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 behind blue eyes + orphedia


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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LUNA
&
ORPHEDIA
but my dreams they aren't as empty as my conscience seems to be. I have hours, only lonely. BEHIND BLUE EYES
Qui aurait cru que tu allais finir avec un chat ? Pas grand monde à vrai dire. Tu avais peut-être une grande affection pour ces animaux mais tu ne te pensais pas capable un jour de prendre la responsabilité d’avoir le tien. Tu avais déjà assez à t’occuper de toi-même. Seulement voilà, la boule de poil blanche est arrivée de nulle part, coincé sous ce tas de neige dans ton jardin, et c’était après toi qu’il avait crié au secours. Alors, te voilà aujourd’hui, trois jours après cette fameuse nuit, à attendre dans la salle d’attente du vétérinaire qui s’occupait de savoir comment allait ce petit chaton blanc que tu avais trouvé puis finalement adopté.
Tu avais les moyens après tout, maintenant. Ce n’était pas si surprenant au final que tu craques un jour. Tu en avais aussi besoin, d’un côté. Une petite présence innocente et douce dans ta maison si vide et froide. Ca te faisait déjà du bien, d’avoir cette petite bête qui se nichait contre ton corps tremblant sur ce lit double bien trop vide. Il apaisait tes nuits, peut-être pas totalement, mais il y avait du progrès. Tu t’endormais mieux, bercée par ses ronronnements, et tu bougeais moins durant ton sommeil, instinctivement pour ne pas le déranger, alors tes terreurs nocturnes étaient un peu moins violentes même si elles étaient toujours présentes. Comme quoi, une présence animale pouvait bel et bien être une thérapie. Alors oui, ce petit baptisé Winter avait sa place à tes côtés.

Mais alors que tu attendais patiemment au fond de la salle d’attente, loin des regards et des chiens qui t’aboyaient dessus à sentir toute cette noirceur émaner de toi, ton portable vibrait. Tiens, c’était plutôt rare. Tu avais ton entourage, mais ces derniers avaient perdu espoir de communiquer avec toi par sms. Tu ne répondais jamais, sauf pour les urgences. Les discussions inutiles, déjà en face, t’importait peu, alors il en était de même sur ton téléphone. Seulement, c’était Orphedia. Elle n’allait pas bien, elle te demandait de venir la voir. C’était dingue, car jamais ô grand jamais, venant de quelqu’un d’autre, tu aurais répondu à cela. Qu’est-ce que tu en avais à faire des problèmes des autres ? Tu en avais déjà assez des tiens à te préoccuper. Mais Orphedia, c’était autre chose. Orphedia, c’était quelqu’un d’autre. Pas une amie, pas une amante. Une proche, une mère. Orphedia, c’était une toute autre histoire. Toute une histoire. Alors oui, pour elle, tu répondais. Pour elle, tu venais. Le vétérinaire t’appelait, tu te levais et tu te dépêchais de pianoter sur ton téléphone : « Je termine ce que je fais et j’arrive. » Non, tu n’étais pas non plus des plus adorables et expressive par sms, mais ça avait le mérite d’être clair.
Bilan du vétérinaire, ton nouveau petit colocataire était en bonne santé. Il était maigre, sans doute à cause de l’abandon de sa mère, mais n’avait aucune séquelle du grand froid qu’il avait subi cette nuit où tu l’as trouvé. Par chance, tu t’en étais bien occupée avec Nina. Heureusement que tu avais laissé de côté ton asociabilité pour cette petite vie et que tu avais appelé la jeune femme. Tu souriais, rassurée, tu écoutais les conseils du barbu en blouse, le remerciais et le payais, et enfin, tu récupérais le petit flocon de neige dans sa nouvelle cage où tu avais pris soin de lui mettre une petite balle pour l’occuper.

Cela dit, tu ne rentrais pas chez toi déposer le chaton. Orphedia n’était pas si loin, et tu avais un peu envie de lui faire découvrir ton nouveau compagnon. Elle serait sûrement fière de toi, qui s’attachais et se sentait capable de s’occuper d’un petit être. Et puis, qui sait, heureuse aussi, que tu ne sois plus si seule dans cette grande maison.
Sans oublier que tu te tracassais aussi. Pour qu’elle te demande de venir à l’inverse de toi, c’est que quelque chose de fort se passait. Tu voulais être là pour elle, tout comme elle l’était pour toi. Elle comptait beaucoup trop à tes yeux et réussissait à te faire ressentir ce sentiment que tu n’as plus ressenti pour personne depuis un bon moment : l’inquiétude. Tu te garais devant chez elle, laissant ta canne dans la voiture étant donné que tu pourras te rasseoir, et tu sortais de la banquette arrière la petite cage à chat, la porte jusque devant la porte de chez la grande femme blonde. Tu sonnais et tu attendais, elle ne te faisait généralement pas attendre très longtemps.
Lorsqu’elle ouvrait, tu souriais timidement, lui montrant la cage que tu levais un petit peu : « Désolée, je suis venue avec un ami… »
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  Lun 15 Avr - 18:33
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Orphédia Bellavance
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behind blue
eyes


L'esprit maussade. Etrangeté de l'univers, barbelés sous ventricules, enserrent le coeur qui tente de palpiter. Est-ce colère ou tristesse qui la désenchante, elle n'ose encore l'imaginer. Les échos du myocarde la terrorise, si bien qu'elle préfère l'ignorer. Que se passe-t-il sous la chair ? Que se casse-t-il sous les côtes ?
Emulsion de retrouvailles empoisonnées, dont elle seule est consciente, Maîtresse des Manigances, a enterré les restes passés pour mieux se prétendre étrangère. Pour combien de temps, seulement, avant que la Gorgone ne comprenne l'ignominie ?

Sous les dorures du soleil, Orphédia fait les cent pas. Tourne, chavire, se détourne, revire. La cacophonie Odienne perturbe la tranquillité de l'esprit, si bien qu'elle utilise son téléphone pour appeler à l'aide. Les enfants sont dans la classe, et l'absence de toute perturbation de l'atmosphère la fait paniquer.
« Luna. » qu'elle salue.
Elle dépose un baiser sur la pommette, chaleureuse mère qu'elle pourrait prétendre être désormais. Les mois ont bâti la relation étrange. Remplacement de ses propres nourrissons, Luna, la fragile, a attiré l'attention, la compassion, l'émotion. Bambin abandonné par l'Univers que la Madone a tôt fait de bercer.

La porte est refermée derrière elles avant que l'hôte ne s'approche de l'âme secondaire qui entre dans son logis. Quelques heures seulement avant de retourner à l'orphelinat, où elle devra prendre le relais. Redevenir la Matriarche tant attendue des oisillons tombés du nid.
A l'instant, cependant, elle se contente de sourire, contemple le matou recroquevillé dans le fond de sa chambre grillagée. Soulagement. Luna, la solitaire, témoigne désormais quelques attentions à un second être vivant.
« Il est absolument adorable. Comment l'as-tu nommé ? »
Curiosité. A qui devra-t-elle faire des éloges désormais ? De qui devra-t-elle prendre des nouvelles ?

Quelques minutes défilent durant lesquelles Orphédia prend temps à sortir deux verres. Service rapide, où elle ose même prendre du vin. Alcool qu'elle adore mais qu'elle ne sort d'habitude que pour les grandes occasions. Voilà que désormais, elle sirote le carmin trop tôt.
Elle laisse Luna s'asseoir, ne prend pas la peine d'en faire de même. D'accoutumée, Orphédia n'a que trop tendance à faire pâlir les ressentis, les annihile pour éviter toute tentation de se laisser envahir. Avec Oda, cependant, tout est toujours différent.
« Je te remercie d'être venue. Tu sais que je n'aime guère m'étendre sur mes problèmes, mais je crains que celui-ci ne soit de taille. »
Il faut qu'elle en parle. A quelqu'un, n'importe qui. A Luna, surtout. Pour essorer les organes, évacuer le tout.
« Mais où ai-je la tête... ? Comment vas-tu ? »
Egoïsme qui pointe le bout de son nez. Ne serait-ce pas là tout ce qu'elle est ?

Je vais te tuer. Et lorsque ceci sera fait, je danserai sur ton cadavre en écoutant du métal, en piétinant tes boyaux et en festoyant sur ta gueule. Et je me défoncerai, si bien que je finirai par faire un petit somme avec ton corps froid. Et ce sera le meilleur souvenir de toute ma putain de vie.
Pando
  Mar 16 Avr - 9:05
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LUNA
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Tu ressentais toujours cette sensation étrange lorsque tu la voyais. Si chaud au cœur, si paisible. Elle comblait ce vide dans ton cœur que ta famille avait creusé en t’exilant. Orphédia, tu l’aimais, mais comme une mère. Alors oui, tu souriais, pour de vrai, lorsqu’elle t’ouvrait sa porte. Elle était belle, si douce, calme. C’est presque si elle te ressemblait plus que ta propre génitrice. Et ce petit baiser sur ta joue, était bien plus agréable que les gifles de la grande rousse. Et c’était ça que tu méritais. De l’amour, de la douceur, et non pas des regards noirs et des cris.

Tu la suivais à l’intérieur, un peu tracassée tout de même. Tu voyais bien que quelque chose n’allait pas en effet. Orphédia ne paraissait pas aussi bien, elle semblait déboussolée, pensive. Tu n’en disais rien, tu préférais attendre qu’elle s’ouvre à toi. Tu savais parfaitement ce que c’était, le désagréable d’être trop questionnée, harcelée pour cracher le morceau de ses propres douleurs. Elle te demande cependant le nom de ton matou. « C’est Winter. Je l’ai trouvé coincé sous un tas de neige dans mon jardin… » Ca lui correspondait bien pour le coup, à ce petit chat blanc que tu avais à peine pu distinguer dans toute cette neige, ses grands yeux te regardant et t’appelant à l’aide. Tu avais peut-être une empathie inexistante depuis ton accident, mais tout le monde savait bien que tu avais trois faiblesses dans la vie : les chats, les donuts, le vin. Et parlant de ce dernier point, allez savoir si elle l’a fait pour toi ou son propre état, mais voilà que la grande blonde vous ouvrait une bouteille de vin rouge. Elle vous servait un verre à toutes les deux, toi, tu t’asseyais pour ne pas trop tenir sur ta jambe malade. De toute façon, les impolitesses n’étaient plus si graves entre vous. Mais elle ne s’asseyait pas avec toi, elle restait debout, te servait ton verre et restait là face à toi. Toi, tu n’étais pas du genre trop attentionnée, pas que tu ne le voulais pas, mais tu ne savais plus vraiment ce que c’était. Alors tu ne pensais pas à lui dire de t’asseoir près de toi, tu te disais plutôt que si elle restait debout, c’est qu’elle en avait envie, et que tu n’allais pas la forcer. Tes émotions étaient bel et bien dysfonctionnelles, mais ça, Orphédia le savait bien, heureusement. Ou pas ? Tu te fichais de l’avis des autres. Même si, au fond, si tu viendrais un jour à la blesser, tu t’en voudrais énormément. Et puis quoi, n’étais-tu pas ici parce que tu t’inquiétais au sujet de son appel ? « Tu as bien fait de m’appeler, je suis là pour toi quand tu en as besoin. » A croire que ton cœur se rallumait doucement lorsqu’il s’agissait d’elle. Tu prenais une gorgée de ton verre et déposais la petite cage à tes pieds, Winter ne bougeait pas, restant au fond, perdu de tout ce qu’il voyait et sentait autour de lui sûrement. « Je peux le sortir ? Ne t’en fais pas, il n’ira pas loin. Il ne me quitte pas pour le moment. » Tu n’aimais pas le savoir en cage, et puis tu ne savais même pas pourquoi tu l’avais prise tant il était sage et immobile, toujours collé à toi. Il était sûr que si tu le gardais sur tes genoux au volant il ne bougerait même pas.

Tu ouvrais délicatement la cagette, sortais cette petite boule de poil minuscule à peine plus grande que ta main. Il miaulait doucement, se nichait contre ton ventre une fois posé sur tes cuisses. Tu souriais tendrement en le regardant, c’était si rare de te voir sourire de cette manière. « Oh je vais bien. Il apaise mes nuits, tu sais.. ? C’est dingue. J’ai tellement peur de lui faire du mal que mes terreurs nocturnes sont moins violentes… » Tu haussais les épaules. Ce n’était peut-être pas grand-chose, mais toi, tu sentais la différente. Si ce n’était pas la douleur du coma artificiel, c’étaient ces âmes perdues qui te faisait te débattre et transpirer tant tu bougeais. Désormais, tu te réveillais moins fatiguée, les muscles un peu moins tendus malgré le stress et la peur. C’était une grande différence. La petite boule blanche regardait autour de lui ainsi que la grande blonde, mais ne bougeait pas de contre toi, maintenant qu’il t’avait retrouvé après cette longue heure à se faire manipuler parce cet homme en blanc avec des gants froids. « Mais… C’est pas le plus important. Alors, qu’est-ce qui te tourmente.. ? » Tu avais tout ton temps pour elle, Winter venait de manger chez le vétérinaire et il commençait déjà à s’endormir. Tu avais quelques compositions à terminer pour ton groupe mais ce n’était pas urgent non plus. Sans oublier que tu voulais savoir, d’un côté. Toi qui as toujours connu Orphédia comme forte et aussi un peu inexpressive comme toi. C’est que quelque chose de très fort ou grave venait de se passer.
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  Sam 27 Avr - 14:38
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Orphédia Bellavance
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Winter. L'hiver pas si froid, l'animal-été qui inspire chaleur à la nouvelle propriétaire. Et Orphédia le sent, l'oxygénation des sangs sous la fourrure de la considérée enfant. Elle observe le félin, de toute son élégance, découvrir l'environnement d'un pas prudent, presque maladroit, de cette démarche à la fois attirante et ridicule que les hommes ont tendance à contempler maladivement, lorsqu'elle opine silencieusement à la demande, calfeutrant un sourire aux coins des lèvres.
Panthères ont l'habitude des lieux, elle qui se veut mère des enfants perdus du monde félin, ce sont cinq matous qui arpentent son habitation, voguant davantage au gré du vent, un seulement préférant l'âtre à la fraîcheur extérieur. L'amitié n'en est pourtant pas moins présente, le coeur en friches, la solitude pesante annihilée par l'écho des pas silencieux de ses compagnons de fortune. Tous issus des ruelles sombres et noires, tous cueillis par la bienveillance de Velkan, puis d'Orphédia elle-même. « Les étoiles sont sorties. » Ses étoiles, ses constellations, muées de noms célestes ; Adhara, Diadème, Hydor, Ksora et Majya, pourtant pas si lumineux lorsqu'on les aperçoit, chats de gouttière désossés par leur vie antérieure bourrée d'obstacles. « Les chats sont doués d'une aura incroyable. Je suis heureuse que tu aies pu trouver un compagnon. » Elle n'approche cependant le nouveau venu, trop apeuré, elle le sent, pour accueillir sa présence.

C'est l'interrogation secondaire qui fait cesser le fonctionnement des boyaux. Pendant l'espace de quelques instants, les images stockées dans le cervelet refont surface, bombardent le cortex des souvenirs, des émotions tacites. La bibliothèque, la plage, l'hôtel, le bal, les baisers, les étreintes, la solitude, l'abandon, la vengeance, le chagrin, le chaos. Ils sont tous là, se succèdent et imbibent les chairs de leurs pestilentielles oraisons. Les émotions paradoxales se font pipistrelles sur les côtes, nichent leurs imperfections près du myocarde.
Oda !
Elle était là, il y a quelques jours, contre le thorax, contre la bouche, à faire péter les valves jusqu'à lors hermétiques. D'un seul revers de main, elle a recréé le Big Bang, collision ventriculaire, implosion mortifère, dans ce palpitant qui n'avait, finalement, jamais vraiment guéri. « Je... J'ai retrouvé quelqu'un. » Elle hésite, un instant, à ployer sous l'envie de se confesser, car elle sait que concéder les faits oralement ne les rendra que plus réels.
Caressant les bords de son verre du bout du pouce, elle contemple les vaguelettes de la liqueur qu'il enferme dans le cristal, la danse qu'elle entame avec elle-même sous les tremblements presque imperceptibles de la Madone. « Quelqu'un que j'ai connu, autrefois. Quelqu'un que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui m'a abandonnée... » Les paupières se ferment, et elle entrevoit le jour où l'absence s'est abattue sur la chambre. Les fondations d'un chagrin sans frontière, à même ces draps encore tièdes. « Elle ne m'a pas reconnue. Et je n'ai pas osé lui dire qui j'étais. » Le fera-t-elle, seulement ? En aura-t-elle le courage ? Ou attend t-elle autre chose ?
Sont-ce des étincelles de vengeance qui trépignent dans l'âtre de son âme ? « Je ne sais pas comment agir. Je ne sais pas quoi ressentir non plus. » L'esprit tourmenté, scindé en deux, l'une dit la vérité, l'autre perpétue le mensonge. Mais à quoi bon ?

Je vais te tuer. Et lorsque ceci sera fait, je danserai sur ton cadavre en écoutant du métal, en piétinant tes boyaux et en festoyant sur ta gueule. Et je me défoncerai, si bien que je finirai par faire un petit somme avec ton corps froid. Et ce sera le meilleur souvenir de toute ma putain de vie.
Pando
  Dim 5 Mai - 9:28
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Et voilà que tous ces chats arrivaient. Tu n’y avais pas pensé, Orphédia était également reine de ces félins. Mais ils filaient, un peu de la même manière que leur nom, sans vraiment faire attention au petit chaton contre toi qui lui se nichait davantage contre ton corps comme pour se cacher d’eux. Tu souriais, attendrie. Comme si toi, à la jambe atrophiée, tu pouvais le protéger. Il se fichait de tout ça, il ne voyait que la jeune femme qui l’avait sauvé cette nuit-là, qui l’avait réchauffé et nourrit, et qui aujourd’hui prend encore soin de lui et est à ses côtés lorsque le soleil se couche. Pour lui tu n’étais pas cette femme étrange, bien trop noire et inexpressive, handicapée, hantée. Alors oui, tu ne pouvais t’empêcher de sourire lorsque tu le regardais, lorsqu’il t’aimait. « Je n’imaginais pas qu’une petite bête pourrait me faire autant de bien, à vrai dire. » Tu passais délicatement ta main sur le sommet de sa tête, sur son doux petit pelage encore de nourrisson. « Mais, je crois que c’est plutôt lui qui m’a trouvé. » Tu esquissais un petit sourire à cela tout en relevant ton visage vers ta fausse mère. Ce n’était pas le sourire le plus expressif, mais il était bel et bien là, une preuve de joie, de vie, de ta part.

Finalement, le sujet changeait. Le visage de la grande blonde changeait, ainsi que sa voix. Tu la sentais tracassée, touchée. Tu ne la forçais pas à se lancer, tu lui laissais le temps, et si elle n’y arrive finalement pas, tu ne la blâmeras pas. Des souffrances, tu en subissais bien assez de ton côté, tu savais bien ce que c’était. Alors, tu l’écoutais simplement, patiente. Tu prenais une gorgée de ton verre en attendant, jusqu’à ce qu’elle prononce ces premiers mots. Tu la regardais, et toi qui n’avais pas l’habitude de parler sans arrêt, tu n’en disais rien. Un "ah oui ?" pourrait la rassurer un peu, l’encourager à continuer, mais tu n’en faisais rien, tu n’en avais pas l’habitude. Tu l’observais, plutôt. C’était dur pour elle. Tu voyais la souffrance, tu voyais la puissance de ces fameuses retrouvailles. Tu imaginais, si tu retrouvais Lyra. Tu souffrirais, toi aussi. Et tu l’appellerais sans doute, toi aussi. Et d’ailleurs, ton cœur se serrait, lorsqu’elle te racontait un peu plus. C’était vraiment comme si c’était Lyra. Même si toi, tu commençais seulement à l’aimer, mais c’était un grand pas pour toi, quelque chose d’immense, parce que ton deuil se faisait également. Du moins, avant qu’elle parte et t’arrache tout ça.

Elle poursuivait, tu l’écoutais, tandis que la petite boule blanche sur tes jambes s’endormait. Tu la regardais. Ses gestes, ses expressions, puis finalement ses yeux, si tourmentés par tout ça, alors tu remettais ton regard ailleurs, incapable de pouvoir regarder ce mal, comme tu le faisais avec les yeux et les émotions de tout le monde. « Tu aimerais la retrouver, lui dire qui tu es ? Ou juste… Oublier ? » Tu regardais ton verre et soupirais, ne pouvant t’empêcher d’imaginer Lyra, ce genre de situation qui pourrait t’arriver. Qu’est-ce que tu aurais fait, toi ? Tu ne sais pas vraiment. Tu penses que tu continuerais ton chemin sans rien dire, mais en vérité, tu aurais si mal que tu ne pourrais t’empêcher de foncer dans le tas et tout lui dire, même si ce n’était pas ta nature. Parce que ton cœur, lui, ne cesse de hurler encore et encore, et là, il hurlerait si fort que ta gorge laisserait tout s’échapper. « Elle t’a aimé, toi.. ? Pourquoi vous vous êtes perdu ? » Tu n’étais pas du genre curieuse, encore moins à propos de l’histoire des autres, mais elle avait besoin de toi, et pour l’aider, tu devais en savoir un peu plus sur tout ça. Au moins, avec toi, la matriarche ne risquait pas de tomber sur une personne à la curiosité malsaine.
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  Lun 27 Mai - 17:48
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@Luna C. Griffin


On soupçonne trop tard que quelques âmes non-entrevues peuvent façonner une nouvelle force. Indéniablement, les étoiles qui fourmillent auprès d'elle lorsque vient la nuit sont des étreintes irréelles d'affection primaire. Simples bêtes pour les uns, mais clairement pas pour elles, qui font éloge des mômes quadrupèdes. Quelques tendresses sont échangées un instant avec Adhara, gros matou noir aux yeux d'un or éclatant, qui observent le nouveau rejeton jauger les lieux. Son semblable ne l'effraie pas, mais ne l'attire guère non plus, si l'on constate qu'il demeure auprès de sa Maîtresse à peine quelques minutes, de quoi piocher quelques frissons aux bouts de ses ongles avant de filer par la fenêtre entrouverte. Il reviendra cette nuit.
Comme tous les autres, il fait crever la solitude qui s'est installée au fil des ans. Orphédia a perdu depuis longtemps le mari, les enfants. L'errance est longue lorsqu'elle est solitaire.

La retrouver ?
Oda, une fois de plus, vient fermenter dans le cerveau, transformer le sang coagulé en confiture de myrtille. Les échos d'autrefois pulvérisent un moment le bastion de ses limites. Bien sûr qu'elle aimerait la retrouver. Bien sûr qu'elle aimerait remonter le temps. Revivre les merveilles vécues jadis, refaire ces promesses mortes bien après. Elle l'a aimée si fort ! Bien plus que Wedelphus. Bien plus que tous les autres réunis. Passionnelle et passionnée, liaison dangereuse et avortée. Rester bloquer dans l'espace-temps jusqu'à crever d'insanité. Oda pour l'éternité.
L'oublier ?
Peut-être le souhaite-t-elle davantage. A trop préserver son âme, voilà que le navire chavire. Oda, son ouragan, sa tempête, sa tornade, est revenue hanter ses pas. Elle qui pensait être finalement parvenue à tarir les abcès ventriculaires via fossé du temps, voilà que le monde les rassemble à nouveau.

« Même si je le voulais, je ne pourrais l'oublier, ou même... l'ignorer. » La conscience ne le peut pas. Le palpitant encore moins. Malgré les rouages de la fuite qui se profile, Orphédia ne parvient pas à imaginer une seule seconde s'éloigner d'Oda. Tant désirée, autrefois, lorsque sa silhouette a disparue. Tant espérée, les années suivantes, par une naïveté sans borne, un déni à cornes. « Je suppose ? Je ne sais pas, à vrai dire. » L'amour ne l'aurait-elle pas retenue, dans ce cas ? Et ça fait mal, de penser ça. Les organes s'excisent, se crèvent doucement. Car Orphédia, en son ventre, se baigne peu à peu dans l'abominable réalité : Oda l'a tout bonnement laissée derrière elle. Comme une page qu'on tournerait dans un livre. Preuve de l'ignominie. « Elle est partie. Un jour, elle a simplement... disparue. Et je ne l'ai jamais revue. » Elle rit nerveusement. Putain ! Qu'elle était stupide, à l'époque ! « J'aurais dû deviner qu'elle me manipulait. Qu'elle s'amusait simplement avec moi. Et qu'elle se lasserait. J'étais jeune, je connaissais l'amour pour la première fois, je bravais les interdits. Je croyais naïvement que nous allions nous enfuir, faire le tour de la Terre, aller n'importe où, mais ensemble. Et au final... J'ai été n'importe où, mais seule. » Pas physiquement, peut-être. Mari au bras, enfants aux pompes. Mais seule dans le coeur. Seule sans Oda.

Les mâchoires se serrent un moment. Les yeux se perdent sur l'horizon du verre. Les muscles tremblent, soudainement. La trahison suinte des œillets, la gorge se serre violemment et les phalanges briseraient presque le cristal. C'est la rage qui vient lui broyer l'atlas. La colère d'avoir été trompée. La honte d'avoir été candide. La douleur d'avoir été blessée. « J'aimerais qu'elle souffre autant que moi. Qu'elle comprenne quel mal elle a semé dans mes entrailles. Je voudrais qu'elle m'aime pour mieux lui briser le coeur. Je voudrais contempler la douleur sur son visage, la stupeur lorsqu'elle comprendra qui je suis. » La vengeance, peu à peu, fait son nid.

Les fleurs du mal.
Pando
  Ven 7 Juin - 7:36
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