(fb) death is not the end (heiko)


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

Page 1 sur 1
Agnar Kaj
MONSTER UNDER YOUR BED
Agnar Kaj
Impétuosité : 41
https://thecult.forumactif.com/t1070-liens-increvables-agnar https://thecult.forumactif.com/t1050-a-man-out-of-time-agnar
(fb) death is not the end (heiko) Empty

DEATH

is not the end

La guerre continuait sa route, destructrice, sanguinolente, dévastant champs et villes en cette année 1944. Le monde retenait son souffle dès que la terre tremblait sous ses pieds. A Volgograd, d'innombrables corps étaient répandus, défigurés, déchiquetés. L'odeur du sang se répandait entre les maisons et les appartements. Les pleurs retentissaient faiblement parmi les décombres, et si des personnes étaient en deuil, une créature se mouvait à travers les cadavres, l'odeur du sang l'ayant poussé à venir ici pour se régaler. La poussière s'élevait légèrement à chacun de ses pas, ses chaussures foulant les débris de métal ou de pierre. Des craquements indiquaient sa présence, mais son ombre filait derrière les murs encore debout, et parfois, s'accroupissait près des corps. De sa main si froide, l'homme que l'on ne pourrait croire âgé de plus de 200 ans pillait les morts, tentant par la même occasion de découvrir le nom de ceux qui lui remplissaient les poches. Puis venait l'heure du repas et le vampire s'affairait à récolter l'hémoglobine, empêchant son corps de devenir poussière et goûtant davantage à cette immortalité à laquelle il avait tant de fois souhaité mettre fin.

Passant le revers de sa main sur ses lèvres rougies par le sang, le cadavre encore debout se redressa, cherchant de ses yeux clairs sa prochaine carcasse. Se déplaçant jusqu'à un appartement en ruine, son visage se dressa vers ce qu'il restait du deuxième étage, avant que ses prunelles ne fixent l'escalier de bois à moitié détruit. Sans crainte quelconque que sous son poids les planches ne s'effritent, se fissurent et se brisent, le faisant s'écraser au sol, Agnar monta les marches une à une et le goût métallique lui revenant en bouche, il observa le cadavre à quelques mètres avec un certain appétit. S'approchant tranquillement de la silhouette immobile dont les vêtements étaient en lambeaux et le corps à moitié écrasé par les décombres, il commença à le fouiller mais son regard fut rapidement attiré vers la plaque d'identité ornant le cou du mort. Ses doigts souillés de sang et de terre effleurèrent la plaque avant de la prendre et de regarder au revers. Une partie avait été effacée, mais le nom de famille était encore visible et l'emprise de sa main sur le bout de métal se resserra, alors que les souvenirs remontaient dans l'esprit abîmé par le temps du Kaj. « Friedrich. » murmura t-il d'un air pensif, fronçant légèrement les sourcils. Non, pas lui. Un membre de sa famille, dans tous les cas, et Agnar se souvint de toutes ces fois où l'Allemand lui avait parlé des siens, lui faisant même rencontrer ceux qui constituaient sa petite famille. Une famille qui avait été chère aux yeux de Friedrich, comme l'était Sigyn aux yeux de Prior, comme l'était ses parents qui n'étaient désormais plus là.

En revanche, Agnar était certain que sa petite sœur était encore quelque part et peut-être que le frère de Friedrich qui gisait devant lui et dont le prénom ne revenait plus en mémoire au cadavre espérait retrouver quelqu'un de sa famille. Quelqu'un qu'il aimait, comme lui aimait Sigyn, sa protégée, sa moitié. La chance la lui avait été retiré d'un coup. Le visage de la sœur jumelle de Heiko se dessina vaguement dans sa tête. Ramener Heiko à la vie ne pourrait pas lui être potentiellement utile, par la même occasion ? Après quelques instants à contempler le mort, le Draugr pour toujours se mit alors à prier. Non pas pour prier Dieu et demander à celui-ci de mener Heiko au Paradis, mais pour prier la Faucheuse et lui imposer qu'elle ramène cet homme à la vie sous une autre forme. Finalement, le cadavre face à lui se mit à bouger fébrilement, et le regard du Draugr s'illumina d'intérêt.

made by LUMOS MAXIMA
  Mar 15 Oct - 22:17
Revenir en haut Aller en bas
Heiko Dietrich
MONSTER UNDER YOUR BED
Heiko Dietrich
Impétuosité : 74
https://thecult.forumactif.com
(fb) death is not the end (heiko) Empty


Death is not the end.
T’as mal, t’es mal, tu souffres et pourtant cela fait des années que tu ne t’es pas senti si reposé, si détendu. Tu souffles fort, par la bouche, par le nez, pour calmer les pulsions qui t’étranglent et t’irritent. Sous toi, sous tes doigts, tu sens des gravats, de la poussière, du sang aussi, collé à tes doigts. Tout est poisseux et tout pulse trop vite pour que tu comprennes ce qui se passe. Ta tête est légère, lourde, tu tousses pour chasser l’horrible sensation ferreuse qui te bouffe les poumons. T’essaies de te redresser, d’ouvrir péniblement des yeux collés par du sang, des résidus de brique et de béton. Tu éternues, surpris, puis un grognement t’échappe alors que la douleur se fait plus précise. Tu as du mal à te mouvoir, une inspiration paniquée, suivie d’une autre. Tu es encore trop confus pour parvenir à rassembler tes pensées. Tu tousses péniblement, ce n’est pas que de la salive que tu recraches et tu continues à inspirer. Un sanglot monte et tu cherches ta plaque d’identité que tu agrippes de toutes tes forces. Il manque une partie. Brisée en deux. Comme si on en avait récupéré celle qui permettrait aux autorités de te déclarer mort.

L’inspiration suivante est mouillée, comme annonciatrice de larmes. Tu as peur, tu parviens difficilement à ouvrir un œil, puis l’autre. Tu ne vois pas grand-chose, tes mains sont tâchées de sang séché, blanches de crasse. Tu essaies de ramper mais tu n’arrives pas à t’extraire du trou – est-ce vraiment un trou ? – dans lequel tu es allongé. Tu cherches tes hommes, les autres soldats autour de toi, tu cilles frénétiquement des yeux. L’odeur de poudre, de sang et de mort flotte autour de toi. Un râle t’échappe. La panique monte, t’abrutit, tu ne veux pas finir prisonnier, tu veux rentrer chez toi, tu veux revoir ta fille. Putain, tu ne veux pas mourir, pas ici, pas en Russie. Tu essaies de te relever, tu te tord, geint. Tes doigts s’enfoncent dans les gravats lorsque tu vois à tes côtés un corps. Pas mort, pas mort, pas mort, un russe, putain tu vas mourir, un russe. Tu arrêtes de bouger, le corps agité de spasmes et de tremblements. Dans un russe maladroit, tu lâches d’une voix rauque et cassée. « Médecin… je suis médecin… me tuez pas. »
code by EXORDIUM.


  Lun 21 Oct - 0:27
Revenir en haut Aller en bas
Agnar Kaj
MONSTER UNDER YOUR BED
Agnar Kaj
Impétuosité : 41
https://thecult.forumactif.com/t1070-liens-increvables-agnar https://thecult.forumactif.com/t1050-a-man-out-of-time-agnar
(fb) death is not the end (heiko) Empty

DEATH

is not the end

Ses murmures résonnaient faiblement à travers les débris de cet immeuble qui semblait menacer de s'écrouler à tout moment. Malgré les plaintes et les pleurs que Agnar percevait non loin, il se concentrait sur ce rituel qu'il menait pour la première fois depuis qu'il était devenu un cadavre ambulant. Jamais il n'avait procédé à cela et toutes ces connaissances qu'il avait pu amasser au fil du temps reposaient sur sa vie passée aux côtés de Katharina. Bien-aimée disparue du jour au lendemain, aussi bien aimée que détestée de la part de celui qui lui vouait un amour sans limite, elle lui avait transmis son apprentissage de sa condition qu'elle avait vécu bien avant lui. C'était elle qui l'avait fait renaître, redonnant vie à chacun de ses membres, à chacun de ses organes. Aujourd'hui, en ce jour où la guerre mondiale frappait violemment aux portes de certains pays, c'était au tour du Kaj de donner naissance à ce qui serait l'un de ses semblables.

Et, finalement, après un moment passé à prier la Mort, le regard brillant de la silhouette cadavérique vit les mouvements de Heiko, entendant par la suite son souffle. Un souffle fort, signe que les poumons se remplissaient de nouveau d'un air qui lui avait manqué après qu'il se soit fait écrasé sous les décombres. Un sourire, malicieux, se dessina sur les lèvres de Agnar qui observa le mort revenir, lui rappelant très vaguement son propre réveil dont les souvenirs n'étaient plus très nombreux. Le frère de Friedrich tentait désormais de se mouvoir. Il était confus, et cela se voyait dans chacun de ses gestes, dans chacun des souffles qu'il poussait. En silence, le Draugr le scrutait, laissant l'homme faire ses premiers pas dans une nouvelle peau à son propre rythme.

Les paupières encore closes et teintées de sang finirent par s'ouvrir, dévoilant les prunelles de Heiko. Celui-ci n'avait pas encore aperçu la présence du membre de la Bolshoy, et il tenta de s'extirper du reste des gravats qui le retenaient prisonnier, remuant ses mains, gémissant, grognant. Son état était davantage déplorable que celui de Agnar, qui, accroupit à ses côtés, finit par rencontrer les prunelles de l'homme. Celui-ci, d'une langue désormais familière pour le Kaj, prononça des mots qui le firent doucement secouer la tête de gauche à droite. « Inutile de vous en faire, docteur. Je ne suis pas là pour vous ôter la vie que je viens de vous redonner. » souffla t-il calmement en Russe, avant de lui tendre la main. Sans doute son congénère ne comprendrait pas vraiment les paroles qu'il venait de prononcer, mais tous deux avaient désormais tout le temps d'en discuter. « Vous êtes le frère de Friedrich, n'est-ce pas ? Laissez-moi vous aider. » dit-il d'une voix toujours aussi tranquille, observant le damoiseau. Damoiseau qui avait désormais tout un tas de chose à apprendre pour voler de ses propres ailes.  

made by LUMOS MAXIMA
  Dim 27 Oct - 22:19
Revenir en haut Aller en bas
Heiko Dietrich
MONSTER UNDER YOUR BED
Heiko Dietrich
Impétuosité : 74
https://thecult.forumactif.com
(fb) death is not the end (heiko) Empty

La panique t’étreint et t’empêche de te mouvoir. Faire le mort est inutile, il sait et probablement qu’il sent ta vie. Les Russes sont quasi tous de cette sale engeance magique, des dämons, créatures toutes droites sorties du folklore ou des pires prêches des aumôniers. Même eux ne savent plus quoi faire, les plus pragmatiques se retrouvent comme éberlués et les fanatiques voient le regain de foi au travers de l’armée comme du pain béni.

Tu ne comprends pas la moitié de ce que te raconte le russe et tes pupilles se dilatent autant que tes doigts se contractent. Plutôt crever, crever, crever que de suivre cet homme. Si c’était pour revivre ce que t’avait fait subir l’alfe quelques mois plus tôt, tu préférais rester sous ce tas de décombres. Tu trembles, de froid, de peur, d’anxiété, de nervosité, d’appréhension, de tout un mélange d’une déclinaison morbide d’émotions. Tu as mal aussi, les sensations te reviennent trop fortes, comme si tu n’avais plus rien senti depuis des jours. La main tendue vers toi te fait loucher et tu ne comprends que « Friedrich » dans les paroles de l’autre.

Un putain de dämon. Est-ce que lui aussi sait propulser son esprit dans celui des autres ? Tu as un haut le cœur, incapable de reconnaitre et d’identifier qui que ce soit dans la vision encore brouillée par les larmes destinées à humidifier tes yeux trop secs. Tu veux te relever, le repousser, tu ignores sa main. Tu veux fuir de là mais alors que tu amorces le mouvement, tu restes coincé. Une plainte, presque un geignement mouillé de sanglots, t’étreint la gorge et tu lances des regards paniqués vers tes jambes probablement complétement broyées sous le tas de décombres. Tu te débats, les inspirations courtes, paniquées et haletantes, ne font que rendre ta vision plus floue, tu tentes de tirer sur tes jambes de tes mains mais tu ne les atteints même pas. Tu es comme un animal pris au piège, face au fusil.
  Mar 29 Oct - 15:13
Revenir en haut Aller en bas
Agnar Kaj
MONSTER UNDER YOUR BED
Agnar Kaj
Impétuosité : 41
https://thecult.forumactif.com/t1070-liens-increvables-agnar https://thecult.forumactif.com/t1050-a-man-out-of-time-agnar
(fb) death is not the end (heiko) Empty

DEATH

is not the end

Agnar représentait un contraste parfait face à Heiko, dont la vie venait de s'immiscer de nouveau en lui. Qu'est-ce que cela faisait, de reprendre un nouveau souffle, de sentir l'âme reprendre possession du cadavre délaissé dans les décombres ? La Faucheuse avait répondu à la prière du Draugr pour toujours, et d'une certaine façon, celui-ci redécouvrait à travers les expressions faciales du médecin ce sentiment si fort devant lequel il était parvenu à passer outre grâce à sa bien-aimée : l'incompréhension. Il était aussi si facile pour le mort-vivant de déceler l'anxiété et la crainte chez cet homme qui ne semblait pas enclin à recevoir de l'aide. Ne le reconnaissait-il donc pas ? Un léger soupire dépassa la barrière de ses lèvres, et le cadavre retira sa main, observant alors silencieusement Heiko.

Avait-il lui aussi été aussi agité, aussi paniqué ? Les souvenirs étaient si flous que le Kaj ne s'en souvenait plus vraiment, mais il y avait pourtant un élément qu'il avait gardé en tête : le fait qu'il n'avait pas été seul. Katharina avait été là, à ses côtés. Être-aimé, amour qui lui avait permis d'être de nouveau à ses côtés, Agnar avait été entouré d'une personne dont il était tombé amoureux. Son cœur se serra, tout comme sa mâchoire, et le Draugr continua à scruter les mouvements du médecin, à l'écouter geindre, entendant ses mains gratter les décombres pour espérer s'en extirper. Son semblable, son nouveau-né était seul, et ne parvenait pas encore à avoir les idées claires. Agnar ne lui expliquait rien, pour le moment. En revanche, il n'allait pas le laisser ainsi plus longtemps et sa silhouette ne ressemblant en rien à celle d'un mort s'avança jusqu'à ce qu'il se trouve devant Heiko, le regardant de haut. « Allons, ma tête ne vous dit rien ? » demanda t-il en fronçant légèrement les sourcils, intrigué. Il s'accroupit un peu, passa ses mains autour des épaules du frère de Friedrich et le hissa hors des débris.

Une fois. Deux fois. Puis, trois fois, et finalement, les jambes du nouveau Draugr furent libérés, l'homme hors du temps lâchant Heiko pour venir se poser de nouveau à ses côtés. « Je suis là pour vous aider, je vous assure. » souffla t-il en mentant à moitié. Il l'aiderait, bien sûr, mais pas sans chercher quelque chose en retour. Agnar resta ainsi patient, comme il l'avait toujours été, et ses yeux ne quittaient pas Heiko, espérant que celui-ci finisse par le reconnaître.

made by LUMOS MAXIMA
  Sam 2 Nov - 19:22
Revenir en haut Aller en bas
Heiko Dietrich
MONSTER UNDER YOUR BED
Heiko Dietrich
Impétuosité : 74
https://thecult.forumactif.com
(fb) death is not the end (heiko) Empty

Au-delà de la peur et de l’incompréhension grondait une colère dont tu ne parvenais pas à saisir l’origine, quelque chose te manquait, un souvenir pas tout à fait entier, brisé peut-être par un choc traumatique, parce que le cerveau était un organe incapable de faire face à l’idée de sa propre mort. Tes inspirations paniquées ne cessaient d’augmenter et tu avais toutes les peines du monde à rester concentré, à trouver un point sur lequel te fixer pour calmer la crise de panique qui te bouffait aussi bien l’esprit que le corps. Tu n’entendis, ni ne compris, ce qu’il te dit et tu te crispais, tes muscles douloureux tellement ils étaient tendus lorsqu’il t’attrapa. L’empoignade sans gentillesse, les peaux déchirées par les gravats qui imprimaient des marques dans ton épiderme, le bruit du tissu et de la laine qui se déchirent, tout ça résonnait plus fort dans tes oreilles que tout ce qui se passait autour de vous.

A nouveau à sentir le sol, palpable sous tes doigts, comme un onguent passé sur des plaies irritées, tu enfonces ta tête entre tes deux mains jointes, elles montent, se crispent un moment sur tes oreilles, puis suivent la ligne de tes muscles pour se joindre derrière ta nuque. La tête entre les jambes, tu prends de longues inspirations, observant avec fascination l’état des bottes, de l’uniforme et de tout ce qui avait été rajouté pour te tenir au chaud depuis que tu étais arrivé en Russie. Tu fixes, juste pour que tes yeux ne partent pas ailleurs, ne commencent pas à fuir, à chercher le pire ailleurs. Il continue à te parler, l’homme et tu relèves les yeux vers lui, les mains toujours jointes derrière ta nuque. Tu n’as compris qu’un seul mot, aider, à force de l’entendre baragouiné par les russes, par les tiens, parce que ça fait partie des mots à connaître pour calmer les prisonniers soviétiques. Tu lui réponds en allemand, la langue lourde, l’impression pâteuse de ne pas avoir parlé depuis des heures, des jours, la bouche pleine de poussière que ta salive n’arrive pas à faire disparaître. « Je ne parle pas russe… » Tes jambes saignent, ça te brûle, pour une fois tu accueilles la douleur avec un sentiment de joie qui t’étouffe, tu es en vie, tu le ressens. Tu te lèves, tremblant, tu fais quelques pas mais c’est difficile, tes jambes flageolent comme celles d’un nouveau-né. Le russe à tes côtés ne semble pas armé mais ces tarés ont d’autres armes à leur disposition pour vous écraser. Tu cherches à ta ceinture ton arme, quelque chose pour te défendre, inutilement mais juste parce que l’idée te rassure. Les doigts gourds, la peau arrachée à force de frotter la terre, tu ne trouves rien à ton côté.
  Jeu 7 Nov - 16:58
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(fb) death is not the end (heiko) Empty

 
Revenir en haut Aller en bas
 

(fb) death is not the end (heiko)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Death isn’t for everyone.
» heiko dietrich
» Stéthoscope. | Heiko
» Don't trust me, I'm a doctor - Heiko
» Cut the rotten bough │ Naaki & Heiko /!\


 :: the world is mine :: around moscow