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 dollhouse | Alma


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Carol Quincy
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Carol Quincy
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Ladies and gentlemen.
Courbettes et facéties.
Adulations et tonnerre d'applaudissements.

RIDEAU !

Déconfiture. Singeries dissimulées sous une main chevrotante. L'inspiration, longue et bruyante, cherche l'oxygène qui peine à se frayer chemin entre les bronches. C'est alors le décor qui s'étiole progressivement sous les mirettes hagardes. Toile éparse qui tisse vision de quelques pois blanchâtres sans cohérence aucune. Douleur s'éveille d'outre-tombe pour terminer d’annihiler jusqu'aux sens les plus nécessiteux. Brouhaha omnipotent dans les esgourdes, palpitations impétueuses dont le ramdam détonne dans la totalité du squelette. Aïe ! Chair s'écartèle pour saluer l'univers à son tour, crevasse, béante, prête à s'emparer du vent qui siffle entre les feuilles asséchées. Voilà que Monsieur Tronc s'empourpre de la fraîcheur ambiante. Brrr. Les os claquettent d'effroi et de gel.

Tu grimaces, te contorsionnes pour te délester de cette robe bien trop encombrante. Sorte de bonbonne, de meringue que l'on ne rencontre que sur les pièces-montées de mariage. Point de tendresse dans le reflet que renvoie le miroir. Seulement cette œillade éternelle, ce roulement perpétuel dans l'orbite qui te rappelle que décousue tu es. Zip de la fermeture dont la caresse langoureuse ne rencontre pas une seule fois ton épiderme. Brise fébrile qui souffle et file le long des vertèbres. Quelques gouttes tapissent l'échancrure puis sèchent aussi sec. Se froncent dès lors tes sourcils, esquisse d'une mine profondément critique tandis que l'iris scinde la meurtrière dont l'encolure s'étend des omoplates jusqu'aux reins. C'est le carcan de chair qui libère l'intime. Oups, les couches se succèdent mais surtout se disloquent dans l'oubli.

« Sade, que tu souffles, appelle-moi donc Alma.

Quelques jeux de jambes plus loin et c'est la soie qui s'affaisse en une cascade de strass sur le sol mouvant. Chuintement doucereux faisant frémir jusqu'à la malheureuse plante dont le feuillage s'ébat au passage de la décharnée. Tu présentes l'échine meurtrie à la psyché, bien trop hilare pour te servir un mirage digne de ce nom. S'arque donc la délimitation impeccable au dessus de la sphère inquisitrice, lorgnade rabroueuse que tu t'empresses néanmoins de détourner au profit d'un bassin fumant plus loin. D'un pas leste, la couenne s'immerge sous les eaux savonneuses. Inspiration salvatrice qui enorgueillie la totalité du pantin duquel les membres se disloquent les uns après les autres de s'éprouver ainsi.

– Alma, s'esclaffes-tu tandis qu'une présence nouvelle s'en vient troubler silence, tu as été... prodigieuse.

Courbes offertes aux mirettes du premier voyeur, tu ne t'encombres d'aucune pudeur. Poitrine démasquée, témoignant à son tour d'une pétulance sincère, tu tends les bras en direction de la Diva; les lippes encore rouges d'une scène homérique. Point de remous lorsque tu saisis ses poignets pour l'attirer vers ton sein. Tendresse à la fois maternel et souveraine que d'effleurer lèvres du bout des ongles. Mavka trémule d'effervescence sous le bulbe.

– Ma plus belle trouvaille, mon joyau, c'est toi.

Et d'une pirouette, tu présentes lambeaux et fressures.

– Je suis sûre que tu feras encore mieux demain. »
  Ven 7 Juin - 23:39
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Adonis Cohen
MONSTER UNDER YOUR BED
Adonis Cohen
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dollhouse
@Carol Quincy


Calfeutrée dans les sombres échos du monde auquel elle appartient, Alma rabat cils sur joues, concentre l'esprit dans les boyaux, écoutant attentivement les pulsations meurtries d'un myocarde égoïstement malmené. Les respirations s'étouffent, derrière les frontières linéaires, inspirant tragique suspens à la vedette tant célébrée à l'extérieur. Lorsque la voix berce enfin les abîmes, le solstice épouse son corps immaculé, présentant la Splendeur maléfique aux oeillades curieuses. Peu à peu, ses omoplates creusent la chair, et les artères gobent l'hémoglobine à grandes lampées. Les visages noircis par les ténèbres s'estompent, se censurent eux-mêmes, lorsque les ruelles de ses synapses ne présentent plus l'image. Elle est aveugle. Les iris blafards se noient dans les larmes noires, imbibées d'encre de Chine. Et ses deux ailes, squelettiques, chaotiques, s'élèvent, lentement, vers cet Eden qui ne lui semble pas réservé. Encore un soir où elle fait office de Bête. Encore un soir où son Humanité se disloque.

Lorsque le rideau la recouvre de nouveau, elle a retrouvé forme adéquate aux yeux du monde dans lequel elle vit. La carcasse a englouti les élytres et digère lentement les quelques hurlements enfantins entendus récemment. Et tandis que les plus grands font ovation à sa douce parodie, la dame-foetus se lamente en sanglots, marmiton d'iode et de mascara, douce mixture goûtée chaque soir.

Plus tardivement dans la soirée, Alma s'éclipse dans sa loge, recherchant le calme et la discrétion des voiles de sa tente, retraçant méticuleusement les traits de ses lèvres d'un rouge écarlate, sans pudeur aucune que d'observer ses courbes presque dénudées. La perfection est une plante qu'on ne cesse de nourrir, sous peine de la voir faner. Lorsque le clown entre dans la chambrée nomade, la charismatique stoppe tout mouvement et pose l'oeil sur elle, à travers l'énorme miroir dont elle est propriétaire. Trophée offert par Carol dans ses jeunes années, promouvant la gloire de la muse de ses chairs. « Carol te demande. » Soupir éclot aux bouts des lèvres. La demande fait imploser le palpitant, tandis que la forme le lui écrase. Gamine toujours dans les pattes de Maman, à chercher toute l'attention, Sade est un clown dont elle peindrait l'égoïsme sur le front. « Je viens. Attends dehors. » La noirceur des iris indique l'agacement omniprésent de l'enfant, tandis qu'Alma se munit d'un fin voile blanchâtre, couleur signature de sa prestance. La soie coule sur ses courbes enchanteresses, flirte délicatement contre les dentelles noires. Elle est parfaite. Toujours parfaite.

Rejoignant les appartements de Carol, Alma s'étiole dans le silence, n'adressant ni mot ni regard à la petite farouche qui l'accompagne, puis la délaisse devant l'immense tente principale. Prise en étau de compliments, en étaux de chairs, Alma semble fondre délicatement contre la belle Mère adulée, la Sauveuse vétuste. Qu'elle l'adore ! Qu'elle l'adule ! Poignets lovés contre les siens, l'oiseau rouge s'agite dans la cage thoracique, sue quelques phéromones extatiques. Cuirs presque calfeutrés l'un contre l'autre, le sein offert aux mirettes innocentes, le pouce scintille contre le labre, fait crever le soucis d'un baiser dans l'âme. « Mieux, je l'ignore. » Jamais démesuré, l'orgueil arpente les abysses de son océan, ne vient jamais poindre à la surface. Lorsqu'elle accueille les boyaux, les viscères, elle épie les veines qui serpentent dans le dos, qui suintent le carmin des idéaux.  Du bout des doigts, elle caresse les vertèbres, sillonne les creux des os emboîtés. « Un jour trouveras-tu peut-être une beauté plus monstrueuse encore ? » La remplaceras-tu ? Un instant, elle tisse les cellules, parfaite couturière du cuir, pour embellir le cadavre enchanté, recouvrir les viscères d'un fin filet, qu'elle effleure et cajole du bout de l'index. « Je puis réparer tes chairs, mais ta beauté n'en est pas moins grandiose. » Sermon sentimental. « C'est toi le joyau de cette collection. » Pour toujours, à jamais.

épistolaire
Pando
  Mar 11 Juin - 10:06
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Carol Quincy
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Carol Quincy
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Sûr qu'elle est parfaite ! Nuée de cuir qui s'étiole chaque fois qu'elle tapisse l'espace de ses égides rocambolesques. D'effroi en stupéfaction, d'euphorie en calomnie. La foule ne sait qu'être comblée par sa prestance décharnée. Toute petite chose, pourtant, qui s'effrite chaque fois davantage lorsque les rideaux tirent finalement leur révérence. La scène exacerbe la beauté qui rayonne en elle, du moins oses-tu y songer, lorsque Morphée se plaît à t'immerger dans quelques spéculations extravagantes. Tu pourrais bien la déposséder de tout. Poupon de chiffon que tu te surprends à malmener inlassablement: fillette en déclin qui ne voit plus le monde autour. C'est l'esprit dont les arabesques ne s'ancrent plus les unes aux autres qui t'incite à brosser encore et encore la chevelure artificielle d'un joujou au thorax mouvant. A l'effigie de ses enfants turbulents, tu t'empares de la figurine pour agiter sa petite tête dodelinante et déposer entre ses synapses la marque étincelante de ton courroux.

Railleries à la fois guindées et pléthoriques viennent secouer les épaules de l'émaciée. Comment pourrais-tu rencontrer plus mirifique encore ? Quelle modestie ! Dans le fond, tu sais pertinemment que ta Diva n'a point conscience de l'or qu'elle possède entre ses phalanges. Comment pourrait-elle sous-entendre pareille diffamation sans cela ? Pourtant, chaque jours, c'est la totalité de ton être qui irradie d'euphorie au contact du sien, comme une reconnaissance tacite, une nécessité cuisante. Et Mavka, que tu ne cherches jamais à brider, dont l'essence ne pourrait décemment plus enlacer ses splendeurs sans craindre de la broyer en veloute d'os. Pourrais-tu voir poindre une aurore sans l'un de ses battements de cils ? Rien est moins sûr ! Aucune beauté pour adoucir tes heures lorsqu'elle n'est point auprès de toi. Inspiration primordiale à ces palpitations lancinantes que ton myocarde manque lorsque mirettes rencontrent psyché, Alma est une fringale permanente qui ne trouve jamais quiétude.

« Ne dis pas de sottise, voyons, que tu glousses, c'est toi l'étoile de mes jours.

La peau, fragile, se mouve timidement pour refermer à nouveau la dentelure squelettique de ton échine. Un frémissement éhonté trémule dès lors le long de la colonne pour parasiter le creux des lombes. Néréide sous le costume de chair étire ses membres à travers froufrous de soubresauts extatiques. Suffit d'un souffle de sa muse pour l'éveiller d'un profond sommeil. Charogne secoue sa caboche dans quelques nasardes béates. Cohésion céleste que de poser l’œil sur l'hôte et l'importun ! Que feraient-elles l'une sans l'autre ? Nul le sait désormais. Rictus métaphysique s'insuffle sur les lèvres peintes, trahissant l'aura nébuleuse frémissant invariablement sous la couenne.

– A nos yeux, tu es unique.

Et d'un bâillement enjôleur se rendort pour quelques heures. Tes paupières folâtrent, le ciboulot sens dessus dessous. Point de lutte vaine entre vous. Mavka gagnera sa place sans la moindre fatigue, tu le sais. A dire vrai, tu ne cherches pas à repousser ses avances, au contraire, tu les accueilles avec une tendresse sépulcrale. D'un mouvement lascif tu te hisses sur tes guibolles, offrant à ton idole spectacle vertigineux sur les défaillances de ta dépouille. Tes serres s’attellent à défaire linges et couches superficielles, libérant ainsi la soie d'une peau beaucoup trop douce malgré les balafres. Gamine bouillonnante au matin de Noël qui effeuille toiles cirées et papiers krafts.

– Viens avec moi, Alma, chérie.

Les bras réclament l'étreinte salvatrice qui échauffera l'âme jusqu'à la moelle. Remous de l'eau dont les bulles s'envolent çà-et-là autour de vos petites têtes détrempées.

– Crois-tu, sincèrement, que je puisse trouver plus exquise que toi ?

Non. Bien sûr que non.

Tu es la quintessence même de toutes les splendeurs de ce monde.

Les paumes sculptent quelques courbes sans un sursaut d'embarras.

– Ma beauté, ma muse, je te serai toujours dévouée, entièrement tienne. »
  Sam 15 Juin - 10:42
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Adonis Cohen
MONSTER UNDER YOUR BED
Adonis Cohen
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dollhouse
@Carol Quincy


Etoile de nuits sans lune, sans nom et sans visage, poésie aux synapses pour faire pâlir l'Angelot mort, la dorure sous le poitrail pour signifier l'appartenance éternelle à une femme qui ne saurait la sculpter davantage que par la beauté de son cadavre. L'adoration fuse dans le myocarde, qui pète et se malmène, fond et se repaît, puis est distillé par l'endocarde, qui lui ne la connait que trop bien, la mémorise à chaque nouvelle vague, comme une drogue qu'on aurait dilapidé autrefois sans s'en rendre compte, sans y accorder un quelconque souvenir. Leurs yeux sont pourtant synonymes de charme universel, mais Alma ne partage pas tel oeillade à son égard, effigie farouche avec elle-même, ne constatant, dans le miroir, que la dégaine perfide d'un lys qui ne tardera pas à jaunir. Sade, dans son ombre, tend à le lui rappeler souvent... Jusqu'au crépuscule de Carol, qui, quant à lui, ravive les flammes de l'endorphine, le bonheur savoureux et illicite d'une étreinte parodique, où elle ne vivra jamais plus d'une nuit.

Mavka se rendort, se recouche dans ses draps blafards, qu'elle tisse avec tant d'ardeur et de bonté, espérant donner autant que la porteuse le fit pour elle, la remercier de la vie offerte sur un plateau d'argent, ou désirant peut-être simplement partager quelques intimités avec elle. Fantasme de la muse qui s'amourache de son peintre, elle n'est que le portrait que Carol a fait d'elle, rien de plus qu'une Joconde sans peinture, qu'une Jeune Fille sans sa Perle... Finalement, elle n'est qu'une pâle coquille sans âme, si ce n'est celle que la Matrone entrevoit, sculptée sous ses doigts de fée maîtresse. Etoile de ses jours, peut-être, mais lorsque vient la nuit, loin de ses pupilles, le squelette se désosse et se tasse. Elle ne serait rien, sans Carol.

Les tissus se flagellent et se froissent, s'étirent en tous sens pour se désunir de la silhouette de l'Eden Blanc. Les particules jonchant son petit corps finissent de s'évaporer sous la moiteur des hormones. Alma est belle, et Carol encore davantage. Le sait-elle, seulement, sous l'épiderme craquelé qu'elle prend le temps de sculpter ? Celle qui porte milles visages en son sein, en vient à n'en reprendre qu'un : le Fantasme. Décades d'oeillades secrètes sous le châle de l'épiderme de sa Carolympie, sa maison, son paradis, et le cortex s'embrume, se laisse aller à quelques songes versatiles. Lorsqu'elle en vient finalement à ôter ses haillons, le rouge lui monte aux joues. Innocente enfant qui ne s'est jamais abandonnée, aucun, aucune, ne lui ayant volé sa pureté. « Je viens... » Et elle rejoint la chaleur aphrodisiaque de la liqueur transparente qui, sous la surface, dissimule le corps-amant de ses rêves enfouis. Pas même elle ne bouge, malgré les paumes qui massent sa pulpe, ne sachant comment répondre à tels gestes, craignant l'erreur d'une maladresse. « La beauté n'est qu'éphémère. Un jour, une autre, plus jeune, viendra voler mes privilèges. Mais sois rassurée... Je ne crains pas cet aurore. » La vie suivra simplement son cours, et comme à toutes les ères, viendra son tour de quitter la lumière.

Finalement, le bout de l'index dessine des cercles à la surface. Jamais elle n'ose toucher Carol. Comme Niké sur sa stèle, elle est intouchable qu'on ne doit caresser que du bout des cils. « Ne dis pas de sottise... Tu ne m'appartiens pas, voyons. » Jamais elle ne lui appartiendra. Est-elle seulement prête à recevoir tel présent ? « C'est moi, qui t'appartiens, non l'inverse. C'est moi, qui te suis dévouée, pour la vie que tu m'as offerte. C'est moi qui, chaque soir, tente d'apporter la gloire sur ce Palais que tu m'as ouvert. » Elle songe à l'embrasser, un instant, mais se ravise. Ces lèvres immaculées ne pourraient être touchées par si monstrueux qu'elle... Jamais. « Qu'ai-je accompli pour attirer ton regard, Carol ? Qu'ai-je de si particulier qui me rende belle à tes yeux ? » Pourquoi ne l'effraie-t-elle pas, comme tous les autres ? Comme ses enfants qui s'enfuient derrière les rideaux ?

épistolaire
Pando
  Dim 23 Juin - 8:31
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