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 LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Valeriy Voliakov
je suis la créature vénéneuse.

    Identité

    Sérénade empoisonnée de syllabes sensibles. Vocalises vocaliques qu’on lance comme un charme magique, perte des sons dans le creux de la gorge, VALERIY se finit sur le sourire qui étire les lippes malhabiles. Gémissement truculent des uns, soupir vénéneux des autres, délice mièvre des ignorants, glapissement des couards, son prénom lui a valu toutes les brimades, éveille désormais toutes les obsessions. Sursaut d’une dureté paternelle omniprésente dans la caboche amochée du chérubin blessé, le patronyme de l’enfant est un vestige des temps passé. Allitération des sons du prénom jusqu’à la consonne tranchante qu’on attend plus, VOLIAKOV. Héritier occulté, batardise infâme, comme le glaviaux coincé au fond de la gorge de l’ogre de patriarche moscovite qui a chassé toutes les traces du lignage matrilinéaire. PADAL’, comme la plus douce des injures pour ceux qui effleurent le visage de l’enfant, DOROGOY pour les âmes maudites qui s’abreuvent au creux des lèvres ourlées de rose.

    Mise au Monde

     Chiard expulsé d’un corps trop frêle pour le porter, embryon mal-aimé d’une jouvencelle désenmusée, premier cri poussé dans les replis d’une mansarde mal éclairée de la RUELLE ROUGE de MOSCOU. Silhouette rachitique, visage malingre, des yeux de la madone sur lui, rien d’autre que la répulsion. MARS 1964 et ses premières aubes printanières voient l’éclosion des fleurs initiales. Le 22, les orbites malhabiles s’ouvrent sur le paysage sirupeux de la rue des scandales. Bientôt CINQUANTE CINQ ANS, et la fraîcheur du visage de l'ephèbe, les rires éclatants de mioche, la fureur glaçante du vioque. Pas encore trentenaire aux yeux du monde, fontaine de jouvence insatiable dans les crocs ardents, de cet enfant, on dirait qu’il a VINGT TROIS ANS.

    Tourments du Coeur

    Offusquez vous bien pensants devant les abjections de la LUXURE qui anime la silhouette longiligne. Misérables voluptés, appétit jamais assouvi, d’une âme qui cherche le silence dans les ORGASMES infinis. Le palpitant qui dégouline de ses mots, et de ses gestes, la gesture somptueuse d’une PUTAIN canonique, le corps au plus offrant, les caprices aux plus désirables. FEMMES ET HOMMES, au gré des besoins, rudesse des queues bandées, des bourses rondes aux saveurs âcres, chaleur étouffante des fentes humides, des fluides salins qui roulent sous sa langue. INSAISISSABLE coeur, dégueulé sur le trottoir par un mort dévoré. Tombeau de ses propres amours.

    Or Blanc

    De la gloire de l’enfance, il ne reste rien. La bâtardise est la cruauté des puissants faites chair. Petit prince élevé comme un roi, la chute brutale, les plaies tracées sur le corps, la déchéance marquée en plein coeur. Insupportable luciole aux lubies sulfureuses, du cabinet d’antiquaire dans lequel il était embauché, il fut renvoyé. L’avarice comme une étrangère, le MISÉREUX rêve de palais doré. DÉPENSIER invétéré, CAPRICES à la chaîne de chacun de ses sourires, l’argent est la maille des palpitations de son âme. Sans l’émanation des billets déversées sur son corps, point d’allégresse dans les pupilles gourmandes du fils pourri. Argent facile, pognon amassé entre ses cuisses, sperme répandu sur les mains des clients, GARCON DE JOIE, PROSTITUÉ de bas étage, la relève maternelle est assurée dans le fond de son cul.


    Je suis un Homme

    Éphèbe lumineux aux yeux voilés de mystère, d’une AMBIVALENCE malicieuse incontrolée. DOUX compagnon d’infortune, aux mains nimbées de tendresse, aux caresses brûlante d'EMPATHIE, enfant bourré d’INNOCENCE, les illusions qu’on a enfoncé dans sa gorge à grand coup d’entonnoir dans la gueule. L’orbite animée d’une CURIOSITÉ maladive, d’un besoin viscéral de SAVOIR, puis avide de connaissance, ça n’est jamais assez, mais jamais trop. Gueule d’amour à qui l’on offrirait le bon dieu sans confession, il y a derrière la douceur LA FOLIE de l’âge. CHARMANT petit serpent au venin et aux crochets acérés, souffle le chaud et le froid aux grés des humeurs de l’enfant CAPRICIEUX. IMPATIENT, et SENSIBLE, un souffle peut muer ses sourires angéliques en RAGE CRUELLE. FROIDEUR de la voix et regard dans le vide, MANIPULATEUR qui ferme les vallées de ses cuisses pour faire ramper les âmes voisines. LARMOYANT petit pantin pour ceux qui maîtrisent les clés des rouages âgés de la carcasse usée, JALOUX chérubin incapable de construire son propre bonheur, FRAGILE petit cœur trop souvent éprouvé. Dualité de l’enfance inachevée et de la maturité inavouée.

ezra miller par exordium

Sous le Masque

 De la chair impure devait naître l’immondice. Insondable petit être, les yeux du diable a-t-on dit de lui alors qu’il tenait à peine sur ses quilles fragiles. Méconnue créature vicieuse, jamais satisfaite, aux appétits redoutables et aux crocs carnassiers PORONIEC sublime sous le masque de Valeriy. Le visage d’un ange, les yeux du démon, on ne l'aima jamais comme un fils. Fardeau de la madone crevée de la syphilis sous les yeux du gamin, corde au cou du patriarche qui regarda la mort s'immiscer dans le corps de ce bâtard fils de putain. Il faut du temps pour que la vermine crève, la saloperie des bas fonds est résistante, bien plus solide que la délicate noblesse précieuse. Bouffeur de chair, dévoreur de mort, en quête d’appartenance au sein d’une espèce maudite. Chacune des cellules dégénérées cherchent l’autre, le semblable, l’égal. Fascination absurde pour une filiation chaotique, rêves aux teintes cauchemar, de la putréfaction partagée, ange déchu par la bâtardise, démon ignoré par la singularité de sa race.

Renaissance

Cendre incandescente des amours scandaleux, l’enfant n’est pas aimé. Épargné une fois par la lame qui ne s’enfonce pas assez loin dans sa chair bâtarde, l’existence maudite de celui qu’on voudrait tenir à l’écart des regards. Rampant dégénéré que l’enfance a rendu solide, carne accrochée aux os, carmin ferrugineux rongé par les crasses des bouges moscovites, increvable larve viciée, vivre, voilà ce qu’il devait. Déchet balancé dans le froid d’un jour pluvieux, le liquide aqueux qui s'immisce par ses pores, un à un, ronge l’épiderme, dévore la chair. PNEUMONIE. Le verdict tombe comme la lame du bourreau sur la gorge immaculée de l’accusé. Le tout jeune homme fait martyr désigné de la froideur d’un patriarche injuste. Les heures s’égrainent, minuscules grains de sel dans un sablier brisé à la racine, chacun d’entre eux semble faire peser un monde tout entier sur le corps violacé de l’enfant non soigné. La carcasse se brise, la beauté se fane, le soleil s’éteint, la lumière disparaît. Douze jours. Sa toux lui brûle la gorge, embrase son corps. Le paternel ne vient pas, il pose parfois ses pupilles sévères sur le visage marbré. On propose à la noblesse dépravée les services des médecins corrompus, le père décline. Si le batard veut prouver sa valeur qu’il vive. Son anniversaire passe, sa toux le maintient en vie, son regard se vide. Personne n’est là pour tenir les doigts décharnés de l’âme torturée, le froid. L’eau dans ses chairs ne l’a jamais chassé. MARS 1987, convulsion amoureuse d’un corps qui s’épuise, dernier souffle rendu dans les filets de sangs, expectoration dégueulasse de ses glaires empoisonnés. Honte scandaleuse d’un ancêtre à l'orgueil infini, Valeriy est une tâche à chasser, il faut frotter fort, ôter le carmin des draps blancs, CADAVRE BALANCÉ AUX FAUVES, les semblables à venir bouffent la chair, rognent les os. Fragment humain que la renaissance saisit, corps renouvelé, souvenirs envolés. PORONIEC NÉ DES SIENS.  

Cohabitation

Trois points. Trois petits points. Un, deux, trois, trois petits chats, chats, chats,
Chapeau d’paille, chapeau d’paille, paille, paille.
Trois points pour ne plus être seul, trois points, comme une APPARTENANCE, enfin.
ESPECE, Nature propre à plusieurs personnes ou choses, qui permet de les considérer comme appartenant à une catégorie distincte.
Trois points au goût de chair putréfiée, de carmin ferreux sur les lèvres, ourlées de rouge sur les babines ensanglantées de la créature qui se connaît désormais. Plus de trente années, plus que le temps qu’il a passé chez les mortels. Être de jalousie étrange, il n’a jamais haïs les mortels pour leur condition, ne les a jamais envié pour ça non plus. L’obsessionnelle jeunesse du pâtre l’empêche de regretter sa condition. MÉFIANT envers l’intolérance qui voudrait sa tête, l’illusion d’un mensonge possible s’est envolé avec les années passées face à ce visage inchangé. Ils savent, ceux qui connaissent Valeriy depuis trop d’années, ils ne peuvent que savoir. ZAMOSKVORETCHIYE est cette maison dans laquelle personne ne se détourne de son image, elle est la belle qui jamais n’a repoussé ses avances, LES RUELLES ROUGES dans lesquelles il a vu le jour veillent sur sa vie aux saveurs d’infinies. LA COUR est l’amante qui peuple ses fantasmes, font jaillir en ces chairs les fulgurances orgasmiques de l’accomplissement heureux. Pantin caméléonesque, courtisan exemplaire, putain surnaturelle.

Gangrène


PHASE5 - DEUIL:  Acceptation, le personnage comprend qu'il n'y aura pas de retour en arrière, et qu'il n'a d'autre choix que de s'accommoder de sa nouvelle existence. Cependant, le cerveau convulse. Certains défauts se font plus sombres encore, plus extrêmes, presque devenus vices.
DON UNIQUE - RÉGÉNÉRATION : Dévoration des chairs fraîches par le monstre charognard, Valeriy ne trouve pas que sa nourriture dans les maccabés qu’il décharne avec l’application de l’animal affamé. Les cellules qui s’entrelacent, cocktail molotov d’un genre nouveau pour exacerber la matière de son corps. La carne se régénère, les chairs se renouvellent, reptile en perpétuelle mue, interminable renouveau des traits d’un jeune mort. Plus les victimes sont jeunes, plus les effets sont visibles, les rides apparues effacées, les douleurs ranimées sont guéries, la mémoire faiblarde renforcée. Contrecoup de cette éternelle jeunesse, le palpitant trop sensible, les pertes insurmontables, les émotions décuplées, ravivées de celles de tous ces autres,  l’obsession permanente de la silhouette longiligne, dépendance à la chair doublée d’un dégoût des repas, les doigts profondément fourrés dans la gorge profonde pour chasser le moindre kilos, la sensation d’un éternel dépérissement, la dysphorie face au reflet, les miroirs redoutés, désirés, entre fascination narcissique obsessionnelle et haine profonde manifestée par les blessures imposées à sa propre chair. Invivable image.


Personnage interprété par dopamine
Quel âge as-tu ?24 ans!
Comment as-tu connu le forum ? C'est Mimile qui m'a attiré  LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 960012781
Questions ? Suggestions ? Wow. Genre, for real. I'm fucking in love
  Jeu 21 Mar - 12:02
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ILLUSIONS PERDUES

Il est assis. Dans son dos, les veines du bois brutalisent l’échine enfantine.
Maman l’a dit.
Elle a dit de l’attendre ici. Ca ne devrait pas être très long. Elle doit voir ce monsieur, c’est important.
Maman l’a dit.
Il n’a pas encore l’âge de lire sur l’imposant cadran de l’effrayante comtoise qui se dresse face  à lui. Ce monsieur là, Valeriy ne l’a jamais vu. Il ressemble aux autres. Massif, bestial, on dirait un animal capable de dévorer le monde. Quand il a vu la silhouette rachitique du chétif chérubin, il a lancé un regard noir.
Valeriy a l’habitude.
Ils ne l’aiment jamais beaucoup, les messieurs que maman doit voir. Une fois, l’un d’eux a dit que ça faisait débandé une gueule de mioche pareil. Il ne sait pas ce que c’est débander, ce monsieur là n’avait pas l’air blessé cet homme là, pas de quoi porter un bandage. C’est lui qui a les mains bandées. Il est anxieux, maman dit qu’il doit arrêter de se gratter au sang.
Valeriy a l’habitude.
Les cris se font entendre. Il colle ses mains bandées autour de sa caboche triste, il n’écoute pas. Maman crie. Il veut l’aider, mais maman l’a interdit.
Maman ne veut pas qu’il voit ça.
La porte s’ouvre enfin. L’homme sort, et crache un glaviaux verdâtre aux pieds de l’angelot crasseux. Valeriy se lève, il ferme la porte. La robe de maman est arrâchée, les draps blancs sont tâchés. Son corps se moule contre celui de la madone adorée.
Maman ne veut pas qu’il voit ça, mais Valeriy voit.

Poignard infanticide planté au creux des reins abâtardis. Le squelette s’épuise plaintivement dans les méandres des sursauts de douleur. Père ne lui a laissé aucune chance, aux yeux de la noblesse de guerre, il n’est que parasite, misérable cloporte que la semelle à défaut de pouvoir écrasé à laisser vivre, mais dont la lame ensanglantée répare le sévice. Le chantage du maquereau de la mère n’officirait plus si la tige gangrenée était coupée brutalement.
Père ne l’aime pas. Il a honte de lui.
Le regard de la femme glisse sur les courbes adolescentes du môme honni, la colère féminine, hystérie ravageuse blâme le paternel, l’enfant est soigné, choyé, guéri. Longues heures passées, de l’éphèbe reconnaissant, dans les appartements de la bienfaitrice belle-mère, condamnée à une stérilité inexpliquée. Vêtements offerts, visage adoré, mains laissées ça et là sur le corps.
Il ne faut pas dire à Père. Il le tuera encore.
Moue imparfaite de sensations contraires, corps jouvenceau dont les membres réagissent dans mécanique huilée par la biologie, neurones embrumés d’attentions tendres, dégoût maladif du reflet et des traces laissées par main qui viole sans consentement.  Qui est celui-ci? Valeriy. J’aime sa compagnie.
Père ne sait pas. Voilà ce qu’elle dit à tous.
Corps offert, bouche muette, parole silencieuse, il est réduit à cet état de poupée de chiffon, baisée par la reine des lieux, qui parfois regarde son cul se faire prendre par l’amant brutal. En échange, les douceurs salvatrices de la vie d’enfant roi.
Personne ne sait. Valeriy a honte de lui.
Maman n'aurait pas voulu voir ça, mais maman est morte.

ALBERTINE DISPARUE


Rage, averse de coups, hématomes martyrisant la carne tout juste adulte. Face à l’ancien général, le précieux n’a aucune chance, il pourrait tout juste réciter des poèmes, mais les mots sont des armes à l’efficacité moindre face à la colère du patriarche cocufié. Pantin de plaisir qu’on balance à la porte, alors que les derniers jours du second mois de l’an 1987 se dressent à l’horizon dans d’imposant nuages, cumulonimbus emplis des larmes d’un ciel endeuillé. Ils sont là. Les bourreaux de ses jours et de ses nuits lui font face, sur la face haïssable du père, Valeriy voit un sourire mauvais. La putain amoureuse tente, il lit sur ses lèvres: Laissez le entrer, il va prendre froid.
La porte est close.
Vingt quatre liturgie déjà, et le crachin empoisonné n’a de cesse de tomber. Sur sa peau blafarde, les tissus collent désormais, second épiderme, vicié, porteur de mort. La voix de Valeriy ne sort plus. Aucun son. Face au froid qui ronge ses os, il est comme face à la matrone qui a rongé son sexe. Ses genoux se sont heurtés au sol. La caillasse humide a éraflées la carne laiteuse, deux marques rouges tâchent la blancheur ternie des vêtements qui se font linceul.
La porte est close.
Deux mille huit cent quatre vingt tour de cadran pour la fière aiguille des minutes. La faim agite ses entrailles. La soif qui brûlait sa gorge a été épongée par l’eau stagnante qui n’a de cesse de tomber des cieux. Les ruelles rouges reviennent dans sa mémoire, maman est là, elle lui tend la main, elle a de ces petits fruits confits très sucrés qu’il adore et que les messieurs lui offrent sans arrêt. Il mange goulument, petit être de chair. Elle ferme les bras sur son corps. Ses yeux se rouvrent. Rien. La pluie, et le froid qui ne quitte plus sa chair.
La porte s’ouvre.
Douze jours. Linceul. La mort. Elle est chaude. Rassurante.  

Fragile la consistance du bâtard élevé dans les replis du bordel. La mort est prononcé, le cadavre épuisé, le souffle envolé. La parasite a finalement été arraché, et finir le travail n’est plus que question de formalité. Inconcevable mise en bière aux yeux du paternel soulagé. Pas une once du sang de la putain baisée au détour d’un combat n’a sa place dans les glorieuses terres du caveau familial. On imagine le jeter à la mer, l’eau est trop loin, la chair et son odeur putride doivent disparaître. Idée cannibale. Aisance pour trouver poroniecs affamés. Cadavre offert aux charognards, jouvence dévorée, traits déformés, os rongés.
Le bitume est un cimetière ordinaire.
Abandonné à la putréfaction des maigres restants de ses chairs, la renaissance est venue s'immiscer dans ses veines. Long fut le travail du poroniec, pour prendre possession de cette carne défigurée par les siens. Processus interminable, reconstruction musculaire, os remis en place, squelette reformé, sourire retrouvé. Un frisson sur l’échine alors qu’un jour, ses jambes le tiennent.
Le bitume lui-même ne veut pas de Valeriy.
Regard neuf, ambivalence de l’être, enfant meurtri, adulte rageur, violence de la soif qui se saisit de la gorge, appétit nouveau, incapable de faire face à l’appel du cadavre. Poignard planté à son tour dans la chair du lambda, chair avalée, dévorée, mâchée, savourée.
Le bitume est un cimetière ordinaire.
Valeriy un monstre parmi les monstres.


SODOME ET GOMORRHE


Main refermée sur ses doigts, son regard dressé vers les yeux troublants, elle souffle la confiance dans toutes les cellules du corps rongé par la créature. Grille dorée devant les yeux de la putain des bas fonds, son coeur vibre, sa carne tremble, Asya souffle que tout ira bien. La créature a peur, ses entrailles se tordent, il a, au bord des lèvres, les relents de la chair qu’il a avalé quelques tours de sabliers avant, pour ne pas faire d’impair. La crasse de ses linges l’accable, mais elle irradie, soleil dans la déchéance de l’éternel jouvenceau. Elle sait, a bien vu que sa carcasse ne vieillissait plus, elle a senti, parfois, sur ses doigts, l’odeur du sang.
La princesse est son amie.
Narines emplies des odeurs sucrées et apprêtées des parures luxueuses. Enfant plongé dans le palais des glace, tout n’est ici que calme, luxe, et volupté. Ici tout n’est que manipulation, mensonge, et illusion. Les bas fonds et les hautes sphères ont plus en commun qu’elles ne le prétendent. Partout où pupilles malhabiles se posent, poroniec a l’impression de se délester de sa crasse. Au fond du myocarde ravagé, la crainte de voir surgir la silhouette divine du maître des lieux, tant rêvé, si désiré, Valeriy est l’ombre d’Asya, ombre de malheur, ombre d’amour.
La princesse est son amie.
Bain, vapeurs chaudes et apaisantes, parfums, sucrés, fleuris, autant que rêvés, douceur des étoffes satinées qu’on fait courir sur la peau de lait. Elle le couve des yeux, lui offre rires et sourires. L’éphèbe a plus de quarante ans désormais, bien planqués sous la chair sans cesse renouvelée, mais auprès de l’amie, il est enfant comblé. Les mains de la reine des lieux ajustent la toile sur ses épaules, se niche dans la tignasse brune. Les poignes fermes du Poroniec lui arrâchent un pas de danse, lui volent un sourire.
Asya est son amie.
Sasha l’est depuis si longtemps déjà.


Il doit venir aujourd’hui.
Tout est en ordre, Niels montera les marches, il adressera quelques mots à Yasha, puis il sera là. Niels est un univers à lui seul. Si tout va bien, il aura payé assez pour qu’ils sortent. Dehors, il lui parlera de sa vie à la cour, il racontera les derniers scandales, avant de lui offrir un ouvrage de poésie, ou bien de philosophie, Niels est le roi pour surprendre les yeux tristes de Valeriy. Il est de ces êtres que la vie a transfiguré en astre solaire, qui ne sont là que pour irradier la vie de ceux qui les approche. Ca n’était qu’un client, qui chaque fois revenait perdre l’esprit entre ses cuisses, voeux renouvelées d’un amour sans amour. Mais tout a changé depuis. Valeriy l’aime, d’un amour qu’il n’a jamais ressenti. Niels l’aime aussi, il le lui a dit. Le vieux noble l’ignore, que du haut de ses désormais quarante cinq printemps, il baise une créature qui n’en a plus vingt trois depuis bien longtemps. Un petit mensonge, de ces cachotteries insignifiantes qui sont là pour le meilleur des mondes.
Il doit venir aujourd’hui.
L’horloge indique onze heure. Il devrait être là depuis une heure. Niels vient toujours à dix heures, il dit que c’est l’heure où le matin va le mieux au teint de Valeriy. Valeriy descend les marches, il cherche sa maquerelle. Yasha se dresse, là, fidèle maître des lieux. Valeriy demande. Monsieur Droski n’est pas venu ? Le vieux grogne, il lui aurait envoyé. Valeriy s’inquiète. A-t-il demandé une autre putain ? Pas vu qu’on t’a dit. Il remonte les marches, l’inquiètude au bord des lèvres. Lui qui ne travaille que la nuit fait toujours l’effort d’être là lorsque Niels doit venir, jalousie étouffante d’un corps qui refuse que l’amant en voit d’autres.
Il doit venir aujourd’hui.
La porte s’ouvre. Yasha balance une lettre à ses pieds. Droski a déposé ça. Valeriy s’inquiète. Il est venu, n’est pas monté? Le cachet sur la lettre est le sien. Il remercie Yasha, et ouvre la lettre. Y’a un client pour toi. Valeriy soupire, la lettre attendra. Le maquereau ne rit pas avec la clientèle. Le plafond part en lambeau, il a les yeux rivés sur les dalles qui le composent, alors que la bite impuissante d’un énième nobliau lime les parois de son corps. Il ne pense qu’à la lettre, oublie parfois même de gémir en douceur.
Il viendra sûrement ce soir.
Le foutre collant brille encore sur ses cuisses alors que la catin s’agenouille pour lire la lettre qu’il avait délaissé le temps de quelques coups de butoirs déjà oubliés:

“ Valeriy,
De ma chair, le sang brûlant,
De mon âme, le souffle impudent,
De ma queue, le fourreau aimé,
De mon coeur, l’esprit choyé,
Nos amours sont terminés, envolés,
Aujourd’hui je me dois de les noyer.

Dix heure ne verra pas ton sourire,
Et mon être, non plus ta voix me lire,
Les délices de nos amours rêvées.
Aujourd’hui, je dois cesser de t’aimer.

A jamais mon adoré, je deviens père aujourd’hui, nos fantaisies sont finies, le devoir paternel m’appelle. “


Il ne viendra pas ce soir.
Il ne viendra plus jamais. Les larmes déforment déjà l’écriture jolie des mots d’adieux. Le foutre brille encore sur ses cuisses, et ça n’est même pas celui de Niels qui se mêle à la toison de son membre. Mourir, être dévoré, brisé, rien n’est aussi douloureux que ce coeur qui bat encore, mais lui donne l’impression d’avoir été brisé, piétiné. Les mâchoires des Poroniecs furent de douces blessures face au devoir retrouvé de l’homme aimé.
Il ne viendra pas ce soir,
Et Valeriy n’a que ses yeux pour pleurer.




CHRONOLOGIE



Mars 1964: Naissance dans un bordel de moscovite d’une mère prostituée et d’un père ancien général de guerre désormais anobli par le tsar. Enfant bâtard, le père ne s’en occupe pas.
1974: Mort de la mère atteinte de la syphilis. L’enfant est laissé au maquereau qui voit en lui l'occasion de faire chanter la noblesse.
1975: Refilé au père, Valeriy est victime d’une tentative de meurtre de la part de son père. Il s’en sort avec une cicatrice sur la hanche.
1975-1987 : Valeriy vit chez ce père qui le tient à l’écart des regards, cependant il attire l’attention de sa belle-mère qui abusera de lui de manière fréquente, en échange de quoi, elle lui offre une vie aux conditions plus acceptable.
Mars 1987: Valeriy meurt d’une pneumonie engendrée par une punition de la part de son père. Il ne s’en remettra pas. Son cadavre est donné à bouffer aux Poroniecs, il renaîtra quelques jours plus tard, lui-même sous la forme d’un Poroniec.
1987-2000: Premiers pas de monstre, il apprivoise sa nouvelle nature, et se prostitue dans les coulisses d’un petit cabaret sur la scène duquel il se produit, dans un numéro de charme.
2000-2006: Errance, voyages en dehors de la ville, quête du semblable, en vain.
2006: Première rencontre avec celle qu’il appelle d’abord Sasha et qu’il prend pour un petit garçon. Premières nuits passées à lui faire découvrir les coins les plus étranges des quartiers les moins bien famés.
2010: Première entrée dans le palais des tsar: Sasha qui n’était autre que la princesse de Russie lui ouvre les portes du palais, fait de lui un ami au rôle privilégié.
Janvier 2015: Asya donne naissance à son fils, Dimitri. Le rôle de Valeriy devient encore plus important. Il veille sur elle à tous les instants, l’aide à se tenir debout comme à se vêtir. Désirs contradictoires. Valeriy qui a été tenu à l’écart de l’accouchement pour ne pas mettre en danger la princesse, déteste l’enfant autant qu’il ne veille sur lui.
Mars 2015: Valeriy commence à travailler pour Yasha, en tant que prostitué, renoue avec les ruelles rouges dans lesquelles sa vie a commencé.
Octobre 2016: Niels. Après une liaison de plusieurs mois avec l’un de ses clients, Valeriy voit ce client lui briser le coeur pour obéir à son devoir paternel, et aux exigences de la noblesse. Cette rupture confirmera son rejet des enfants et le convaincra de ne plus ouvrir son coeur.
2017: Valeriy est victime d’une tentative d’assassinat. Aucune preuve ne permettra de prouver l’identité du coupable, mais fort à parier que cela soit engendré par la proximité évidente qui le lie à la princesse Aleksandra et donc, à la famille royale.
2019: Toujours prostitué, Valeriy vit entre les intrigues de la cour, les secrets de la princesse, et les crasses des ruelles rouges. Il rêve d'entamer des études de littérature, mais se contente d’emprunter les livres de la bibliothèque royale.


  Jeu 21 Mar - 12:02
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Bienvenue parmi nous et plein de courage pour ta fiche LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 488847182 Hate d'en savoir plus sur ton personnage LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 290853227 LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 960012781
  Ven 22 Mar - 9:25
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c'est qu'on voudrait bien le dévorer LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 3916280402
mais créature... mouais. on sent l'arnaque du faciès appétissant LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 488847182
bienvenue LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1728191175
  Ven 22 Mar - 9:41
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Maksim Milosevic
RULE THE MONSTERS WORLD
Maksim Milosevic
Impétuosité : 209
https://thecult.forumactif.com/t163-le-crane-defonce-mak https://thecult.forumactif.com/t152-la-femme-folle-mak
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Seigneur Dieu... LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1737321794 LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1737321794 Cette trogne, cette plume (je m'entiche), cette créature, cette description, que de beauté LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1191760433 LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1191760433 Je dévore tes lignes LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 999495757 Bienvenue par ici, officiellement LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1728191175 LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1728191175
  Ven 22 Mar - 9:51
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Yeah, je peux venir te cracher mon amour à la gueule. LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 985036731 LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 985036731

Entre la trogne, la plume, le personnage qui est en train de prendre forme. C'est tout beau, tout chaud et ça donne envie d'en lire davantage. LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 2443112843

Bon courage pour la suite !
  Ven 22 Mar - 15:42
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Hot daaaaamn, cette fiche est une perle LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 488847182

Cette plume mélangée à cette trogne est un somptueux duo qu'il me tarde de rencontrer en jeu LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 3916280402

Courage pour le reste de la rédaction LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 2136453308
Hâte d'en découvrir plus encore et amuse-toi avec ce perso LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 290853227
  Mar 26 Mar - 16:14
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@Daeho Hojin Merci petit oiseau LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 477216176 Au plaisir de te croiser en rp !

@Igor Romanov Dévore, j'en connais un qui n'attends que ça LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 980432118 (chut, on dira rien à Sasha LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 3916280402 )
Thanks Daddy  LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1276604978

@Maksim Milosevic Merci jolie dame.  LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 3916280402 Entiche, entiche, c'est mon métier madame !

@Nina Kniasev : Merci toute belle, que dire de toi  LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 2586557183 , j'ai hâte de pouvoir te croiser entre les lignes!  LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 488847182

@Viggo Kolar Il me tarde aussi joli zmeï LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 1737321794 Viens donc t'enjailler chez Baba Yaga pour me voir  LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 3916280402
  Mar 2 Avr - 17:10
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Bienvenue !
tu es officiellement validé

Félicitations ! Tu viens d'être officiellement validé, voilà qui nous mets en joie !

ce pauvre bambin. ce désarroi. cette existence morcelée. un peu de tendresse pour lui dans ce monde de brutes. et cette plume, juste mirifique. cette justesse dans les mots. je suis in love. tellement hâte de voir ce grand môme plein de fêlures évoluer entre ces murs. LA TOUT SE REPRODUIT, LA TOUT SE REGENERE | VALERIY 488847182

Maintenant que tu as obtenu ta charmante couleur, te voilà fin prêt pour entrer dans l'aventure ! Avant toute chose, n'oublie pas d'aller te recenser dans ce sujet. Tu peux ensuite vagabonder sur le forum à ta guise, en commençant par la création d'une fiche de liens. Si tu recherches un personnage particulier, tu peux te rendre du côté des scénarii, ou même aller créer ton propre arbre généalogique pour trouver toute ta petite famille ! Tu peux également aller demander ta récompense pour avoir terminé ta fiche dans le système de points ! N'oublie pas que tu pourras aller en demander, ou en dépenser, tout au long de ton aventure.

Tu peux désormais entamer ton voyage ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à contacter le staff directement. Nous te souhaitons un jeu mémorable au sein de Cult of Hel, et nous te remercions encore pour nous avoir choisis !
  Mar 2 Avr - 20:51
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