L'ennui. Le seul semblant d'émotion qui envahit Atalia. Un ennui sans nom et une aversion pour le manque de talent. Un gorille qui s'imagine qu'un coup de butoir suffit à faire grimper la femme au plafond. Que son membre frétillant suffit à ce qu'elle gémisse de désire et mouille jusqu'à mi-cuisse. L'épais. L'homme des cavernes, homme à castrer, selon l'appétit du succube, qui subit un coup de hanche de plus, se faisant grassement mordiller le cou… À la mauvaise place, bien entendu, avant de repousser l'erreur et de replacer sa robe. Aucun sous-vêtement à remonter, l'humaine n'en porte tout simplement jamais. Sa robe rouge et vaporeuse, redescend jusqu'à ses chevilles, alors que le gorille la regarde avec une expression d'incompréhension. Elle lui adresse un sourire qu'elle ne ressent pas, avant de lui tapoter la barbe. « Reviens me voir quand tu auras pris de l'expérience, mon chou. » Trop stupéfait, encore concentré sur ce qui lui pend entre les jambes, il ne fait pas un geste quand elle l'abandonne à même la salle de bain. La porte se referme à sa suite et elle observe la foule de corps qui festoient. La raison de sa présence. Une semaine après l'émeute et les perquisitions, les esprits avaient besoin d'oublier et quoi de mieux qu'une fête dans un immeuble désaffecté pour ce faire?

Atalia s'empare d'une bière encore encapuchonné et se mêle dans les corps qu'elle ne connait pas. Elle aussi cherche à célébrer. Il y a bien une semaine qu'elle n'a pas assassinée de plante par accident. Atalia s'améliore. L'aigreur se dessine au coin de sa bouche, mais elle la chasse avec sa première gorgée de bière. Ses yeux croisent une tignasse qui ne passe pas inaperçu. Rouge, non rousse. Ses lèvres s'étirent et elle chasse cette tignasse dans la foule débauchée. Se faufile en virevoltant, avant de se retrouver derrière la femme, qu'elle n'a croisée qu'une fois. D'un mouvement gracieux, elle tire une cigarette d'entre ses seins, bien à l'abri de ceux qui souhaiterait l'en privé. Elle tapote l'épaule de la femme, son intérêt piqué par celle qu'elle n'a qu'entrevue. « Il me semble que je te dois une cigarette, non? » Ses yeux presque noir, brillent et observe celle qui lui fait face. Beaucoup plus intéressant que le gorille qui devait toujours se la gratter dans la salle de bain.

Les verres s'enfilent, cul sec sous ses yeux. Alors, que la crinière rouge l'obsède presque. Une originalité dans cette foule qui empeste le sexe et l'alcool. Loin de là une mauvaise chose, Atalia n'est pas étrangère à ces ambiances qui mènent au vice. S'en est souvent gorgée à l'excès. Tiens, peut-être que l'homme de Cro-Magnon a fini de se gratter la queue, en se demandant ce qui a bien pu se passer. Il doit maintenant, la maudire en salissant toutes les femmes par la même occasion. Elle fixe son attention sur la femme, s'amuse de l'énergie qui s'en dégage. « T'es v'nue ici juste pour payer ta dette ? » Atalia hausse les épaules avec nonchalance, adressant une moue comique du ‘'qui sait?'', avant de lui répondre pour de vrai. « Non, c'est une baise ratée qui m'a mené ici. Autant en profiter pour rembourser ma dette. »

« Un verre ? C'est ma tournée perso ! » Elle n'hésite pas une seconde, attrape le verre entre ses doigts et le fait disparaître aussi rapidement que celle qui lui a offert. « A cette Russie de merde ! » Ça, elle veut bien et ne contredira pas. Elle lève les doigts pour attirer l'attention, n'a même pas à battre des cils pour qu'on butine vers elle. « Six de plus! » La commande passée sans détourner ses yeux de l'inconnue. « Moi c'est Maksim ! Mais tout l'monde m'appelle Mak. » La belle sourit, sort une nouvelle cigarette pour la porter à sa propre bouche. Heureuse d'avoir croisé une âme pour faire perdurer la soirée. Une femme qui l'intrigue, loin de la haute société qui l'ennuie et se montre prévisible à l'excès. « Atalia! Je ne crois pas avoir déjà eu un surnom qui n'ait pas été une insulte. » Elle souffle le poison hors de ses poumons et de sa bouche, gorge vers le plafond pour ne pas directement l'envoyer sur Mak. Reçoit les six verres avec son sourire charmeur, si naturel et sépare le tout en deux. « Une soirée digne de finir par un trou de mémoire, ça te dit? »

« Y'a toujours moyen de rattraper ça ! » Sa langue qui s’échappe pour caresser sa lèvre inférieure, doucement, délicatement. Loin de la vulgarité qu’une langue peut avoir, dans la bouche de certaines personnes. Ses yeux pétillent d’amusement, l’herboriste apprécie la femme et sa chevelure qui se remarque. Sa manière de rire, son langage. Noblesse par éducation, racaille par génétique, ce n’est pas les oreilles d’Atalia qui rougiront de sitôt. « Par chance, sinon ma main partirait en grève rapidement. » Qu’elle taquine du bout de la langue, ses yeux se perdant sur la silhouette en courbe. Beaucoup plus attirante que ceux qui ont accroché son attention depuis le début de cette journée. L’alcool réapparaissant, la belle s’empare du ridicule petit verre pour l’avaler d’un coup sec. Savourant la brûlure le long de sa gorge. « J'crois pas non plus qu'j'en ai déjà eu. P't'être p'tit cul, à la limite, mais en vrai c'est pas si positif ! »

Nymphomane, pute, salope. Les seuls qu'Atalia ait portés. Demi-sourire au coin des lèvres, elle acquiesce, un nouveau verre au bout des doigts. « Mak, c'est parce que je vends des filles ! » Ses yeux quittent l'alcool pour l'observer attentivement. Le nom qui lui vient en tête l'agace un peu, mais ce n'est pas la faute de Maksim, si son père est le propriétaire de l'abyssal. La question du lien possible entre les deux s'impose sous son crâne, l'idée qu'ils aient pu baiser, aussi. Une autre aurait tourné les talons, au risque de finir par prendre la même femme que son paternel. Atalia se contente de rire à gorge déployé. La vie l'amuse. Elle l'écoute attentivement, sans ce besoin de faire semblant qui habite son quotidien. Son sourire naturel, celui du succube et de la fée se dessine sur son visage, alors qu'elle continue de rire, plus bas cette fois. Un son chaud et enveloppant. À son image. « Y'a pas beaucoup de monde avec qui t'as envie de t'envoyer en l'air après ça, mais au moins, tu fais un tri assez conséquent ! »

Un sourcil levé, elle mène l'alcool à ses lèvres pour en siroter le contenue. Vidant la moitié de ce qui, normalement, sert de ‘'shooter''. « Il y a beaucoup de monde que t'as pas envie de voir nu, à la minute où tu commences à sortir du ‘'un de temps en temps''. Je n'ai sûrement pas baisé autant de mecs répugnants, mais des surprises et des déceptions, ça, je connais amplement. » Elle finit le verre, le dépose sans se soucier du bruit qu'il fait et vole la cigarette au bec de Maksim, en tire une bouffée avant de la lui rendre. « Donc, tu es la Mak de l'abyssal? Ou t'es ta propre patronne? » Un pas de plus vers elle, alors qu'elle retourne pour s'accouder au comptoir.

La réaction à son invitation l'oblige à s'exclamer avec plaisir. Heureuse d'avoir trouvé une âme pour la nuit. « ça, c'est ce que j'appelle une excellente, une putain d'excellente idée ! » Atalia s'esclaffe une seconde fois, la bonne humeur chassant les vestiges du Cro-Magnon. Effaçant l'ennui pour être remplacé par l'envie. L'envie de mener à bien ce trou noir dans sa mémoire, jusqu'à s'en rendre malade peut-être. « Toi, qu'est-ce que tu fais ? Attends, attends, j'essaie de deviner, ça mettra du piment à tout ça ! » Elle tourne son corps légèrement vers Mak, l'invitant à continuer. « Avocate ? Nan nan nan, trop charmant, et beaucoup trop élégant pour venir se siphonner la gueule ici. Hmmmm... Donne-moi un indice, et j'm'en bois un autre pour avoir demandé de l'aide. »

Elle roucoule, tend le verre vers la proxénète, ses yeux ne la lâchant pas d’une seconde. « J’ai deux métiers, un officiel et l’autre disons… Plus discret. Pour le premier, on me traite de sorcière. » Elle se penche pour murmurer à son oreille. « Le second, les hommes finissent tous par me traiter de pute. »

« Et dieu merci, les bons coups existent! » Qu'elle souffle, en levant le verre que la belle vient de vider. Éclat de rire dans les yeux, alors qu'elle observe la tignasse rouge qui attire son intérêt. « J'aimerais bien être ma propre patronne, mais il a fallu que je sois à l'Abyssal avant bien sûr ! Une vraie connerie. J'aurais du être pute à mon compte, j'aurais même eu un salaire plus alléchant ! » Le nom du royaume de son paternel lui fait tirer une petite grimace. S'imaginer travailler pour Lyov lui refile presque de l'urticaire. Mais, la langue bien pendue de Maksim chasse rapidement les pensées troublées d'une femme qui rencontre son père à plus de trente ans. « Au pire, attend qu'il clamse et vole lui son trône. » Une partie d'elle le pense, l'espère. Celle qui aime agripper ce qui n'est pas sien et travailler fort pour en faire sa propriété. Seul détail, Atalia ne donne pas dans la prostitution des autres. Seulement d'elle-même, quand l'homme est une bonne poire à marier. Une de ses mains s'échappe pour effleurer l'épaule de boule d'énergie, alors qu'une légère chaleur se répand dans son corps, infiltre ses pensées. L'alcool s'employant à déverser son effet. « J'préfère pute à sorcière, perso'... Tu me montrerais pas pourquoi on t'insulte de la sorte ? J'veux bien être ton cobaye. »

Elle s'amuse, laisse les rires s'envoler sans retenue. Étrangement, Atalia apprécie la présence de l'effronté. La goûte sur sa langue, autrement que pour ce corps qu'elle explore déjà dans ses pensées. Nul jugement dans ses manières, un changement pour la brune. Qui est plus habitué à la haine de son genre, qu'à autant de rires. Un vent de fraîcheur s'empare de la soirée, elle se rapproche. Subtil, sans l'être vraiment. N'a pas peur de voir Maksim s'enfuir à toutes jambes aux premières paroles indécentes. La préférence pour le terme pute ne la surprend pas. Les paroles font frémir sa peau et saliver cette partie frustrer depuis l'erreur qui a précédé cette rencontre. « Je peux te montrer la moitié du pourquoi, la partie amusante… » Ce n'est pas un clin d'œil, seulement une invitation. Elle vide son troisième verre et se permet ouvertement de frôler le corps de l'autre, lorsqu'elle bouge. Savourant l'ouverture qui coule et l'absorbe entièrement. L'enchaînement des verres lui vaut une salve d'applaudissement, à laquelle Atalia mêle sa voix. « WOUHOU ! J'adore cette soirée, putain ! » Elle ne peut s'empêcher de répondre, incertaine que Maksim l'écoute encore. « Oh que oui. » Déjà, elle s'empare de son verre pour le vider d'un trait et oubli de répondre aux questions sur son travail. La chaleur de sa présence se faisant plus pressante. L'humaine tourne la tête vers elle, l'écoute avec son sourire de fée qu'elle ne sait camoufler longtemps. « J'te préviens, plus je vais boire, et plus je vais essayer de t'emmener dans les chiottes alors... Hésite pas à me faire une petite balayette si je commence à te tripoter trop fort, j'le prendrai pas mal. » Elle repose le verre vide et hausse les épaules. Sans prévenir, elle agrippe la rouge par la nuque et presse ses lèvres contre les siennes. L'embrassant avec gourmandise, la gêne…. Déjà inexistante dans sa vie, envolée avec le liquide avalé. Elle se recule tout aussi soudainement, alors que de nouveau la foule hurle pour la performance. « Parce que tu crois qu'on y finira pas? »

« Moi ? Patronne ? » Son rire amuse la belle, qui le partage doucement. Elle sourit en coin, l'écoute avec un intérêt qu'elle refuse d'accorder à Azarov. Ce sang qu'elle partage, mais ne la lie en rien. « ça finirait en incendie, ou en j'sais pas quoi, mais ça finirait clairement pas bien. » Son rire se fait plus grave à cette image, Atalia n'ayant pas de peine à imaginer la situation. Le caractère de Maksim ne tardant pas à se faire connaître. Toujours franche, choquante. Un délice rafraîchissant, pour celle qui a grandi dans un monde d'apparence fausse. Elle attrape ses lèvres, une envie qui la démange depuis plusieurs minutes, sans s'attendre à plus qu'une soirée auprès de la crinière rouge. « J'crois au contraire qu'on va pas avoir le choix. »

La cavalcade ne tarde pas, alors que la brune se laisse entraîner vers la salle de bain. Prémices plus prometteur que l'idiot qui l'y avait emmené moins d'une demi-heure plus tôt. « Le premier qui vient frapper à cette putain de porte se prendre une grosse branlée ! » Les paroles affolent sa peau, les promesses de sexe lui enivrant l'esprit. La frustration d'une mauvaise baise brûlant ses veines. Atalia est plus que consentante à cet instant volé. Se laisse enfermer dans cette minuscule pièce, avec l'étrangère pour seule complice. Son souffle s'accélère d'appréhension. Les lèvres se percutent, le tissu disparaît pour laisser la peau frissonner. Elle est pantelante, assoiffée des sensations qui s'éveille, enfin. « Putain, sortilège ou pas, l'effet que tu me fais est genre... énorme ! » De nouveau ce rire de gorge, gras et chaud, une invitation au vice, qui s'échappe. Elle soupire, gémis sous les attentions de Mak. Ses doigts, bien trop agile pour qu'elle se contrôle. Elle glisse ses mains sans la tignasse, embrasse à pleine bouche celle qui fait naître le plaisir. Se fait bruyante, à s'en ficher s'ils cognent à la porte, offusqué ou exciter. Ses doigts s'aventurent sur la peau offerte à son tour, débarrasse des vêtements pour avoir un meilleur accès, alors que sa bouche suit l'exemple. Le long de la mâchoire, du cou, des seins. Ses ongles s'en mêlent en une douce caresse, alors qu'elles les enfoncent en poussant un cri. L'extase sous les talents de l'amante.

Atalia reprend son souffle quelques secondes, avant d'inverser les rôles. Plaquant Maksim contre le mur pour mieux s'en prendre à ses vêtements, s'agenouiller devant la source de ses envies. Sa bouche et sa langue décidée à la faire crier à son tour.

« Merde j'crois qu'on risque de bloquer les chiottes longtemps. » Son rire se mélange au plaisir, Atalia frémissant, alors que la jouissance suit. Son corps est en feu, comblé et affamée. Petite gourmande, avec son sourire de fée. Ses yeux se lèvent vers Maksim, observe ce corps qu'elle découvre. Ses sens sont entièrement concentrés sur elle et c'est pourquoi, elle crie dès qu'on tambourine à la porte. « Barre-toi du con! » Au même instant, qu'elle l'entend lui parler. « Tu m'excuses ? » Acquiescement, alors qu'Atalia remet en place ses vêtements. Elle s'approche de la porte, observe les hommes qui attendent. Écoute les commentaires et se doit d'inspirer pour ne pas soupirer. Toujours les mêmes ces Cro-Magnon. Arriéré jusqu'à la moelle. Erreur de la nature, qui perdure à travers le temps.

« Pardon, t'as dit quoi ? Tu veux nous baiser, c'est ça qu'tu dis ? » Sa moue ne peut pas être plus dégoûté. La simple idée, la ramène droit à celui qui pensait être un dieu et qu'elle a abandonné ici même plus tôt. Sans comprendre sur le coup, elle regarde le clébard s'écraser contre le mur et un rire vrai, un rire qui lui vient du ventre lui échappe. Elle rit de cette scène, trop satisfaite de le voir ravaler ses paroles. Son rire continue, alors même qu'on les renvoie de l'endroit. Deux femmes à la rue, les joues rosies par l'alcool et le sexe qu'elles ont partagé. La fée se calme finalement, inspirant l'air des rues de Moscou. Tournant sur elle-même pour observer le ciel nocturne. Un comportement qui n'est pas une première, pour la belle. « Quel fils de pute. » Atalia s'arrête pour mieux observer Maksim, son sourire étirant ses traits. « Du coup, on n'a plus d'alcool. » Elle en possède, plus que nécessaire dans sa maison. Mais le quartier est loin de ce lieu de débauche. Elles ont le temps de dégriser avant de s'y rendre à pied. « Mais j'ai de quoi faire joujou encore un peu. »

Ses yeux se posent sur ce qui lui est offert et ses dents apparaissent par réaction de plaisir. La drogue, elle n’y a pas touché depuis longtemps. Trop. L’oubli absolu et en compagnie de cette crinière rouge. Quoi demander de plus? « J't'invite dans ma piaule ? J'ai bien envie que tu me baises encore. » Elle glisse son propre bras, sous le sien, se presse contre son corps venant déposer un baisé au creux de son cou. À la lisière de l’épaule. « L’herbe ça me rend insatiable. » Qu’elle murmure, avant de se redresser quelque peu. « Alors, c’est par où? »  

Elle s'envole en compagnie de la crinière rouge, s'accroche à son bras et rigole quand elle lui présente sa chambre avec autant d'emphase. Elle voit à peine le taudis, si loin de son propre univers. L'alcool et le sexe pour lui embrumer l'esprit. Elle se laisse emporter par le tourbillon d'énergie de Maksim, sautille sur place en attendant que celle-ci sorte de quoi continuer à festoyer. Atalia à son meilleur, triste humaine qui ignore que sa vie est sur le point de changer. Elle avale, elle renifle et éclate de se son cristallin dont elle a le secret. Son cœur bat à en éclater, lorsqu'elle se laisse diriger. La proxénète se glissant au-dessus d'elle, son propre sourire ne cessant de s'étirer. Elle est la joie de l'extase à cet instant. Sans gêne, même sans l'aide des drogues, elle étire son corps et fait valoir ses formes. « Je crois... » L'herboriste tend l'oreille, mordille délicatement la peau du cou qui la surplombe. « De très, très bonnes copines. » Puis s'empare d'un baisé, son cerveau en ébullition. Sa chaire exigeante à l'affut du festin. De nouveau son rire éclate et se répercute sur les murs, elle se faufile pour échapper à Maksim, se retrouve debout au centre de la pièce. Atalia en profite pour tourner sur elle-même, en laissant sa robe tomber au sol. « Tu pourrais le regretter, je ne suis pas fréquentable… Selon les dires. » Elle s'approche de nouveau, s'agenouille sur le lit, sa main venant jouer avec les cheveux qui la fascinent. « Mais, tu es aussi une mauvaise influence… N'est-ce pas? » Regard coquin, alors qu'elle s'étale de nouveau. Son corps entièrement offert aux yeux de la propriétaire des lieux.

« Putain, j’en oublierais mon prénom j’crois. » Parole douce à son oreille. Autant que les heures qui suivent. Atalia s’enfonce, la drogue parcourant ses veines, bouffant son cerveau. Le vice dans toute sa splendeur. Maksim sur le bout de la langue. Elle apprécie vraiment la femme et sa manière crue de s’exprimer. Si rafraîchissante dans son univers trop guindé. La nuit tangue et valse au rythme de leur pouls et rapidement, le temps lui échappe. Combien temps leur escapade a-t-elle duré? Quelques minutes? Quelques heures? Quelques semaines? Incertaine, c’est quelque chose de nouveau qui tombe dans sa gorge et s’attaque à sa chaire. Cette nuit, dans les bras de Maksim, est un tournant dans sa vie. Une nouvelle réalité s’installe. Entre le sexe qui la laisse étourdi, l’alcool qui se mêle aux autres substances, l’humaine prend une décision peu réfléchie. Du Raskovnik pour la changer définitivement. Lorsqu’elle retrouve le chemin vers sa maison, cette première rencontre est marquée au fer rouge dans son esprit.