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BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Anatoli Romanov
EMISSARY OF DEATH
Anatoli Romanov
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vénération
sanglante


Dans la pénombre d'un bureau aménagé avec minutie, malgré les toiles d'araignée qui pendent au plafond et les fissures s'agrippant aux murs, la Commissaire Claus Bauer, non moindre tapissant le Culte de Hel, trônait en pseudo-reine dans l'une des seules pièces offertes à un quelconque personnage, chahutant avec elle-même pour mettre de l'ordre dans ses pensées.
D'aucun dirait qu'elle n'a aucune conscience de la chance dont elle a hérité. Elle, Bras Droit d'un monde maculé de sang, plongé dans les impasses de l'ombre, dont tout le monde tremble depuis des décennies. Mais Claus, elle, vous répondra sans nul doute que seule la rigueur et le travail acharné lui fit obtenir le pouvoir tant désiré, elle qui se prélasse davantage aux côtés du Chef que devant les plus chétifs.
Elle aime contrôler les autres, Claus.
Même si elle ne le dira jamais.

« Entrez, voyons, faites comme chez vous. » qu'elle accuse, la Marraine, lorsque la porte s'ouvre sans prévention aucune.
Typique d'un homme qui n'en a plus rien à foutre.
Typique d'un homme qui la méprise certainement autant qu'elle.

Les deux âmes se sont jaugées trop de fois pour prétendre prêcher l'indifférence.
Ainsi, lorsque Alasaïas entre dans la pièce, elle ne relève même pas les yeux.
« Vous savez que je ne vous porte pas particulièrement dans mon coeur, et que j'exècre au plus haut point les hommes de votre stature mais... »
Le mais qui fait mal.
Le mais qu'on n'a pas envie de prononcer.
Le mais qu'on regrette.
Et ça brûle sa langue de le dire, putain.
« Nous avons besoin de vos yeux et de vos oreilles. »
Nous pour ne pas dire je.
Haha, l'esquive, mais on n'a pas si facilement l'oiseau qui voltige depuis tout petit.

Et ça fait mal à la gorge, rien que de se proclamer dans ce petite groupe de nécessiteux.
Depuis quand a-t-on besoin d'un malfrat de ce genre ?
Depuis quand ne peut-on pas trouver des informations seuls ?
Les dents s'oppriment mutuellement.
Elle aimerait lui foutre les menottes et l'embarquer directement.
Parce qu'elle n'est pas dupe.
Et qu'elle sait très bien ce qu'il fait.
Et qu'elle sait très bien ce qu'il a fait.
Mais que le statut qu'il a semble plus important que l'honneur qu'il porte.
Ou les actions qu'il entreprend.
Le Culte avant la Police.
Elle a juré.

Lorsqu'elle lève les yeux, c'est pour le jauger avec l'air le moins aimable de la Terre.
« Le Tueur d'Humanité intéresse grandement l'Infernale. »
L'idée ne lui plaît pas.
Après s'être associé avec un trafiquant, voilà que la dirigeante désire embaucher un tueur en série !
Elle l'a mise en garde.
De nombreuses fois, pourtant.
Mais rien ne semble lui faire changer d'avis.
Et les motivations profondes de la Dame au Masque lui demeurent inconnues.
« Comme vous le savez certainement, j'ai procédé à la copie du dossier que nous possédons et y ai ajouté quelques informations récoltées de mon côté. Mais ce lot d'informations ne nous mène pour le moment qu'à des impasses. »
Et ça la tue de penser qu'elle ne peut pas trouver l'identité, elle, pourtant Commissaire.
Et ça la tue de demander à ce vaurien.
Elle balance le dossier qu'elle feuillette depuis tôt ce matin, sur le bureau, face à Alasaïas.
« Elle veut que vous vous en chargiez. Vous avez un réseau conséquent, un bar où nombre de personnes passent. Surveillez les rumeurs, posez des questions, nous avons besoin de davantage, tout ce qui pourra nous rapprocher de ce tueur. »
Ordre.
Pas davantage.
Jamais.

Je vais te tuer. Et lorsque ceci sera fait, je danserai sur ton cadavre en écoutant du métal, en piétinant tes boyaux et en festoyant sur ta gueule. Et je me défoncerai, si bien que je finirai par faire un petit somme avec ton corps froid. Et ce sera le meilleur souvenir de toute ma putain de vie.
Pando
  Sam 13 Avr - 8:47
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Alasaïas Schneider
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Je n’aime pas les mortels.
Ils me fatiguent.

Je ne sais pas ce que notre Infernale trouve à cette grande pimbêche de Claus pour l’asseoir sur les marches de son trône afin qu’elle baisse sa belle caboche sur ses sujets, et je ne saurais dans l’intimité la considérer autrement que comme une digne partenaire de jeux espiègles dont elle ne semble pas se lasser. Ainsi je passe la porte tel un homme d’affaires, sans m’annoncer, sans écouter pleinement la salutation grandiloquente adressée à ma bâtarde personne.

« Amen. »

Un sourire se découpe dans le kevlar irrégulier de ma peau, s’aiguise de dents pointues tandis que le petiot se fait requin, s’intronise chasseur devant la Grande. Je tire un fauteuil en face du bureau, il développe ma silhouette comme une photo de luxe en papier glacé. Mes yeux lumineux lui accordent entière attention, se délectent du couteau de la rage qui sculpte si bien ses mâchoires. Tout son corps à mon approche se tend, carcasse féline retranchée derrière les grilles du Culte en face desquelles ainsi protégé de son courroux je m’amuse. Notre petit cirque m’avait manqué, semble-t-il. Pianotant sur les accoudoirs, jambes croisées dans une parfaite position d’homme du monde, je hausse les sourcils lorsqu’elle évoque le Tueur d’Humanité.

« Rien que ça. »

Ma surprise transparaît dans les fibres d’un corps insensible qui soudain se redresse dans un doux frottement traduisant mon intérêt respectueux, plein et entier cette fois-ci. Si Claus en vient à reproduire un dossier de la plus haute importance pour le confier à son meilleur ennemi, c’est que la Grande Masquée fait pénétrer le Culte dans les heures les plus sombres et vacillantes de son histoire. Ma mirette roule sur le bureau, attrape au vol le plumage du dossier que Claus jette en face de moi, et dont la carcasse rachitique me déçoit déjà. Mes phalanges se tendent, caressent le papier crépitant du pigeon de fumée que l’on essaie par tous les moyens de coincer.

« Bien commissaire... » je lâche enfin, relevant vers elle des yeux sombres dans le cristal desquels tournoient déjà les prédictions d’un avenir incertain pour cette enquête suprême qui présente tout autant d’intérêts qu’elle demeure risquée. Claus aurait dans le coin de la caboche les engrenages nécessaires pour me prodiguer quête inutile afin de m’épuiser, et d’une pierre deux coups de me coffrer, car l’exercice est délicat, il ne faudrait pas prendre le risque d’enflammer deux couvertures dans la baraque d’éthanol.

« Y’a-t-il autre chose qui peut vous être agréable, Madame ? »
  Sam 13 Avr - 11:51
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Anatoli Romanov
EMISSARY OF DEATH
Anatoli Romanov
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vénération
sanglante


Agacement proéminent.
L'attitude désinvolte du camarade non-désiré la révolte.
Les menottes, où sont-elles ?
On ne touche pas, Claus. On ne touche pas.

Elle aimerait l'étrangler. Peut-être le malmener avant.
L'esprit de justice qui fermente en elle réclame vengeance.
Qu'on le pende pour ses actes ! Abomination qui vend ce qui annihile l'Humanité.
Le fait-il aussi lorsqu'on ne le lui demande pas ?
Ce visage pourrait-il être assez fourbe pour nourrir un homme d'une plante maudite sans l'en avertir ?
Elle est persuadée que oui.
Putain d'opportuniste.
« Que vous disparaissiez une bonne fois pour toute, mais je crains que, là encore, notre Reine ne le souhaite pas. »
Franchise teintée de venin, les yeux noircissent sous le coup de la colère.
Tourmentée par l'impossibilité même de pouvoir toucher au précieux bambin couronné.
Devenu Chef, en plus !
Que d'indignation.

« Faites ce que vous avez à faire. »
Rien de plus.

Claus est bornée, Claus grogne.
Ours dans sa grotte, elle se détourne pour aller entamer un verre.
Elle ne dira pas qu'elle finira la bouteille d'ici ce soir.
Sa gorge lui assène un violent coup lorsque la liqueur outrepasse le gosier.
Résidus d'un étranglement perpétré par le mari.
Et si elle dormait ici ?
« Ne vous faites pas prendre. »
Mais qu'est-ce qu'elle en a à foutre, en réalité ?
Est-ce qu'elle ne dirait pas davantage cela pour leur dirigeante ?
« Si j'estime que vous n'êtes qu'un misérable connard, l'Infernale semble penser autrement. »
Chercherais-tu les ennuis, Claus ?
Possible.

Mais que t'a-t-il fait, Claus ?
Rien.
Vendre ce qu'il ne devrait pas vendre.
Sortir de taule sur quelques blablas ridicules.
Bien devant elle.
En la regardant dans les yeux.
Avec un grand sourire.
Connard.

Qu'est-ce qu'il va faire ?
La frapper ?
Elle en doute.
Bien campée sur ses positions, elle avale son verre d'une traite, grimace sous l'effet de la strangulation passée.
Repose le verre.
« Quant à ce qui pourrait m'être vraiment agréable, je pourrais vous demander de ne plus jamais reparaître devant moi, mais nous savons tous deux que ceci est impossible. »
Elle s'assied, cuissots se croisent, et avec un dédain des plus charmants, finit son discours.
« Sauf si vous mourez dans un quelconque incident. »
Peu importe lequel.
Tant qu'il disparaisse pour toujours.
Qu'il cesse de la regarder avec son air de salopard.

Je vais te tuer. Et lorsque ceci sera fait, je danserai sur ton cadavre en écoutant du métal, en piétinant tes boyaux et en festoyant sur ta gueule. Et je me défoncerai, si bien que je finirai par faire un petit somme avec ton corps froid. Et ce sera le meilleur souvenir de toute ma putain de vie.
Pando
  Mar 16 Avr - 8:39
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Alasaïas Schneider
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Alasaïas Schneider
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Le venin de la belle jaillit de chaque quenotte, de chaque mirette, de chaque soupir, de chaque pore merveilleusement asphyxié d’un fond de teint lui donnant cet aspect de poupée de luxe, poupée de cire ; et il ne m’atteint pas. Ou s’il le fait, c’est pour m’agacer le diaphragme et provoquer un rire malsain qui si je me laissais aller pourrait confiner à l’hystérie. Ah, qu’il est doux de jouer ensemble, de tromper l’ennui de l’indécision des Souverains ! L’Infernale m’apprécie ; je demeure intouchable tant que je ne faute pas. L’Infernal l’estime ; elle demeure intouchable tant qu’elle se contrôle. Cela nous incarne comme deux tigres de Sibérie, séparés l’un de l’autre par une grille pour ne pas risquer de se déchiqueter, ou de se reproduire…
Ah, qu’on ferait belle progéniture de cette commissaire !
J’acquiesce.

« De toute évidence. Et moi non plus, voyons ! Vous sombreriez dans l’ennui sans moi. »

La Bauer est tenace, et je songe en connaissance de cause : gare à celui qui entre dans sa ligne de mire. Si je disparais de son tableau de chasse potentiel, ses sens prédateurs trouveront quelqu’un d’autre à torturer. Mais semble-t-il, je n’étais déjà pas cible assez difficile qu’elle prend en grippe le Tueur d’Humanité.
Quoi de plus normal que l’Infernale souhaite le soumettre.
Quoi de plus normal que la belle humaine se sente concernée par cette lutte pour la préservation de son espèce. Je peux la comprendre. Pendant des années je me suis senti concerné par cet instinct de lutte des pauvres petites choses, chassant ceux qui chassaient.
Mon opinion n’a pas changé : qu’il s’agisse des animaux ou des espèces surnaturelles, l’humain demeure le plus cruel, le plus enfoiré des braconniers.

J’hume l’odeur d’un alcool dont je reconnais le nom et l’année au bout de quelques secondes, ainsi que le compliment détourné que je reçois au coin de mes fossettes tirées en un sourire de fils de pute.

« L’alcool vous fait chanter mes louanges, Bauer, j’apprécie. L’Infernale dans sa grande sagesse a saisi que d’indéfectibles connards sont nécessaires au service des plus hautes souverainetés pour diriger notre bas monde. Parce qu’ils prennent justement de court les pires emmerdeurs et s’en sortent à la seconde près. Voilà pourquoi vous n’avez rien à craindre pour ma jolie gueule qui j’en suis certain vous manquerait. »

Je baisse les yeux sur le dossier qui arbore tant de photo hypothétiques qu’il n’en montre finalement plus une seule, comme s’il s’agissait d’une affreuse créature aux mille visages, un putain de croque-mitaine aux pouvoirs sous-estimés. Il va me falloir fouiller dans les pires sentines pour le trouver. Si la police n’y arrive déjà pas...comment le pourrais-je… ?

« Vous buvez de la merde, Bauer. Ce soir vous serez complètement bourrée en essayant de m’oublier. » je ricane, rassemblant les feuilles et les tassant minutieusement pour que rien ne dépasse du dossier. « C’est si triste de voir ce que vous gâchez. Vous feriez une si parfaite Marsiliya. Ne serions-nous pas un duo exemplaire ? Vous la justicière, moi l’inénarrable vilain, deux faces d’un équilibre universel ? »

Et l’héroïne s’assoit, hanches superbes, cuisses fuselées ; se referme comme une foutue huître pour pouvoir m’ouvrir le corps une fois que je lui aurai tourné le dos.

« Oh, mais c’est donc bien cela : votre bonheur dépendrait en partie de moi ? Je suis touché. N’ayez crainte, un incident est rapidement arrivé mais... »

Je me saisis du dossier, me penche un peu vers elle sous le signe de la confidence alors qu’elle sait parfaitement de quoi je parle.

« Vous savez bien que j’ai le Raskovnik robuste. »
  Sam 20 Avr - 19:50
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Anatoli Romanov
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Anatoli Romanov
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vénération
sanglante


Agacement épargnerait presque la carne.
Irait presque à se déguiser en indifférence.
Mais c'est sans compter sur le détestable qui continue sa ronde.
Seigneur, faites-le taire.
Qu'il soit muet jusqu'à sous terre.
« Rassurez-vous, vous n'êtes pas le seul scélérat de cette ville. »
Comme si elle pouvait s'ennuyer sans lui, ah !
Blague.
Si seulement les félons étaient moins nombreux par ici.
Si seulement elle n'avait pas vu autant de pourriture humaine.
« Soit dit en passant, je vous remercie pour l'attention que vous portez à mon existence. »

Infernale, Infernale, que souhaites-tu de Claus ?
Elle, qui ne comprend pas tes dimensions, qui ne comprend pas tes dévotions.
Claus, la Commissaire, Claus, la Justicière, a voué son âme à la cause.
Révéler le Surnaturel au Monde Entier.
Qu'ils puissent vivre dans un meilleur environnement.
Sans la tyrannie et l'intolérance.
Mais à quel prix a-t-elle choisi cette voie, finalement ?
Si l'alliance avec un tueur en série est envisagé, jusqu'où iront-ils pour leurs idées ?

« Cessez de vous jeter des fleurs, s'en devient clairement ridicule. »
Il n'a pas tord, le vilain.
Alliance avec les monstruosités pour accélérer le processus.
Faire en sorte de cueillir les mauvaises plantes pour leur faire faire le mauvais travail.
Germination empoisonnée.
« Vous n'êtes pas de la même espèce que ce Tueur d'Humanité, Schneider. Je dirais même que vous en êtes bien loin. Il est plus intelligent et plus rusé que vous. »
Le Tueur d'Humanité est bien plus malin que la majorité des criminels qui foulent ces trottoirs.
« Votre triomphe réside uniquement sur la langue de votre avocate. »
Le piment est saucé avec un sourire bâtard.
« Il est seul responsable du sien. »
Et presqu'un doigt d'honneur.

Elle envisage un instant de l'insulter pour sa remarque.
L'alcool, c'est son problème.
Qui se permettrait de faire une thèse là-dessus ?
Visiblement le plus vicieux des connards.
Alors elle se met à rire, Claus.
Un rire insultant.
« Vous avez déjà usé toutes vos armes pour vous attaquer à mon taux d'alcoolémie ? C'est bien décevant. »
La catin désobligeante, mais elle connait bien son job.
Elle sait manier des hommes comme lui.
Elle sait les pousser dans leurs retranchements.
Elle a toujours vécu pour ça.
Et elle en a croisé des bien pires que lui.

Finalement, Claus arque un sourcil.
Marsiliya ?
Elle ?
Qu'est-ce que cela lui offrirait de plus ?
Qu'est-ce qu'un don pourrait bien ajouter à son existence ?
« Si vous nécessitez quelque magie pour faire grossir votre ego, grand bien vous fasse. »
Elle ose porter le regard, noir, noir, si noir qu'il boufferait la pièce.
« Je n'ai pas besoin de votre satanée plante pour guérir mes blessures psychologiques. »
Elle n'a pas besoin de Raskovnik pour changer la face du monde.
Elle n'a pas besoin de surnaturel pour se faire puissante.
Juste besoin de son flingue.

Quant à sa mort, demain, après-demain, tant pis.
Raskovnik robuste mais simple mortel quand même.
Avec de la chance, aucune créature ne voudra le ressusciter.

Je vais te tuer. Et lorsque ceci sera fait, je danserai sur ton cadavre en écoutant du métal, en piétinant tes boyaux et en festoyant sur ta gueule. Et je me défoncerai, si bien que je finirai par faire un petit somme avec ton corps froid. Et ce sera le meilleur souvenir de toute ma putain de vie.
Pando
  Dim 21 Avr - 8:34
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Alasaïas Schneider
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Alasaïas Schneider
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Évidemment que mon ombre putride a ses clones, ses petits frères et sœurs pourris, ses cousins damnés. Heureusement, sinon le monde demeurerait sans saveur, à peu près aussi intense qu’une bière tout juste distillée, presque translucide.

« Ai-je le choix de vous porter attention quand vous avez durant des éternités peuplé mes nuits de votre course acharnée ? Vous vous êtes intronisée dans ma vie sans frapper à sa porte, vous en faites partie malgré tout. Il serait extrêmement risqué de ma part de ne pas vous tenir dans ma ligne de mire, ou devrais-je dire...dans une forme d’estime ? »

Sous-estimer ses ennemis demeure rapidement la pire erreur qui soit ; car sous couvert de civilisation, les humains ne sont pas différents des animaux. Ils communiquent, se croient au dessus de tout par leur science, pour ne faire preuve finalement que d’une insatiable cruauté. Plus sournoise encore, et sur laquelle il faut garder un œil aiguisé. Le mien soudain devient plus pointu, plus profond quand Claus me descend, se gardant bien toutefois de fustiger une Jezabela talentueuse à qui je dois ma vie, ma raison et mon amour-propre.
Je hausse les sourcils.

« Vous semblez...bien le connaître dites-moi. C’est à se demander si vous ne me jetez pas explicitement dans ses griffes comme une monnaie d’échange pour qu’il rallie nos rangs par la suite. Même si... » je baisse les yeux, me cachant derrière le rideau de mes cils comme si je cherchais à sonder mon propre intérieur. « J’ignore quelle humanité il reste encore à tuer en moi. »

Et si je trouvais ce tueur, est-ce que j’aurais le loisir, ou même l’envie de le lâcher sur Claus ? Je ne saurais dire. Nous vivons ensemble depuis des lustres, si on y réfléchit ; s’entre-déchirer relève presque d’une habitude quotidienne. Dire que c’est L’Infernale elle-même qui d’une certaine manière nous préserve l’un de l’autre relève d’une délicate boutade à raconter dans les ambiances tamisées des fins de soirée.
Je relève les yeux, me fend d’un rire.

« Je m’attaque moins à votre taux d’alcoolémie qu’aux cochonneries dont vous vous abreuvez en face d’un professionnel, ma chère. Du reste vous vous torchez bien quand vous le désirez, après tout l’erreur est humaine. »

J’acquiesce lentement, le galet de la fatalité lascivement appuyé contre ma nuque et pesant contre ma moelle épinière.

« Sur ce point je ne peux que vous donner raison. L’humanité est une terrible, terrible maladie. Fort heureusement le Culte prendra grâce à nous suffisamment d’ampleur pour que les plus faibles disparaissent de la surface de ce monde et qui sait, peut-être serons-nous, vous et moi, les premiers parasites à en quitter le sol pour l’assainir. »

Je regroupe les feuilles contre ma poitrine comme un enfant maudit, moi qui n’espère pourtant pas planter semence dans le moindre terreau vaginal maintenant que la plus belle est partie.

« Je me demande bien en quoi Hel réincarnera l’héroïne tragique que vous êtes. »
  Dim 21 Avr - 13:08
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vénération
sanglante


ça picote, ça poignarde, ça fait mal.
Le renard entretient sa malice, d'un sourire charmeur.
Même sourire qu'aux clients pour amadouer la victime ?
Pas celui-là devant le juge, autrefois.
Elle s'en souvient.
Elle se souvient aussi les longues nuits de traque.
Une recherche d'indices toujours plus complexe, toujours plus poussée.
A s'en arracher les cheveux.
A s'en crever les yeux.

Mais elle a réussi.

Comme toujours.
Bauer, la flic qu'on ne veut pas avoir au cul.
Sauf lui, visiblement.
Estime, estime, es-tu là ? Pour lui, en tout cas ?
Le serpent rentre dans son trou.
Tss...
Aucune estime aux délinquants. Jamais.
« Il serait risqué de détourner les yeux, en effet. »
Sait-on jamais si une paire de menottes ne se rebellerait pas...

Claus le connait.
Le Tueur d'Humanité.
Plus qu'elle ne le voudrait.
Plus qu'aucun humain ne devrait.
Lorsqu'elle se lève, elle observe, dans sa caboche, les photographies de crimes multiples.
Défilé de mort.
« Je ne connais pas l'être humain. Je ne connais que la bête qu'il a en lui. Que ce qui le pousse à mutiler des humains comme du simple bétail. Pire encore, en réalité... »
S'il savait.
Si tout le monde savait.
Peut-être la population elle-même serait aux aguets.
Elle pouffe de rire en faisant le tour de son bureau.
En se plantant devant Schneider.
Comme des années auparavant.
« Vous lui portez certainement une forme d'estime, à lui aussi, n'est-ce pas ? Lui, l'ombre inconnue qui va et vient, sans jamais laisser une trace. »
Un spectre imprenable.
Le maître de tous les meurtriers.

L'erreur humaine, peut-être est-ce elle, peut-être est-ce lui.
Peut-être le sont-ils tous les deux.
Hahaha...

Le discours transperce sa jolie poitrine.
Lui crame les sinus.
Les muscles se tendent sous son veston.
Elle a un moment la conviction qu'elle va le tuer.
Là, tout de suite, sur son bureau.
Mais elle a appris à retenir le soufflet de la rage, Claus.
Jamais de débordement.
« Vous vous trompez lourdement, Schneider. Et il est clair que vous ne connaissez pas aussi bien que moi notre grande Patronne, ni ses aspirations. »
Alors elle se glisse vers lui, si proche qu'elle pourrait lui décoller une gifle, ou lui rouler une pelle.
« Ce ne sont pas les plus faibles qui attisent la colère de l'Infernale, ce sont ceux qui acceptent que les populations soient inégales. Et ceux qui perpétuent cette idéologie. »
La menace est bien présente.
Elle ne la sculpte cependant pas sur ses lèvres.
Elle arque finalement un sourcil.
Comme surprise.
« Un jour, peut-être, deviendrais-je une entité surnaturelle. En attendant... C'est toujours une humaine qui vous somme de sortir d'ici. »

Déguerpis, misérable !
Et ne reparaît que dans ton linceul.

Je vais te tuer. Et lorsque ceci sera fait, je danserai sur ton cadavre en écoutant du métal, en piétinant tes boyaux et en festoyant sur ta gueule. Et je me défoncerai, si bien que je finirai par faire un petit somme avec ton corps froid. Et ce sera le meilleur souvenir de toute ma putain de vie.
Pando
  Dim 28 Avr - 8:06
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Alasaïas Schneider
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Je n’aime pas quand les femmes se mettent à rire. Cela signifie en général qu’elles passent la barrière de la psychopathie et qu’elles sont prêtes à tout dans leur névrose pour vous déchirer l’âme. Par sécurité je fais ainsi un pas en arrière, ma mirette prédatrice suivant les courbes superbes du corps de Claus Bauer jusqu’à ce qu’elle se dresse en face de moi dans sa beauté diaphane, suintant colère rageuse par tous les pores, séparée de moi par les barreaux invisibles du secret qui nous lie.
Elle pourrait me passer les menottes à l’instant avec toutes les preuves du monde, mais notre Grande Patronne la tuerait.

« De toute évidence. » je réponds sincèrement à sa question, sans l’ombre d’un doute. « Il est dangereux de sous-estimer son ennemi. »

C’est autant une remarque qu’un conseil pour celle qui me défie du regard, quand bien même elle demeure conscience de tous les tours que j’ai dans mon sac et grâce auxquels je la fuis si bien, depuis tant de temps.
Sa poitrine superbe se capitonne de hargne et je perçois presque de l’élan dans ses muscles sculptés, tandis qu’elle semble prête, au bord de la falaise de la raison, à me bondir dessus.

« Je vous laisse cet honneur, Bauer. Je pense qu’il existe des choses que parfois, il est bon d’ignorer. »

Un des rares fragments qu’il me reste de mon humanité, sans nul doute : accepter qu’il demeure des horreurs tapies dans l’ombre, dont on connaît l’existence, dont on a conscience de la puissance, mais que l’on ne saurait exploiter.
Mes nuits sont suffisamment nourries de cauchemars.
Je pourrais presque sentir son souffle sur ma peau tandis qu’elle se rapproche, si seulement mes nerfs épidermiques ne s’étaient pas endormis à jamais. Mon regard parcourt le sien, s’abreuve de la moindre particule de haine qu’elle nourrit à mon égard, songeant que peu de monde m’aura accordé autant d’attention que celle qui désire être mon bourreau et je crois vouloir survivre en partie pour me courir au cul sans jamais y arriver. Je pourrais vouloir l’embrasser que je serais capable d’imaginer la fragrance épicée de la mort qu’elle exhale.

« L’humaine, je veux bien le croire... »

Je me rapproche encore, mon visage effleurant presque le sien.

« Mais que dire de la bête qui est en toi ? »

Mes sourcils se haussent en point d’interrogation, ponctuation vivace. Laissant le mystère en suspens, je recule enfin, tourne les talons, obtempérant sans provoquer davantage le Bras Droit de la seule Reine aux genoux desquels je me prosterne.
  Dim 28 Avr - 11:52
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