BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?
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« terrifiant passé »
Le myocarde s'affole, s'agite et se secoue. Elle referme brutalement sa porte, et s'appuie contre elle. Souffle court. Peur arrivant des tripes, viscérale. Ennemi perfide, alors qu'elle a distinctement reconnu un visage qu'elle pensait ne plus jamais revoir. Son voisin.
Il est devenu son voisin. Mauvaise blague, peut-être ? Ou confusion des trognes ? Elle espère l'un ou l'autre, voir même les deux à la fois. Comment va-t-elle faire pour sortir, maintenant ? Est-elle condamnée à se cloîtrer dans son appartement ?
Elle ferme les yeux, fortement. Respirer. Oui, elle doit respirer, surtout. Elle n'est plus la faible mortelle tuée d'un coup dans la nuque. Mais s'il est là... Crise d'angoisse pointant le bout de son nez. Sa respiration s'accélère, bientôt l'hyperventilation intervient.
Son état réveille le chat, qui se glisse jusqu'à elle, lui monte dessus et renifle son visage. Elle n'entends qu'un miaulement, même plus capable de comprendre son propre chat. Mais sa seule présence parvient à apaiser Nina, il comprend et ronronne. Elle se calme. Myocarde qui s'apaise. Larmes qui se tarissent.
« Je dois aller voir Dae. »
Pose un baiser sur le crâne du chat, et se relève. Nina tremble un peu, rien de plus normal. Elle a le palpitant en difficulté, mais pas autant que l'âme. Vérification par le judas : palier dégagé. Elle sort. Elle se précipite, manque de tomber, se rattrape. Sort de chez elle en courant, sans réfléchir et se saisit des transports en commun.
Elle n'aime pas le QSHS. Les gens y sont terrifiants. Alors, une fois entrée, elle se met à l'abri des regards. Carcasse qui se mouve, vêtements restants au sol, petite tête de fouine sortant des buissons. Personne ne la remarquera. Les gens ne regardent jamais le sol.
Elle se faufile, Nina. Trace son chemin entre les pattes des créatures les plus dangereuses. Chemin connu par cœur, elle arrive chez la seule âme capable d'apaiser son turbulent esprit. La porte s'ouvre, elle s'engouffre dans l'immeuble. Se cache et attend.
L'arrivée de Dae lui laisse peu de temps pour se faufiler entre ses jambes avant qu'il ne referme la porte de chez lui. Fouine au milieu du salon, elle reprend carcasse humaine. Nue comme un ver, elle éclate en sanglots et théâtralement, se jette dans les bras du meilleur ami, celui d'enfance. Visage enfoui dans le cou de l'aîné.
« J'ai peur, Dae. »
Seule justification traversant la barrière de ses lèvres, étouffée par la position choisie.
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