Tout arriva si vite que le vieux crut au départ qu’Inna victime d’un de ses dons, s’épuisait dans ses bras. Sa carcasse s’amollit drastiquement contre son épaule, avant de traverser son buste et de s’échouer dans le creux de ses coudes. Son regard se vidait de lumière et son corps de son sang. Yaga au creux de l’encéphale gémit mélancoliquement tandis qu’une de ses sœurs s’arrachait à sa proximité, disparaissant dans les limbes.
Ses mains cagneuses pressèrent le petit corps encore chaud tandis qu’au dessus de lui résonnait contre les pianos et les casseroles en orchestre morbide, la folie macabre de la vilaine qui se démasquait. Yasha n’y prêta plus attention, ni à sa psychose hystérique, ni au canon qui se tendait déjà vers lui pour un somptueux baiser glacial.
Qu’allaient devenir les enfants ? Ronronnait lourdement Yaga dans le thorax, frappant les os fragiles de ses poings émaciés.
Yasha de son côté, du bout de sa mirette, entrevoyait éclat argenté, proximité de l’Oiseau avec qui il avait pépié quelques mots dans un « tout à l’heure » qui semblait lointain désormais.

Et soudain Maksim, pétasse des enfers, intronise jeu viscéral qu’elle maîtrise ; moment où jamais.  Serrant peluche macabre, poupée de sang contre son sein, Yasha s’en fit bouclier humain, murmurant excuse sincère, adieu possible à l’Inna maculée. En oraison vengeresse il attrapa de sa main libre sa canne fidèle et dans un coup sec et précis, bouscula sur le carrelage le canon argenté vers les genoux juvéniles. Le pinceau de métal, crissant sur le sol, dessina entre les corps, dans les mares de sang, des arabesques sépulcrales.

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