evening coffee RPI hear a voice say : don't be so blind. It's telling me all these things that you would probably hide. Am I your one and only desire ? Am I the reason you breathe ? Or am I the reason you cry ? (Saliva → Always)
Je soupire un peu avant de commencer à goûter mon plat d'entrée, les légumes sont bons et semblent frais. Les oeufs et le poulet aussi. Pourquoi avait-il fallu qu'une averse vienne tout gâcher ? J'observe un instant Vasily, qui semble également me regarder pensivement. Je souris à sa remarque sur la noyade avant de lui répondre.
- "J'habite dans le quartier de Haute Sécurité, ma mère gère le quartier. Je ne pense pas finir noyée, mais presque.." dis-je avec un sourire.
Je reste concentrée sur mon assiette lorsqu'il m'annonce avoir lui-même quelque chose à faire ce soir. Je comprends tout de suite de quoi il parle, et je préfère ne rien ajouter à ce sujet. Je n'ai pas besoin de détails. Le repas commence donc assez tranquillement malgré la pluie imminente et les sujets tabous. Vasily semble néanmoins curieux de connaître la raison qui m'a poussé à accepter un accord avec lui. Je finis de mâcher ce que j'ai en bouche avant de lui répondre.
- "Jusqu'à présent, tu t'es occupé des criminels ou des gens commettant des délits. Enfermer des gens en prison, ça coûte du temps et de l'argent. Les tuer évite qu'ils récidivent encore, et ça fait économiser de l'argent. Et puis... Quand un serial killer traîne dans les rues, le gouvernement augmente le budget de mon département de police." dis-je avec un sourire.
Je continue de manger mon plat plutôt appétissant, la bouffe est meilleure dans un restaurant en bonne compagnie, qu'un vulgaire sandwich dans un bureau.
Vasily hoche doucement la tête d'un air ironique, à la fois content et circonspect de la réponse de la blonde. Rares sont les personnes qui partagent son point de vue pragmatique envers les criminels ; en devenir un pour en éliminer davantage. Il y avait longtemps maintenant qu'il faisait cela, et il y prenait toujours un certain plaisir. Son sourire était aussi provoqué, cela dit, par la mention du serial killer. Etait-ce donc ainsi qu'on le voyait ? Il fallait avouer que, quelque part, elle était totalement vérifiée. Il tuait beaucoup de gens.
Mais il n'avait pas de mode opératoire particulier, ni de cible particulière. Il prenait ce qu'on lui donnait. Il tuait, estropiait, défonçait, cassait sans vergogne, mais il le faisait parce qu'il était bon à ça et parce qu'il le pouvait. Il ne cherchait pas à juste satisfaire un désir pervers, comme beaucoup de psychopathes. Non, lui, il le faisait par pénitence, par devoir !
« Pour une fois que quelqu'un partage ainsi mon point de vue... je lève mon verre à votre lucidité, Bellavance. Mais faites attention, il pourrait se trouver un jour prochain où vous auriez besoin de mon aide, à force de parler ainsi. Et ne vous en faites pas, je vous réserverai une petite réduction tarifaire pour votre aide. Entendez par-là que vous me devrez un service gratuit, ou plusieurs, en fonction de ce que vous aurez besoin. »
L'argent était utile pour vivre convenablement, c'était indéniable, et Vasily ne faisait pas exception quand il y avait l'opportunité de mettre un peu plus de fonds dans sa bourse. Et il était convaincu qu'un jour, Cybèle aurait besoin de son aide. Il la connaissait un peu, et maintenant qu'il voyait qu'elle était assez encline à approuver certaines de ses actions, il pouvait légitimement penser qu'il parviendrait un jour à lui rendre un service de ce genre.
Et ce jour-là, il y prendrait certainement un grand plaisir car il aurait, définitivement, réussi à convaincre quelqu'un d'adopter son point de vue.
« Ce repas est plutôt bon, décidément. »
Surtout depuis que la serveuse avait cessé son petit jeu de jalousie stupide.
Ven 30 Aoû - 12:29
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evening coffee RPI hear a voice say : don't be so blind. It's telling me all these things that you would probably hide. Am I your one and only desire ? Am I the reason you breathe ? Or am I the reason you cry ? (Saliva → Always)
Vasily semble satisfait voir un peu plus, de trouver quelqu'un qui partage un peu son point de vue. Pour lui faire plaisir, je décide de lever mon verre avec lui. Comme d'habitude, Vasily semble attendre avec impatience que je lui demande un jour un service de type meurtre. Je ne dirais pas que ça n'arrivera jamais, car nous vivons dans un monde complexe et rude. Le jour ou je serais dans une grande panade, je serais ravie d'avoir un comparse mercenaire prêt à me rendre service.
Vasily semble satisfait de mon choix de plats, et moi également. Nous terminons nos entrées pour faire place une quinzaine de minutes plus tard au plat de résistance, un stroganov. Le plat d'origine Française est parfois servi avec du riz, des pâtes ou des pommes de terre. Ici, le plat est accompagné de riz blanc très bien saucé par la viande de bœuf. J'adore tout particulièrement ce genre de plat en sauce composé de champignon, d'oignons, de la moutarde et de crème. Et en désert, nous dégustons une petite part de Muraveinik au chocolat et aux fruits.
- "Je n'ai pas aussi bien mangé depuis plusieurs semaines." dis-je avec un sourire.
Je laisse Vasily demander l'addition pour payer le repas tandis que je termine mon verre d'eau en admirant l'averse qui tombe dehors. J'adore entendre le bruit des gouttes qui s'écrasent sur le sol, et sentir l'odeur de la pluie. Je soupire doucement en songeant que j'allais devoir marcher sous cette pluie jusqu'au prochain arrêt de tram. Je commence déjà à ranger mon téléphone dans mon sac à main dans la partie la plus imperméable, car le contenu de mon sac doit au moins rester sec à défaut que je sois trempée. Lorsque Vasily termine de payer, je me lève de la table pour l'accompagner devant l'entrée encore protégée par la véranda du restaurant. On s'observe un moment en s'échangeant quelques mots avant de se décider ou non à prendre la pluie.
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