. « Nous voulons te baiser. Maintenant. » A même le cadavre, comme les ivrognes brutes, provenant d'une ère où seul le rudimentaire prône sur la bienséance. Les ongles agrippent, les serres broient les os palpables, et la bouche est fécondée. Arsenia, pendue qui s'étire, oublie les éphémérides de toute une vie, se couche dans l'ignoble, se vautre dans l'obscène, le pire qu'elle eut jamais entrevu, aux yeux d'une société mensongère.

Deux bêtes sur un monticule de chair.



  Mer 20 Mar - 7:53
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Milesia Sorel
RULE THE MONSTERS WORLD
Milesia Sorel
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Pantine maudite s’ébattait pour le bon plaisir de la Mama dont le mausolée semblait s’être déplacé, château ambulant des esprits gothiques. Milesia qui jamais n’avait été sensible à l’art, jamais été capable d’une quelconque grâce, soudain se découvrait les ailes du cygne noir, éclatant en paillettes incarnates le feu d’artifice de sa cruauté. Le sol de l’empyrée paradisiaque soudain se faisait enfer tandis que le Monstre Noir opérait transcendance en marécages. La tripaille mouvante exhalait des sillons de chaleur évaporés dans les rayons artificiels et sur les murs lézardaient les ombres d’une silhouette qui de l’humanité n’avait plus que de vagues particules d’ADN. A chaque claquement de mâchoires Milesia s’abreuvait de miscellanées de réminiscences, faisant sienne d’une histoire aux épisodes dont la brutalité ne faisait que renforcer l’avidité avec laquelle elle tissait dentelle de charpie des nerfs sectionnés avec emphase. Fusionnant avec la carne, charogne contre charogne se faisait Père à son tour, incarnation primitive du patriarcat ainsi tordu, dilacéré en tous sens, boussole maudite des horions létaux. Pétasse vengeresse dansait pour sa Belle dans la chair écorchée, réduite sur le carrelage en magma mucilagineux. Dans la caboche le Vautour Noir coassait en son temple, tordait les omoplates en fragments d’ailes arrachées qui jaillissaient sous le derme tuméfié.

BOUFFE
BOUFFE
BOUFFE SALOPE  !

NOURRIS MOI

Oh cette odeur de carne, c’est si bon !

Je ne savais pas que Milesia avaient le sens de la déco…

Ca me rappelle mon enfance…

Quoi, le sang ou les coups ?

VOS GUEULES.
Souvenirs parasites.
Laissez-moi jouir en paix chaotique.

Corneille souveraine avalait à travers sa Dévorante préférée remugles coriaces avec le matériau desquels il tissait amoureusement nouvelle armure pour son émissaire. L’adrénaline enflammait le myocarde affolé tandis que sous le carmin s’échappait la blancheur ostéocyte.

Et soudain, Arsenic Aphrodisiaque.
La folle éperdue redressa l’échine et sa mirette dilatée d’un désir indescriptible perdit son tranchant de néant dans les orbites tant aimées ; pause. Dans la caresse pulpeuse palpita amour illicite, frasques honteuses cachées dans l’encéphale qui soudain fleurissait au coin des lèvres en vermeils pétales. Dans une seconde maudite, dilatée de chair écharpée, Indrik salua le Vautour ; Milesia entendit leurs énergies millénaires frapper contre ses tempes, danser à la migraine des opiacés.
Mon Amour.

AH AH AH AH
Milesia
tu arrives encore
à me décevoir.

Le sourire trancha l’épiderme tâché, la Poroniec fusionna lippes avides aux formes familières, attrapant sommets de la gorge entre dents devenues crocs, épaules sublimes arrondies sous la courbe du désir. Le frisson soudain traversa l’échine, et tandis que la Belle se vautrait dans l’intolérable, l’indolente amante des décades juvéniles chevaucha les hanches et se dressa dans l’ultime frénésie sur l’autel de l’abject. L’Excellence de l’horreur nourrie des sylphes sournoisement soustraites domina la Dragonne un instant, dans l’absolu loyauté des amants romantiques. Paume contre thorax à chercher son cœur, Milesia incestueuse, sous les traits charnus du père absout par l’ingrate, tatoua Arsenia de la fleur absolue, cinq branches pointues dressées vers la mort, vers l’ultime séparation possible des âmes parvenues.
  Jeu 21 Mar - 8:00
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« Why am I here to protect you, here to defend you, I don’t know anymore no I don’t know no, no I don’t know. Why I’m here to perfect you, here to believe you, I don’t know anymore... »
Marâtre s'échappe. Solitude sourit là-bas. Doigts tendus vers les ventricules, dans l'espoir d'étreindre myocarde. Perdu le chaton tout mouillé. Au revoir, bourreau des chairs. C'est le froid qui enlace, désormais. Malheureuse gamine. L'humidité n'est point assez. Jamais. Trop peu d'émulsion sous l'épiderme. Un peu de mort qui s'installe toujours plus.

La trombine se disloque dans la psyché incertaine. Les sourcils se froncent. Véracité de l'être sous le maquillage. Les doigts creusent les pommettes, étirent la peau diaphane. C'est le néant qu'elle entrevoit dans le gouffre de ses yeux. Chute vertigineuse des synapses affolées. Plus d'Eeva sous la toile. Point de certitude à épingler. Est-elle véritablement là ? La mort s'esclaffe au coin des cils. C'est la créature qui habite l'intérieur et se mêle à la cohue. C'est l'essence nouvelle qui gangrène l'ancienne, l'unique. L’apeurée gratte la surface. Elle cherche vice sous la crasse. Où se trouve, l'infâme, l'ignominie ? Sous la tignasse. C'est ce chuintement perpétuel qui tend à lui dire quelque chose sans y parvenir. Alors Furie ouvre grand ses écoutilles. Eeva, Eeva. Les paumes se présentent aux cieux. Génuflexion de la pécheresse. Prières infantiles. Mais chimère, toujours, au rendez-vous. Elle efface son reflet d'une rature frénétique. Aigreur du chérubin qui ne sera toujours qu'ombre grotesque.

- Arsenia ?
Gamine s'élance dans colimaçon. Vêtue d'une parure trop adulte, elle glousse de l'étoffe qui ondoie autour de ses genoux. Mais piaillements l'interceptent dans son élan. Le moineau se voûte alors. Silhouette indistincte dans ce tableau bien trop vif. Horreur. L'effroi se love dans le gosier. Étreinte douloureuse de l'inspiration salvatrice. Mauvais porno sur les reliques d'une agonie nouvellement close. L'accolade peinte de carmin court-circuite l'encéphale. Magma putride de folâtres étincelles. Les paupières, épileptiques, ne peuvent détacher l’œil-pervers du spectacle. Acide nausée qui creuse la gorge. Maman ? Fillette pleure. Pourtant, la cuisse trémule sous le jupon. Indécision du corps-aimant. La caboche s'incline d'un côté, puis de l'autre. Fièvre dérobe le poitrail. Pas la moindre supplique. Voyeurisme de la cadette qui s'instruit à travers l'orifice de la serrure.

La tripaille éveille un émoi fallacieux. Concupiscence du bambin névrosé. Beauté d'une laideur dantesque. Mignardise obscènes au cœur de l'océan. Sanglot archaïque.
- Arsenia...
Murmure à peine audible. Frivolité du tourment. La brûlure asticote le canasson. Méli-mélo d'un désir prohibé. Le vertige lui prend alors la gueule. Pincement extatique entre les lombes. Parfaite hérésie.

Bile inonde palais. Moiteur submerge vortex. L'intrus disparaît. Honte lovée au cœur du bourbier, Eeva se réfugie dans sa mansarde. Paume contre tympan. L’œil bercé de ténèbres. Elle articule des palabres silencieuses. C'est la dégénérescence de l'esprit tuméfié.
- Arsenia, Arsenia, Arsenia...
Et la pince, maline, qui quête le mimétisme sous la dentelle.

(c) DΛNDELION
  Jeu 21 Mar - 20:53
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