BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?
Page 1 sur 1
Invité
Invité
je mets mon vit contre ta joue.
Yasha & Valeriy
« Le triangle d'or, c'est le bas de l'aine chez la prostituée.»
Foutre plein les cuisses, le chérubin se redresse, un sourire mutin éclaire ce visage sans âge. La carcasse lourde du client s’étale dans les draps à l’odeur mâle, fait claquer le plat de la main sur le galbe de la fesse de la catin sans joie. L’office est terminé, le curé peut remettre sa soutane, il sera à l’heure pour accueillir les confessions moscovites des culs bénis, ignorants des penchants viciés de leur père bien aimé. L’étoffe blanche frotte contre la cuisse nue, colle aux fluides virils alors que le pécheur ouvre déjà la porte de la petite chambre. Le regard acéré, le monstre se redresse, sa main se referme avec la force d’une bête, sur le poignet faiblard du vieillard: - L’argent. Le marché est simple: quelques roubles offertes pour jouissance introuvable ailleurs que dans les chairs serrées d’un corps perpétuellement renouvelé. Poroniec est dur en affaire, si son labeur demeure impayé, il se sert à la source, déchire les chairs, fait festin divin contre orgasme mortel.
Sur le parquet grinçant du bordel moscovite, l’argent tombe. L’animal libère sa prise, saute sur son trésor nouveau, réunis son butin avant de se dresser sur ses pattes, dardant le scandaleux amant d’une formule pleine d’ironie: - N’oubliez pas de me recommander à dieu monseigneur, à la semaine prochaine. Son âme n’attend plus rien, la créature se sait damnée, elle a fait le deuil du salut tant espéré autrefois.
L’étoffe fine de la chemise souillée vint couvrir le corps de l’impudique jouvenceau, dont le regard d’ébène se planta dans le teint du miroir adoré. Cette ride là n’était pas là hier, la chair devra gagner sa gorge pour chasser les prémices de la vieillesse menaçante. La seule vue du repli indigne de peau sur sa face soulève le coeur de la putain. La chasse d’eau est tirée, un pantalon taille haute enfilé. L’heure des comptes a sonné, la maquerelle attend en bas, Yaga n’est pas créature à gravir les marches, Lucifer fait homme, elle attend en bas, que ses gagneuses emplissent les poches de sous ses yeux.
Grinçant sous la souplesse de ses pas, l’escalier annonça la venue de la créature. Au coin des lippes roses, le muscle aqueux chasse les saveur saline du sperme. Le garçon de joie se rend présentable pour les yeux clairs du geolier auquel la bête s’est enchaîné de plein gré. De la délicatesse de ses doigts fins, la poupée de chair fait glisser la somme gagnée au fil des coups de reins encaissé. Le myocarde s’affole dans la cage thoracique rageuse, redoute le jugement de Yaga. - Le curé est un mauvais payeur. S’il essaie encore de m’entuber, je lui bouffe la queue, et pour de bon cette fois. Délice parmi les caprices de la catin, la saveur d’un membre gorgé du sang de l’érectile réaction, claquant contre les crocs de sa gueule d’ange, il ne se fera pas prié.
(c) DΛNDELION couleur dialogue : #DDA0DD
Mer 3 Avr - 21:58
Velvet de Montpensier
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 94
Le souvenir du quadrillage du tableau des comptes demeurait si ancré sous la paupière de Yaga qu’il clignota en lignes blanches dans son champ de vision alors que sa mirette fatiguée se levait vers l’escalier, attirée par le grincement de ses marches centenaires. Il s’échinait sur ses comptes depuis des heures et les déceptions n’en finissaient pas ; toujours, le Cul de Poule ondulait sur l’équilibre vacillant de la faillite. Cela ferait bien rire Maksim s’il venait à fermer boutique ; beaucoup moins les orphelins sur les épaules desquels il gagnait sa vie. Et s’il ne pouvait alourdir les caisses, que deviendrait Filipina ? I ne pouvait se permettre de lui faire toucher du doigt la précarité alors qu’il lui avait promis sécurité chevaleresque voilà quelques années.
L’éphèbe le plus âgé de sa garde illicite apparaissait dans le couloir, époussetant de ses formes à peine trop vieilles pour l’excitation de son sénile cortex, toutes ces pensées douteuses. Yasha redressa sa carcasse noueuse dans un craquement de moelle en même temps qu’il baissa les yeux sur les roubles qui roulaient sur le bois abîmé du bureau qu’il occupait. Ses doigts calleux pesèrent dans l’atmosphère jusqu’aux petits cercles de métal tandis que le cerveau dynamique lorsqu’il s’agissait de faire comptable enregistrait, additionnait. Tandis que le gamin se plaignait, Yaga égrenait son verdict en un tiers du butin, pulpes sur les jetons comme un émissaire de casino. Les quelques pièces glissèrent près du vide ; rançon de la gloire, maigre salaire une fois commission d’entretien retirée.
« Le client est roi même dans le trou du cul du monde. » mâchonna Yasha, faisant glisser sa clope agonisante et froissée d’un bout à l’autre de ses lèvres sèches. « S’il merde, viens me voir d’abord, j’suis là pour ça. Si j’estime que tu peux régler tes comptes, j’vous enverrai dans la cour arrière. Pas autrement. »
Hors de question de refiler du boulot à Pina pour le nettoyage en repeignant les murs ou de faire peur aux plus petits, tous mortels au demeurant, pour des questions d’ego. Valeriy demeurait le plus âgé de la bicoque et il demeurait en ces murs vacillants pour les faveurs qu’il avait de la cour et la vigueur qu’il entretenait de son corps. S’il fautait, il viendrait probablement à énerver Yaga. Et personne ne voulait énerver Yaga.
Yasha glissa le maigre butin dans la caisse en attendant celui des autres mignons, égrena sa cigarette dans le cendrier gavé de mégots.
« T’as des rides en plus, tu devrais aller bouffer. C’est peut-être pour ça qu’il a mis des roubles en moins, l’enculé. »
Accueil
Dernières images
