« Gauche – Droite – Gauche – Droit – Gauche – Gauche ! »

Et je rate. Le gant de mon père vient s'écraser sur ma joue et je tombe en arrière. Je mime la douleur suite au crochet, il rigole. Je finis par adopter le même sourire que le sien. D'aussi loin que je me souvienne, mon père a toujours été boxeur. Ma mère... Ma mère, je n'en sais rien à vrai dire. Mon père ne m'en a jamais vraiment parlé. Du peu que je sais, c'était une prostituée et un jour elle m'a laissé à mon père. C'est ce que j'ai entendu par quelque connaissance, mais depuis 19 ans, il évite le sujet alors... Je n'en sais pas plus. En tout cas, Vladimir Danov était un grand boxeur avant ! Aujourd'hui, il est devenu un peu vieux, alors il tient sa salle.

« Je ne t'ai pas fait mal au moins ? »

Je secoue la tête. Non, il ne l'a jamais fait depuis tout ce temps. Il n'en a pas l'air mon paternel, mais il a toujours été doux avec moi. Qu'importe ce que, les gens peuvent penser de lui, qu'importe le peu d'argent que notre famille a, je n'ai jamais manqué de quoi que ce soit et il m'a toujours été quelqu'un d'agréable. Son rêve à lui c'est que je le remplace lorsqu'il prendra sa retraite. Il n'y jamais eu beaucoup de clients dans la salle, alors il m'a entraîné à son sport assez jeune. Je n'ai jamais été aussi douée que lui pour ce sport, mais j'ai appris lentement. Je sais porter un coup-de-poing et me débrouiller en combat. Ce n'est pas quelque chose de particulièrement important pour moi, mais je ne lui en ai jamais parlé. J'ai toujours voulu devenir journaliste, ma curiosité pour un peu tout et mon envie de raconter ce que j'apprends aux autres poussant dans ce sens.

« Bon, on reprend, il me reste une petite heure avant le prochain client. »

Il se remet en position, j'esquisse un petit sourire. Je ne l'ai jamais vu abandonner mon père. Moi par contre oui. Nous ne sommes pas riches, pas riches du tout. Alors j'ai fait un trait sur mon idée de devenir journaliste, pour éviter à mon père de dépenser plus que de raison. Je nourris toujours en secret ce rêve, peut-être un jour. Mais pas aujourd'hui. Et puis, je n'ai jamais vraiment été une élève studieuse ou intéressée, alors passer mon temps en cours n'est pas très attrayant non plus. Raison de plus, inutile de gaspiller de l'argent. Même plus jeune j'évitais autant que je pouvais les cours. Mon père m'a plusieurs fois réprimandé pour cela, mais... On ne peut lutter contre sa nature. Alors je passe du temps dehors, avec des amis, on s’amuse, on boit, on imagine, on flirte... Et j'évite mon père. S'il savait ce que je faisais de la majorité de mes journées, il s'énerverait. Je crois qu'il me tient en très haute estime, il ne s'imagine pas à quoi, j'ai déjà touché, autre que l'alcool.

« Salut Vladimir. Ça ne te dérange pas qu'on vienne te saluer ? »

Mon père se raidit. Les deux types-là, je les ai déjà vus plusieurs fois. Ils passent assez souvent voir mon paternel et à chaque fois après les entretiens, il semble plus tendu, plus stressé. Quand j'étais gamine ils me faisaient vraiment flipper avec leurs grands costumes noirs. Mon père m'intime de rester sur le ring et il descend les voir. Il enlève ses gants. Il fait presque une tête de plus qu'eux, mais pourtant, ce sont ces deux-là qui portent un grand sourire. Mon géniteur n'a jamais voulu me dire qui ils étaient, pourtant, ils ont l'air de très bien se connaître, mais il n'a jamais voulu que je leur parle. Mais je suis curieuse, alors je m'approche jusqu'aux cordes et j'écoute. Ca parle d'argent, de loyer et de retard. Le ton semble monter un peu et je sens la tension dans la voix de mon père.

« Sinon on va demander à ta fille, elle pourra peut-être nous rembourser elle. »
« Laissez là en dehors de ça. C'est à moi que vous avez à faire. »

Je fais un pas en arrière. Non, décidément, je n'aime pas la direction que prend la discussion. C'est sûr que ces deux oiseaux de malheurs n'apporte rien de bon. Je déglutis lorsque l'un d'entre eux fait un pas, en me fixant du regard. Lorsqu'il passe à côté de mon père, celui-ci lui attrape le bras. Les deux hommes portent leurs mains à leur ceinture, dévoilant une arme à feu. Je pousse un cri et fais un pas en arrière. Tout s'enchaîne très vite. Les deux types n'ont pas peur, mais ils sont trop lents. D'un geste, mon père se retourne et en frappe violemment un à la mâchoire. Dans son mouvement, il porte un coup de pied dans le torse de l'autre qui va s'écraser contre le mur derrière. Le premier au sol se relève, en titubant. Il sort son pistolet et le braque sur mon père. Visiblement, il est encore sonné, si bien que mon paternel clos la distance rapidement. Il lui porte un violent uppercut. L'homme s'étale de tout son long un peu plus loin.

« PAPA ! »

Le second homme a attrapé son arme. Sans plus, réfléchir mon père se jette sur la seconde arme, il la pointe sur le dernier assaillant encore debout. Les deux tirent. Mon père titube jusqu'au mur derrière lui. Il saigne de l'épaule. L'autre n'a pas eu autant de chance. Il s'effondre au sol en se tenant la gorge et en déglutissant du sang. Sans plus réfléchir, je quitte le ring et rejoins mon paternel. Il ne me laisse pas faire quoi que ce soit. Il pose son pistolet sur la tête de l'autre homme et tire. Je pousse un cri horrifiée. Il me force à le suivre rapidement, il embarque avec lui la seconde arme puis m'emmène jusqu'à la voiture. Je suis encore paniquée, lui a presque l'air d'avoir prévu ce jour depuis longtemps. On roule pendant près de vingt minutes, puis il s'arrête devant un vieil entrepôt. Il descend, je le suis. Je ne sais pas quoi dire. Il ouvre le coffre et sort un petit sac de là, il range dedans une des deux armes et me le tend.

« Tiens prends le. »

Je m’exécute, sans comprendre, puis je le suis. Il grimace, sa chemise est maculée de sang. Dans la rue, les gens le regardent bizarrement, mais personne n'ose piper mot. Dans le vieil entrepôt, je découvre pas mal de personne, visiblement sans domicile fixe. Il se tourne vers moi et a les larmes aux yeux. J'ai peur de comprendre ce qui arrive.

« Écoute Selena. Tu vas rester ici quelque temps, le temps que je règle quelque chose ok ? Surtout, n'essaye pas de venir me trouver. Je dois revenir dans à peu près une semaine. Si d'ici là, tu ne me vois pas, tu quittes l'entrepôt, tu t'éloignes autant que tu peux de chez nous, tu te caches et surtout, tu ne fais confiance à personne. C'est compris ? »
« Mais j... »
« Ne discute pas s'il te plaît... C'est déjà assez... Difficile. Je ferais tout pour te retrouver ma puce. »

Il dépose un bisou sur mon front, puis s'éloigne. J'essaie vainement d'avoir plus d'informations, ou de le retenir. Sans succès. Alors je suis ses instructions. J'attends, une semaine, puis deux. Finalement, je me fais à l'idée. Il ne viendra pas. Il est probablement mort. Je quitte finalement l'entrepôt, pour vivre plus dans la rue qu'autre chose. Je vole, j'arnaque, parfois, j'arrive à faire un petit travail réglo. Mais je n'ai pas assez confiance pour rester longtemps au même endroit. J'ai essayé, une fois, puis j'ai vu un type habillé comme ceux que mon père a tué, alors j'ai paniquée et je suis partie. Je ne sais même pas vraiment qui ils sont, ni s'ils me cherchent vraiment. Mais une chose est certaine. Ils ne me trouveront pas.

Félicitations ! Tu viens d'être officiellement validé, voilà qui nous mets en joie !

J'aime le personnage et ce qu'elle devient! Hâte de la voir évoluer sur le forum!      

Maintenant que tu as obtenu ta charmante couleur, te voilà fin prêt pour entrer dans l'aventure ! Avant toute chose, n'oublie pas d'aller te recenser dans ce sujet. Tu peux ensuite vagabonder sur le forum à ta guise, en commençant par la création d'une fiche de liens. Si tu recherches un personnage particulier, tu peux te rendre du côté des scénarii, ou même aller créer ton propre arbre généalogique pour trouver toute ta petite famille !

Tu peux désormais entamer ton voyage ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter le staff directement. Nous te souhaitons un jeu mémorable au sein de Cult of Hel, et nous te remercions encore pour nous avoir choisis !