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 L'engrenage des faveurs.


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Isabeau Médicis
RULE THE MONSTERS WORLD
Isabeau Médicis
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L'engrenage des faveurs.
On la cherche, la traque dans les rues de ce foutu quartier de misère. La traite de monstre et de meurtrière. S'ils savaient, peut-être montreraient-ils un peu plus de respect pour leur aînée. Ces humains avec leurs tripes de pouvoirs l'ennui, l'agace désormais. Sa colère flamboyant pour ce Romanov qui mérite de finir sur sa langue, lui et tous les siens. Question d'effacer l'ignominie de sa lignée. Gaspillage d'air que de vivre une vie aussi minable. Pourtant, elle-même n'est qu'une coquille vide la plupart du temps. Qui subit cette non-existence. Jusqu'à ce qu'on la traite comme une vache et cherche à l'abaisser sur l'échelle sociale. Du moins, sa vision de l'échelle sociale se compose de choses très différentes que la moyenne. Ressemble beaucoup plus à la chaîne alimentaire, qu'à autre chose et malgré les nouvelles lois. Malgré le supposer pouvoir que détient les autorités et la royauté, elle ne voit que de misérable anchois qui saute hors de l'eau, sans s'attendre à y trouver plus gros qu'eux. Dommage pour l'idiotie, Sigyn ne compte pas épargner ce qui tombera à ses pieds. Cinquante ans qu'elle se contrôle à Moscou et ne croque que ce qu'il lui faut pour survivre. Cinquante années d'une quasi-loyauté pour ses rues. Pourquoi? La question la hante. Par respect pour les rares âmes à avoir mérité son attention. Feux les Domachev, qui l'ont attiré dans la Bolshoy? Avec des promesses d'art et de beautés, de trésors qu'ils ont bien remplis. Ils mangent déjà les pissenlits par la racine, depuis de longues années. Aucune raison de ne franchir la limite. Ils parlent d'un monstre, pourquoi ne pas leur en offrir un?

Sa silhouette se fond dans les ombres des ruelles, elle entend les portes fracasser et les cris des ‘'monstres'' qui ne sont pas conforme à la loi. Sigyn peut intervenir, mais son attention se focalise sur autre chose ou sur une autre personne. Une personne qu'elle reconnait et dont le souvenir est étrangement frais dans sa mémoire. Le sang d'une jouvencelle sur les lèvres et lui… Lui qui l'ignore et lui tourne le dos. La laissant seule maîtresse de cette mort. N'est-il pas une autorité justement? Pourquoi s'égarer de son troupeau, une nuit pareille? Alors, que le vice et la violence embaume le quartier à haute sécurité? Qu'on cherche encore à secouer le nid d'abeilles. Sourcils froncé, elle le suit en secret, garde sa distance pour comprendre ce que le policier peut bien faire en solitaire.

Elle n'est pas la seule à l'avoir remarqué. Une ombre sur les traces de l'homme. Une ombre clairement en colère. Elle peut presque voir l'écume de l'envie de meurtre s'échapper de celui qui a pris en chasse. La charogne hésite à laisser le policier à sa mort. Son destin signé, à la minute où l'idiotie l'a éloignée de ses compagnons d'armes. Puis, elle se revoit à leur première et unique rencontre. Lui, tournant les talons et ne mentionnant jamais ce qu'il avait vu. Elle soupire. Passe un doigt sur la marque encore fraîche sur son bras. Autorité ou non, Sigyn lui doit deux faveurs, c'est la règle de son esprit. Elle ne reprend jamais ses faveurs, bien qu'elle obtienne toujours autre chose en retour. Un flic, c'est toujours pratique dans cette non-vie. Elle se presse, se glisse derrière le chasseur débutant, ses siècles d'expérience pesant sur chacun de ses gestes. Sa lame, étroite et délicate, tranche le cou sans qu'il n'ait eu le temps de réagir et le bruit de son poids qui tombe sur le sol, drôle de son s'échappant de lui, ne manque pas d'attirer l'attention du policier. « Quelle idée stupide de ne pas avoir des yeux derrières la tête, en une nuit aussi dangereuse que celle-ci… » Elle marche au-dessus de la créature mourante sans même un regard, franchi le corps sans une hésitation, se fichant pas mal de l'endroit où traîne ses pieds. Ses yeux complètement fixé à l'homme dont elle vient d'épargner la vie. « Ça fait une faveur sur deux. »

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  Mer 26 Juin - 15:49
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Artiom Iejov
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L'engrenage des faveurs.
Tu as les nerfs à vif, cette nuit est difficile pour tout le monde, les cris se mélangent entre ceux de douleur et ceux de peur ou de colère. Tu as mal à la tête, un mal de chien, tu commences à voir trouble et tu fatigues plus que de raison. Ça bouillonne aussi en toi. D’émotions que tu ne parviens pas tout à fait contenir. Même après plus de 20 ans dans ce corps ressuscité, tu as l’impression de faire face aux émois comme un enfant qui ne parvient pas à se maîtriser.

Tu inspires fortement, ça tremblote. Il y a aussi tes likhos. Ils ne sont pas dans ce quartier, ou très peu, mais un soupçon d’inquiétude s’infiltre en toi depuis des jours à chaque fois que tu penses à eux. Tu n’espères qu’aucun d’entre eux ne s’essayera à maudire des policiers ou à leur jouer de mauvais tours. Non pas qu’ils ne l’auraient pas mérité mais tu te retrouverais entre deux feux. Tu t’es éloigné un instant de la rue que tu supervisais, tu te torches le nez avec le dos de ta main. Il y a des gamins parmi les likhos, pas des gosses mais qui sont encore trop jeunes, qui cherchent leurs limites et tu es sûr qu’il y en a quelques-uns par ici qui vont très probablement faire une connerie.

Le bruit de tes pas ne parvient pas à surpasser celui de l’agitation de la rue où les fouilles se poursuivent. Les flics sont dorénavant suffisamment rôdés pour continuer sans attendre que tu leurs indiques la maison suivante. Quant à toi, tout seul dans cette ruelle... Tu ne crains pas pour ta vie, cela fait des années que tu as arrêté d’y penser. Tu sais que la malchance peut te rattraper à tout moment et si tu dois mourir d’un nouveau coup de sort, ainsi soit-il. Autrement, tu étais suffisamment capable de te défendre ou de faire diversion pour espérer pouvoir t’en tirer.

Tu frottes tes yeux, ta bouche, une inspiration – encore une – difficile, mouillée de sanglots que tu parviens à retenir. Tu laisses tes bras ballants, tu cherches des yeux un coin d’ombre. Tu continues de faire quelques pas alors que la frustration, la colère, la peur, la rage s’infiltre par tous tes pores et se mélange au chagrin, à la douleur et à tout ce que tu entends autour de toi que tu finis par faire tien.

Ce qui brise le silence, c’est un bruit étouffé derrière toi. Tu te retournes, une main se dirigeant par réflexe vers le pistolet à ta ceinture, pour faire comprendre également que tu es armé. Tu as d’autres cordes à ton arc qui sont bien plus efficaces contre certaines créatures qui hantent la nuit que les balles et les armes usuels.

Une femme – à sa voix – et à ses pieds un cadavre. Comment savoir lequel menace qui ? Tu fronces le nez, tu cherches à voir les traits de la femme et tu laisses de côté le pistolet pour attraper la lampe de poche glissée à ta ceinture. « Une faveur sur deux ? De quoi vous parlez ? Identifiez-vous. » Tu l’allumes et tu la redresses pour la diriger vers le visage – et les yeux éventuellement – de cette femme qui vient de commettre, de sang-froid, un meurtre devant un officier de police.

Ok. Calme toi Artiom. Calme-toi parce qu’elle l’est bien plus que toi. Pourtant les émotions continuent d’affluer et la lampe tremble plus qu’elle ne le devrait. Tu grinces des dents, les yeux plissés pour retenir les larmes de fatigue et du mélange bouillonnant en ton ventre. « Posez votre arme sur le sol et agenouillez-vous, les mains croisées derrière la tête. » Tu lances un rapide coup d’œil derrière toi pour t’assurer que cette fois-ci il n’y aurait pas une autre personne pour essayer de te prendre à revers.


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  Mer 26 Juin - 16:30
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Isabeau Médicis
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L'engrenage des faveurs.
« Une faveur sur deux ? De quoi vous parlez ? Identifiez-vous. » La lumière agresse ses pupilles et Sigyn plisse les paupières, en grognant légèrement. Créature de la nuit et le soleil loin à cette heure, la lampe torche est désagréable, mais elle fait un pas sur le côté. Un geste minime, qui déplace le jet de lumière juste assez pour lui simplifier la vue. Elle note l'accélération du pouls du policier sur sa gorge, détail qu'elle observe constamment. Lui rappelant la source de vie dont ses sens raffoles et l'odeur métallique présente dans l'air, ne l'aide pas à chasser se souvenir de sa mémoire. Seules les années l'empêchent de réveiller le monstre, qu'elle est. Le contrôle d'une non-vie sans fin. « Posez votre arme sur le sol et agenouillez-vous, les mains croisées derrière la tête. » Il tremble, si elle se fit à la lumière vacillante. Elle lève les mains vers le ciel et hausse les épaules avec nonchalance. « Mon cher, je ne m'agenouille pour personne. » La situation semble chasse légèrement la brume de colère qui s'est abattu sur la draugr, alors qu'elle ose même tressauter de plaisir… Ou du moins, sa version du tressautement d'excitation. « Si j'étais vous… J'éviterais de me tirer dessus. D'un, vous gaspilleriez vos balles et de deux…. Bien, je viens de me nourrir, mais la perte de sang m'affamerais suffisamment pour que j'oublie la faveur que je vous dois et passe directement au casse-croûte nocturne. » Elle secoue la tête négativement, en profitant pour épargner ses yeux de cette lampe de torture. « Pourriez-vous braquer cette lampe sur quelqu'un d'autre. Je viens quand même de vous épargner une fin brutale ou tout du moins, une tentative d'assassinat. Vous manquez un peu de reconnaissance. »

Les mains toujours vers le ciel, elle ne bronche pas devant l'arme, peu inquiète. On l'avait menacée et blessé de bien pire manière. Quoi que… Se faire tirer deux fois, en moins de vingt-quatre, n'était pas arrivé souvent. Par contre, deux cadavres en une nuit, ça oui. Sigyn n'est pas un ange après tout. Seulement une damnée éternelle, marchant sur terre pour ne pas pourrir. Arracher à son sommeil de glace, gagner à la force de son ventre. Poule pondeuses, tel d'innombrable femme dans l'histoire. Un souvenir de moins en moins concret dans sa mémoire défaillante. Sa victime poussant un dernier gémissement, Sigyn entend presque son cœur abandonné. La flaque de sang lui collant sous les chaussures. Elle y jette un rapide coup d'œil, sans grand intérêt. Une autre âme chanceuse qui part rejoindre la faucheuse.

« Je vous dois encore une faveur, puisque vous m'avez déjà rendu deux services, que je n'avais pas demandé. Je crois que si vous réfléchissez un peu plus et abaissez ce fusil inutile, vous vous souviendrez. Le contexte n'était pas si différent que ça, quand j'y repense. Toutefois, le mort était une morte et vous… Charmant policier, aviez choisi de ne rien voir. » Elle susurre ses derniers mots, sans avoir le ton de voix d'une enjôleuse. Elle ne ressent pas assez les choses pour que ce soit le cas. Trop inerte à l'intérieur, trop détacher de l'humaine née plus de deux siècles auparavant. « Ça vous revient? »

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  Sam 29 Juin - 9:15
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Artiom Iejov
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L'engrenage des faveurs.
Sur quoi es-tu tombé ? Tu papillonnes plusieurs fois des yeux pour chasser l’humidité, essayer de voir son visage, mettre un nom, peut-être, sur cette voix. Il y a dans ce quartier suffisamment de terreurs pour qu’une grande partie soit fichée par les autorités. Laquelle est-elle ? Et toi, armé uniquement de ta lampe, le flingue toujours dans le holster. Tu fais pâle figure à vrai dire, une meurtrière, une femme qui tuait de sang froid n’aurait certainement pas peur d’un flic isolé qui n’aurait aucun soutien de la population du quartier.

Ses mots te font froncer le nez, ils n’affermissent pas ta poigne mais peu de créatures peuvent se targuer d’être insensibles aux balles. Quelques wargs, les draugars, parmi les dangereux, d’autres aussi mais tu as du mal à te concentrer, à retrouver qui est qui, la peur prend le dessus alors qu’une petite voix te rappelle que tu es en sécurité, que tu pourrais lui réduire l’esprit en purée avant qu’elle ne soit assez proche – mais le pourrais-tu vraiment ?

Tu sers toujours les dents, aucun son ne parvient à s’échapper d’entre tes lèvres, tu inspires fortement par le nez.

Inconsciemment, tu obéis, tu abaisses ta lampe pour braquer le corps, observer les derniers soubresauts de vie avant l’ultime extinction. Il ne devrait pas revenir celui-là. Ce n’était pas un des tiens. Un soupir t’échappe. Une vague de soulagement te passe sur le corps pour balayer d’un reflux la peur qui te mord les tripes.

Les mots qu’elle sort sont édictés comme des faits, sans aucun affect, le ton est d’un plat presque plus terrifiant que les gestes ou le sens de ses paroles. Tu remontes la lumière vers elle. Est-ce que ça te revient ? Pas vraiment. Non. Oui. Peut-être. Putain. Il y a des choses à Moscou, des créatures qui vivent qui seraient prêtes à t’écharper juste par ennui.

Ton cœur manque un battement ou peut-être deux, sans réussir à te décider si là encore c’était de la crainte ou de l’excitation, quelque chose qui te pousse à aller vers elle, t’approcher pour mieux l’observer. Est-ce une ruse ? Est-ce qu’elle n’attend que ça ? C’est une créature, qui se nourrit d’êtres vivants, donc le champ des possibles se limite et tu ne pourrais pas l’atteindre physiquement.

« Non. Pas du tout. » Mensonge ou difficulté à coordonner tes pensées, tu préfères briser le silence qui t’entoure, la patience n’a pas l’air d’être son fort. Tu continues de la braquer en t’approchant du cadavre. « Laissez le corps ici, vous devrez vous rendre aux abattoirs pour avoir votre repas. » Tu t’abaisses pour fermer les yeux de l’homme, la lampe toujours pointée vers elle, comme si ça pouvait la tenir à distance. « Vous avez dit charmant ? Vous êtes charmante aussi. Enfin… d’une certaine façon. Pas dans la manière délicate ou subtile. Vous … euh… voyez. »

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  Sam 29 Juin - 22:44
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L'engrenage des faveurs.
La lumière de la lampe s'éloigne de ses rétines et elle bat plusieurs fois des cils pour retrouver sa vision nocturne, s'habituer de nouveau la noirceur de la nuit. Par la même occasion, remarque que le flingue n'est plus pointé en sa direction, sûrement depuis un moment maintenant. N'en ressent qu'un haussement d'épaule intérieure. Ses yeux ne sont pas infaillibles? Rien n'est infaillible dans cette existence dénué de sens. Une fois la vue parfaitement retrouvé, elle ne lâche plus des yeux le policier, observe le moindre de ses gestes, traqueuse par sa nature. Sigyn reste immobile, alors qu'il se rapproche, grogne un peu quand la lumière remonte vers son visage, sans pour autant l'éblouir de nouveau. « Non. Pas du tout. » Cette réponse lui tire une grimace de sourire en coin, qu'elle oublie rapidement. Concentré sur sa proie, le laissant agir à sa guise, s'assurant que seule sa tête bouge. Aucune peur qu'il la tue par nervosité, ce n'est pas pour ça qu'elle ne bouge pas. Non, c'est pour lui laisser le temps de s'apprivoiser à sa présence. Le voir se détendre légèrement sous ses yeux et éviter de se faire tirer une seconde fois dessus… En moins de vingt-quatre heures. Une femme peut bien prétendre à ça n'est-ce pas? Du moins, pour l'instant. Dans quelques heures, Sigyn passerait quelques semaines, quelques mois en chat, les autres en souris.

Elle l’observe qui ferme les yeux du cadavre, retient de peine et misère le commentaire sur le bout de sa langue. Une seconde, puis deux, avant d’abandonner. Cette nuit, les mots sont trop tentants. « Ironique. Une autorité dans cette ville, cette nuit, qui traite un cadavre de monstre avec respect. Je vois déjà le gros titre ‘’un policier viré pour avoir eu de la compassion. ‘’. » Toujours immobile, le visage neutre, sa tête se penche légèrement sur le côté pour mieux voir l’homme encore en vie. Lorsqu’il parle de nouveau, elle redresse la tête et recule d’un pas pour s’éloigner de la lumière. Préférant l’ombre. Elle est une draugr après tout. « Laissez le corps ici, vous devrez vous rendre aux abattoirs pour avoir votre repas. » Sa gorge se serre et ses lèvres dévoilent la base de ses dents. Laisse le flic parler de nouveau avant de réagir. « Vous avez dit charmant ? Vous êtes charmante aussi. Enfin… d’une certaine façon. Pas dans la manière délicate ou subtile. Vous … euh… voyez. » Elle laisse les secondes s'écouler pour se transformer en une bonne minute, avant de dire quoi que ce soit. Ses oreilles encore sous le choc des mots choisis. Ce mot ne fait même plus parti des qualificatifs permis à son encontre. « Vous avez de bien drôle de goûts. » Elle lance un coup d'œil sur le cadavre, serre son poing et entend la terre qui craque sous le corps, trembler légèrement puis ensevelir le tout. Sigyn ressent la tension dans son corps et la sensation familière qui suit. Si peu, ne lui coûtera presque rien. Charogne sorti d'un rituel, ses capacités ne sont pas aussi limitées que d'autres. Même si ce n'est pas la terre, mais la mort qui parle le plus à son être. « Désoler, mais je suis quelque peu persona non grata. Je doute qu'on me nourrisse. »

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  Mar 2 Juil - 9:50
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Artiom Iejov
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L'engrenage des faveurs.
Tu restes un instant accroupi à observer le cadavre avant de redresser les yeux vers la jeune femme, un sourire tordu aux lèvres. Une créature qui porte respect à une autre créature serait moins risible, même si cette créature porte l’uniforme honni. Tu pourrais rétorquer tout un tas de choses, essayer de faire briller ton statut, faire ressortir tes pouvoirs mais tu te contentes d’hausser les épaules. L’ironie est mordante, moqueuse, accusatrice et tu acceptes cette attaque, tu essaies de l’encaisser. Ça te fait mal, plus la flèche s’enfonce plus le sourire disparaît pour laisser place à une envie de sangloter, de déplorer cette mort inutile. Tu es une loque ce soir, tu essaies trop de maîtriser ce qui est enfoui depuis des semaines et tu te retrouves comme un jeune likho à subir le flot sans cesse plus pressants d’émotions exacerbées qui te donnent envie de vomir. « Je regrette son désespoir. » Tu renifles et tu te retournes vers la draugr, toujours accroupi non loin d’elle. Finalement, c’est elle qui s’éloigne pour retourner se cacher dans les ombres.

Un long silence s’étire entre vous et tu te demandes si tu ne devrais pas t’en aller, fuir avant qu’elle ne se décide à t’étriper, à te demander si elle était encore là, si elle t’avait bien entendu ou si elle en était à se demander si elle allait te bouffer en brochette ou en ragoût. Puis finalement elle se décide à parler. Tu te redresses en appuyant tes mains sur tes cuisses pour te relever. Tu t’époussètes comme tu peux l’uniforme alors que tes bottes sont poisseuses du sang dans lequel tu as marché pour atteindre le cadavre. C’est horrible et tu laisses échapper un hoquet peiné.

Pourquoi autant d’empathie pour quelqu’un qui a essayé de t’étriper ? Tu retournes ton regard vers la femme, tu essaies de t’accrocher à ses paroles, ses gestes, quelque chose pour te détourner l’attention de tout ce qui t’entoure, dénier le malheur quotidien qui se transforme en horreur matinale.

A laquelle s’en rajoute une autre, la terre gronde et tu es presque persuadé que Mauvais Œil venait à nouveau réclamer son dû ou qu’un tremblement de terre allait t’exterminer. C’est inconscient, c’est rapide et ces idées disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues dans ton esprit. Tu sursautes face au trou qui se forme pour avaler le cadavre, tu t’éloignes de quelques pas de là où se trouvait précédemment le cadavre pour l’observer avec un air horrifié. « Qui êtes-vous ? » Tu repointes ta lampe vers elle. « Vous vous foutez de moi parce que je regrette un mort mais vous ne laissez à personne l’opportunité de les regretter, rendez ce corps à sa famille. » Aux autres créatures.

Pourquoi ce besoin impérieux de réparer une douleur qui se superposait aux autres ? Pourquoi vouloir réparer un tort qui n’était pas tout à fait le tien ? Tu observes son poing fermé, sa mine revêche, ses formes. Tu ne fais toujours pas mine de récupérer ton arme toujours dans ton holster mais l’idée te démange.

A quoi bon ? Un cadavre ne pouvait pas mourir.

Est-ce qu’un cadavre pouvait souffrir ? Il faudrait que tu demandes à Lyov.

Oh mais non. « La souffrance vous est égale, non ? »
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  Mar 2 Juil - 12:08
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« Je regrette son désespoir. » Sigyn observe les émotions qui envahissent le corps de l'homme, fait luire ses yeux et l'oblige à renifler. Si loin de ce qui l'habite à chaque instant, elle pourrait dire que c'est beau… Si, elle était quelqu'un d'autre. Une personne vivante, très certainement. La mort a un prix, même lorsqu'elle vous ramène sur terre pour se jouer de vous. Laissant le vide du deuil, la pression de l'âge ployer sa carcasse, dont la pourriture se tient loin. Sans vivre pour autant. Témoin du temps, incapable d'aller rejoindre la paix. Éternellement baigner dans le sang, obsession de ce qui brille pour enrichir ses manies. Le regret, ce mot glisse sur sa peau sans s'y arrêter. Quel est son dernier regret? Si ce n'est le jour où… Lui, la ramener. « Regretter n'a pas d'importance, sans action concrète pour en changer la source. » Qu'elle murmure, sans vraiment lui dire. Ombre d'un conseil, qu'il n'a certainement pas demandé à la femme qui a tué sans hésitation. Les gens regorgent de préjugés sur ce genre de personne, Sigyn l'avait constaté à travers le temps. Comme si, le fait de tuer, empêche de véritablement avoir des choses à dire. Par chance, la draugr s'en fiche pas mal. Ses pensées bien camouflées sous son crâne. Détacher de l'humanité.

Le cadavre disparus par ses soins, elle est témoin de la réaction du flic. Muette, alors qu'il semble bouillir sous une colère soudaine. Elle a envie de lui demander où est le problème, puisqu'elle l'a enterré. Ce qui est bel et bien la coutume pratiquée à Moscou. Sauf pour les créatures comme Milesia. Pourquoi réagir si fort? « Qui êtes-vous ? » La lampe qui revient lui brûler la rétine, Sigyn gronde, ses yeux plissent, alors qu'il lui lance son opinion au visage. « Vous vous foutez de moi parce que je regrette un mort mais vous ne laissez à personne l'opportunité de les regretter, rendez ce corps à sa famille. » Son poing se desserre, se déplaçant lentement pour éviter le plus gros de la lumière de l'aveugler. Définitivement, elle préfère être braquée par un fusil. Le policier ne peut-il pas faire l'échange une seconde fois? Doit-il vraiment continuer de l'agresser avec ce machin électrique? « La souffrance vous est égale, non ? » Sa tête se redresse et Sigyn se met en mouvement, avec l'aisance de l'habitude, elle se retrouve devant le policier. La lampe pointant sa gorge, alors qu'elle pousse avec son doigt pour la faire descendre. « Je le demande, une seconde fois, très poliment. Abaisser ce truc… » Elle recule de plusieurs pas, laissant la suite de la menace planer au-devant, sans la prononcer. « Pour vous répondre, jeune flic… égale n'est pas le bon terme. Pour n'en avoir rien à faire, il faut avoir un minimum d'empathie et, surtout en cette soirée, je n'en ai plus à donner. » Elle relève un sourcil, sa mâchoire serrée. « … Non. Je ne rendrai rien. Ils n'auront qu'à faire leur deuil autrement. Je le répète, ce n'est pas la soirée pour espérer quoi que ce soit de moi. Je peux tout de même offrir une réponse à votre question. » Elle se penche légèrement, en une presque révérence. « Sigyn Ozouf, selon les rapports de Moscou. Et si vous oubliez cette histoire de cadavre, pour en revenir à la véritable question du jour. » Elle se redresse, fixant le policier aussi froidement qu'elle le peut. « Mais tout d'abord, la lampe. »

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  Mer 3 Juil - 11:09
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« Pour faire son deuil il faut savoir qu’il y a un deuil à faire. Ne rajoutez pas des souffrances inutiles à celles qui se créent déjà ce soir. » Tu renifles à nouveau, t’essaies de faire le brave mais quand elle se met en mouvement tu sens ton pouls s’accélérer. De peur ou d’excitation tu ne saurais trop dire, tout se mélange trop fort pour que tu ne parviennes encore à différencier les humeurs et les sensations. Le bout de tes doigts te pique, tu déglutis et tu tentes d’empêcher ta main de tressauter au rythme de tes inspirations. C’est la colère qui finit par refaire surface, qu’est-ce qu’elle vient foutre ici putain, qu’est-ce qu’elle vient foutre et imposer sa vision des choses ? Mais ce n’est pas ce que l’Etat est en train de faire à quelques mètres de vous ? Tu portes son uniforme, Témi, tu es comme eux.

Tu as envie de trépigner, de jurer, de lui dire de ramener le cadavre, c’est important. Une créature n’a pas de seconde vie, sa mort est définitive et ses proches ne sauront jamais ce qu’elle est devenue. « Les gens vont croire qu’il a disparu à cause de la police, ce n’est pas le cas. Ressortez-le de là, les gens doivent savoir ce qui est arrivé à leur famille. » Est-ce pour défendre ton corps de métier, pour défendre une entente fragile entre les créatures, est-ce parce que tu aimerais savoir si l’un des tiens mourrait ce soir ? « Votre manque d’empathie ne devrait pas atteindre votre manque de jugement. »

Tu forces un peu pour maintenir la lampe dans ses yeux mais tu finis par céder à la pression qu’elle exerce sur l’objet pour admirer la draugr. Tu essaies de dénier la menace, de faire comme si tu n’avais pas entendu, que ton honneur et ton statut de policer n’aient pas déjà été assez bafoués. Tu te retiens de balancer un dernier mot qui ne serait qu’un reflet ridicule du pétrin dans lequel tu venais de te fourrer. Alors tu essaies de te raccrocher aux wagons mais tu as l’impression d’avoir plusieurs trains de retard, d’être perdu dans le cours des choses et tu as juste envie de te prostrer un long moment dans un coin et laisser les choses suivre leur cours. « Comment ça, selon les rapports de Moscou ? » Tu remontes la lampe un instant pour observer les traits de son visage maintenant qu’elle te fait face, puis tu l’abaisses lentement, au niveau de son ventre. « Quelle question du jour ? »
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  Mer 3 Juil - 12:04
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« Pour faire son deuil il faut savoir qu’il y a un deuil à faire. Ne rajoutez pas des souffrances inutiles à celles qui se créent déjà ce soir. » Elle sourcille, seul réaction à cette conscience qui lui parle. Si loin de sa propre existence, tellement plus… Vibrante? Sigyn choisi de ne pas répondre. N'argumente plus avec lui. L'évidence est un gouffre qui les tiens chacun d'un côté. Aucun moyen qu'ils puissent se comprendre. Il est presque un enfant face à l'immortel. Malgré, le corps adulte et les années qui pèsent sur ses épaules. Le flic est trop loin dans le temps pour saisir le détachement de la draugr. Elle voit ce qui l'envahit, ce qui bouille dans ses veines, sans en ressentir une goutte… Non, c'est faux. Elle a ressenti quelque chose de fulgurant pour la première fois depuis trop longtemps, cette nuit. La colère, l'indignation et le besoin de vengeance. « Les gens vont croire qu'il a disparu à cause de la police, ce n'est pas le cas. Ressortez-le de là, les gens doivent savoir ce qui est arrivé à leur famille. » La voix se fait presque lointaine, alors que la sensation de la puce et de la marque lui remonte à la mémoire, lui brûle l'épiderme et durci son regard neutre. « Votre manque d'empathie ne devrait pas atteindre votre manque de jugement. » Elle claque de la langue, un tic en réponse à l'humanité qui teinte les réactions de la créature. Il ne saisit pas celle qui lui fait face, peu y arrive vraiment. Il y a, chaque fois, les reproches, les incompréhensions, la peur. Au fond de son être, le besoin d'un compagnon la ronge. Le visage de Kaj se dessine pour l'apaiser. Même en l'ayant laissé à sa véritable mort, Sigyn n'a aucun remord. « Vous parlez de jugement, où est celui des vôtres, alors qu’ils brutalisent, agresse et torture? Vous êtes trop occupé à courber l’échine, pour accepter l’inévitable? Policier… Il ne faut pas donner un coup de pied dans la ruche, si on ne veut pas en voir surgir les conséquences. Cette pauvre créature, elle n’est rien face à ce qui attend cette ville. Sa famille n’aura pas le temps de le regretter. »

La lampe écartée de ses yeux, Sigyn inspire profondément. Observe toujours l'homme qui préférait sans doute qu'elle passe sa route. Remarque une fatigue qui s'abat sur ses épaules. Le Tsar et sa stupidité n'ont pas tardé à faire sentir ses décisions. L'impact commence déjà à s'installer dans la ville. « Comment ça, selon les rapports de Moscou ? » La charogne souffle son air et se force à un sourire en coin. « Il me fallait bien un nom et je déteste reprendre deux fois le même. » Une réponse à la question? Évidemment pas. Pas complètement. « Quelle question du jour ? » La lumière l'éblouit de nouveau, avant de s'abaisser une dernière fois. Sigyn remerciant le policier, intérieurement. Ne pas le tuer serait peut-être une faveur, mais cette lampe l'agaçait trop pour qu'elle se contrôle en cette soirée maudite. Elle recule quelque peu, lui rend un espace pour sécuritaire. Les mains croisées derrière son dos. « En quoi puis-je vous être utile? Je n'aime pas que les faveurs que je dois, traînent trop en longueur… Les gens ont tendance à mourir rapidement et je me retrouve avec une dette que je ne peux pas payer. »

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  Jeu 4 Juil - 10:43
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Artiom Iejov
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L'engrenage des faveurs.
Tu ne prétendais pas pouvoir saisir la psychè des autres créatures, tu ne t’y étais jamais risqué. Tu ne comprenais déjà pas ceux qui t’étaient proches – tu mettais ça également sur une sensibilité exacerbée, ces émotions que tu peinais à dompter depuis 20 ans. Aussi des créatures comme les alfes ou les draugrs, souvent très âgés et méprisants, agissant comme détenant la clé de la compréhension du monde ? Tu ne faisais pas même l’effort. « Vous reprochez mais vous venez de tuer quelqu’un. Ne me sortez pas une autre remarque cryptique sur l’inutilité du temps, que toute chose retourne à la terre ou autre connerie. Ce ne sont que des excuses pour être une … » Tu retiens des mots que tu aurais regretté … connasse, salope, pétasse, tarée. « Oh peu importe ce que vous êtes. Votre âge ou votre condition ne vous autorise pas à avoir le droit de vie ou de mort sur les gens. C’est un ordre, sortez ce corps de là où vous l’avez mis, Ozouf. » Toi aussi t’es complétement débile Témi, à t’attaquer à une draugr en plein killing spree, à croire que tu pourrais l’arrêter avant qu’elle ne t’attaque. Ce n’est pas comme si tu pouvais la forcer à assouvir de bas instincts, elle pourrait t’éviscérer… si elle avait encore quelque chose dans sa carcasse que tu pourrais utiliser. Quant à la maudire… si tu mourais, ça ne servirait à rien. Tu pourrais lui écraser ce qui lui restait de conscience mais tu te retrouverais également probablement complétement désœuvré dans cette ruelle et ce n’était pas le moment.

Pourtant, l’idée de présenter tes excuses te semblait être une bien pire idée que de rester sur tes positions.

Elle vient d’ailleurs, elle n’a pas d’identité, cette draugr est un danger public qui ferait mieux d’être éviscérée ou détruite par le feu. Tu fronces le nez et tu observes ses mouvements sans piper mot. Il faudrait sûrement aller voir l’émissaire de sa race, pour peu qu’il puisse faire quelque chose contre cette créature. « M’être utile ? Et puis quoi encore ? Vous arriveriez à foutre encore plus la merde. » Tu pourrais pourtant lui demander qu’elle surveille certains de tes likhos mais à quel prix ? Et surtout, elle ne restait qu’une simple femme. Complétement déglinguée mais seule, elle ne pourrait pas courir après tous les tiens et elle arriverait surtout à leur faire peur – ou pire, à en tuer un.
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  Ven 5 Juil - 10:17
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Isabeau Médicis
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Isabeau Médicis
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L'engrenage des faveurs.
« Oh peu importe ce que vous êtes. Votre âge ou votre condition ne vous autorise pas à avoir le droit de vie ou de mort sur les gens. C'est un ordre, sortez ce corps de là où vous l'avez mis, Ozouf. » C'est tout ce qu'elle retient. Ni l'insulte qui n'a pas été dite, ni les paroles avant. Elle s'attarde au mot ‘'ordre'', sa vipère intérieure dressant la tête. Le froid s'enroulant le long de sa colonne. Sigyn n'est pas femme à recevoir des ordres et surtout pas, en cette soirée. Hier, la charogne n'aurait rien dit. Cette nuit, quelque chose grondait en son sein. Fulminait, lui demande de sortir. La vengeance coule dans ses veines et son détachement est amputer à la racine. Elle ferme les yeux quelques secondes. Le laisse cogité, s'agiter. Alors, que le monstre se contente de respirer. « M'être utile ? Et puis quoi encore ? Vous arriveriez à foutre encore plus la merde. »

Elle ouvre de nouveau ses yeux, croise le regard d'Artiom et souffle son air. Un pas, puis deux. Son visage aussi inexpressif que la morte, qu'elle est. « Non. » Un mot, un seul dénué de quoi que ce soit. La draugr veut se retrouver et la mort lui rappelle que son sang n'est pas chaud. Qu'elle s'apparente plus aux reptiles dans cette vie, qu'aux mammifères. Inutile de perdre son temps en sentiment, en réaction. Agir pour ses besoins, voilà tout. « Réfléchissez à cette faveur. Je doute que ma personne ne s'impatiente, alors vous avez le temps. » Elle se recule, tourne les talons. Se fige de nouveau, l'observe à la dérober. « Un jour, dans cette ville et plus tôt que vous l'imaginez, vous aurez besoin de cette faveur, Monsieur le policier. Les ombres s'affolent, le nid a été dérangé. Vous-même devriez avoir conscience de ce qu'un monstre en colère peut faire. Alors, un essaim entier… » Elle n'ajoute rien, se glisse dans la nuit et disparait aussi vite qu'elle est venue. Une dernière parole flottant à sa suite. « Libre à vous de me tirer dessus la prochaine fois. »

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  Mer 10 Juil - 19:40
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