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 (18+) Vingt-Quatre heures d'oubli.


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Esfir Lolkova
Impétuosité : 946
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Vingt-Quatre heures d'oubli.
Deux semaines… Deux semaines qu'elle ne peut chasser de son esprit. Quelques heures dans son atelier et tout le bordel qu'ils y ont mis n'y change rien Ses cotes la tiraille, son cœur bat à cent à l'heure. Elle a froid, tellement froid. Alkonost pour seule compagnie, outré par le retour dans ce lieu maudit et depuis longtemps camouflé au fond de sa mémoire. Elle a survécu deux années, autrefois… Ces deux semaines lui laissent un arrière-goût qui ne part pas. Esfir ferme les yeux, cherche à éloigner les souvenirs qui tournent en boucle dans sa tête. Cette pièce blanche et ces quatre murs, cauchemar devenu réalité. Elle frémit d'horreur, se secoue la tignasse pour se cacher. Une piètre protection. Ses mains tremblent, alors qu'elle range un pinceau dans son étui. Inspire profondément, expire que lui souffle la voix dans sa tête. Autre agonie de sa vie. Les deux semaines d'isolation lui ont permis d'avancer. De comprendre que l'oiseau sera toujours là. Coincé là-haut jusqu'à sa mort, de la ronger jusqu'à l'ennui. L'accepter lui fait mal. Lui chatouille la gorge et s'agrippe à son cœur pour l'alourdir.

Elle entend encore ses propre cris qu'on ignore, alors que ses poignets ligoté à son lit, lui dévoilant l'endroit qui la retient. La panique qui l'a submergé, les pleures qui ont suivi. Esfir se souvient du vide qui l'a envahi durant toutes ses heures d'observation et ses repas sans goût qu'on lui a servi. Une autre partie de son âme s'est meurtrie, affaissé. Une autre fêlure qui s'est découverte, profonde et invasive, qui n'a de cesse de grandir. L'ombre de l'asile pesant sur son corps et son âme. Un son étranglé sort de sa gorge, alors qu'Esfir et Alkonost se relève pour regarder le vide et ce qui l'entoure. Les mains serrées contre ses bras, elle se mord la lèvre. « Froid. » Tellement froid, qu'elle quitte l'endroit qui l'a sécurisé depuis son dernier client. Depuis ses dernières heures en tant de prostituée. Aujourd'hui, rien ne lui suffit.

Dans les rues qui embaument le sexe et le vice, Esfir se perd, tel un fantôme. Ne trouve rien qui accroche son regard, si ce n'est ce sentiment de vide et de froid qui ne cesse de s'agripper à sa peau de l'intérieur. Elle entend la voix du docteur et des ordres qu'on lui donnait. Se perd dans ces moments qu'on lui a volés. Elle passe le Klub, aucune pensée pour la chaleur presque maternelle d'Arsenia. Lien trop saint pour le gouffre qu'elle est. Pour ce qui ressort de ce temps à l'asile, cette faiblesse intérieure horrible qu'elle combat depuis sa mort. Son esprit vacille au bord de sa folie. Une folie qu'elle a camouflée à sa sortie, plus d'une décennie auparavant. L'abyssal capte un instant son regard, avant de la laisser de nouveau errante dans les rues pourrissante de cette ville. Elle croise une route, un nom qui s'accroche à sa mémoire, avant de s'y enfoncer. De la suivre, jusqu'à se trouver devant une maison. Elle s'assoit à même les marches menant à l'entrée, la nuit éloignant toujours le propriétaire des lieux. Elle s'y installe, les cheveux couvrant son visage, laissant les heures passées jusqu'à l'aube. Jusqu'à entendre l'arrivée, peut-être même le sentir sur sa peau… Une peau qui ne lui envoie toujours le message de froideur qui l'habite. Elle relève les yeux, sans sourire pour voir son visage. « Ce matin… Tu veux bien être un salaud pour moi? »

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  Ven 28 Juin - 0:16
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Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Lyov Azarov
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how many times can I pull at your heart until we both bleed?
Isn’t it ironic that the things we do to feel loved, are the things that hurt us the most? It is. But hurt means not broken. Hurt means not worthless. Hurt means loved. Hurt means alive. Hurt means human.
⋅ ⋄ ❖ ⋄ ⋅
La rage palpite encore dans ta poitrine. À la comissure de tes lèvres, celles que tu retrousses dans une comédie de sourire. Parce que c’est bien connu, Lyov est un farceur. Tu ne te sens pourtant pas d’humeur joyeuse, pas envie de rire. Pas après le saccage de la maison. Pas après la disparition de Ninel – à moins qu’il s’agisse là d’un abandon? Tu ne sais pas quoi penser. Tu n’y vois plus très clair. La faute au sang qui manque, un nouvel interdit dont tu refuses de t’accommoder. La faute aux filles dont tu as du te défaire – quitte à les démembrer – parce qu’elles refusaient de s’incliner. Parce qu’elles ont osés menacer. Tout va de travers depuis qu’Edgard à fait son discours. La ville prend des allures de bassecour et toi, des airs de dindon – ton orgueil saigne, Lyov. Ce qui n’arrange évidemment rien.

Puis, il y a Esfir. Trop douce. Trop tendre. La bouche pleine de dent, soit, mais les ailes brisées. L’esprit fragile, du moins selon les infirmières – celles qui te répètent que tu ne peux pas la voir. Tu n’es pas de la famille, Lyov. Tu n’as aucun droit, elle non plus. C’est pire. Et la culpabilité te ronge, tout autant que ton envie de sang. Esfir pour carence. Tu peux survivre à Ninel et à ses caprices – quand bien même tu es entrée dans une rage noir en réalisant qu’elle avait fuit. Mais tu ne sais pas comment vivre en sachant où se trouve la petite Lolkova. Parce que c’est ta faute. Parce que tu n’as pas su la protéger. Parce que tu aurais dû la ramener, la leur arracher. Tu t’es planté Lyov et seul – tes jolies poupées ne comptent pas, hein – tu te lamentes. Tu traines, pas envie de rentrer. Peur d’être réellement seul, sans le rire feutré des catins. Sans le son humide de leur corps.

De fait, quand tu gagnes ta maison, à quelques pas de ton royaume pervers, tu hésites. Parce que là, sagement assise sur les escaliers menant à la porte immense, tu l’aperçois. La fabuleuse apparition. La belle et impossible illusion. Esfir, comme une cruelle intervention divine, le visage vaguement effacé par sa crinière incandescente. Tu t’approches avec hésitation, perplexe quant à savoir si ton esprit ne vient tout simplement pas de te lâcher. Ça se trouve, c’est toi qui a besoin d’aller faire un tour en psychiatrie. Peut-être que c’est le moyen que ton inconscient à trouver, pour te rapprocher d’elle? Non, parce qu’elle redresse le visage et que son regard trouve le tien. « Ce matin… Tu veux bien être un salaud pour moi? » Le sens de ses paroles t’échappe, mais tes pieds te guide jusqu’à elle. Puis tes mains glissent délicatement devant toi, jusque dans le feu de ses cheveux. Ceux que tu écartes lentement de son visage. Du regard fatigué. Du nez adorable. De la bouche qui tire vers le bas. Et tu soupires, Lyov. Parce qu’elle est enfin là. Et tant pis si tu n’obéis pas à sa requête. « T’es rentré… »

Tu ne sais pas ce qu’elle attend réellement de toi, quel genre de salaud, tu devrais être. Mais tu sais ce dont tu as besoin. Alors tu t’inclines devant elle et sans plus réfléchir, tu presses un baiser contre son front. Tes lèvres s’attardent trop longtemps, mais tu ne sais plus comment la relâcher. Comment te faire pardonner. Tes bras cherchent à te montrer la voie et glisse autour d’elle, l’attirant contre toi. En sécurité contre ta poitrine, alors que l’aube s’étire. Que les oiseaux piaillent tout autour – comme offusqué par tant de démonstration affectueuse. Y’a ta main droite qui se referme contre l’arrière de sa tête, comme si elle était aussi fragile que le disait les infirmières. Comme si t’avais peur qu’elle tombe au sol. Qu’elle se brise en mille morceaux. « Ont rentres, lapushka » que tu lui annonces doucement. Et sans plus de préambule, tu la soulèves contre toi. Et tu t’exécutes, t’ouvres et tu refermes derrière toi – refuse de la relâcher. De la laisser filer. Hors de question. Tu verrouilles même derrière toi, sans jamais la lâcher – et tant pis si c’est plus difficile ou compliqué. Ça ne fait que te ralentir, parce que tu grimpes déjà l’escalier. Pour finalement la reposer, t’es plus tout jeune Lyov, faut te faire une raison. Alors tu lui attrapes plutôt la main et tire dessus, qu’elle ne fasse pas d’histoire.

C’est ta chambre que tu gagnes, où tu l’entraines. Jusque devant la grande baie vitrée, près de ton lit. Là où, à l’abri des regards extérieur, perché en hauteur, tu la fais redresser le visage. Celui que tu observes attentivement, là sous les rayons chauds du soleil. L’éclairage ne lui permettant aucun écart, aucun faux semblant. Tu veux voir son état et tu fronces les sourcils, tes pouces faisant s’incliner son visage, tantôt à droite puis à gauche. « Ils t’ont fais du mal? … Ils refusaient de me laisser te voir » que tu expliques d’une voix rauque. L’inquiétude hésitant à s’exposer à elle. Comme une faute que tu refuses d’avouer. « Et surtout… quel genre de salaud, hein? Il faut être plus précise, Esfir. » Mais en réalité, tu ne sais pas si tu sauras. Pas après deux semaines sans elle. Pas après tout ce qui vient de se dérouler. Pas quand tu ne sais même pas comment la relâcher. Surement pas quand tu l’attires plus étroitement contre toi, que tu la prends pour une gamine effrayée. Le besoin viscérale de la rassurer, de tout effacer le reste.
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  Mar 9 Juil - 5:53
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Esfir Lolkova
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Esfir Lolkova
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Vingt-Quatre heures d'oubli.
Le contact de ses mains sur ses épaules, dans ses cheveux lui brûle l'épiderme. Ses pensées si froides, son être gelé répond à ce contact avec une effarante cruauté. Elle s'y perdrait volontiers dans ses mains, alors qu'elle les repousse depuis des années. Douce danse qu'elle aime et ne compte pas changer. Elle rirait du ridicule de sa situation, si sa simple présence ne lui insufflait pas autant d'air. Une vague de réconfort, de familiarité dans ce monde d'une cruauté qui la laisse chancelante. « T'es rentré… » Rentré? Comme si sa maison se trouve ici, une idée étrange qui se refuse à son esprit, autant qu'à Alkonost. Bien que l'oiseau soit encore trop secoué pour vraiment protester. Elle lève les yeux vers le visage de Lyov, presque persuader qu'il disparaîtra à son réveille. Pour l'abandonner dans cette cellule capitonnée. Aucun son ne franchis ses lèvres, alors qu'il s'enroule autour, la presse contre son torse, l'enveloppe de sa présence. Elle ferme les yeux au contact de ses lèvres sur son front, en aspire la chaleur. Oui, la chaleur d'un mort. La vie est ironique. Ses propres mains s'agrippent à lui, alors qu'il parle de nouveau, attire son attention sur autre chose que le contact brûlant. « Ont rentres, lapushka »

Le surnom est de la musique à ses oreilles. La peur d'être enfermé sans possibilité de dire adieu, l'ayant tenu réveiller des jours durant. La solitude l'empêchant de se ressaisir rapidement. Deux semaines maudite qui ont jeté à terre les années de travail, de contrôle sur ses failles intérieurs. Sur sa personnalité bancale et ce qu'elle cache au reste du monde. Sans protester, elle se laisse soulever, traîner à l'intérieur. Refusant, elle aussi, de lâcher l'homme qu'elle est venue trouver. Alkonost mentionne rapidement, la possibilité de nouvelles ecchymoses, lorsqu'elle se cogne contre un meuble, frôle une rampe d'escalier. La rouquine s'en fiche, ne veut simplement pas rompre l'instant. Se mord la lèvre, lorsqu'elle retouche le sol et serre sa main pour mieux le suivre jusqu'à sa chambre. Observant la vue, plutôt que lui quelques instants. Lyov, fidèle à son personnage, s'empare de son menton, l'incite à lui montrer chaque couture de son visage. « Et surtout… quel genre de salaud, hein? Il faut être plus précise, Esfir. » Elle le suit, lui permet de constater qu'elle n'a pas été battue, si ce n'est les cicatrices et ecchymoses à ses poignets, auto prescrit par ses protestations. Un détail difficile à remarquer pour l'instant. Avec un très léger redressement du coin de sa bouche, Esfir prend la main qui lui tient le visage, pousse pour la faire relâcher et mêle ses doigts aux siens en compensation. « Quelques livres en moins, c'est tout. Je n'ai rien, Lyov. »

Son nom dans sa bouche, la fait cligner des yeux. Se rendre compte qu’il est bel et bien là. Qu’elle n’est plus entre les murs de l’asile. Qu’il a cherché à la voir. Lui et non pas, Isild, sa propre mère. Triste constat, que son proxénète familial ait plus d’inquiétude pour la rousse, que la chaire de sa chaire. « Ça n'aurait pas été un spectacle plaisant. C’est sûrement mieux ainsi. » Elle n’y croit pas et remercie les infirmières en même temps. Toutes ses années et même ses deux semaines, sont secrètes. Elle n’en parle jamais et ne souhaite pas se confier à qui que ce soit. Un frisson la secoue, alors qu’Esfir s’éloigne un peu. Étirant son bras pour ne pas avoir à rompre le contact avec Lyov. Son regard se porte sur la chambre, explore la pièce, pour finir par froncer les sourcils. « Je ne crois pas être déjà venu ici, auparavant. » L’oiseau s’insurge, précise qu’elle a raison et qu’en vérité elle évite cette pièce depuis plus de dix ans. Avant de se renfrogner, épuisé en quelque sorte. L’ancienne prostituée relève les yeux pour trouver les siens, s’y plonge sans une hésitation. Son cœur accélérant à l’idée de chasser les ombres qui la poursuivent. « Un salaud capable de me faire oublier deux semaines, en quelques heures? » Elle prononce du bout des lèvres sa demande, inspire profondément pour calmer son esprit qui craque à chaque instant. « Je n’ai aucune idée de comment m’y prendre. »

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  Ven 12 Juil - 8:58
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Lyov Azarov
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Lyov Azarov
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Tu scrute attentivement le visage d’Esfir, en quête du fameux mensonge. Une quelconque ecchymose ou des cicatrices, des plaies qui n’ont pas encore eu le temps de s’effacer. Mais tu ne trouves rien, sinon son malheur, là dans ses yeux. Ceux qui évite ton regard et qui préfère glisser dans une autre direction, la pièce l’intéressant davantage. Elle repousse même ta main, réclame un peu de distance entre vous. Une entité qu’elle n’a jamais voulu reconnaitre, mais qui palpite assurément entre vos deux corps. Une possibilité qui réclame de l’attention. Mais tu t’inclines, Lyov. Par bonté. Par affection, pour elle. Patient, parce qu’il le faut – mais pas par envie. « Quelques livres en moins, c'est tout. Je n'ai rien, Lyov. » Tu inclines alors doucement la tête, prêt à la croire – quand bien tu vois bien qu’elle est fichtrement bien abimé à l’intérieur.

Puis, elle t’échappe, son esprit s’égarant. Te remplaçant. C’est les lieux qui captent toute son attention – que tu jalouses, sans plus attendre. « Je ne crois pas être déjà venu ici, auparavant. » Tu renifles déjà, presque amusé par la situation. « … Pas faute d’avoir essayé, lapushka… » Mais c’est elle qui t’a toujours fuit. Éviter, autant que possible. Sauf au pire de ta forme, quand tu n’étais pas en état de la relancer – de la pourchasser. Vos rôles respectifs, comme des armures de béton dont vous ne pouvez plus vous défaire. Des costumes qu’elle refuse que vous retiriez ou échangiez. Tu aimerais pouvoir en rire, ricaner devant son intérêt pour ton intimité, mais tu n’oses pas. Pas encore. Pas tout de suite. Parce qu’elle est là. Parce qu’elle est bien trop fragile encore – et que tu crains, bien malgré toi, de t’entailler sur les bords tranchants de sa personne. Non, tu te contentes de l’observer, de chercher ce qu’elle découvre. Ce qui peut l’intéressé. Jusqu’à ce que son regard te retrouve et que tu ne saches plus détacher le tien, d’elle. Parce qu’il y a une réponse, là dans son regard. Dans la courbe alléchante de son cou. Dans le rythme affolé de son pouls, celui qui te fait presque saliver.

Elle ne sait pas réellement ce qu’elle veut, sinon ta souillure. Elle ne vient pas chercher un ami, pas auprès de toi. Non, ça tu l’as compris. C’est le mauvais homme qu’elle cherche de ses grands yeux malheureux. Le proxénète. L’amant de sa mère. Peut-être même, le monstre. « Un salaud capable de me faire oublier deux semaines, en quelques heures? Je n’ai aucune idée de comment m’y prendre. » Ses détails ne sont que des morceaux de casse-tête qu’elle te lance au visage, mais tu t’en contentes. Pour elle. Parce que tu tiens probablement trop à la belle créature aux veines remplies de kérosène. Tu te contentes donc d’un sourire en coin et d’approcher. Ta main libre glisse contre son cou, ton pouce s’enfonçant doucement contre sa gorge – comme si elle était un adorable chaton que tu cajolais. « De quoi as-tu besoin, lapushka ? À quel vice souhaites-tu être apprêté ? » ta voix n’est désormais plus qu’un sombre murmure. Parce que si le ciel s’illumine petit à petit, à ta droite, toi tu t’assombris. Le désir jouant déjà au creux de ton ventre. De tout ce que tu pourrais lui faire, de tout ce qui pourrait lui plaire. Tant de possibilité et si peu de temps. Parce que tu le sais, Lyov, dès qu’elle aura oublié. Dès qu’elle aura échangé sa douleur interne par autre chose, elle s’en ira. Disparaitra. Et tu la regrette déjà.

Cependant, si ton âme se lamente déjà de sa perte, ton corps n’a que faire de quelques élans tendres ou romantiques. Non, tes doigts glissent délicatement contre sa gorge, jusqu’à l’intérieur de son modeste décolleté. « De nous deux… qui est la proie ? Tu as soif de sang ou d’être saigné ? » La pulpe de ton pouce glisse dans un bonnet et tu émets un petit grondement, en découvrant la pointe ferme de son sein. C’est que tu rêves de la toucher depuis déjà trop longtemps. Elle, le fruit défendu, juteux à souhait. Un pas dans sa direction et tu t’immisces dans son espace personnel, passe ton autre bras autour d’elle, ta main pressant contre sa hanche, jusque dans son dos. Les doigts baladeurs, l’ardeur qui pulse entre tes cuisses. « Ou bien… » ta phrase en suspens, tu l’attires tout contre toi. Ta main se retirant de sa poitrine, pour remonter contre sa gorge. Jusqu’à ce que tes doigts trouvent sa nuque et que tu moules son corps au tien. Tendre au possible, ta bouche flottant au-dessus de la sienne. « … c’est d’amour, dont tu as besoin ? » Une denrée rare, par les jours qui cours. Encore plus, pour une fille comme elle. Malaimée par ses parents, négligée par sa mère, maltraitée par ce qui aurait pu être un autre père. Convoitée par l’autre figure paternelle, que tu n’as pas su être. Et pourtant, le regard que tu baisses sur elle, n’est pas dénué du précieux ingrédient dont tu parles. Pour elle, tu saurais aimer à nouveau. Plus fort encore. Une promesse muette qui coule lentement sur son visage.

« Ce n’est pas forcé de mal finir, Esfir… pas entre nous. » Ou peut-être que si. Peut-être que vous ne connaissez que ça, tous les deux ?
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  Sam 3 Aoû - 23:28
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Esfir Lolkova
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Esfir Lolkova
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Vingt-Quatre heures d'oubli.
« … Pas faute d'avoir essayé, lapushka… » Rire éteint, qui se fait entendre. Alors, qu'elle tourne son regard vers lui. Ironie du sort, qu'il ramène suite à ses propres paroles. Cette pièce si longtemps maudite à ses yeux et l'endroit qu'elle court rejoindre pour mieux se perdre. Des années d'acharnement, qui s'effile sous ses doigts. L'appel de sa propre voix et de son corps est flagrant. Le besoin pesant de son esprit, l'est encore plus. Elle se tient dans sa chambre et ne tremble pas, ne hurle pas son indignation. Elle implore presque, sans le faire. Simple demande de sa bouche incendiaire. Son sourire en coin si familier éveille une lueur dans son regard, alors qu'elle laisse le chasseur s'approcher. Consciente d'être volontairement venu se briser dans ses mains. Alkonost fulmine et tolère, l'oiseau relevant la tête pour toiser Lyov du regard. Malheureusement, pour elle, Esfir est bien plus forte aujourd'hui. Dans son désespoir, tout du moins. La main sur son cou, qui glisse sur sa peau, lui fait battre des cils. Son pouls accueillant avec joie ce contact physique qui réchauffe son être et chasse la froideur des dernières semaines. « De quoi as-tu besoin, lapushka ? À quel vice souhaites-tu être apprêté ? » Ce surnom, ce mot sur sa langue est addictif. Elle l'entend depuis des années, s'en hérisse régulièrement et pourtant, ne peut pas imaginer, ne plus le réentendre dans sa bouche. Et la sienne seulement.

Elle inspire plus longuement, lorsque les doigts effleurent ce qui lui sert de décolleté. Sa propre brisure enfonçant ses griffes dans l'épiderme de la rousse. Ses pensées ne cessant de s'éloigner de sa logique et de ses choix habituels, pour se perdre dans le tourment de l'instant. Auprès de Lyov, loin des autres et des souvenirs. Il est peut-être mort, mais à l'instant, il est une source de chaleur qu'elle ne peut se refuser. « De nous deux… qui est la proie ? Tu as soif de sang ou d'être saigné ? » Pour la première fois, elle offre davantage. Laisse la main s'aventurer et voir la pointe rose de son sein. Esfir ne le lâche pas du regard, sans une hésitation. Une flamme s'y illuminant doucement. Un feu éteint si longtemps, qu'il ne demande qu'à s'enflammer. Elle sait, que Lyov est le meilleur moyen de la ranimer. N'a pas atterrit sur le pas de sa porte sans bonne raison. « Ou bien… » Son souffle lui manque, lorsqu'il envahit son espace. Elle sent sa main sur sa hanche, son autre si près de sa poitrine et le désir qui percute son bassin. Un frisson la surprend, chassant la protestation d'Alkonost au loin. Ses propres mains se perdent tout contre son torse et ses hanches, s'agrippe alors qu'il se rapproche. Le désir se transformant soudain en tendresse. Leurs bouches si près et si loin à la fois. La rousse le laisse agir, se moule davantage, avant de se figer instantanément. Une peur inné s'incrustant dans chacune de ses veines. « … c'est d'amour, dont tu as besoin ? » Sans armure, elle lui offre ce déluge qui la submerge. Incapable de créer son armure habituelle. Tout son être implore de céder à sa dernière demande, comme un alcoolique en manque de carburant. Son instinct hurlant de fuir à toute jambe et de ne jamais revenir. « Ce n'est pas forcé de mal finir, Esfir… pas entre nous. »

Esfir ravale difficilement sa salive, laisse ses mains attacher sur ses hanches. Immobile de longues secondes. Le carnage se lisant parfaitement depuis ses yeux. Puis, une hache tombe dans son esprit et chasse ce qui l'empêche d'agir. Les deux semaines glaciales demandant son action. Non pas, ses peurs et ses réticences. Elle se monte sur la pointe des pieds, pour que la peau de ses lèvres touche les siennes, sans pour autant l'embrasser. Une main trouve sa place sur sa nuque, pour les maintenir ainsi. « Là.. Là, l'amour serait comme un feu de paille. » Elle n'est pas en état de choisir ce chemin, pas maintenant. Pas en étant aussi loin de sa propre stabilité chancelante naturelle. Ce n'est pas le non, catégorique, qui l'habite normalement. Le changement est subtil, mais Lyov ne manquera pas de le noter. La rousse le sait. Sa deuxième main, celle rester sur la hanche se déplace pour venir jouer avec la ceinture du proxénète. « Je n'ai jamais rien fait, sans d'abord être payé… Tu ne crois pas, qu'il est temps que tu m'éduques convenablement? » Elle ignore jusqu'où cette décision la mènera, ses doigts ne s'en immisce pas moins derrière la ceinture. Ses yeux ne lâchant pas les siens une seconde.

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  Ven 9 Aoû - 10:07
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Lyov Azarov
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Lyov Azarov
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Engoncé dans l’instant présent, tu fais fi de tes doutes ou de tes craintes – après tout, Esfir ne va actuellement nulle part. À quoi se lamenter sur sa perte, alors qu’elle est venue à toi. Tu es vieux – et accessoirement mort – mais tu n’es pas fou. Pas encore dément. Et de toutes tes suggestions, tu ne sais pas laquelle te taraude le plus. Son corps ou son cœur. Sa passion ou sa tendresse. Tant de possibilité. Tant d’envie, qui t’habite et remue, juste là sous ta peau. À la surface, rien que pour ses beaux yeux.

Elle se hisse enfin sur le bout des orteils et presque docile – il y a de bons jours après tout – tu inclines légèrement la nuque. Celle autour de laquelle elle entoure une main, possessive. Et tu lui laisse ce soupçon de contrôle, sur ta personne. Sur cet échange qui prend des allures d’évènement, de changement. Ici, dans ta chambre, alors que le ciel s’illumine, une renaissance est sur le point de voir le jour. Contre ta bouche, la sienne pour catalyseur. « Là.. Là, l'amour serait comme un feu de paille. » Sa remarque t’arrache un sourire en coin et bon joueur, tu inclines légèrement le visage vers le bas. Signe d’assentiment ultime. « Ou un délicieux poison… qui fait déjà son œuvre… je comprends. » Et comme pour appuyer tes propos, la main que tu avais posé contre sa gorge, remonte gentiment jusqu’à son visage. Pour écarter une mèche incandescente de son séduisant visage. Pour ne rien rater de son expression.

C’est toutefois la main qu’elle fait glisser contre ton pantalon, jusqu’à gagner la boucle de ta ceinture, qui t’arrache un petit grognement. Un râle appréciateur. « Je n'ai jamais rien fait, sans d'abord être payé… Tu ne crois pas, qu'il est temps que tu m'éduques convenablement? » Cette fois, tu laisses rouler un éclat de rire. Trainant. Sensuel, si c’est seulement possible. Comme si, dans ton esprit, tu l’avais déjà mise à nue. Pour ton bon plaisir – mieux, pour le sien. « Les autres hommes sont des attardés… tu n’as rien raté, lapushka. » Mais quelque part, son aveu te sert aussi d’ancre. Là dans ton ventre, où git toute ta possessivité. Celle qui la réclame, qui veut faire d’elle un trésor à chérir – draugr, bien malgré toi. Ta nature te propulse alors jusqu’à elle, contre ses lèvres, que tu baises tendrement mais fermement. Contre sa hanche, que tu écrases contre toi, ses doigts goûtant à ta chaleur. Là, derrière la boucle de ta ceinture. Contre l’arrière de sa tête, ta main s’enfonçant dans sa crinière. Pour l’encourager à t’embrasser plus fort. À ne pas se débattre, dès que tu la hisses plus haut. Qu’elle encercle tes hanches de ses jambes.

Quelques pas suffisent à vous mener jusqu’à ton lit, là où tu la déposes lentement. Là où tu glisses sur elle, incapable de détacher ton corps du sien. La faute aux baisers qui s’accumulent sur vos bouches, la faute à sa langue que tu cherches à t’approprier. Et ta main, qui se referme sur une cuisse, pour qu’elle te laisse t’enfoncer plus fermement entre ses cuisses. Là où tu te frottes, où tu réclames plus de friction. Tu te fais presque l’impression d’être vivant à nouveau, trente ans en moins, la faim dans le ventre. L’impatience te gonflant le pantalon – celui qu’elle devrait t’aider à retirer. Parce que tes propres mains travaillent à faire disparaitre son haut. Le chandail qui s’échoue plus loin alors que tu reviens sur elle, un sourire au coin de la bouche, des paroles marmonnées contre sa peau : « je vais te dévorer toute crue, lapushka… »
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  Dim 1 Sep - 22:04
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Esfir Lolkova
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Esfir Lolkova
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Vingt-Quatre heures d'oubli.
« Ou un délicieux poison… qui fait déjà son œuvre… je comprends. » Ce n'est pas d'un poison dont elle a besoin, le sien coule déjà dans ses veines et l'empêche de ressentir la chaleur. C'est celui de son esprit, de ses souvenirs et de ce qui s'est brisé, bien avant sa mort. Bien avant l'oiseau et les prophéties cauchemardesques. Que seul ses rêves et quelques bribes savent lui dévoiler. Quelque chose la ronge de l'intérieur, Esfir se demande si sa raison y survivra encore longtemps. Elle serre sa prise sur sa nuque, se raccroche à Lyov. À cet ancrage dans la réalité. Son proxénète, son ami, son ennemi. Que n'est-il pas dans sa vie? Il cajole, fait frissonner avec cette mèche qu'il replace. Un mélange détonnant se formant à l'instant. Elle provoque, l'ancienne prostituée se souvient de cet art. Veut qu'il sorte de sa coquille, qu'il vrille ses neurones et le peu de conscience qu'il possède. La rouquine renvoie à l'oubliette Alkonost, obsédé par l'idée de se brûler à la flamme du mort. De regretter, un autre jour. D'oublier, si la chance le permet. Le rire coule sur sa peau, serpent de nature, éveillant la brise. Celle qu'elle ne contrôle pas et caresse sa silhouette. Rappel de sa nature autre, inconnu, incertaine. Personne n'ayant deviné la légende sous sa peau. « Les autres hommes sont des attardés… tu n'as rien raté, lapushka. » Petit sourire en coin, qui étire ses lèvres et redore à peine son teint, alors qu'elle se presse un peu contre le draugr. « Prouve-le… En quoi est-ce si différent? »

La naïveté derrière la crasse et la fêlure, une véritable question au creux de son souffle. Une naïveté qui se confronte au désir de Lyov. Qui se retrouve propulser dans un monde de sens. Le baisé tendre et fulgurant, auquel elle s’efforce de répondre. Qui se perd dans cette force et cette possessivité qui s’empare entière de son corps. Hanche, nuque, le tout presser avec force contre le corps si souvent rejeté. Elle halète, sous l’échange. Ses propres lèvres plus friande, plus active. Jusqu’à instinctivement accrocher ses jambes à ses hanches. La vague l’emporte, au même titre que Lyov.

Le lit, Esfir le remarque à peine. Elle s’y enfonce sous le poids de l’homme, suit ses mouvements, ses demandes. Écarte les jambes pour l’accueillir et serre les cuisses pour sentir ses hanches. Elle se sent comme une poupée de chiffon, qui bouille. Une petite voix lui susurre la peur de ce qui suivra, lui rappel les nombreux connards qui l’ont usé. Instant de panique, qu’elle cherche à étouffer en se perdant contre les lèvres de Lyov. Déjà, l’appréhension s’enfuit avec le chandail qui lui est enlevé. Elle s’agrippe à tout le tissu qu’elle peut trouver, pour lui arracher à son tour. Ignorant si c’est le chandail ou le pantalon qui part en premier. « je vais te dévorer toute crue, lapushka… » C’est à son sourire, qu’elle fond. Abandonne un peu plus de sa résistance naturelle. Vient mordiller la lèvre inférieure offerte. « Qu’est-ce que tu attends? » Ses mains glissent pour trouver le membre voulu, caresse la chaire ferme, chatouille même de ses ongles par-dessus le tissu. « Oblige-moi à ne plus penser qu’à toi Lyov. » Murmure contre son cou, alors qu’elle caresse de la pointe de ses dents, la peau. Pour mieux revenir s’emparer de ses lèvres, en un baisé implorant. Elle presse ses hanches, invite plus ouvertement qu’elle n’avouera. N’attend que sa brûle pour sombrer.

Impossible, pourtant de ne pas se dépasser. Elle s’efforce pour ne pas laisser la peur la rattraper. Se tortille, jusqu’à ne plus être qu’en sous-vêtement… Sous l’homme à qui elle se refuse depuis dix ans, si ce n’est plus.

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  Dim 8 Sep - 9:34
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