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 Death isn’t for everyone.


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Lyov Azarov
Impétuosité : 67
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‘are you decent?’  not morally, but im wearing pants, if thats what youre asking.
⋅ ⋄ ❖ ⋄ ⋅
Assis dans un coin sombre du bar – plutôt miteux d’ailleurs – tu ne fais pas grand effort pour être discret. Ta bouteille, celle que tu vides un peu plus fort à chaque renverse en direction de ton verre, est ramenée avec force contre la petite table. Encore et encore. Comme s’il s’agissait là d’un jeu, ayant pour but de te faire attendre sagement l’arrivée d’Artiom. Parce que ce soir, c’est jeudi – aka, la soirée beuverie avec Arti. Normalement, tu attends impatiemment ce genre de soirée. Pour le plaisir de la chose. Parce que peu de gens possède l’esprit de ton vieil ami, ses réflexions te poussant à te questionner. Et puis, tu ne t’ennuies jamais avec Arti. De fait, tu devrais être content d’être là, dans le bar paumé où vous aimez disparaître. Et quelque part, tu l’es hein! Sauf que tu fais aussi, un peu – beaucoup, en fait – la gueule.

T’en es à grommeler dans ta barbe, quand le policier te rejoins enfin. « Pas d’la famille… quand on sait que sa mère préférait la dope à sa propre fille, c’est surement mieux, j’ai envie de dire! » Le voilà donc, le drame de ta vie : Esfir, qu’on a interné en psychiatrie. Esfir, qui n’est pas atteignable. Esfir, qu’on t’interdit de voir, parce que tu n’es pas de son sang. C’est n’importe quoi, bien entendu, parce qu’entre Isild et toi, tout le monde sait lequel la rouquine saurait le mieux supporter. Non pas que tu t’imagines qu’elle serait folle de joie à l’idée d’une visite de ta part – quand même pas – mais tu aimes à croire qu’elle serait rassurée. Du moins, tu pourrais lui offrir des excuses officielles. De ne pas avoir été présent, de t’être emporté par ta connerie naturelle. Et voilà, tu soupires dans ton verre. Fatigué. Frustré. En manque d’Esfir, mais aussi de sang – même si c’est dans ta tête qu’on a insisté. Pfeuh, qu’est-ce qu’ils en savent hein?! Rien!

Mais tu remarques enfin Artiom et tu lui offres un sourire en coin. « Hey. Désolé, je t’ai pas vu arriver. Je te sers? » Question rhétorique, parce que tu lui sers déjà un verre, pour commander une autre bouteille – un choix judicieux, vu l’état des lieux. Il vaut mieux payer cash une bouteille toute neuve et scellé, ça vous évitera de finir malade ou contagieux. Tu tentes alors de te secouer un peu, être de mauvais poil ne t’allant pas au teint, mais tu soupires de plus belle. Agacé. Incapable de te départir de tes soucis, probablement parce que depuis le discours et la descente, tout va de travers. Et Artiom, qui a participé aux descentes, est-ce qu’il comprend que c’est un sacré bordel? Tu plisses les yeux en le fixant. « Tu pouvais pas être celui chargé de la descente chez moi, d’ailleurs, Arti? » Oui, ce n’est pas une perquisition que tu as subis, mais une descente. Les filles criaient – et pas des gloussements, hein. Puis il y a eut toute la casse et tu grognes. « Ils ont cassés plein d’truc à l’Abyssal. C’tous des cons au commissariat ou quoi?! Pffff! » Oui bon, ce n’est pas non plus de sa faute et tu remplis son verre à nouveau.

Et là, alors que tu fixes ton verre, sans réellement écouter – ouais, parfois t’es une tête de nœud, toi aussi – tu grognes. « Ninel c’est tirée... » aka le chaton ronron que t’entretenait comme un con. Qui te coûtait trop cher, mais que tu couvais comme un autre trésor. Lors de ton réveil en catastrophe en pleine nuit pour être fouillé par les abrutis, elle c’était déjà envolé. Avec une partie de ta fortune – le peu que tu n’avais pas déjà mis sous verrou et tout ce que tu lui offrais. Sale garce, oui! Aucune reconnaissance. Et tu grommelles de plus belle. « Pis y’a Esfir, ils veulent pas me laisser la voir… bordel. » Vie de merde, oui! Après, faudrait arrêter de râler et lui demander de ses nouvelles, hein. Ou pas, parce que tu vides la bouteille dans ton verre, cul sec.
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  Mar 9 Juil - 7:32
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Artiom Iejov
RULE THE MONSTERS WORLD
Artiom Iejov
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Death isn’t for everyone

Les besoins des likhos vont croissants avec les problèmes. Vous attirez la malchance et le malheur, le provoquez aussi – surtout. Ce n’est pourtant pas le moment de vous laisser aller à vous amuser au dépend des autres. Tous ne le comprennent pas ; ils veulent en profiter, jouer, rire, détruire s’il le faut des vies par de cruelles blagues auxquelles tu aurais bien participé avec insouciance si tu ne devais pas sans cesse leur courir après pour qu’une autre créature ne vienne pas se venger de l’offense qui leur avait été faite. Tu as l’impression d’être écartelé entre les tiens, les événements, ton métier et ton statut d’émissaire. Puis tes chats faisaient la gueule parce que tu avais encore oublié de leur ramener des croquettes.

Quelles ingrates créatures.

Tu es en retard sur tout, partout, sur ta vie, dans ta vie, dans ta tête aussi, tu as du mal à aligner les mots qui s’enchainent et se perdent. Quand tu retrouves enfin Lyov, tu le dévisages un instant sans rien comprendre de ce qu’il raconte. Est-ce une manière particulièrement astucieuse et subtile de te critiquer ? Tu lorgnes plutôt sur la bouteille qu’il a déjà bien entamé. Puis l’homme qui en est toujours à sa parfaite imitation de l’ivrogne désabusé. Tu lances un regard critique au verre qu’il te sert. Tu aurais peut-être préféré qu’il attende la bouteille suivante. Tes retours de cuite avec Lyov n’étaient pas tous dus à la capacité incroyable de l’homme à assimiler l’alcool. « Tu as pas bavé dedans j’espère. » Tu n’étais pas un pro en biologie ou épidémiologie mais même si tu étais toi-même mort tu étais plus ou moins revenu à la vie. Qu’en était-il d’un organisme réellement mort ? Est-ce que les bactéries y proliféraient de manière plus importante ?

« Si, j’aurais pu. J’en aurais même profité pour fracasser ta jolie bouteille derrière le comptoir. Celle que tu refuses d’ouvrir. » Tu grommelles en t’enfonçant dans ton siège pourri qui grince et ploie sous ton poids. « Si ça te fait chier, pose une plainte ou je sais pas et prie pour que les mœurs fouillent pas trop dans les autorisations de tes filles. » Tu es un peu trop sec, un peu trop sur les nerfs, un peu trop tout et ça te gratte les accusations faciles et les plaintes. Le sourire qui accompagne les mots n’a de sympathique que sa présence. Putain de flic likho. Tu es le meilleur pour ça, tu fais partie des connards qui ont fait les perquisitions, qui ont observé les erreurs et qui doivent dorénavant subir les attaques des gens qui ont pour habitude de transgresser la loi à longueur de temps. D’un coup devenus blancs comme neige, ils peuvent se plaindre d’abus qu’ils commettent au quotidien. Ils t’emmerdent, tous. Puis aussi vite que c’est arrivé, la colère qui fleurissait dans ton ventre disparaît pour une lassitude lourde.

Tu te descends le verre d’un coup, le regard orage et la fatigue lourde sur tes épaules. Tu ne prends pas les remarques personnellement mais tu peines à calmer ton attitude désagréable qui s’inspire trop de ceux qui te font face. Alors quand il se plaint du départ de Ninel tu hausses les épaules et tu attrapes la bouteille qu’il vient de commander. « Parfait, l’argent que tu mettais à l’entretenir te servira à refaire l’Abyssal, un bien pour un mal. » Quant à Esfir. Qu’est-ce que tu en as vraiment à foutre, hein ? Oh sûrement quelque chose, peut-être dans quelques minutes quand l’alcool aurait attisé d’autres sentiments que ceux de la frustration qui menace de poindre le bout de son nez. « Et si tu profitais des filles ou des autres que tu as à portée de main, plutôt ? » Tu renifles et tu te torches le nez avec le dos de ta main. L’uniforme a été abandonné prestement quand tu as enfin pu te libérer de tes obligations et que tu as dû en rejoindre d’autres. « Ca fait combien de temps que tu bois seul là ? Personne t’a approché ? »
  Mar 9 Juil - 11:32
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Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Lyov Azarov
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Si tu t’attendais à un quelconque soutient psychologique de la part de ce cher Artiom, tu t’es fourré le doigt dans l’œil jusqu’à t’en gratter l’arrière du crâne, oui. Parce que ton ami ne semble absolument pas navré de tes nombreux malheurs et pertes – après, comme c’est un Likhos, c’est pas très étonnant hein. Mouais. « Si, j’aurais pu. J’en aurais même profité pour fracasser ta jolie bouteille derrière le comptoir. Celle que tu refuses d’ouvrir. » Bon, ça à le chic de t’arracher une grimace amusée, ça. Cette remarque, toute conne – mais oh combien vrai. « Je vais l’offrir à Nik, pour la peine. Rien que pour te faire chier… » que tu souffles, le regard brillant. Une menace en l’air, parce que tu te réserves la bouteille pour autre chose. Mais que tout ça t’amuse, malgré tout. Malgré toi, surtout.

Sauf que ton copain le flic n’a pas terminé de badigeonner tes plaies de vinaigre, comme seuls les meilleurs potes savent le faire. « Si ça te fait chier, pose une plainte ou je sais pas et prie pour que les mœurs fouillent pas trop dans les autorisations de tes filles. » Outch. Mais là aussi, il a raison. Après tout, c’est la bolshoy qui te fournis une partie de ton personnel. C’est con, quand même. Baiser, ce n’est pas un crime. Et tes filles sont bien traitées, c’est pas de ta faute, tout ça. Et si certaines sont là par la force, ce n’est pas toi qui les retiens et les empêche de se tirer. Merde, tu en as même aidé quelques-unes – pour le plaisir de la chose, curiosité oblige. Ce qui t’amène – probablement, du moins – sur le sujet de Ninel. De son départ. De tes poches pleines de pièce. Et là, Arti te rappelle pourquoi vous êtes amis – le côté pratique et optimiste, évidemment. Pas seulement sa belle gueule, ou sa dentition charmante. Non non. « Parfait, l’argent que tu mettais à l’entretenir te servira à refaire l’Abyssal, un bien pour un mal. » Tu fronces aussitôt les sourcils et redresse un doigt, avant de le fixer, la bouche entrouverte. Mais Arti n’en a pas fini et voilà qu’il propose de profiter de tes filles, mais pas celle qui comptent vraiment. Enfin, si. Mais plutôt celles qui font ta fortune, à défaut de celles qui tentent de la ruiner. À coup de sentiment ou de caprice. Donc, tu dis plus rien, Lyov. Parce qu’il a raison, sapristi !

C’est au cœur même de ce silence, que le lieutenant te relance, d’une drôle de question. « Ca fait combien de temps que tu bois seul là ? Personne t’a approché ? » De celle qui te force à regarder autour de toi. Sceptique. Curieux, aussi. La seconde bouteille fait d’ailleurs son apparition et les sourcils froncés, tu observes ton ami. Il n’a pas l’air en grande forme. Bon aller, tu remplis vos verres et fait tinter le tien contre le sien. « C’est quoi comme question ? Ça suffit pas qu’on me fiche en l’air mon palais du cul, en plus je suis rendu moche ? » Mais cette fois, tes paroles sont accompagné d’un grand sourire. Inutile de rester de mauvais poil hein ! « Mais ça fait… vingt minutes, j’crois. Et je me parlais tout seul, donc personne. » Même si parfois, ça ne suffit pas. Enfin, là n’est pas la question et tu te cales plus solidement contre le dossier de ta chaise, afin de mieux l’observer. « T’as une petite mine, Art… tu veux que je te prête une fille ? T’as l’air stressé, vieux… » que tu marmonnes contre le bord de ton verre, sans jamais le quitter du regard.
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  Dim 4 Aoû - 0:56
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Artiom Iejov
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Artiom Iejov
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Death isn’t for everyone
Tu te renfonces dans ton siège, les joues gonflées, dans l’attitude et la mine boudeuse d’un gamin offusqué de se voir privé de son dessert préféré. Puis tu laisses couler pour imprimer en place ton faux-sourire habituel. Tu apprécies bien trop Nikolai ou ton interlocuteur – autant que tu puisses apprécier quelqu’un sans exploser de sentiments – pour chercher des noises dans le malheur déjà bien présent. L’atmosphère était saturée depuis plusieurs jours d’une morosité et d’une rancœur que tu pouvais presque goûter. Il suffirait d’influer sur quelques beaux parleurs ou gros bras pour lancer les étincelles d’une émeute ou d’une révolte, appuyer sur leurs émotions et les guider pour assouvir leurs instincts.

Tu ne dois pas penser à ça.

Tu lorgnes plus sur le verre que tu attends depuis des heures plutôt que la qualité de la discussion d’un Lyov en début de soirée. Tu ne relèves les yeux vers lui qu’une fois ton verre plein et levé pour le toper contre celui du draug. Tu clignes plusieurs fois des yeux. « Ta beauté est fait d’or et de paillettes. » Tu as un moment de flottement avant de rajouter derrière ton verre que tu n’as même pas pris le temps de trinquer avec lui. « Enfin en vrai aussi, tu es du genre brillant…. Vieux brillant, mat, enfin… tu … » A trop parler en buvant, tu avales de travers et tu passes les quelques instants qui suivent à tousser pour extirper le liquide de la mauvaise voie, accroché en partie à la table.

Tu tapotes ton torse du poing, la larme à l’œil, un léger gloussement t’échappe face à sa solitude qui fait tristement miroir à la tienne. « Ouais j’comprends, parfois c’est le seul moyen d’avoir une conversation intelligente. » Tu opines doctement. Tout pour te rattraper de ta dernière bourde. Tu te descends trop vite le contenu de ton verre et tu as les yeux qui pleurent un peu. Tu te ressers prestement. « Prêter, genre sans payer ? pour aller où ? Je croyais que ton club était détruit. » Tu renifles et te frotte le nez. « Puis j’ai rencontré une fille ! Elle est parfaite ! » Tu t’enfiles à nouveau le contenu de ton verre, un coude sur la table avec le menton posé dans ta main, tu te ressers. « Elle est belle comme un cœur, elle avait cette robe toute blanche et vaporeuse, on aurait dit une fée, tu vois ? C’était pas une créature en plus. » Un soupir t’échappe. La soirée s’était relativement bien finie, Atalia avait été une lueur d’espoir et de bonheur au milieu de tous ces événements sombres. « Je crois que j’ai ma semelle droite dans ma botte d’uniforme qui se détache… Elle était super belle. » Tu dessines un petit cœur sur la buée de la bouteille. « Pas que la botte, la fille. »
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  Dim 4 Aoû - 1:14
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Lyov Azarov
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« Ta beauté est fait d’or et de paillettes. Enfin en vrai aussi, tu es du genre brillant…. Vieux brillant, mat, enfin… tu … » Loin de toi l’idée de l’arrêter dans son élan, mais voilà que Arti s’étouffe. Le commun d’une créature de sa trempe, évidemment. Ce qui te pousse à ricaner un peu, puis à lui balancer de bonnes claques dans le dos. Et juste comme ça, une claque à la fois, tes soucis perdent de leur éclat – un peu comme toi, tu en gagnes. Quant à sa remarque sur la solitude, tu évites de prendre tout ça trop au sérieux – vos existences sont bien suffisamment compliqués actuellement. Alors tu te contentes d’hausser les épaules. Après tout, il n’a pas tort, tu es d’excellente compagnie. Mais toi, tu es trop accro aux autres, la solitude ne te va pas au teint. Enfin, il est tout près, donc tout roule. Tellement que tu lui proposes une fille – si ça, c’est pas de l’amitié, hein ! Même lui, ça le surprend et tu ricanes devant la surprise d’Artiom. « Prêter, genre sans payer ? pour aller où ? Je croyais que ton club était détruit. » Il se fiche de ta gueule en plus ? Ça y est, tu hausses les sourcils et renifle un bon coup. Outré, pour la forme. « Fais pas ton sale flic… personne les aime. » Évidemment, tu le taquines, parce que tu l’aimes bien, lui.

Seulement, Artiom n’en a pas grand-chose à faire, non. Il a mieux à te raconter, un sujet qui ne t’étonne pas réellement : « Puis j’ai rencontré une fille ! Elle est parfaite ! » Encore une, oui. C’est plus fort que toi, tu souris – mais tu ravales l’envie terrible de rire, ça le vexerait beaucoup trop. Ce n’est pas parce qu’il est une gaffe sur deux pattes, qu’il n’a pas d’orgueil, pauvre Arti. « Pas vrai... ? » « Elle est belle comme un cœur, elle avait cette robe toute blanche et vaporeuse, on aurait dit une fée, tu vois ? C’était pas une créature en plus. » Tu fais glisser ton verre près du sien, alors qu’il se sert à boire. Alors qu’il te décrit sa nouvelle lubie – elles le sont toutes, après tout. « Parce que tout le monde sait qu’avec une mortelle, c’est toujours plus sérieux… » que tu souffles, savant mélange d’amusement et de sarcasme. Pour le charrier un peu, même s’il ne t’écoute pas réellement. Non, il rêve encore de sa dernière obsession – si tu plisses les yeux, Lyov, toi aussi, tu peux presque l’apercevoir. « Je crois que j’ai ma semelle droite dans ma botte d’uniforme qui se détache… Elle était super belle. » Là, tu t’égares un peu et tu baisses les yeux sur ses pieds. Super belle ? Artiom comprend ton hésitation : « Pas que la botte, la fille. » Ah. Tu bois une gorgée et lui offre un sourire en coin. « Mais la botte aussi, donc ? Tu peux pas en commander d’autres ? » Parce que toi, tu préfères parler des « vraies choses », mais tu connais assez Artiom pour enchainer avant qu’il ne se vexe : « Et elle avait un nom, cette nouvelle flamme ? »

Non pas que le prénom ait une quelconque importance, pas pour toi – ou qui que ce soit en réalité – puisque tu connais bien ton ami. Et qu’il l’aura rapidement oublié. Remplacé. L’amour d’Artiom se voulant éphémère – mais pas moins flamboyant, évidemment. En attendant, tu peines à dissimuler ton amusement habituel, dès que le capitaine se met à parler d’amour. « Tu l’as vu une seconde fois ? … Tu m’invites à vos noces, pour le troisième rencard ? » Bon d’accord, c’est l’alcool qui parle, mais c’est plus fort que toi.
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  Mer 28 Aoû - 0:05
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Artiom Iejov
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Artiom Iejov
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Tu n’arrives pas à te décider : est-ce ton orgueil ou ton dos qui ont pris le plus cher dans ton échec à déglutir normalement ? Tu lances des regards en coin à Lyov en essayant de toussoter discrètement, le larynx péniblement irrité, le dos douloureux et les yeux rouges de larmes difficilement contenues. Puis tu te décides à tabler sur ton orgueil lorsqu’il se permet de l’ouvrir à nouveau. Tu te redresses et tu as un sourire sans joie, sans amitié et surtout sans affect. Tu n’es pas vexé parce que Lyov est un pauvre con, un pauvre con proxénète, qui trempe dans plus d’affaires louches que toi dans des filles. Tu ne réponds pas mais tu te laisses à nouveau couler dans ton siège, tapotant du bout des doigts sur le rebord de la table. « Hm ? Pourquoi ? Parce qu’ils risquent aussi de mourir ? » Ton nez se frousse, ta tête se penche sensiblement pour observer la sale trogne de Lyov. Il sait y faire pourtant, juste te pousser assez pour que tu te remettes à discuter, déblatérer tes envies et tes amours qu’il juge avec un sourire moqueur et le rire plein les yeux. Tu feignes de ne rien remarquer, humant l’air, décidant que la fille est plus intéressante que daigner répondre à son autre question.

« Hmhm. Atalia. » Tu souris à nouveau, à peine plus franc mais donc l’étirement met en avant ton diastème. Tu rattrapes la bouteille et tu te serres à nouveau allégrement, à peine plus léger qu’en arrivant mais surtout aidé par l’idée que tu pourrais un jour revoir ce joli brin de fille. « Hm. Elle est herboriste. Je pensais pas que ça fonctionnait encore vraiment en ce moment. Enfin à part pour genre les alfes et ce genre de créatures, tu vois ? Mais tu imagines pas son jardin, il est énorme. » Tu caches ton sourire et un soupir dans ton verre, les pieds posés à même le sol alors que tu reviens t’appuyer contre la table, toute parole qui se serait voulue offensante oubliée sous l’égide de l’amour et de la fascination. Il y avait eu d’autres filles depuis Atalia mais c’était à elle que tu pensais le plus, parce qu’elle avait répondu avec plus d’audace ou peut-être plus de confiance en elle. La liberté avec laquelle elle se déplaçait t’avait fasciné, la plastique de son corps, le mouvement de ses hanches, son corps nu dans son jardin avait été une vision fascinante que toutes les jolies filles des quelques derniers jours avaient remplacé l’espace de quelques heures mais pour qui ton amour n’avait été qu’une flamme aussi forte qu’éphémère.
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  Mer 28 Aoû - 11:06
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