Histoire

1990✙ Tout commence quand toi, le petit Levy Lesov pointe le bout de ton nez, dans une famille noble, bien sous tout rapport, complète, en effet celui ci ayant déjà un aîné. Tous attendaient impatiemment la venue au monde du petit dernier, le plus mignon de tous et blablabla, toutes les conneries habituelles. Seulement dés le début tout ne se passe pas toujours comme prévu. Levy était colérique, instable. Ton éducation était pourtant stricte depuis ton plus jeune âge mais tu étais dur comme du fer, tu ne courbait jamais l'échine, même face à un père qui venait à imposer bien plus que des menaces. Ton regard particulier ne se baissa jamais face à l’oppression que représentait ton paternel. Le fils à sa maman, voila ce que tu étais. La parfaite représentation du petit dernier, bien trop cajolé, protégé et surtout encouragé secrètement dans ton comportement. Tu ne ressemblait en rien à ton aîné qui lui était le portrait craché de papa Leskov. Discipliné. Les fils à papa très peu pour toi même si tu étais amené à en fréquenté souvent, à l'école, pendant des réceptions. Des coquilles vides, des robots. Tu étais toujours froid, distant, ne voulant pas te lier à ce genre de personne. Sûrement pas peur de pouvoir ressembler à ces ombres rien que le temps d'un instant.

"Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien, des esclaves en muselière qui n'en pensent pas moins."

Durant l'adolescence. Toi le blond  tu étais devenu si fier, à te pavaner, souvent, comme un petit prince, comme tu avais été élevé par ta génitrice, dés que quelque chose te contrariait, sans hésitation tu éliminais directement le problème, sans prendre le temps de formuler le fait que tu sois contrarié ou même agacé. Tu usais de tes poings, toujours, à bonne escient selon toi mais tout le contraire d'après ta famille. Certes tu avais légèrement tendance à t’énerver d'un rien, pouvant te mettre dans des colères noires, des états passablement étrange quand la situation ne tournait pas à ton avantage. Le blond avait toujours deux visages, celui d'un véritable ange, aimant et protecteur envers les siens mais  véritablement sans pitié quand les personnes n'entraient pas dans ton estime. Tu étais véritablement une énigme à part entière. La religion n'y faisait rien malgré les attentes de ton géniteur, la prière et dieu ainsi que la rédemption ne parlait absolument pas à ton âme qui se sentait bien plus puissante que le commun des mortels. Bien trop fier aussi, mais cela tu t'en rendrait compte, trop tard.  

" Je fais le mort je fais le fier, je fais celui qui existe. Mais dans l'ombre du miroir je ne vois que du triste."

Les gens parlent, toujours, trop. De la mauvaise manière, de manière amplifiée, à force de terroriser les amis de ton frère ou encore tes camarades d'école , tu te retrouva piégé à ton propre jeu. Ton père, n'en croyait pas un mot au début car ta douce mère était toujours dans les parages pour te protéger, mais malgré sa bienveillance envers toi. Elle ne pouvait plus te protéger.  Il était un homme important et ce genre de comportement déviant n'était pas acceptable pour un homme tel que lui. Dans un dernier élan de bonté et pour ne pas avoir à tuer sa progéniture. Le père Leskov fit enfermer son fils dans un asile à Moscou. Un hôpital psychiatrique, pour les fous. Pour les déchets, les gens qui n'ont plus d'âmes, plus de vies et surtout, plus de proches.

" Si seulement, ils me mettaient au fond du trou une balle dans la tête. Mais putain ça sera pas pire que mon putain de quotidien."

Jamais durant tout ton séjour dans cet endroit tu ne put revoir le visage de ta douce mère ou même celui de ton frère. Tu n'étais plus rien. Un inconnu. Les premières semaines dans cet hôpital psychiatrique c'était l'espoir qui s'était insinué dans ta tête, l'espoir que ta génitrice, viendrait te sauver de cet enfer. Mais, plus les jours passaient, attachés par des sangles et tranquillisé par des calmants dans ce lit d’hôpital pour t'empêcher de blesser les autres, plus l'espoir s'amenuisait. Les heures, les jours et même les mois ne se distinguaient plus. Tu semblais être dans une aile un peu plus "propre" que les autres. Séparé par des vitres transparentes et pourtant incassable avec les autres patient. Qui semblaient tous aussi propres sur eux et pourtant bouffés par leurs démons. Parfois tu étais si tranquille, l'air presque paisible que ton voisin de "prison" avait finis par te nommer Araquiel. Un surnom affectif pour le plus jeune pensionnaire que tu étais. Araquiel étais un ange, l'ange au deux visages, deux personnalités, la première était douce et étincelante et l'autre beaucoup plus vengeresse et dévastatrice. Ton camarade qui était un européen était venu à te l'expliquer, une nuit.  

"Les jours se ressemblent et putain que c'est triste à mourir."

Les patients de ce genre d'établissement, n'était plus considérés par la société en tant qu'être humain. Ils n'étaient rien, que des matricules sur un dossier. La personne une fois entré, appartenait à cet institution. Tant que des résultats n'étaient pas visibles. Et tu allais en faire les frais, considéré comme sociopathe, un enfant du malin. Conneries. Bandes de cons. Tu étais loin d'être un enfant du malin. Simplement un petit con mal élevé, têtu et légèrement bipolaire sur les bords. Rien de bien grave n'est ce pas? Les expériences étaient choses connues par tout le monde mais bien sur personne n'en parlait. Comme toujours. Le jeune homme avait souvent observé que des patients n'étaient jamais revenu, une fois passé entre les mains du fameux docteur Azlanov. Et après une énième crise de nerfs lors d'une "activité" de groupe, tu avais tenté d'assassiner un des pensionnaires qui t'approchait d'un peu trop prés à ton goût, toi aussi avait eu son rendez vous d'office chez ce fameux médecin. Depuis que tu étais ici, ton instinct de survie s'était développé comme jamais auparavant. A tes yeux, tout le monde était susceptible de te vouloir du mal. Paranoïaque ? Peut être un peu trop mais en même temps tu n'étais pas terrain conquis ici, contrairement à ce que tu avais l'habitude à l'extérieur.


Et après un acte aussi dangereux. Toi aussi tu avais été amené la bas, ton regard si unique posé sur le médecin qui était en réalité une femme, même une très jolie femme. Cela commence toujours avec une histoire de femme ! Au début tu avais juste ris, comme l'insolent que tu étais, persuadé que personne pouvait te briser plus que tu ne l'étais déjà et surtout pas une femme. La mort ne te faisait pas peur, la faucheuse finissait par venir un jour et pour chaque individu et dans ton cas, cela aurait été une délivrance que l'ange de la mort vienne te rendre son ultime baiser. Et il s'en suivit, une douleur que tu ne connaissait pas. La femme, cette horrible femme. Il n'y avait finalement rien de sexy en elle et tu n'avais pas manqué de lui hurler. Le concept était plutôt intelligent. Briser pour reconstruire. Suivant ses dires. Une fois que tu aurais renoncé à tout espoir, à tout instinct de survie. Tu pourrais changer. La douleur te montait à la tête et pour la première fois dans ta vie, tu suppliais dieu de venir abréger tes souffrances, pourtant comme tu l'avais toujours cru, ce n'était que des conneries. Il n'y avait pas de dieu, pas de fatalité, juste le destin qui venait te cracher dans la gueule. Et te faire ravaler et payer ta bien trop grande fierté.