Si tu penses qu'on ne peut plus rien dire c'est le signe qu'il faut que tu la fermes. || Heiko


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Niilo Dahl
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il faut que tu la fermes
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Décembre 1943 ▬ Base Allemande


D’abord, le froid.
Tu ne pensais même pas arriver à le sentir encore tant il imprégnait chaque particule de ton être jusqu’à présent en une terrible habitude, manteau de mort ravageant tout sur son passage.
Puis l’odeur, l’humidité. Et enfin, la proximité claustrophobe des murs et des entraves te plaquant au sol. Tu analyses chacun de tes mouvements, de tes membres, fais le compte de tes nerfs, de tes possibilités de survie.

Tes yeux s’ouvrent, attrapent les moindres particules de lumière qui il faut bien l’avouer dans cette salle, sont malheureusement parcimonieuses. La seule lueur provient d’un couloir, rideau de jaune faiblard quadrillé de barreaux obstruant la sortie d’une minuscule cellule.
La chaleur de deux autres corps se fait alors ressentir de part et d’autre de ta silhouette, mais il pourrait tout aussi bien s’agir de morceau de viande constituant un repas d’ogre compte tenu de leur état. Les poitrines se soulève, et tu te demandes encore comment, tant l’odeur du sang, de la putréfaction et de la mort ouate l’air d’une saveur irrespirable.

Tu déglutis et te redresses, le cœur battant, serré dans ton uniforme de guerre. Tes facultés vitales t’informent d’un besoin prochain de nutriments terrestres. Ton temps est donc tout autant compté que celui de tes camarades.
Des pas retentissent dans le couloir et se rapprochent. La peur ne te gagne pas encore, non.

C’est la colère qui, quand tu aperçois l’uniforme, te saisit à la gorge.
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  Dim 8 Sep - 11:05
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Ferme là
Les puces, le froid, le moral en berne, les généraux limogés et les hallucinations collectives étaient le pain quotidien. Du moins, tu n’avais pas cru pendant longtemps à la présence d’être humains améliorés, de créatures, de dämon. Toutes les conditions étaient réunies pour expliquer la faiblesse d’esprit et de discernement du commun mais même au-dessus, les crises d’hystéries se faisaient plus fréquentes, jusqu’à que tu sois à ton tour témoin de scènes que tu n’aurais pu expliquer logiquement. Ton esprit cartésien tentait encore de trouver des justifications plausibles à la présence d’anomalies dans les troupes soviétiques mais la fatigue et la peur te semblaient être des compagnes de plus en plus rassurantes.

La sur-veste blanche était surtout devenue un mélange de brun passé et de crasse que tu avais laissé à l'infirmerie. Le brassard et le bleu de tes insignes étaient les seules marques de ton appartenance au service de santé de l’armée, ton sac de secours déjà vidé d’une bonne partie du réapprovisionnement nécessaire aux soins de bases. On n’en avait pas besoin pour les russes, après tout. Un soldat t’accompagne, un pharmacien bilingue qui a pourtant jugé nécessaire de s’armer. Un planton était placé au fond du couloir et jettait des regards nerveux vers vous. Certaines cellules étaient craintes et considérées en quarantaine, le temps surtout de s’assurer que les dämon ne puissent poser aucun problème aux autres homme. Certains n'étaient déclarés que comme des hommes un peu plus impressionnants et remisés par la suite avec les autres dans des cages plus ouvertes. A vrai dire, on t’avait surtout envoyé ici pour « faire votre boulot, capitaine », t’occuper des blessés, même ennemis et si possible ramener des bonnes nouvelles pour alléger l’esprit des troupes. « Debout, contre les murs. » Que tu grognes, surtout pour ton voisin qui s’empresse de traduire.
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  Dim 8 Sep - 11:44
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il faut que tu la fermes
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L’ordre claque, franc et direct, le même genre d’ordres que tu donnes toi-même sur le champ de bataille. Aussitôt, tes hommes émettent un mouvement, infime. Quelques secondes plus tard, tu sens leur regard sur tes épaules, sur ta nuque, sur ton visage, comme une brûlure qui signifie que même dans les pires moments, tu restes la seule autorité en présence et les autres n’ont qu’à vous faire crever. Tu serres les dents, ton regard glacial tentant de trancher la pénombre qui bouffe tout sur son passage.
Puis tu laisses échapper un éclat de rire insolent.

« Vous voulez déjà nous enculer capitaine ? »

Un ensemble de rire gras s’échappe alors dans la cellule, rampe sur le sol et grimpe sur les murs en donnant l’impression d’un nid de chauve souris dérangées. Tes soldats sans trouver cela drôle, se réchauffent ainsi, font front et tiennent tête tous ensemble, partenaires dans leur rébellion et surtout dans leur survie. Le rire essoufflé, le silence glacial revient, ouaté de sueur dans le froid pourtant mordant de l’hiver russe – qui, l’avenir le dira, les tuera tous.
Finalement tu émets un mouvement de menton en direction de tes hommes afin qu’ils s’exécutent. Cette fois-ci, chacun sa merde : dans un cliquetis de chaîne les amas se chair gigotent comme des rôtis pour se remettre debout et tenter de retrouver un semblant de dignité humaine.
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  Sam 14 Sep - 8:24
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Ferme là
Et voilà la grande gueule. Ça fait rire les autres et l’allemand te lance un regard en coin, hésitant à traduire. D’un geste aussi irrité qu’impatient de la main, tu lui fais signe d’enchainer. Ton russe est encore trop sommaire pour capter plus que les quelques mots nécessaires à ton métier ou les insultes mais tu n’as pas besoin d’être un grand linguiste pour comprendre la teneur des propos. Tu suis d’abord des yeux les mouvements provoqués par l’ordre informel donné par Grande Gueule, cherche à identifier les blessés ou les fiévreux, ceux qu’il faudra faire sortir de la cellule parce qu’ils n’ont rien ou parce qu’ils ont trop. L’odeur des corps qui s’entassent, de la crasse, de la putréfaction ne t’atteint plus, le nez aussi bouché que sont tes supérieurs. Le froid apaise les hommes et les sens, rend léthargique pour emporter dans leur grand manteau d’hiver ceux qui faisaient l’erreur de se laisser bercer.

Une lampe torche est allumée, puis une autre, vous vous répartissez naturellement les cas russes. Les yeux, le nez, les blessures superficielles, tu observes sommairement, un tri rapide pour faciliter la tâche. Tu ne fais preuve d’aucune délicatesse quand tu manipules les membres, tandis que ton camarade se charge de poser des questions sur l’état de santé général. Tu fais un signe de tête vers le baraqué du milieu pour lui intimer de plutôt parler à celui-là. « Des choses à savoir, des cas à traiter, des damons dans le lot ? » Le check-up prend trop de temps mais doit être fait sur chacun, approfondi à leur demande et après un tri doit être fait parmi les cas, savoir également s’il y avait quelque chose de plus à faire. Les damons avaient-ils une physionomie et un organisme égal à ceux des autres ? Les tripes à l’air sur un champ de bataille, il était difficile de juger et ton positionnement ne te permettait pas de profiter des recherches faites à l’arrière. De toute façon, à quelle fin ? C’était un mal russe, n’est-ce pas ?
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  Sam 14 Sep - 11:44
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Les tissus se froissent, les lampes dansent sur les murs humides et froids. L’odeur de la pierre se mélange à celle de la crasse et du sang séché. Dans l’épuisement nerveux, tes soldats osent des plaisanteries à la con, rient grassement pendant qu’ils le peuvent encore, se laissent faire parce que l’entraînement russe les a habitués à bien pire. S’échapper d’un bâtiment en feu, subir d’importantes blessures physiques dégageant une odeur de sang à laquelle des chiens enragés se repèrent pour vous courir après dans un labyrinthe désaffecté, inoculation de maladies, sont autant d’épreuves que tes collègues ici présents ont surpassé.
La peur n’existe plus, et son absence les fait se croire invincibles.

Soudain on te tourne vers le maître des opérations, une main gantée de cuir serrée sur ton avant bras. A la lueur tremblotante de la torche, les trois points signifiant le caractère surnaturel de ton sang s’étalent côte à côte sous la crasse, comme trois grands yeux noirs guettant le moment opportun.

« T’as peur, le boche ? » tu lâches, haussant un sourcil joueur..
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  Dim 29 Sep - 8:59
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Ferme là
Certains ont déjà remarqué les points sur les avant-bras des russes, beaucoup ont cherché à leur donner une signification, quantifier, faire des statistiques – ça fait plaisir à l’esprit cartésien allemand, les statistiques – mais elles ne sont pour la plupart d’entre vous qu’un mystère de plus au pays de l’Hiver. Tu passes deux doigts dessus pour frotter la crasse et laisser apparaître un peu mieux l’encre. « Damon ? » Que tu demandes. Explique-moi sale gueule, que crient tes yeux et tu relèves les tiens pour fixer un instant ses mires. Il l’ouvre et agite les sourcils, encore une autre bêtise graveleuse probablement. Ton assistant s’empresse de traduire.

Est-ce que tu as peur ? Oui, tu as peur. Peur de mourir ici, de rajouter ton nom à la liste anonyme de pauvres cons morts loin de chez eux, peur de ne pas rentrer chez toi, peur de ne pas revoir ta fille, peur de ne pas revoir ta famille et la maison de tes parents, de ne pas avoir dit au revoir à ta mère. Tu as peur du froid, de ce qu’impliquent ces damons, ces guerres, l’issue de cette guerre qui avait été complétement abhorrée par l’OKH et qui n’aurait jamais dû commencer aux vues de la disponibilité du vivier allemand en hommes. « Je devrais ? » Que tu finis par demander, tapotant un peu vigoureusement le torse de l’homme. « Qu’est-ce que tu es ? »
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  Dim 29 Sep - 9:49
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il faut que tu la fermes
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Son accent cassant et sans saveur te fait douter sur la provenance du terme. Est-ce qu’il demande un nom, ou est-ce qu’il te traite de démon ?
Ce serait pas le premier ni le dernier. Les créatures surnaturelles sont encore récentes et elles ne sont pas acceptées ; le seront-elles un jour ? Il risque de falloir de très longues décennies avant qu’elles ne parviennent à une forme de tolérance. Mais peut-être que ton projet de groupuscule parviendra-t-il à ses fins ?
(L’avenir dira que le Culte verra le jour cinq ans plus tard, sans réel succès pour cette utopie. Mais ça fait du bien d’y penser quelque part, avant de mourir.)

Une langue que tu connais enfin se faufile à tes oreilles. Ton sourire s’élargit : ce n’est pas le sourire doux et tendre de l’Alfe en communion avec la nature – va-t-elle un jour réellement se remettre des souffrances que vous lui infligez avec la guerre ? Non, c’est le sourire cruel du soldat, le sarcasme sadique et satisfait du tortionnaire.

« Une vilaine chose. »

Tu te rapproches de lui, terriblement près.

« Une très vilaine chose. »

Un instant après, l’un de tes soldats se rebiffe ; il parvient à retirer de ses vêtements une arme blanche qu’il a caché dans la couture de l’un d’eux, et plante sans sommation celui qui le fouillait d’un peu trop près.
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  Mar 22 Oct - 9:20
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Guderian lâche un souffle et tu tournes le regard vers lui. Il est livide et son regard est perdu vers une main plantée dans son flanc. Une main pendue au bout d’une lame. Qui était l’abruti qui avait effectué la fouille des prisonniers ? Un pauvre gars qui allait très certainement finir envoyé en commando suicide pour laisser aux autres l’occasion de fuir une Russie qui ne serait bientôt plus un terrain d’opération du Reich. Encore faudrait-il que tu y survives, à cette opération, à ce moment, à cet instant. Que Guderian aussi, n’y passe pas. Le beau serment d’Hypocrate te semblait de plus en plus lointain. Tu n’avais rien compris à ce que te bectait l’autre débile en face de toi – et il venait très certainement de tuer le seul capable de te le traduire. Aussi obéis-tu à un geste impulsif et tu lui retournes un coup de boule dans le nez et tu le repousses d’une impulsion brutale dans le plexus solaire. Au mieux, ça lui coupera suffisamment le souffle pour que tu puisses t’occuper de l’autre, au pire ça aura suffi à te justifier un départ dans l’au-delà.

Comment expliquer à cette bande d’abrutis qu’ils venaient de perdre toute chance d’être soignés et de ne pas être envoyés nus au fond de la Dniepr ? Déjà, réussir à sortir Guderian de là. Normalement, si tout se passait au mieux, ils devaient être tous enchainés et tu recules au centre de la cellule pour être hors d’atteinte des autres. A quoi bon leur parler, aucun ne pouvait te comprendre. Pourtant tu tapotes ton brassard avec la croix rouge sur fond blanc qui aurait dû leur faire comprendre qu’ils n’avaient normalement rien à craindre. « Abrutis ! » Un regard vers Guderian qui a l’air d’hésiter très fort entre s’évanouir et essayer de maintenir dans son corps la lame pour empêcher l’épanchement, tu lances un regard vers la porte. Tant qu’aucun n’attrapait l’arme de ton pauvre abruti de pharmacien. Lequel irait le plus vite ? La garde ou l’intellect russe ?
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  Mar 22 Oct - 19:00
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Le goût du sang se faufile bientôt dans ta gorge, nimbant tes papilles d'une couverture métallique bien connue que tu aies de tout ton cœur, lequel est trop habitué pour se soulever de dégoût dans ta poitrine. Tu craches un glaviot sur le sol de terre battue et de graviers gelé que le froid fait passer pour un sol solide de ciment. Des lumières dansent sous tes paupières et ça se met à gueuler tandis que ton dos rencontre le mur.

Ivar a du encore frapper, ce petit con pas capable de se tenir tranquille mais sans les manigances duquel vous seriez certainement tous morts à l'heure qu'il est.

Lorsque tu peux ouvrir de nouveau les yeux c'est pour voir que les boches se sont repliés stratégiquement de sorte que vous ne puissiez pas les atteindre. Le mouvement qu'il fait indique qu'il va plus se faire chier à traduire ce qui tombe bien parce que t'as pas envie de te faire chier à parlementer.
C'est la guerre, mon gars. À la guerre même les médecins sont des empoisonneurs.

Ivar tire sur ses chaînes comme un chien enragé. Ce n'est qu'un Alfe tout comme toi, mais chacun sait que s'il était Warg, ça partirait en couilles. Le seul Warg du groupe attend patiemment, attend tes ordres.

-Désolé mec, c'est la guerre.

Les portes des pensées de vos adversaires se fissurent et tu pénétres dedans sans scrupules.
  Mar 22 Oct - 19:17
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Istochnik
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  Mar 22 Oct - 19:17
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Un instant tu es là, acculé dans une cellule, à observer une bande de prisonniers pouilleux qui s’agitent comme une bande de macaques qui appellent à la curée et voilà que le chef prononce quelques mots … et tout disparaît. T’as l’esprit explosé, l’âme en miettes, le monde se sépare, s’ouvre et tu as l’impression de tomber et d’être cloué au sol, le froid te maintient par terre, la douleur, t’as pas le temps de comprendre que FLASH, tu tiens un corps dans tes bras, un ami, un proche FLASH la mort, la mort partout, la tienne, celle que tu dois vivre pour rejoindre les tiens FLASH un coup qui te fait tomber en arrière, la bouche glaveuse, les yeux incapables de voir derrière les ombres douloureuses FLASH l’attente, horrible, celle qui précède un événement dramatique, celle qui est synonyme de mort, l’attente glaciale et glaçante du dernier ordre FLASH tu patauges dans la boue, dans le sang, dans les cadavres, au-dessus les obus volent, les uniformes bruns et gris ne parviennent pas à disparaître tout à fait dans les congères alors que des hommes verts de gris passent à la baïonettes les cadavres FLASH l’odeur de chair brûlée, les ruines encore fumantes, les corps étendus d’une famille, la peau noire et fondue, les cloques et les bulles provoquées par la pression et plus loin une femme étendue, fauchée par un tir de mitraillette FLASH t’en peux plus t’en peux plus t’en peux plus arrêtez arrêtez arrêtez FLASH FLASH FLASH FLASH

….

T’es où putain t’es où putain putain putain oh mon dieu oh putain de oh non oh non pitié arrêtez oh non arrêtez.



T’es une loque par terre, le visage mouillé de sueur, t’as des spasmes, des tics nerveux, les nerfs qui hurlent, l’esprit qui hurle, le corps qui hurle, tu te prostres sur toi-même. T’as vidé le contenu de ton estomac, sûrement la dose lacrymale aussi, peut-être plus, tu sais pas, tu sais pas, tu sais pas. Tu sais rien. Tu sais même pas qui tu es. T’es où. T’es où. T’es où.

Oh non… oh non, oh non, oh non.

Le goût du sang dans la bouche, tu en baves presque.

Tu paniques ; tu t’es mordu la langue mais tu vois, sens encore un autre sang, une pluie d’obus, quelque chose qui va t’écraser.

Tu sanglotes, comme un môme, tu as envie de te cacher derrière tes mains, d’appeler Friedrich, qu’il vienne te sauver, te sortir de ce trou. A côté de toi, Guderian convulse, pensées ou le fait de s’être effondré sur la lame dans son côté.

Que quelqu’un vous sorte de là.

Tu t’es griffé le visage, tu ne sais pas quand, t’as du sang sur le bout des doigts et tu es surpris de le remarquer. Tu hoquètes, tu relèves la tête. Le dämon, c’est tout ce qui te revient. T’as un moment de panique. Guderian à tes côtés. Guderian. Ton pharmacien. Tu l’attires, le tire, tu essayes de le retourner, qu’il ne se blesse pas plus, tu le serres dans tes bras, le retient, l’agrippe, tes mains se serrent autour de sa ceinture. Tes yeux détaillent, écarquillés, terrifiés, les formes du visage en face de toi.

Personne va venir vous sauver, c’est ça ? Personne va venir vous sauver, parce que Friedrich est mort. Friedrich est mort, c’est toi l’aîné. Ta main se crispe autour de l’arme à la ceinture de Guderian, tes doigts sont trop crispés, tes mains tremblent trop mais tu peux sortir l’arme et te protéger, définitivement ou en te protégeant en te protégeant te protégeant.
  Mar 22 Oct - 19:43
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Tu connais pas les peurs des autres mais en ces temps sombres de toute façon elles sont toutes pareilles. Personne n'aime la guerre, personne n'aime détruire des millions de vies à coup de bombes à moins d'avoir été formaté pour ça dès le plus jeune âge, à moins de n'être pas humain. Et malgré tout ce que le dirigeant fou de l'Allemagne a pu faire, ses gars sont humains.
Et vous, vous êtes l'Arme Russe.
Personne ne vous a vu venir.
Personne ne peut vous retenir.
Personne ne sait, avant d'avoir essayé, à quel point il peut être difficile de vous tuer.

Tu fais traverser leur crâne par des souvenirs, tes souvenirs. Toutes tes visions de la première et de la seconde guerre, des entraînements diaboliques aux séances de torture sans fondement, juste par méchanceté, juste par curiosité de ce que le corps peut supporter avant de sombrer.

Les ombres te relâchent finalement, et tes yeux se colorent de nouveau. Tes pupilles se dilatent, et les racines de ton esprit cessent de malmener le leur. Tu les découvres abattus sur le sol, traumatisés comme seul toi sait le faire.
Même Ivar a fermé sa gueule.

Une sueur froide glisse le long de ton dos. L'épuisement commence à se faire sentir. Tu vois que l'autre va sortir son arme, et pour se sauver il est certainement prêt à s'en servir.

-Niels qu'est-ce que tu fous, tu me pètes ces chaînes oui ou merde ?

Le Warg te répond par un grondement, tire de plus belle sur ses entraves qui grincent contre le mur, prêtes à céder.
Il va les crever. Il va tous les crever.
Et tu ne feras rien pour l'en empêcher.
  Mar 22 Oct - 20:32
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L’arme est extirpée péniblement de son étui, tu en as chié et ils grondent, montrent les dents, t’es en sueur et Ludvik sur tes genoux ne tremble plus que par a coups, comme un pantin cassé, comme un homme en fin de vie, mentale ou physique ça n’importait plus. Il allait être renvoyé à l’arrière du front, le bienheureux. Toi t’essaies de tenir l’arme, t’essaies tout, t’essaies de faire ce que tu peux. Défendre Guderian, le défendre, ta priorité, te défendre, défendre tes intérêts ; ta survie, retourner chez toi, serrer ta fille dans tes bras et ne plus la lâcher. La protéger de tout ça. C’était le but, hein ? La protéger du monde extérieur, des autres, de toi, d’elle-même, de sa salope de mère.

Tu veux revoir Mina et si pour ça tu dois donner la mort tu n’hésiteras pas, plus, tu n’en sais rien. Tu tiens le pistolet dans tes mains, comme Friedrich t’a appris, comme ton père t’a appris, comme Silke et Erwin te défiaient de le faire. Tes mains tremblent, tu as l’impression qu’elle convulse. Tu vises le connard qui dirige, tu vas le buter, l’abattre. Il parle, il parle et le bruit des chaines te terrifie plus sûrement que tout le reste. Tu tournes ton arme et tu tires sur le dénommé Niels, tu tires dessus, une fois et ça suffit et tu repointes ton arme sur Ivar, sur le dämon, sur un autre puis tu reviens sur leur chef. Ca, au moins, ça aura averti la garde. Tout dans ton regard le défie de te donner une autre raison de tirer, une seule. L’idée qu’il ré-utilise son pouvoir sur toi ne te traverse pas l’esprit en mode survie.
  Mar 22 Oct - 20:34
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  Mar 22 Oct - 20:34
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Le coup part ; ah bah tiens il a réussi l'enculé. Ça explose dans tes tympans, ça se répercute et ça court sur le murs, en écho dans le couloir. Ça va avertir les autres sans aucun doute mais vas-y, tu demandes que ça, tu demandes que ça de tous les fumer parce que t'es payé pour ça et que c'est la guerre putain, dans une guerre y'a un gagnant et un perdant, on est pas là pour se faire des potes, on est là depuis la nuit des temps pour faire un putain de tartare avec la viande de ses ennemis.

La balle fauche Niels quelque part et son cri se mêle au capharnaüm, que dis-je son grognement, quelque chose qui n'a strictement plus rien d'humain. Quelque chose qui dès qu'il le pourra va tout bouffer sur son passage.

La chaîne casse.
C'est un joli bruit aigu, comme la première note d'une berceuse. Quelque chose qui dit qu'on va faire un beau voyage et que ne t'inquiète pas. Tout ira bien.

Un grondement sourd venu du fond de la terre arrive en contrepoint, racle toutes les gorges du monde, se faufile dans le cerveau.
Tout ira bien.

-Tue-le.

Tout ira bien.
  Mar 22 Oct - 20:54
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