BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?
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Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Vingt-Quatre heures d'oubli.
Deux semaines… Deux semaines qu'elle ne peut chasser de son esprit. Quelques heures dans son atelier et tout le bordel qu'ils y ont mis n'y change rien Ses cotes la tiraille, son cœur bat à cent à l'heure. Elle a froid, tellement froid. Alkonost pour seule compagnie, outré par le retour dans ce lieu maudit et depuis longtemps camouflé au fond de sa mémoire. Elle a survécu deux années, autrefois… Ces deux semaines lui laissent un arrière-goût qui ne part pas. Esfir ferme les yeux, cherche à éloigner les souvenirs qui tournent en boucle dans sa tête. Cette pièce blanche et ces quatre murs, cauchemar devenu réalité. Elle frémit d'horreur, se secoue la tignasse pour se cacher. Une piètre protection. Ses mains tremblent, alors qu'elle range un pinceau dans son étui. Inspire profondément, expire que lui souffle la voix dans sa tête. Autre agonie de sa vie. Les deux semaines d'isolation lui ont permis d'avancer. De comprendre que l'oiseau sera toujours là. Coincé là-haut jusqu'à sa mort, de la ronger jusqu'à l'ennui. L'accepter lui fait mal. Lui chatouille la gorge et s'agrippe à son cœur pour l'alourdir.
Elle entend encore ses propre cris qu'on ignore, alors que ses poignets ligoté à son lit, lui dévoilant l'endroit qui la retient. La panique qui l'a submergé, les pleures qui ont suivi. Esfir se souvient du vide qui l'a envahi durant toutes ses heures d'observation et ses repas sans goût qu'on lui a servi. Une autre partie de son âme s'est meurtrie, affaissé. Une autre fêlure qui s'est découverte, profonde et invasive, qui n'a de cesse de grandir. L'ombre de l'asile pesant sur son corps et son âme. Un son étranglé sort de sa gorge, alors qu'Esfir et Alkonost se relève pour regarder le vide et ce qui l'entoure. Les mains serrées contre ses bras, elle se mord la lèvre. « Froid. » Tellement froid, qu'elle quitte l'endroit qui l'a sécurisé depuis son dernier client. Depuis ses dernières heures en tant de prostituée. Aujourd'hui, rien ne lui suffit.
Dans les rues qui embaument le sexe et le vice, Esfir se perd, tel un fantôme. Ne trouve rien qui accroche son regard, si ce n'est ce sentiment de vide et de froid qui ne cesse de s'agripper à sa peau de l'intérieur. Elle entend la voix du docteur et des ordres qu'on lui donnait. Se perd dans ces moments qu'on lui a volés. Elle passe le Klub, aucune pensée pour la chaleur presque maternelle d'Arsenia. Lien trop saint pour le gouffre qu'elle est. Pour ce qui ressort de ce temps à l'asile, cette faiblesse intérieure horrible qu'elle combat depuis sa mort. Son esprit vacille au bord de sa folie. Une folie qu'elle a camouflée à sa sortie, plus d'une décennie auparavant. L'abyssal capte un instant son regard, avant de la laisser de nouveau errante dans les rues pourrissante de cette ville. Elle croise une route, un nom qui s'accroche à sa mémoire, avant de s'y enfoncer. De la suivre, jusqu'à se trouver devant une maison. Elle s'assoit à même les marches menant à l'entrée, la nuit éloignant toujours le propriétaire des lieux. Elle s'y installe, les cheveux couvrant son visage, laissant les heures passées jusqu'à l'aube. Jusqu'à entendre l'arrivée, peut-être même le sentir sur sa peau… Une peau qui ne lui envoie toujours le message de froideur qui l'habite. Elle relève les yeux, sans sourire pour voir son visage. « Ce matin… Tu veux bien être un salaud pour moi? »
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Ven 28 Juin - 0:16
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Mar 9 Juil - 5:53
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Vingt-Quatre heures d'oubli.
Le contact de ses mains sur ses épaules, dans ses cheveux lui brûle l'épiderme. Ses pensées si froides, son être gelé répond à ce contact avec une effarante cruauté. Elle s'y perdrait volontiers dans ses mains, alors qu'elle les repousse depuis des années. Douce danse qu'elle aime et ne compte pas changer. Elle rirait du ridicule de sa situation, si sa simple présence ne lui insufflait pas autant d'air. Une vague de réconfort, de familiarité dans ce monde d'une cruauté qui la laisse chancelante. « T'es rentré… » Rentré? Comme si sa maison se trouve ici, une idée étrange qui se refuse à son esprit, autant qu'à Alkonost. Bien que l'oiseau soit encore trop secoué pour vraiment protester. Elle lève les yeux vers le visage de Lyov, presque persuader qu'il disparaîtra à son réveille. Pour l'abandonner dans cette cellule capitonnée. Aucun son ne franchis ses lèvres, alors qu'il s'enroule autour, la presse contre son torse, l'enveloppe de sa présence. Elle ferme les yeux au contact de ses lèvres sur son front, en aspire la chaleur. Oui, la chaleur d'un mort. La vie est ironique. Ses propres mains s'agrippent à lui, alors qu'il parle de nouveau, attire son attention sur autre chose que le contact brûlant. « Ont rentres, lapushka »
Le surnom est de la musique à ses oreilles. La peur d'être enfermé sans possibilité de dire adieu, l'ayant tenu réveiller des jours durant. La solitude l'empêchant de se ressaisir rapidement. Deux semaines maudite qui ont jeté à terre les années de travail, de contrôle sur ses failles intérieurs. Sur sa personnalité bancale et ce qu'elle cache au reste du monde. Sans protester, elle se laisse soulever, traîner à l'intérieur. Refusant, elle aussi, de lâcher l'homme qu'elle est venue trouver. Alkonost mentionne rapidement, la possibilité de nouvelles ecchymoses, lorsqu'elle se cogne contre un meuble, frôle une rampe d'escalier. La rouquine s'en fiche, ne veut simplement pas rompre l'instant. Se mord la lèvre, lorsqu'elle retouche le sol et serre sa main pour mieux le suivre jusqu'à sa chambre. Observant la vue, plutôt que lui quelques instants. Lyov, fidèle à son personnage, s'empare de son menton, l'incite à lui montrer chaque couture de son visage. « Et surtout… quel genre de salaud, hein? Il faut être plus précise, Esfir. » Elle le suit, lui permet de constater qu'elle n'a pas été battue, si ce n'est les cicatrices et ecchymoses à ses poignets, auto prescrit par ses protestations. Un détail difficile à remarquer pour l'instant. Avec un très léger redressement du coin de sa bouche, Esfir prend la main qui lui tient le visage, pousse pour la faire relâcher et mêle ses doigts aux siens en compensation. « Quelques livres en moins, c'est tout. Je n'ai rien, Lyov. »
Son nom dans sa bouche, la fait cligner des yeux. Se rendre compte qu’il est bel et bien là. Qu’elle n’est plus entre les murs de l’asile. Qu’il a cherché à la voir. Lui et non pas, Isild, sa propre mère. Triste constat, que son proxénète familial ait plus d’inquiétude pour la rousse, que la chaire de sa chaire. « Ça n'aurait pas été un spectacle plaisant. C’est sûrement mieux ainsi. » Elle n’y croit pas et remercie les infirmières en même temps. Toutes ses années et même ses deux semaines, sont secrètes. Elle n’en parle jamais et ne souhaite pas se confier à qui que ce soit. Un frisson la secoue, alors qu’Esfir s’éloigne un peu. Étirant son bras pour ne pas avoir à rompre le contact avec Lyov. Son regard se porte sur la chambre, explore la pièce, pour finir par froncer les sourcils. « Je ne crois pas être déjà venu ici, auparavant. » L’oiseau s’insurge, précise qu’elle a raison et qu’en vérité elle évite cette pièce depuis plus de dix ans. Avant de se renfrogner, épuisé en quelque sorte. L’ancienne prostituée relève les yeux pour trouver les siens, s’y plonge sans une hésitation. Son cœur accélérant à l’idée de chasser les ombres qui la poursuivent. « Un salaud capable de me faire oublier deux semaines, en quelques heures? » Elle prononce du bout des lèvres sa demande, inspire profondément pour calmer son esprit qui craque à chaque instant. « Je n’ai aucune idée de comment m’y prendre. »
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Ven 12 Juil - 8:58
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Sam 3 Aoû - 23:28
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Vingt-Quatre heures d'oubli.
« … Pas faute d'avoir essayé, lapushka… » Rire éteint, qui se fait entendre. Alors, qu'elle tourne son regard vers lui. Ironie du sort, qu'il ramène suite à ses propres paroles. Cette pièce si longtemps maudite à ses yeux et l'endroit qu'elle court rejoindre pour mieux se perdre. Des années d'acharnement, qui s'effile sous ses doigts. L'appel de sa propre voix et de son corps est flagrant. Le besoin pesant de son esprit, l'est encore plus. Elle se tient dans sa chambre et ne tremble pas, ne hurle pas son indignation. Elle implore presque, sans le faire. Simple demande de sa bouche incendiaire. Son sourire en coin si familier éveille une lueur dans son regard, alors qu'elle laisse le chasseur s'approcher. Consciente d'être volontairement venu se briser dans ses mains. Alkonost fulmine et tolère, l'oiseau relevant la tête pour toiser Lyov du regard. Malheureusement, pour elle, Esfir est bien plus forte aujourd'hui. Dans son désespoir, tout du moins. La main sur son cou, qui glisse sur sa peau, lui fait battre des cils. Son pouls accueillant avec joie ce contact physique qui réchauffe son être et chasse la froideur des dernières semaines. « De quoi as-tu besoin, lapushka ? À quel vice souhaites-tu être apprêté ? » Ce surnom, ce mot sur sa langue est addictif. Elle l'entend depuis des années, s'en hérisse régulièrement et pourtant, ne peut pas imaginer, ne plus le réentendre dans sa bouche. Et la sienne seulement.
Elle inspire plus longuement, lorsque les doigts effleurent ce qui lui sert de décolleté. Sa propre brisure enfonçant ses griffes dans l'épiderme de la rousse. Ses pensées ne cessant de s'éloigner de sa logique et de ses choix habituels, pour se perdre dans le tourment de l'instant. Auprès de Lyov, loin des autres et des souvenirs. Il est peut-être mort, mais à l'instant, il est une source de chaleur qu'elle ne peut se refuser. « De nous deux… qui est la proie ? Tu as soif de sang ou d'être saigné ? » Pour la première fois, elle offre davantage. Laisse la main s'aventurer et voir la pointe rose de son sein. Esfir ne le lâche pas du regard, sans une hésitation. Une flamme s'y illuminant doucement. Un feu éteint si longtemps, qu'il ne demande qu'à s'enflammer. Elle sait, que Lyov est le meilleur moyen de la ranimer. N'a pas atterrit sur le pas de sa porte sans bonne raison. « Ou bien… » Son souffle lui manque, lorsqu'il envahit son espace. Elle sent sa main sur sa hanche, son autre si près de sa poitrine et le désir qui percute son bassin. Un frisson la surprend, chassant la protestation d'Alkonost au loin. Ses propres mains se perdent tout contre son torse et ses hanches, s'agrippe alors qu'il se rapproche. Le désir se transformant soudain en tendresse. Leurs bouches si près et si loin à la fois. La rousse le laisse agir, se moule davantage, avant de se figer instantanément. Une peur inné s'incrustant dans chacune de ses veines. « … c'est d'amour, dont tu as besoin ? » Sans armure, elle lui offre ce déluge qui la submerge. Incapable de créer son armure habituelle. Tout son être implore de céder à sa dernière demande, comme un alcoolique en manque de carburant. Son instinct hurlant de fuir à toute jambe et de ne jamais revenir. « Ce n'est pas forcé de mal finir, Esfir… pas entre nous. »
Esfir ravale difficilement sa salive, laisse ses mains attacher sur ses hanches. Immobile de longues secondes. Le carnage se lisant parfaitement depuis ses yeux. Puis, une hache tombe dans son esprit et chasse ce qui l'empêche d'agir. Les deux semaines glaciales demandant son action. Non pas, ses peurs et ses réticences. Elle se monte sur la pointe des pieds, pour que la peau de ses lèvres touche les siennes, sans pour autant l'embrasser. Une main trouve sa place sur sa nuque, pour les maintenir ainsi. « Là.. Là, l'amour serait comme un feu de paille. » Elle n'est pas en état de choisir ce chemin, pas maintenant. Pas en étant aussi loin de sa propre stabilité chancelante naturelle. Ce n'est pas le non, catégorique, qui l'habite normalement. Le changement est subtil, mais Lyov ne manquera pas de le noter. La rousse le sait. Sa deuxième main, celle rester sur la hanche se déplace pour venir jouer avec la ceinture du proxénète. « Je n'ai jamais rien fait, sans d'abord être payé… Tu ne crois pas, qu'il est temps que tu m'éduques convenablement? » Elle ignore jusqu'où cette décision la mènera, ses doigts ne s'en immisce pas moins derrière la ceinture. Ses yeux ne lâchant pas les siens une seconde.
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Ven 9 Aoû - 10:07
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Dim 1 Sep - 22:04
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Vingt-Quatre heures d'oubli.
« Ou un délicieux poison… qui fait déjà son œuvre… je comprends. » Ce n'est pas d'un poison dont elle a besoin, le sien coule déjà dans ses veines et l'empêche de ressentir la chaleur. C'est celui de son esprit, de ses souvenirs et de ce qui s'est brisé, bien avant sa mort. Bien avant l'oiseau et les prophéties cauchemardesques. Que seul ses rêves et quelques bribes savent lui dévoiler. Quelque chose la ronge de l'intérieur, Esfir se demande si sa raison y survivra encore longtemps. Elle serre sa prise sur sa nuque, se raccroche à Lyov. À cet ancrage dans la réalité. Son proxénète, son ami, son ennemi. Que n'est-il pas dans sa vie? Il cajole, fait frissonner avec cette mèche qu'il replace. Un mélange détonnant se formant à l'instant. Elle provoque, l'ancienne prostituée se souvient de cet art. Veut qu'il sorte de sa coquille, qu'il vrille ses neurones et le peu de conscience qu'il possède. La rouquine renvoie à l'oubliette Alkonost, obsédé par l'idée de se brûler à la flamme du mort. De regretter, un autre jour. D'oublier, si la chance le permet. Le rire coule sur sa peau, serpent de nature, éveillant la brise. Celle qu'elle ne contrôle pas et caresse sa silhouette. Rappel de sa nature autre, inconnu, incertaine. Personne n'ayant deviné la légende sous sa peau. « Les autres hommes sont des attardés… tu n'as rien raté, lapushka. » Petit sourire en coin, qui étire ses lèvres et redore à peine son teint, alors qu'elle se presse un peu contre le draugr. « Prouve-le… En quoi est-ce si différent? »
La naïveté derrière la crasse et la fêlure, une véritable question au creux de son souffle. Une naïveté qui se confronte au désir de Lyov. Qui se retrouve propulser dans un monde de sens. Le baisé tendre et fulgurant, auquel elle s’efforce de répondre. Qui se perd dans cette force et cette possessivité qui s’empare entière de son corps. Hanche, nuque, le tout presser avec force contre le corps si souvent rejeté. Elle halète, sous l’échange. Ses propres lèvres plus friande, plus active. Jusqu’à instinctivement accrocher ses jambes à ses hanches. La vague l’emporte, au même titre que Lyov.
Le lit, Esfir le remarque à peine. Elle s’y enfonce sous le poids de l’homme, suit ses mouvements, ses demandes. Écarte les jambes pour l’accueillir et serre les cuisses pour sentir ses hanches. Elle se sent comme une poupée de chiffon, qui bouille. Une petite voix lui susurre la peur de ce qui suivra, lui rappel les nombreux connards qui l’ont usé. Instant de panique, qu’elle cherche à étouffer en se perdant contre les lèvres de Lyov. Déjà, l’appréhension s’enfuit avec le chandail qui lui est enlevé. Elle s’agrippe à tout le tissu qu’elle peut trouver, pour lui arracher à son tour. Ignorant si c’est le chandail ou le pantalon qui part en premier. « je vais te dévorer toute crue, lapushka… » C’est à son sourire, qu’elle fond. Abandonne un peu plus de sa résistance naturelle. Vient mordiller la lèvre inférieure offerte. « Qu’est-ce que tu attends? » Ses mains glissent pour trouver le membre voulu, caresse la chaire ferme, chatouille même de ses ongles par-dessus le tissu. « Oblige-moi à ne plus penser qu’à toi Lyov. » Murmure contre son cou, alors qu’elle caresse de la pointe de ses dents, la peau. Pour mieux revenir s’emparer de ses lèvres, en un baisé implorant. Elle presse ses hanches, invite plus ouvertement qu’elle n’avouera. N’attend que sa brûle pour sombrer.
Impossible, pourtant de ne pas se dépasser. Elle s’efforce pour ne pas laisser la peur la rattraper. Se tortille, jusqu’à ne plus être qu’en sous-vêtement… Sous l’homme à qui elle se refuse depuis dix ans, si ce n’est plus.