Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 (+18) (FB) Let Me Down Slowly ☽ ft. KFW


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

Page 2 sur 2Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
Invité
Invité
(+18) (FB) Let Me Down Slowly ☽ ft. KFW - Page 2 Empty


( Let Me Down Slowly ft. @B. Brutal Ayaz )
Des banalités.
C'est ce qu'on s'échange comme des pansements sur les plaies suppurantes de l'âme. La dispute et l'incompréhension laissent des traces, ça marque l'encéphale, d'une marque désagréable et brûlante. J'aimerais que tu me croies, tu sais. Que tu crois que ce que je vois, est mieux que ce que tu ne penses de toi-même, parce que ça l'est. Mais je ne sais pas, tu vois, si tu dis ça pour me faire peur ou si c'est une réalité affligeante que tu m'exposes. Je ne sais pas, si tu ne cherches pas à me donner une mauvaise image de toi pour soulager ta conscience. Parce que ce serait plus simple, pas vrai, si je te détestais ? Je ne serais pas là à te retenir, tu ne serais pas là à boire pour oublier, nous oublier. Les prunelles claires se relèvent, perforent les siennes d'une intensité étrange. Pourquoi ne le serais-je pas ? Je voulais que tu sois là, avec moi, sans quoi, je t'aurais laissé sur ton banc. Je t'aurais laissé partir quand tu m'as donné toutes les raisons de le faire. Et je te prends comme tu es, avec tes mauvais côtés que les bons effacent. Ils sont peut-être moindres à tes yeux, mais ils comptent pour moi. Ils comptent plus que tu le crois. -Je l'aime bien, ta compagnie avoué-je doucement. Elle me paraît réelle. Elle ne se contente pas d'être douce comme un mirage, d'être fluide comme un mensonge. Elle est piquante parfois dans notre incompréhension, tranchante aussi dans sa véracité. Tu n'essayes pas de sourire, d'être poli, d'en faire trop, de me dire des trucs bateaux, des que tu sortirais à toutes les filles que tu croises. Tu dis des choses qui font mal, qui me tailladent l'intime, qui me font réfléchir, qui me font me poser des questions et t'insulter aussi parfois, c'est vrai. Les mots durs sont plus plaisants que le silence et l'ignorance. Et tu ne m'ignores pas, Brutal. Tu es là, envahissant mon monde parce que j'aime ça, je crois. Ouais, j'aime que t'y sois, dans mon monde à moi. Il se couche et je m'éclipse, m'enfonce dans la salle de bains pour y prendre une douche à mon tour. Je frotte pour retirer la sueur et retirer l'odeur de cette ville de malheur. L'odeur est familière et rassure, ce n'est pourtant qu'un gel douche, un simple gel douche à l'extrait de vanille. Ça me rappelle quand j'étais encore enfant, insouciante et que l'odeur de vanille emplissait la maison. Je souriais tout le temps, j'étais heureuse. Il me semble que je l'étais vraiment. Les images déconnent, se rayent et la pellicule crame sous le front. Maintenant, je me souviens aussi de ton regard fermé, de cette façon que tu avais de m'envoyer chier parce que tu ne voulais pas jouer, toi, jamais. De ce bisou sur la tempe que tu ne voulais plus me donner et des mots tendres, absents de ton gosier. La flotte ne fait pas du bien, la flotte ravive des douleurs partout dans le corps et je suffoque très vite, trop vite, me balance contre la paroi de la douche pour que je puisse reprendre mon souffle.
Respire.
C'est là que je les vois, la trace de ses phalanges incrustée à mes hanches. Celles sur le bide et les côtes. Je crois que je les chéris, que je les aime, que je voudrais que jamais elles ne disparaissent. Ça me rappelle comme c'était bon, ça me rappelle toi et nous. Je m'enroule dans une serviette, sors de la salle d'eau sans faire de bruits. Les pognes retiennent le coton et je reste plantée là, près du lit. C'est bizarre, de te voir ici, de te voir dormir entre mes draps qui sentent moi. Ouais, c'est bizarre parce que personne n'est venu là avant toi et que je ne sais pas, si je trouve ça vraiment étrange ou rassurant. Est-ce que je peux te toucher, maintenant ? Proximité rompue depuis cette soirée aux allures de cauchemar, je ne sais pas, je ne sais plus si je peux, si je dois. S'il préfère dormir seul en se répétant que je suis une faiblesse et qu'il n'en veut pas. Il est réveillé, bouge un peu, laisse de la place dans ce que je prends comme une invitation silencieuse. Je me déleste de ce que je porte, me glisse dans la fraîcheur du tissu. Les yeux rivés au plafond et ses imperfections, la trogne dégringole dès que le prénom s'échappe des lippes. -Hmm ? Le corps suit le minois, se cale à moitié sur le flanc. Les lippes s’entrouvrent dès les premiers mots largués, comme si je venais de me vider de tout mon oxygène. Mais il reprend très vite, amorce la suite. Le palpitant tape dans sa cage, se comprime entre les côtes à m'en faire mal. Je crois que j'ai peur. Peur de ce qu'il va dire, l'imagine m'expliquer que nous devons nous séparer pour notre bien à tous les deux. Ils savent toujours ce qui est bon pour toi, souviens-toi, Kah. Grimace. Un nœud se forme à la trachée et une vague de froid me donne presque envie de claquer des dents. Les sourcils se froissent et se détendent quand je comprends qu'il veut qu'on parte, pour notre sécurité. Parce qu'il y a toujours ses types qui te cherchent. Il y a quoi dans cette mallette qui les pousse à te traquer ? Des documents ? De la drogue ? De l'argent ? Un objet précieux ? Je me mords l'intérieur de la joue pour me taire, frissonne à son contact, à la caresse qu'il offre du bout des doigts au visage. Je secoue la tête pour dire que oui, je peux. Emmène-moi où tu voudras.
Ses bras se referment autour de la frêle carcasse et la tête se pose à son épaule. Les tiges glissent sur lui et la silhouette se repaît de sa chaleur. Le nœud s'est défait, laissant un sentiment de soulagement m'étreindre. -Je n'ai rien ici, Brutal, rien qui ne peut se trouver ailleurs. Je n'y suis que depuis quelques mois. Les gens du coin ne m'aiment pas, je vole leur travail, soufflé-je en haussant une épaule. -Je ne reste jamais très longtemps quelque part alors disons...Que tu me rends service, avoué-je d'un timbre bas. Les phalanges se hissent au visage, touchent mâchoires et pommettes, s'imprègnent des contours, naviguent sur l'arête de son nez. Le minois se soulève, juste assez pour embrasser ses lèvres, d'un baiser tendre qui ne demande rien d'autre que d'être posé là.

Dormir, une heure ou deux ou trois, le retrouver là, à côté, les traits qui se tirent et se détendent. Je le touche encore, parcours le derme, patiente jusqu'à ce qu'il se réveille, que ses paupières clignent et qu'il me louche dessus. Peut-être qu'il se demande où il est et ce que je fous encore là, à le regarder. Tu me rappelles qui j'étais avant, je crois. Quand il y avait encore des rêves et des espoirs plein la gueule. Je ne les touchais pas, les autres. Pas comme ça. Pas avec l'envie de se souvenir. Ils étaient là, parce que j'avais besoin de me sentir aimer, il me semble, pour une heure ou un soir. Et je ne suis jamais restée. Je me faufilais dehors avant que le matin ne se pointe pour m'éviter de parler, de dire que c'était bien ou sympa ou OK, mais que j'étais pas prête à ça. Toi, t'as tout foutu en l'air, Brutal. Ça m'a traversé et je pensais que c'était des relents de culpabilité ou rien de plus que ça, ouais, rien. Mais tu es dans ma tête tout le temps, je pense à toi, je rêve de toi. Tu m'obsèdes et je m'accroche à des détails, des trucs ridicules qui me redonnent l'espoir. Tu aurais pu me dénoncer, tu aurais pu me tuer, me tuer même avant, même pendant que l'on faisait l'amour. Tu aurais pu disparaître de mon existence pour ne jamais y refoutre le moindre orteil. Mais t'as rien fait. Rien du tout. Et t'es là maintenant, avec moi, dans ce lit qui ne connaissait que mes contours à moi et tutoie les tiens aujourd'hui. J'aime ça. J'aime mon odeur à moi sur sa peau. Je l'attire entre mes cuisses, frotte nos peaux nues l'une contre l'autre, réveille sa vigueur. Les phalanges s'y glissent et branlent tout contre la fente qui pleure son miel. Il se fraye un chemin entre les chairs humides, Brutal, reste à l'intérieur, sans bouger dans les contractions de l'intime. Et je bouge, je bouge sous lui, regarde nos bassins se heurter dans une passion brûlante et dévorante qui trop vite me fait suffoquer. Alors il prend le relais, le mâle, fait remonter les hanches et s'arquer l'échine. Je cherche mon air, babines ouvertes, gueule dès qu'il prend et pille. La douleur se tire, ne laisse que le désir brut. Les tiges se plantent à ses épaules et les quenottes effleurent la carne, pincent sans rompre le derme. Il palpite tout contre ma bouche à m'en faire perdre la raison. Alors les guibolles se hissent à ses épaules, offrent un nouvel angle qui me coupe le souffle à chaque coup de boutoir. Les râles s'arrachent des lippes et je réclame, incapable de reprendre correctement ma respiration. -En... encore. Le claquement des chairs s'intensifie à me faire rebondir sur la mousse et le heurter plus vite et plus fort encore. J'emmerde les voisins en beuglant mon plaisir et il me semble que tout se précipite, que la vague de chaleur n'est plus que de la lave, de la putain de lave qui me prend d'abord les reins et s'étend jusqu'au bide, se déverse dans des contractions violentes qui me font me tendre et me soulever, le fuir et lui revenir l'instant d'après. Ça pète et éclate comme un feu d'artifice, réactions en chaîne qui me font haleter et perdre le sens des réalités. Il jouit, lui aussi, dans un dernier à-coup qui me pousse à m’arque-bouter. La carcasse tremble, les guibolles se délogent, retrouvent ses hanches, me donnent la terrible sensation d'être faites en gomme. Mes bras enlacent sa nuque pour le garder encore là. Notre foutre a mouillé les draps, laissant notre odeur partout sur le matelas. Je m'endors sans prendre le temps de me laver, ni même de me lever pour boire ou fumer.

------

J'ai foutu toutes mes affaires dans le coffre du 4x4 abîmé. Deux sacs de fringues, un sac de bouffe et un autre de produits divers et variés. Deux peaux soigneusement roulées que j'ai récupérées, mon fusil et mes balles. J'abandonne les draps qui sentent nous, cette cabane au beau milieu de nulle part, la seule chose qui m'appartienne vraiment. Je ne regarde pas en arrière en empruntant la route principale. Celle qui nous conduira je ne sais où, mais loin. Loin d'ici et de ce tas de purin. Loin des emmerdes, loin de ceux qui veulent lui trouer la peau, loin de ceux qui veulent me buter pour que je me taise à tout jamais. Mais je m'en fous, tu vois. Je m'en fous, parce que tu es là.



( Pando )
( Chrysalis )
  Ven 11 Oct - 23:17
Revenir en haut Aller en bas
 

(+18) (FB) Let Me Down Slowly ☽ ft. KFW

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Page 2 sur 2 Précédent  1, 2


 :: a last dance :: archives rp