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 Willing & Able | ft. Ilya [Karenine's]


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Dorreh Glazkov
MY MIND IS POWER
Dorreh Glazkov
Impétuosité : 93
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If we're falling in love, we're falling in love

There'll be nothing above

And I won't give you up, no I won't give you up

If we're falling in love



C’est avec un léger sourire sur le visage que Dorreh évoluait dans l’épicerie, sélectionnant avec soin les produits dont il aurait besoin plus tard dans la soirée. Un sourire léger mais sincère. En fait, il irradiait littéralement de bonheur, une occurrence qui n’était plus aussi rare ces jours-ci. Plus depuis qu’il avait rencontré Ilya, plus depuis qu’ils traversaient une période parfaite dans leur relation. Le conservateur pouvait sentir son sourire s’agrandir à la simple pensée de l’autre homme.  L’idée de le voir, dans seulement quelques minutes, une heure maximum, faisait s’agiter les papillons dans son ventre, aussi cliché que cela puise paraître. Ils avaient un rencart de prévu, un petit quelque chose dans l’intimité de l’appartement de Ilya, loin du regard des autres. Jusqu’à présent, ils avaient toujours eu leur rendez-vous en public, toujours dans quelques endroits huppés choisis par Ilya. Le genre d’endroits où les regards qui les suivaient ne jugeaient pas le sexe de leur partenaire mais plutôt la qualité de ce qu’ils portaient. Le genre d’endroits où Dorreh était souvent mal à l’aise mais il se pliait volontiers à la volonté de l’autre, simplement désireux d’être en sa compagnie. Cette fois cependant, Ilya avait accepté sa proposition à la condition que cela se passe chez lui. Bambi n’y avait vu absolument aucun inconvénient. Il s’avait très bien à quel point l’autre homme avait besoin de se sentir en contrôle et cela ne le dérangeait absolument pas. Au contraire, il s’était découvert une nature plutôt conciliante, voire parfois presque … soumise surtout en ce qui concernait les plaisirs de la scène.

Une rougeur gagna ses joues en plein milieu du rayon primeur. Il devait s’empêcher de penser à ce genre de chose en public, surtout avec son incapacité à dissimuler la moindre émotion.

Bambi sélectionna les derniers articles qui lui manquait avant de se diriger vers la caisse. Après avoir payé, il saisit son lourd sac et se dirigea d’un pas tranquille vers le boulevard des richesses, là où habitait Ilya. Il avait tellement hâte d’y être ! Il avait décidé de lui faire goûter les plaisirs de la cuisine « du peuple », la cuisine simple et chaleureuse, qui réchauffait l’âme autant qu’elle remplissait l’estomac. Dorreh avait été surpris d’apprendre qu’Ilya n’avait jamais goûter de lasagnes ou même de bœuf Strogonov qui n’étaient pas sortit de la cuisine gastronomique d’un chef trois étoiles. Il savait que l’homme qu’il aimait faisait partie de l’aristocratie, qu’il était issu d’une famille puissante mais cela lui paraissait incroyable. Lui-même n’était pas pauvre, loin de là, mais il avait connu ce genre de plaisir simple. Et il avait décidé aujourd’hui de lui faire connaitre ça, de lui préparer des lasagnes maison, un plat qu’il réussissait toujours très bien.

Il parvint enfin jusqu’à l’immeuble et se laissa guider par le portier, comme d’habitude. Il avait toujours l’affreuse impression d’être jugé quand il venait là, quand il était en présence de cet homme âgé, impeccable et bien droit dans son uniforme, même si ce dernier état toujours extrêmement poli et courtois avec lui. Une fois devant la porte d’Ilya, il toqua gentiment à la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir.

Ilya était là, devant lui, encore plus beau que la dernière fois qu’il l’avait vu et Dorreh ne put retenir le sourire heureux qui vint ourler ses lèvres. Se hissant sur la pointe des pieds, il déposa un baiser sur la mince bouche de l’autre, écrasant légèrement son sac plein contre le torse de ce dernier.

-Bonsoir Eshgham. J’apporte les vivre comme promis !

Il se faufila ensuite jusqu’à la cuisine où il posa tout son barda sur le plan de travail avant de se tourner de nouveau vers Ilya, désireux de le saluer comme il se devait. Le baiser dura beaucoup plus longtemps cette fois, les bras de Bambi autour du cou de l’autre homme.

-Tu m’as manqué tu sais ?

Dans les bras d’Ilya, Dorreh se savait en sécurité et c’était un sentiment qui lui manquait, entre autres, quand ils étaient loin l’un de l’autre. Il était plus qu’heureux d’avoir retrouver sa place.

  Lun 27 Mai - 1:19
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Ilya K. Romanov
EMISSARY OF DEATH
Ilya K. Romanov
Impétuosité : 165
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L'alcool n'est pas compatible avec la médication, ou même avec un mode de vie sain. Je n'ai jamais compris ceux qui boivent plus que de raison, à s'en oublier, à oublier le monde, et à oublier la raison justement. Je me laisse parfois aller à un apéritif mais souvent, une voix en moi me dit avec peur de ne pas aller trop loin, comme si une roue tournait en permanence et que d'y mettre le moindre doigt me ferait partir avec elle. Souvent, ces craintes-là me nouent l'estomac. Et puis, je repense à Dorreh et ça va quand même mieux.

La médication n'est pas compatible avec le contrôle. Dépendre d'une poignée de pilules et assister à l'effondrement de la raison à chaque prise ratée, je ne peux imaginer comment on vit décemment dans ces conditions. Je frotte mes mains l'une contre l'autre parce que c'est un ennemi invisible, qu'on ne peut combattre. Comme si une roue tournait en permanence et que d'y mettre le moindre doigt me ferait partir avec elle. J'ai grandi dans l'idée que le pouvoir était un accomplissement et qu'avec deux longueurs d'avance sur les autres était un bouclier inégalable. Aujourd'hui encore, je suis conforté dans cette idée.

Il n'y a aucun échappatoire. Sauf de garder la tête pleine. Je n'aime pas les sorties que me propose mon aînée. Où elle se noie les oreilles de musique, de cris, de discussions répétées trois fois entre les notes sauvages, je préfère simplement accumuler les informations, sans arrêt. Les pauses sont cruelles, les pauses sont cruelles, ô combien cruelles. Quand je sors, j'ai besoin d'exister, d'avoir l'esprit libre pour prévoir, pour vouloir, pour faire. Quand j'ai rencontré Dorreh, il était mal à l'aise quand nous sortions. Je crois qu'il l'est encore. Moi, je trouve ça assez juste comme système de jugement que la seule carte qui vaille soit une carte bancaire.

Un espace où il n'est pas nécessaire de regarder au-dessus de son épaule, quand la musique des verres qui s'entrechoquent laisse celle des chuchotis survivre. J'ai apprécié, toutes ces fois, de ne pas devoir attendre. Et comme il ne connaît pas les lieux en général, je suis une sorte de guide pour lui, quelque part, ça me flatte. Comme ça me flatte d'avoir ses doigts entrelacés avec les miens. Une exhibition silencieuse, où je hurle sans bruit qu'il n'est qu'avec moi.

Je me dirige près de la fenêtre, écarte le rideau du bout de l'index. Pas de silhouette connue à l'horizon. Je regarde l'une des deux grosses horloges qui ont envahi les murs du salon puis vais dans mon atelier du chaos, la seule pièce qui permet le désordre. J'y reste peu, et n'entame rien pour ne pas devoir me changer à cause d'une malheureuse tâche au dernier moment. Je prends malgré tout un marqueur le temps de peaufiner quelques détails sur un œil. Je secoue le marqueur, entends le bruit caractéristique de la bille qui s'y balade et me penche pour ajouter soigneusement quelques touches de blanc.

Enfin, on frappe. Je rebouche le marqueur, le pose dans la petite mallette de plastique transparent qui en abrite une bonne trentaine. Je vérifie l'état de mes mains, même si je fais qu'il est peu probable qu'il y ait de la peinture. En me dirigeant vers la porte, je rabats mes cheveux en arrière, tire sur le sol de ma chemise et époussette inutilement mon avant-bras gauche. Quelques fois en me rendant dans l'entrée. J'ouvre la porte sur Dorreh, baisse le regard sur son sac et lui souris à mon tour. Mes doigts glissent dans sa nuque et contre ses cheveux alors que je profite de ce premier baiser.

▬ Bonsoir Eshgham. J’apporte les vivres comme promis !

Je le laisse se diriger jusqu'à la cuisine, le dévorant d'ores et déjà du regard. Je le rejoins silencieusement puis laisse mes doigts courir contre lui, l'amener tout contre moi. Ses lèvres douces, son regard doux et son sourire d'une douceur sans pareille, à moi aussi tu as manqué... Ma main caresse ses cheveux déjà noués à l'arrière.

▬ C'est toi les vivres, que je lui dis doucement, comme si nous étions susceptibles d'être entendus. Je glisse mes lèvres près de son oreille. Je me languissais de toi.

Je le laisse puis vais jeter un œil à ses vivres. Ça doit être intéressant, de faire les courses... Non je plaisante, aucun intérêt. Je passe la main contre mes cheveux, contre mon col, époussette mon avant-bras gauche.
▬ Est-ce que tu veux boire quelque chose ? J'ai... il y a des bouteilles que j'ai commandées parce que j'ai été pris au jeu de la publicité ou de la couleur mais dont je n'ai aucune idée de ce qu'il y a dedans...
  Mar 28 Mai - 17:09
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