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BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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antigravity

The more I fight, the more I work, the more I dig into the dirt. to be fed up, to be let down.. to somehow turn it all around. But then fate knocks me to my knees and sets new heights beyond my reach. Below the earth, below concrete.. The whole world shackled to my feet.


Et le silence s'était échoué sur ses épaules.
Les minutes s'étaient égrainées frénétiquement jusqu'à ce qu'on frappe à sa porte, et qu'on la défonce à coup de pieds afin d’éteindre le feu qui l'avait entouré.

Elle, elle l'avait trouvé réconfortant, il avait soulagé sa rage.
Et finalement, lorsqu'on l'avait sorti de là, elle avait reporté un regard courroucé sur ses sauveurs. Parce qu'une nouvelle fois, on avait grignoté son espace vital. La raison et l'urgence n'avait eu aucune importance pour le Brasier qui avait fini par se faire muette et quasi-docile en observant les pompiers.

« Vous allez avoir besoin d'un bon décorateur, M'dame. » Qu'on lui avait mâchouillé au visage, en la laissant sur le pas de sa porte en négligé de soie brunit. Une œillade flamboyante avait suffi à freiner l'élan bienveillant du Pompier, l'invitant à ravaler sa bile humoristique au profit d'un salut plus formel.

Avec un peu de chance, Jezabela avait fourni une petite histoire croustillante de fin de soirée, connue sous le sobriquet approximatif de la « Mégère pyromane » ou quelque chose du genre.

Mais les qu’en-dira-t-on n'avaient que peu d'importance pour le Brasier qui finalement, revenait pour mieux fouler de ses pieds nus les cendres de son propre salon. Fort heureusement, le feu ne s'était pas propagé, au-delà de cette pièce maitresse. La forte odeur post-incendie s'imprimait dans les poumons de l'Avocate qui avançait en direction de sa chambre.

Si elle s'était écoutée, elle serait surement retournée se coucher, mais aussitôt proche du lit, la perquisition lui revenait en tête et lui mettait les nerfs en charpie. Visage signant à la négative et résolution éclaire prise, elle attrapait un sac qu'elle emplissait d'un contenu approximatif. Et puis, l'imper beige recouvrait sa tenue de fortune tandis qu'elle enfilait une paire de talons et s'emparait de son sac à main.

Elle partait pour ce soir.


Sac en main, mine renfrognée accrochée au visage et regard vissé sur la porte qui lui faisait face, la Jovovich frappait une fois.

Puis deux fois.
Et une troisième fois, pour la forme.

Seul le décorum l'invitait à ne pas tambouriner comme une malade sur la pauvre porte. Aux lieux de cela, elle griffait le bois avant de poser sa main brulante sur la surface, laissant une marque noire avant de finalement se détourner sans un mot, mâchoire serrée.

C'était une soirée de merde.


Une nuit plus tard, passée dans le confort d'une suite d'hôtel hors de prix, Jezabela avait retrouvé un semblant de prestance. Le feu contenu dans ses veines pulsait et faisait ressortir ses instincts les plus embrasés alors qu'elle ne s'embarrassait que peu de manière lorsque cela n'était pas nécessaire.

Après tout, chacun avait ses jours.
Ou ses nuits.
Ces moments où rien n'allait.

Retournée à son appartement en fin de journée, une décoratrice avait fait le déplacement afin d'évaluer les dégâts. Maniérée jusqu'au bout des ongles, sa bouche s'était ouverte en Ô ma-jus-cu-le afin de donner toute sa forme et sa théâtralité à sa surprise face à l'état du salon.

« Oh - Mon - Dieu ! » La gestuelle suivait le mouvement et irritait de plus belle Jezabela qui haussait un sourcil en croisant les bras dans sa robe blanche. « Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Ce salon était si.. »

« Rien. » La Rouquine coupait court aux spéculations de sa décoratrice qui tentait le Miel pour amadouer sa cliente. Après tout, c'était une belle affaire qui se présentait à elle.

« .. D'accord, je vais tout faire pour vous refaire ce.. »
« Non. J'en veux un autre. Une autre ambiance. »
« ... »
« Quoi ? »
« R.. Rien. »
« Au boulot alors. Je veux du rouge. »
« D'accord.. D'autres exigences peut-être ? »
« Du rouge². »

Un silence lourd s'installait entre les deux femmes alors que l'Avocate observait fixement sa nouvelle employée. C'était ce genre de regard qui mettait mal à l'aise, qui fouillait chaque recoin d'une âme pour en faire ressortir le plus sale et le révéler au grand jour. Ou alors, c'était le regard des mauvais jours d'une Jovovich.

« Je vous recontacte au plus vite alors.. » Les mots coulaient hors des lèvres sirupeuses de la décoratrice qui venait serrer la main de Jezabela, avant de la relâcher au plus vite. Ah oui, elle était chaude comme la braise. Mh.

Le Brasier la raccompagnait en silence jusqu'à claquer la porte sur ses talons.

L'interphone sonnait tandis que Jezabela s'apprêtait à rejoindre sa cuisine. Appuyant sur l'interrupteur, elle apercevait le visage d'Artiom, elle soufflait un coup, grommelait quelques mots inaudibles en débloquant les portes qui le mènerait à l'entrée du loft.
La porte laissée entrouverte, elle se rendait finalement dans la cuisine, lui laissant tout le loisir -dans le processus- de découvrir le bordel laissé par la perquisition et le saccage provoqué par la colère embrasée du Brasier.
La cuisine à demi ouverte avait été sauvé de justesse du naufrage et c'était là que se trouvait l'Avocate, assise sur une table, jambes croisées et bouteille de jus de fruits en main, observant l'arrivée de son ami.

« C'était une soirée de folie, hier. » Qu'elle lâchait finalement, comme préambule.

  Jeu 11 Juil - 0:04
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Artiom Iejov
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Antigravity.
Tu étais rentré d’une journée de merde, épuisé après avoir couru pour contenter tout le monde, tu avais oublié d’acheter à manger pour les chats qui étaient surexcités et tu n’avais vu la trace de main sur la porte qu’en la refermant après avoir fuit l’ire féline. Si tu avais lâché quelques larmes – de fatigue – dans un coin de l’escalier, il n’y avait personne pour le confirmer. Sauf peut-être l’odieux fils des voisins. Et la moitié des gens que tu avais croisé dans la rue par la suite, avec tes yeux bouffis et le nez pris. Voire carrément Nikolai que tu étais allé rejoindre à sa demande. Puis peut-être aussi cette pute à qui tu … Bref.

Tu étais rentré chez toi, avait nourri les chats des restes de laitages qui trainaient dans le frigo depuis probablement plus longtemps que le frigo lui-même et tu étais parti te coucher. Seul. Parce que ces enculés de félidés faisaient la tronche. Tu leurs achèteras de la pâté premier prix, à ces connards ingrats.

Tu avais fini par te lever le lendemain matin avec une impression de cuite – mais sans la cuite, ni son côté fun. Tu avais eu toutes les peines du monde à sortir de ton lit, encore plus à te trainer jusqu’à un robinet – dans lequel un des chats avait dégueulé. Le frigo vide, la fatigue plus lourde que la nausée, les jointures douloureuses et le stress qui s’envolait laissait tout ton corps comme une masse douloureuse.

Tu eus toutes les peines du monde à te laver et à t’habiller pour pouvoir aller faire ce que tu devais faire. Quelques griffures plus tard, une journée de travail difficile accomplie, tu rentrais chez toi pour pouvoir observer cette menace – avec quelle autre idée en tête irait-on foutre le feu à ta porte d’entrée ? La forme de celle-ci, l’impact, le fait que ta porte tienne encore relativement debout te firent penser plutôt à une invitation à contacter ceux que tu savais pouvoir faire ça. Des marsiliya, des oiseaux de feux – et éventuellement d’autres créatures que tu n’avais virtuellement jamais fréquentées.

* * *

Tu te glisses à l’intérieur du loft. Putain, ton appartement rentrait très certainement tout entier dans ce salon. « Jezabela ! Quelqu’un a niqué ma porte d’entrée ! Je vais devoir dire adieu à ma caution ! » Tu geins en observant d’un œil critique l’état des lieux. D’un doigt curieux, tu appuies sur un morceau de parquet carbonisé. Tu finis par la rejoindre dans la cuisine et tu clignes plusieurs fois des yeux, ton regard ne se posant qu’un bref instant sur la maîtresse des lieux pour aller plutôt observer le côté irréellement esthétique de cette cuisine. « Oh je vois ça, une soirée de feu de dieu » Tu t’appuies sur le comptoir, les bras croisés, laissant le haut de ton corps te soutenir. « Je veux bien un verre. Ou à manger si tu as. Ou les deux. Oui, les deux ça serait bien. » Tu as ce sourire habituel sur les lèvres, celui qui n’atteint ni les yeux, ni les mots.
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  Jeu 11 Juil - 11:54
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The more I fight, the more I work, the more I dig into the dirt. to be fed up, to be let down.. to somehow turn it all around. But then fate knocks me to my knees and sets new heights beyond my reach. Below the earth, below concrete.. The whole world shackled to my feet.


Assise sur cette table, elle se serait presque prit pour une Reine, Jezabela. La reine d'un recoin de pays carbonisé. Sirotant son jus de fruit avec la plus grande des patiences, son regard de feu coulait sur les débris calcinés. Et là où tout un monde se serait affolé, elle, elle semblait particulièrement détachée, au-dessus de l'incident.

Tant mieux.
Parce qu'elle en était la seule responsable.
Ou presque.

Les bruits de pas d'Artiom sortirent de sa rêverie temporaire le Brasier alors qu'elle le détaillait pendant un instant, absorbant sa réaction face au désastre. Son préambule, à lui, lui faisait hausser un sourcil alors que la langue de la Rouquine claquait contre son palais. « Qu'est-ce qu'on lui a fait à ta porte ? » La Jovovich ne faisait clairement pas le lien entre sa venue et l'état discutable de la-dite porte. Il fallait dire que la veille, son esprit avait davantage été porté sur le feu qui l'animait que sur tout ce qui pouvait l'entourer.

Dangereuse. Elle l'était. Et c'était dans ce genre d'instant que l'Avocate aurait dû le réaliser, mais elle ne le faisait pas. Simplement parce que l'oiseau de feu qu'elle était devenue avait changé sa vision du monde, sa mesure de la dangerosité du monde qui pouvait l'entourer.

A présent, le véritable danger était ailleurs, il gouvernait le pays, courait dans les rues habitées par la peur. La tête et le cœur de Moscou étaient devenus létaux selon la Rouquine. Cessant à nouveau de s’abimer dans ses pensées, elle souriait mécaniquement à la réponse d'Artiom quant à sa soirée. C'était le genre de sourire sans joie, sans amusement, juste là pour acquiescer poliment alors qu'elle décroisait les jambes pour mieux les renouer dans l'autre sens avec un soupir. Son jus de fruit était porté à ses lèvres alors que finalement, elle s'arrêtait en voyant le Flic s'installer et lui demander à manger. Ah.

« Je ne suis douée que pour les barbecues. » Son frigo était probablement vide ou pas loin, et pourtant, elle se relevait d'un mouvement souple en décroisant les jambes. Grace et délicatesse coulait dans ses mouvements, contrastant avec le désastre qu'elle avait provoqué. « Je vais commander chinois. Tu veux quoi ? » Plus loin sur le comptoir, elle attrapait son second fixe, décrochait, l'absence de tonalité lui faisait plisser les yeux alors qu'elle balançait le combiné vers les autres débris.

Une pulsation, une contrariété. Un brin de chaleur s'échappait de sa chair et finalement le calme revenait après l'impulsion alors qu'elle avançait en direction de son sac qu'elle avait laissé près de la porte. « Tu as l'air fatigué. Ça ne va pas ? » Le Brasier lui coulait un regard en biais en revenant avec son portable en main.

Déverrouillant l'engin, elle cherchait le numéro du traiteur et le composait. Lorsque la voix de son correspondant se faisait entendre, Jezabela passait commande. La montagne de nourritures qu'elle demandait s'ajoutait à celle d'Artiom, et finalement, elle raccrochait en posant l'appareil.

« Je suis passée te voir hier soir, mais tu devais surement travailler. » En quelques pas, la Rouquine gagnait le frigidaire. Ouvrant ce dernier, elle sortait une nouvelle bouteille de jus de fruit pour la glisser devant son ami. Au moins, il allait avoir à boire en attendant le repas. Retournant par la suite s'assoir sur son trône de fortune, le Brasier croisait les jambes et revenait boire une gorgée de son propre nectar fruité.  


  Sam 20 Juil - 19:32
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« Quelqu'un l'a brûlée ! J'ai une grosse trace, comme ça ! » Tu claques la main sur le comptoir. Tu as un gloussement pour dédramatiser le geste impulsif mais tout comme le rire de Jezabela il ne comporte ni humour, ni joie. Le sourire qui suit est à l'image de ton rire et tu t'installes confortablement pour faire face à la maîtresse des lieux. Tu n'avais pas grand chose d'autre à répondre à sa blague que cette risette qui ne te quittait presque jamais. Tu t'appuies sur le comptoir, un coude sur le rebord et ton menton dans le creux de ta main pour observer la grâce toute esthétique dont faisait preuve l'émissaire. « Aucune idée, j'sais pas si j'ai déjà mangé chinois. T'es sûre qu'ils sont propres ?C'est pas le moment de choper une indigestion, si ? » Tu n'étais pas très curieux niveau nourriture, tu avais eu quelques mauvaises expériences en testant de nouvelles choses il y a de cela des années et depuis tu te limitais à ce que tu étais certain de pouvoir ingérer – l'échelle variait beaucoup selon ton taux d'ébriété.

« Tu préfères pas qu'on aille acheter des plats à réchauffer dans une supérette et on essaiera de dire quel morceau de brûlé appartenait à ton canapé en refaisant le monde ? » Tu poses une main sur ton cœur en te redressant, reculant la chaise en équilibre précaire sur deux pieds et, manquant de t'écrouler, tu te retiens au bord du comptoir. « Je te ferais goûter la meilleure vodka bas marché qui existe, t'inquiète, fais confiance à Témi. » Tu lui fais un clin d'oeil, retournant à ton observation de l'avocate tandis qu'elle passait sa commande au téléphone. Fébrile, pourtant, tu décides de te relever d'un bond et tu t'empresses d'aller fureter un peu partout dans la cuisine, observant avec fascination la qualité des fournitures autant que des meubles.

A peine raccroché pourtant, tu t'empresses de retourner à ta place, tout sourire. « Hier soir ? Huuuuuuh.... Non ! Non, y avait Nikolai qui voulait discuter. » Tu ouvres la bouteille de jus qu'elle t'offre et tu renifles le bord. « Mais tu es pas plutôt passée hier matin ? Non, parce que je suis rentré à un moment pour nourrir mes chats et … fin tu vois. » Etait-ce important ? Non, pas vraiment au final, tu voulais juste gagner du temps pour la discussion qui allait inévitablement suivre. Tu bois à même le goulot quelques gorgées et tu l'invites à parler, d'un signe de la main.
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  Sam 20 Juil - 23:06
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La mimique, le rire, tout aurait pu être presque léger, et pourtant, c'était un peu comme Jezabela : C'était une question de reflexe, de mimique habituelle, offrant un semblant de normalité dans un monde qui s'en trouvait de plus en plus dépourvu. Haussant un sourcil, l'Emissaire du feu lâchait finalement sans désinvolture aucune un simple.. « Ah non, ça, ça devait être moi. Je croyais que c'était plus grave que ça. » Vraiment, la Rouquine ne semblait pas prendre la mesure de son acte. Pour elle, il n'y avait rien d'anormal. C'était juste une réaction ordinaire à une impulsion classique, quoique légèrement poussée, si elle y réfléchissait un peu plus longuement.

Avant de passer commande, elle gardait le téléphone en main, et pour la première fois depuis quelques jours, un sourire véritable et surtout, véritablement taquin ourlait ses lèvres au naturel. « Eh bien, nous vivrons ensemble une de tes premières fois alors. » Par contre, elle ne tardait pas à s'offusquer, une moue venant barrer ses traits tandis que son visage signait à la négative. Le Brasier n'avait pas besoin d'y réfléchir à deux fois. Elle connaissait ses chefs, ses traiteurs, elle savait que la nourriture qu'elle commandait était de qualité. « Je commande chez un traiteur, pas dans un boui-boui obscur. Tu verras, c'est excellent. Fais-moi confiance. » Artiom était bien forcé de laisser la destinée fragile de son estomac entre les mains de l'Enflammée. Après tout, pouvait-il résister à ce sourire simple mais efficace qu'elle venait à esquisser ? Elle semblait terriblement sûre d'elle.

Passant donc la commande, elle lui adressait un geste de la main désinvolte à cette histoire de vodka bon marché. Ils allaient avoir une conversation tous les deux. D'ailleurs, alors qu'elle déballait à son interlocuteur téléphonique une longue liste de plats visiblement connu sur le bout des doigts, elle mimait de sa main libre à Artiom qu'il devait attendre, parce que leur conversation était loin d'être terminée.
Cependant, c'était la conversation téléphonique qui prenait fin relativement rapidement. On n'allait pas trop la faire tarder, la Jovovich. Après tout, le restaurant y gagnait à chaque fois qu'elle commandait là-bas. Parce qu'elle n'y allait généralement pas de main morte sur ses commandes. Elle adorait la nourriture asiatique, bien plus qu'elle n'aurait dû.. Surement.

Reportant toute son attention sur son ami, Jezabela penchait le visage sur le côté puis le redressait en s'installant donc sur son trône de fortune. « Dis donc, tu veux nous rendre malade ? De la vodka bon marché ? Jamais de la vie. Mon bar dispose de tout ce dont nous avons besoin. » Elle lui désignait du menton le meuble qui avait évité de peu la catastrophe. Ou peut-être était-ce l'appartement qui avait évité le pire lorsque l'incendie avait évité le bar ? Allez savoir. « Et puis, je ne mange que des plats cuisinés par des chefs. Pas de trucs réchauffés, plus depuis la fac. » Elle opinait du chef avant de reprendre avec une moue désolée qui traduisait une prise de conscience fugace. « Je sais, j'ai des goûts de luxe. »

Désolée sans vraiment l'être, elle balayait le sujet aussi rapidement qu'elle avait pu avoir des remords, surtout lorsque le sujet le plus intéressant de leur conversation pointait le bout de son nez. « Ah Nikolai. Et comment est-ce que ça va de son côté ? Il faudrait que je l'appelle aussi. » Pensive, l'espace de quelques secondes, elle observait l'émissaire renifler le jus de fruits. « Tu veux autre chose ? Tu peux te servir. » Cet aparté faites, elle lui désignait le bar, à nouveau, du menton avant de venir terminer sa propre bouteille de jus ; Jezabela n'était adepte d'alcool qu'en période de crise. Passé cela, elle aimait demeurer maitresse de ses faits et gestes. « Oui, quelque chose du genre, après la.. Perquisition. » Regard plissé, éclat de rage qui glissait dans ses prunelles, le tableau de la colère du Brasier était ainsi dressé tandis qu'elle jetait un coup d'œil succinct vers son salon délabré avant d'en revenir à son ami. « Ça m'a mis les nerfs. » Au moins, elle n'y allait pas par quatre chemins. « Mais tu n'as pas répondu à ma question, tu vas bien ? » Il n'allait pas se défiler aussi simplement, l'ami.


  Dim 21 Juil - 22:16
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« Plus grave ? Tu vas faire quelque chose pour ma porte ou tu comptes la laisser comme ça en trophée comme le reste de ton salon ? » Tu clignais plusieurs fois des yeux en suivant les gestes de la main de l'émissaire du bout du nez, comme un animal suit la friandise en attendant l'autorisation. Tu la laisses passer sa commande, impressionné par la quantité de noms qu'elle déblatère à la minute. Tu prends le temps d'observer le frigidaire, les yeux plissés. Est-ce que tout allait rentrer là dedans ? Pour combien de personnes est-ce qu'elle commandait ? « Tu prends aussi pour tous les miséreux des rues alentours ? Comme c'est altruiste. » Tu ronronnes presque, un doigt posé sur la porte du frigo, tu y laisses une trace puis tu retournes prestement t'asseoir.

Un sourire indulgent orne tes babines mais tu ne te donnes pas la peine de répondre. Il y a des batailles perdues d'avance et d'autres qui ne valent pas le coup d'être engagées. Tes bras croisés sur le comptoir, tu reprends ton mouvement de balancier en dodelinant du chef. Tu n'avais peut-être pas les goûts de Jezabela – ou plutôt pas ses moyens – mais tu te contentais bien volontiers de ce que tu avais. La force de l'habitude, la peur de l'inconnu, l'appréciation du train train quotidien, tout ce qui t'avait permis de poursuivre jusqu'ici ton chemin sans le quitter et rester dans un fossé. Tu aimais te rassurer ainsi, balancer de temps en temps des banalités que tu balayais aussitôt d'un revers de la main, comme une mauvaise blague. « Tu lui demanderas, il sera ravi d'avoir des nouvelles d'une jolie femme. »

Tu sautes de ton siège pour aller fureter du côté du bar, sans rien toucher, la bouteille de jus posée négligemment sur le haut du bar, à portée de main. « Pourquoi ça n'irait pas ? » Tu redresses le nez, les mains croisées dans le dos, toujours tout sourire. Les éraflures sur tes phalanges et les lourdes cernes n'étaient rien à côté de la fatigue qui faisait hurler tes os. Un instant tu t'observes dans un reflet, essayant de voir si tes yeux sont encore rouges. Difficile à voir, aussi te redresses-tu brusquement, comme un pantin sortant de sa boîte, ta risette offrant tes dents du bonheur à la vue du Feu qui se trouve non loin. « Rien de plus grave que ton mobilier ? Et les tiens ? » Difficile en une journée de prendre la température ou même de savoir ce qui était arrivé à tous. Dans ton cas, le manque de hiérarchie, de temps et l'attitude aussi passive que méfiante de tes likhos ne te facilitait pas la tâche. Cependant, il ne semblait pas y avoir eu de grands drames et tu en remerciais Mauvais Oeil.
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  Dim 21 Juil - 22:57
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Une fois la commande passée, Jezabela revenait donc sur le sujet de la porte. Volontairement songeuse, peut-être pour le rendre un rien rageur, elle haussait les épaules de manière tout aussi désinvolte. Dans le fond, pour le Brasier, ce n'était qu'une porte, un morceau de bois déjà abimé par le temps, une chose facilement remplaçable. Mais parallèlement, elle comprenait que les dégâts fait à une propriété pouvaient mécontenter, après tout, elle était une avocate. Elle en avait vu des affaires portées à la cour pour bien moins grave qu'une brulure sur le bois élimé d'une porte d'entrée.

Mais la Rouquine était d'humeur contrariante. L'univers lui-même la contrariait, alors elle avait envie de rendre la pareil au monde entier. « Elle est très bien comme ça ta porte. Est-ce que ça change grand-chose fondamentalement à sa qualité ? Je ne crois pas. Et puis, dans le fond, on viendra te la défoncer bientôt pour une perquisition, ou une connerie du genre. » Blanc, elle ouvrait la bouche, la laissant former un Ô avant de reprendre avec une fausse innocence. « Ah bah non, c'est vrai, tu es flic. Tu dois être épargné par ce genre de chose. Heureusement, parce que tes chats risqueraient d'avoir une trouille d'enfer. J'aime bien tes chats. »

Piquante, c'était presque trop naturel dans sa bouche. A croire qu'une garce s'éveillait sous la surface, volontairement acide pour faire passer la pilule d'une vie qu'elle commençait tout juste à détester.
Quelques secondes de silence suivaient sa tirade alors qu'elle laissait finalement s'échapper un soupir de ses lèvres. Le visage signait à la négative alors qu'elle marmonnait un .. « Désolée. »

Elle n'aimait pas les excuses, mais dans le fond, peut-être avait-elle été un poil trop désagréable pour cette fois. Coulant un regard vers le frigidaire, elle haussait un sourcil. « Non, j'ai faim. Et nous sommes deux à manger. » Elle avait vraiment très faim. Vraiment.

Concernant Nikolaï, elle esquissait un sourire las en se relevant pour faire quelques pas dans son salon brulé, elle observait les dégâts plus en détail. A la voir faire, on aurait pu jurer qu'elle découvrait les dégâts. Peut-être.. Peut-être pas. « Niko et moi, nous avons dépassé depuis longtemps ce stade-là. » Hein ? « .. Je ne suis pas qu'une jolie femme pour lui. » Un sourire énigmatique succédait à la lassitude alors qu'elle finissait par reporter son regard sur Artiom. Elle l'observait en battant des cils trois fois avant de finalement laisser la perplexité s'imprimer sur ses traits. « Je ne veux pas tirer sur l'ambulance, mais tu as une sale tête. » Elle l'avait pourtant fait.

Jetant un nouveau coup d'œil à son fameux mobilier, elle pinçait les lèvres avant de finalement revenir à son ami. « De l'agitation, de l'inquiétude, de la panique. Nous allons vraiment finir par ressembler à des animaux en cage. Il faut dire que nous avons fait un pas dans cette direction avec ces puces.. » Tout à coup, Jezabela ne savait plus si elle devait être en colère ou dépitée. Elle demandait pourtant .. « Et les tiens ? Ça va ? Ce n’est pas trop la panique ? »



  Sam 27 Juil - 20:46
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« Moi aussi j'aime bien mes chats. Tu leurs as fait peur. Tu crois que je peux porter plainte pour préjudice moral ? » Tu es tout sourire mais il n'y a aucun humour dans ta voix. Les attaques même pas voilées de Jezabela te titillaient déjà et tes doigts te démangeaient. Tu n'entends pas ce qu'elle marmonne. Tu te concentres entièrement sur ce qui te fait face. Énerver l'oiseau dans son nid n'était certainement pas ta plus brillante idée mais comme tous les tiens tu aimais jouer avec le sort, te risquer à attirer Mauvais Œil en invoquant son ire et le malheur. Ta tête dodeline au rythme d'une musique inaudible, ponctué par les paroles de l'oiseau.


Tu tournes le regard vers elle, ta joue contre ton épaule tandis qu'elle tourne derrière toi. « Oh. Vous êtes … en... couple ? » Aux dernières nouvelles, Nikolai était célibataire mais tu laissais échapper un peu de dépit et de déception dans l'intonation de ta voix. Pour qui ? Difficile de savoir, ton cœur battait déjà trop vite et tu reniflais misérablement en faisant également le tour du salon, toute idée d'alcool abandonnée. Tu t'approches d'elle de quelques pas et tu geins : « Mon cœur est brisé ! » Tu évites toujours la question, tu ne sais pas trop quoi y répondre « j'ai failli me faire tuer comme un débutant dans une ruelle et j'ai été sauvé par une femme recherchée » ? « J'ai du mal à vivre tout ce qui se passe et le stress et les émotions bouffent autant mes nerfs que ma santé » ? « Les reproches et les insultes ne changeront pas les problèmes auxquels je suis déjà confronté, vous me mettez encore plus sur la sellette » ?


Tu finis par sourire et hausser les épaules, encore. « On ne s'inquiète pas trop des likhos tant qu'ils n'ouvrent pas la bouche, tu sais. Plus de peur que de mal. De la rancœur aussi. » Beaucoup de rancœur, de peur, de mal être, de « qu'est-ce qu'on va devenir » ? Comme si tu savais. Comme si on te dirait à toi, ce qui allait se passer. Même Bauer – Claus, que tu te fustiges mentalement – n'était pas capable de t'en apprendre plus. Ton uniforme n'était pas une garantie de ta survie ou de ton implication.


Tu repenses un instant à ce qu'elle a dit plus avant. Au stress, aux menaces, à Nikolai et tu as d'un coup envie de sangloter. Les mots se mélangent et se hérissent en petites attaques pointues. Le manque de sommeil mêlé aux problèmes se plonge dans tes tripes pour appuyer encore et encore dans le creux de ton ventre pour t'écarteler d'affects que tu ne peux pas arrêter. Un instant tu es tout sourire puis tu éclates en gros sanglots. « J'ai oublié de faire mes courses... »
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  Sam 27 Juil - 22:53
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The more I fight, the more I work, the more I dig into the dirt. to be fed up, to be let down.. to somehow turn it all around. But then fate knocks me to my knees and sets new heights beyond my reach. Below the earth, below concrete.. The whole world shackled to my feet.


« Seulement si je suis ton avocate. » Qu'elle lançait, distraite pendant un instant. Et finalement, le regard basculait sur Artiom, elle l'observait longuement. Les prunelles abritant une braise ardente se rivait sur celles de son homologue tandis qu'elle décroisait les jambes. Les pieds se reposaient sur le sol, souplement. Animal qui ne saurait être apprivoisé, volatile explosif, elle se glissait jusqu'à l'émissaire des Likhos, agrippant son poignet de ses doigts avec une délicatesse nouvelle.

Iris toujours rivées dans les siennes, elle gardait le silence pendant un instant et finalement lâchait dans un murmure quelques mots simples mais lourds de sens. « Ne fait pas ça. » Cette supplique ne souffrait d'aucune inclinaison menaçante, elle était formulée un peu pour lui, un peu pour elle. Ils n'avaient pas besoin de cela, parce qu'au-delà de ces murs, la rage et la rancune se déversait avec déjà bien assez d'avidité.
Et puis, il y avait cette chaleur qui pulsait hors de sa chair. Une brulure que son sang supportait de manière instinctive, marquant toute la rage qu'elle ceinturait jour et nuit. Jezabela était le reflet des siens : Un peuple enflammé, plein de passions et de déraisons.

Laissant finalement échapper un soupir, elle relâchait sa prise en se détournant en direction de la baie vitrée. Ses pas craquaient sous ses talons, et pourtant, le Brasier semblait imperturbable, surement pensive. Pourtant, ses songes éphémères se brisaient dans la marée des mots d'Artiom. Le regard papillonnait un instant, et puis, le suivant, elle lui jetait une œillade incrédule. Sa réaction à fleur de peau plongeait à nouveau la Rouquine dans des abimes de réflexions. C'était bien trop tard qu'elle ouvrait la bouche pour mieux la refermer, parce qu'on sonnait à l'interphone du loft.

Elle traversait alors l'espace qui la séparait du dispositif en esquissant un sourire subtil, au passage, sa main fauchait son sac à main. « En couple ? Bien sûr que non. » Ses mots déposés près de l'Emissaire, elle ouvrait finalement la porte après avoir visionné la caméra de l'appareil.
Le serveur saluait l'Avocate et lui offrait quelques banalités, comme s'ils se connaissaient depuis un moment déjà. Dans ses mains, il portait une montagne de boites blanches au motif rouge. « N'hésitez pas, Mademoiselle, s'il vous manque quoique ce soit, ou qu'un plat n'est pas à votre goût, de nous rappeler.. Je reviendrais en personne, pour m’en occuper. »

Excès de zèle et petit sourire qui se voulait de connivence, le livreur perdait son petit air joyeux en portant son attention sur le commissaire. Il l'observait longuement avant de reporter son attention sur la Rouquine. Il lui fallut quelques secondes pour remarquer l'ébauche du décor calciné qui trônait en arrière-plan.. Pour finalement revenir à Jezabela – encore une fois - qui sortait une série de billets en ajoutant le pourboire. Et finalement, lorsqu'elle croisait à nouveau son regard, elle pouvait y lire de l'incompréhension. « Je n'y manquerais pas. Déposez le tout à l'entrée, nous allons nous en occuper. » Elle lui donnait les billets et finalement, le saluait avant de refermer la porte, imperturbable, encore et toujours.

Déposant son sac dans un coin préservé, Jezabela en revenait donc à leur conversation. « Justement, la rancœur est une bombe à retardement. Méfie-toi, si tu veux mon avis. » C'était bien plus un conseil d'amie qu'autre chose. S'apprêtant à demander un coup de main, la Jovovich gardait son geste en suspens en voyant Artiom craquer sous son regard incrédule. Elle laissait alors la nourriture de côté et revenait vers son ami. « .. Mais ?! » Il y avait de quoi ne rien y comprendre. « Qu'est-ce qu'il se passe ? »




  Sam 3 Aoû - 19:58
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Artiom Iejov
RULE THE MONSTERS WORLD
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Impétuosité : 279
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Antigravity.
« Moi j’fais pas faux bond à Desislav. » Tu la laisses s’approcher sans te tendre comme tu l’aurais fait d’habitude, tu observes avec curiosité et une pointe de défi dans tes prunelles trop pâles. Tu lui abandonnes ton panier, ton sourire qui n’en est pas un répondant à son expression indéchiffrable. Sous ses doigts, ton cœur bat trop vite, d’excitation, de stress, de ce mélange explosif que créé une solution d’émotions trop vives qui marinent ensemble depuis plusieurs jours. Tu ne réponds pas à sa menace – ou son avertissement – les yeux continuant de suivre alors que ton poignet te brûlait toujours – tu connaissais suffisamment les oiseaux de feu pour savoir que cette sensation n’était pas qu’une impression.

Tu passes une main pensive le long de ton avant-bras, ton attention flottant déjà ailleurs. La menace était réelle, tangible, les événements récents ne te permettaient pas d’avoir le luxe de prendre à légère une agression plausible envers les tiens – ou plus probablement envers ta personne. Les oiseaux de feu étaient une race impulsive et colérique, régie par le feu et la destruction. Tu foulais actuellement une preuve de cette affirmation. Tu pouvais jouer avec cette colère qui sommeillait en elle, l’inciter à aller la répandre ailleurs, jouer avec le feu tous les deux mais ton cœur n’y est pas. Ton esprit était occupé par d’autres soucis bien plus pressant – selon ton cœur et pas ton cerveau. Tu la suis de loin alors qu’elle accueille le livreur, le sanglot déjà au bord des lèvres.

Il n’y avait pas besoin d’être en couple pour te briser le cœur et l’envie de quoi que ce soit, t’es comme une gamine après son premier chagrin d’amour, tu ne sais pas quoi faire de toi-même ou de quoi que ce soit, tu as l’impression d’être pataud et d’être définitivement seul. Ok, Tioma, une respiration, une inspiration, des souffles pour essayer d’équilibrer tes pensées, laisser d’autres images t’envahir le corps et le mental. Tu observes de loin ces gestes quotidiens, cette impression de vie piquée sur le moment si tu ne te trouvais pas au milieu d’un salon détruit et de cendres qui collaient aux doigts et au cœur.

Puis ça explose.

Tu hoquètes, tu sanglotes, tes joues mouillées de sel, le visage rouge et gonflé. Tu as du mal à parler, tu balbuties, tu bégaies et tu fais des gestes des mains en laissant échapper quelques sons incompréhensibles. Tu as du mal à te calmer, tu te torches le nez avec ta manche en haussant les épaules. « Y a… y a toi et … et … et Nikolai et et mes courses et … » Tu fais quelques pas, essayant de démontrer par des gestes que tu veux éloquent ce que tu veux dire. « Y a … y a quelqu’un qui a essayé de me poignarder. » Tu lâches ça en fouillant dans les cartons laissés là par le livreur charmeur. « Je sais même pas comment ça se mange. » Tu renifles et tu observes le contenu du carton blanc et rouge. Tu te torches à nouveau le nez et tu prends quelques nouilles avec les doigts, puis plusieurs autres. Tu ne sais pas si tu aimes et tu en mets partout sur ta chemise déjà tâchée. Tu renifles plusieurs fois, tes doigts dorénavant gras essuyés sur ton pantalon. « La rancœur c’est ce qui régit les cœurs en ce moment, Jezabela. Les miens ne se sentent pas concernés par le général, ils agiront par intérêt personnel. C’est quoi ça ? On dirait du blé. » Tu sors du doigt un légume jaunâtre plein de sauce de ton carton. La crise de larme oubliée un instant, disparue lors d’une éclaircie de ton humeur.
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  Dim 4 Aoû - 0:47
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