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BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Vadim Revmir
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Vadim Revmir
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Comme un paquet usé qu'on déballe, Monsieur dépiote les diverses couches dans lesquelles il s'est emballé pour sortir de son antre accomplir son devoir.
Presque une loge entière réservée à ses effets dans les diverses enseignes du quartier, que le caprice de son éminence exige affiliée à une source d'eau chaude pour s'y rincer. Routine devenue rituelle depuis les petites décennies de pratique, il replie ses effets, rince les coins du visage où le froid s'est faufilé pour les y caresser ; débarrasse ses chairs des oripeaux rugueux du monstre sous la tiédeur du liquide. Ensuite, à tâtons, il prend son temps pour tamponner d'un lange blanc la peau redevenue lisse, avec cette sophistication qui caractérise le Monsieur et qui l'amusera toujours. Revmir éprouve un plaisir perpétuel et cynique à s'adonner à toute forme d’élégance, lui qui a démarré assez bas dans l'échelle pour savoir exactement ce qu'elle dissimule.

Dans la rue, les règlements se font à coups de barre-à-mine et de chicots sur le trottoir pendant que, derrière les rideaux de velours, les Grands s'entretiennent en mièvreries courtoises.

Tout comme cette enseigne, qui a mis de l'Art sur les culs des femmes et les bandaisons des hommes pour déguiser ne poésie ce que la nature humaine a de plus grossier. Enfin, Vadim ne sera celui qui interrogera les tôlières de l'Orkestr sur le bienfondé ou l'hypocrisie de faire danser les filles sous couvert de friandises quand elles font bien leur travail.
Il tient encore un peu à la vie.

La soirée bat son plein, ni plus ni moins que toutes les autres, assez pour le contraindre à se frayer un chemin parmi les corps hypnotisés jusqu'à la table privilégiée qui lui est naturellement due. On le file de près, sans qu'il soit besoin de réclamer, une  liqueur artisanale qu'il affectionne tant est déposé devant Monsieur à peine s'est-il assis. La gazelle venue visiter son antre pour le sustenter lui sourit, le corps à peine enveloppé d’apparats chatoyants à la griffe artistique ; elle porte la spontanéité maladroite de l'inexpérience dans le moindre de ses mouvements. Et Vadim se demande si c'est là un malencontreux hasard que d'avoir jeté la plus naïve entre ses griffes, ou si la déesse avec qui il a rendez-vous ce soir cherche un prétexte pour lui arracher les yeux des siennes un peu plus tard.
« Dahlia n'est pas encore disponible, Monsieur. »
Gazouille la mésange, l'aplomb quelque peu entamé d'incertitudes, embarrassée qu'il lui tienne le regard là où d'autres Pontes cultiveraient l'indifférence ou d'autres parties de son superbe corps. Et Monsieur lui sourit.
« L'indisponibilité est le propre des Hommes d'affaire. » admet le serpent, avec la sympathie naturelle qui désarme ceux qui ne le connaissent que par ses exactions - surtout depuis la plus récente. « J'attendrai.
- Tout seul ? »
Elle hoquette, la biche, avec une spontanéité qui prête à sourire ; et de sourire, Revmir ne boude pas le plaisir.
« La solitude vous effraie tant que ça ? »
Plus que moi ? Le sous-entendu s'entend, en lettres capitales sur les papilles de la créature. Vadim la voit frémir, alertée par le malaise de la question qui fait mouche. Il lui épargne la tâche difficile d'une réponse avec une jovialité sans frein, gestes délicats et posture inoffensive, doux comme l'agneau qui vient de naître.
« Si vous souhaitez tenir compagnie à ma solitude, je ne vous en empêcherai certainement pas. Mais vous trouverez de meilleures compagnes ailleurs que celle-là. »
Et il se laisse amadouer, l'oiseau rare ; dépose ses jolies plumes sur une chaise au risque de les y laisser. Peut-être par sentiment de devoir envers une hiérarchie qui lui est obscure et dont elle sait seulement qu'il tutoie les sommets - ce n'est pas un crime de vouloir s'en approcher. Ou bien serait-ce cette pointe de frayeur qui l'attire comme un papillon vers les flammes, crainte dont on sous-estime trop les vertus aphrodisiaques quand elle est dosée avec doigté. Ou encore la Narcisse en elle s'exprime-t-elle, ego flatté d'être ainsi admirée quand d'autres créatures divines déploient leurs ailes sur scènes, véritables muses aux poésies lubriques sous les feux de la rampe. Vite et sans autre élixir que les encouragements doucereux du serpent, elle déverse son flot de paroles, se livre sans pudeur ; raconte sa mère toxicomane et son père qui l'abandonna pour sauver sa progéniture, la maladie et la morts récentes qui l'emportèrent. Voile de désespoir posé sur sa silhouette qu'elle ignore en sourires combatifs, elle est de ces mets rares dont le monstre raffole et qui auront, toujours, toute son attention.

Concentration qu'il cultive jusqu'à l'audace, l'insulte, quand un oiseau d’un tout autre augure, une autre envergure s'approche de leur table, après les minutes égarées dans l'inconscience des deux absorbés. Revmir prend son temps pour acter la nouvelle présence, quand la petite elle s'enfuit déjà, intimidée. Son instinct lui dicte qu'elle a commis une bêtise dont elle ne connaît pas bien l'essence, ceux du monstre se sont aiguisés comme des dents de sabre pour la déesse qui a daigné les rejoindre.
« Bonsoir Dahlia. »
Et il sourit, Monsieur le monstre.
La biche aux abois s'échappe dans une courtoisie bafouillée, laisse place comme un figurant s'efface pour laisser le premier rôle faire son entrée. Et Vadim soutient le mauvais œil, le furieux œil de sa divine malédiction avec une pleine satisfaction, l'ombre d'une excitation pour le péril entre les ratiches.
« Tu sais à quel point j'admire ton talent pour trouver des perles rares. »


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  Mar 17 Sep - 14:38
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Dahlia Cohen
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Dahlia Cohen
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I look inside myself and see my heart is black, I see my red door and it has been painted black. Maybe then I'll fade away and not have to face the facts. It's not easy facing up when your whole world is black.

Lancinante, la mélopée céleste qui murmure palabres lascives. Son corps de femme offert aux mirettes avides, héroïne glorieuse du Klub Orkestr, elle s'égare entre vapeurs d'alcool et veloutes de nicotine. Ici le temps s'arrête. Point de carillon pour rappeler aux consciences la ronde qui subsiste au dehors. Epoque controversée; du stupre sur la langue et de la poudre plein les narines. Rappelant aux plus anciens d'entre eux le règne joyeux des heures sombres, jadis, lorsque la bienséance n'était encore qu'un terme fantasque. Point de trombine sidérée entre ces murs, non. Seulement quelques raclements de gorge incertains tout au plus. A l'image de sa propriétaire - bien entendu - à la fois classe et incongru. Sûr que Dahlia y trouve son compte. Les siècles derrière elle ont suffi d'annihiler l'émulsion qui persiste tout au long d'une vie entre les lombes. Égérie, donc, d'une débauche délicate, elle s'enivre sans retenue aucune. Qui pour la blâmer ? Qui pour descendre sa suprématie de son piédestal ? Personne. Pas même Arsenia. C'est ainsi que le volatile s'ébat encore et encore sur son estrade. A peine vêtue, à peine ingénue. Époustouflante, sous ces quelques projecteurs.

« Madame, Il est là.

La silhouette qui trépigne dans la psyché ne tarde pas à disparaître de nouveau. Laissant derrière elle une Dahlia à la fois conquise et déconfite. Un soupire équivoque lui échappe, accompagné d'un nuage grisonnant, aux âcres effluves. La cigarette achève ensuite de se consumer, tandis qu'elle arrange précautionneusement sa chevelure de jais. Vadim. L'unique perspective de le rencontrer une fois encore anime tripotée de trémolos entre ses reins. Sûr qu'elle ne l'admettra pas véritablement. Certainement pas à lui. Elle quitte son habit de scène, revêt toilette polissonne, derrière un rictus arrogant. Haha, faible Dahlia sous ses grands airs de madone !... Que ne ferait-elle pas pour attirer ne serait-ce que son attention ? Un bref souvenir passe entre ses alvéoles, comme chaque fois qu'elle s'apprête à le rejoindre. Rafael. Le seul homme pour qui elle aurait tout donné. Le seul homme pour qui elle a cédé son innocence. Frimousse incommodée sur ses traits austères, elle agite caboche dans l'espoir de faire partir la réminiscence déplorable d'une existence décimée. Mais l'un et l'autre s'apparentent. Ranimant, tel un phœnix, quelques tumultes impétueux entre ses côtes. L'humaine pathétique d'antan gisant encore sous la couenne.

– Vadim, qu'elle exhale dès lors qu'elle le rejoint.

S'exhibant sans pudeur aucune sous son nez, elle s'empresse d'ancrer ses grandes prunelles ébènes dans les siennes. Le frisson s'en vient alors caresser la totalité de son échine. Sûr que la soirée ne se terminerait pas ainsi, du moins, pas si facilement. Chacun trouve un plaisir maladif à tourmenter l'autre. Et, ce soir, le grand méchant de l'histoire ne se nommerait pas Dahlia. Elle le sait. Pas besoin d'en voir davantage. Suffit de constater le rictus qui barbouille ses traits d'une expression profondément mutine.

– La plus habile à ce jeu-là reste néanmoins Arsenia, qu'elle rétorque, toujours encline à lui donner tort par principe.

Une œillade çà-et-là et Dahlia ne manque pas les regards interrogateurs qui la torpillent. Un claquement de langue, voilà qu'elle tourne les talons, sans plus de cérémonie.

– Discutons ailleurs, ordonne-t-elle cependant.

Sûr qu'il ne va pas laisser s'échapper ainsi le volatile. De nouveau, Dahlia rejoint l'intimité de sa loge. Et c'est à travers le miroir, cette fois-ci, que ses mirettes épousent les siennes.

– Alors, qu'elle frémit, quel malheur t'amène jusqu'à moi ? »

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  Jeu 19 Sep - 16:16
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Vadim Revmir
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Dressée devant lui, la scandaleuse, toute enrobée d'une tenue aussi superbe que symbolique. Faille narcissique béante à emplir par les yeux qui ne s'en décrochent plus, ou provocation par les autres regards qui la mirent. Il sait, pourtant. Que toute jalousie, le moindre frémissement de possessivité, serait accueilli d'un terrible courroux ou de moquerie facile. Mais Revmir reste un homme, mis à mal par les temps modernes qui voudraient donner tort à toute forme de classicisme, surtout les plus masculins d'entre eux. Ça le démange, ça le titille. Cet agacement de la voir s'exhiber derrière l'hypnotisme benêt de ce qu'il contemple. Voir les autres voir ce qu'il voit, c'est la regarder écraser de ses échasses la sacralité des moments partagés.
Et grand dieu qu'il sacralise les femmes, Vadim, au risque d'être en cela le pire des misogynes.
Mais il pardonne. Pour toutes les autres choses que ça tenue dévoile - non, pas ces choses. Les rayonnements éclatants de sa fragilité derrière les brisures d'un ego en perte de regard. Le sien, ce soir, même si elle ne le dira jamais. Certaines lueurs en disent plus longs que tous les mots.
Alors il lui pardonne, grand dieu, d'appartenir à d'autres ou à personne. A défaut de lui céder le moindre terrain dans leurs batailles.
« Voyons.»
Coulent les ronronnement graves, caresses délicates sur la joue diaphane avant l'inévitable gifle. Semblant de temporiser des propos qu'il devine contradiction pure, la modestie excessive n'étant pas le genre de la Dame. Un sourire s'étire sur la gueule improbable, douceâtre, et ne la quitte plus.
« Ne sous-estime pas tes talents de maquerelle.  »
Ne s’était-il pas juré de ne pas s’aventurer sur ce terrain-là ? A croire que la prudence est une bien piètre compagne, reléguée avec le reste des effets au vestiaire dès qu’il la voit.

Et il boit à cette soirée, Vadim ; termine son verre et l'emporte avec la bouteille pour ne pas les laisser à la merci de papilles bien moins jolies qu'Elles. Le Krestnyy suit docilement la Madone vers l'arène qui lui conviendra, enclin à la laisser mener cette danse encore un temps ou trois.
C'est que, s'il ne rechigne pas d'habitude à subir domination et caprice jusqu'à l'extase, cette fois il faudra bien en passer par de menues contrariétés, et pas de celles qu'il affectionne à lui infliger.
Son corps s'écoule avec lenteur dans l'intimité de la loge qu'elle leur choisit, referme la porte de l'alcôve éphémère. Les yeux qui suivaient sans gêne le balancement de ses hanches la regardent louvoyer vers une chaise, face à son lac de Narcisse, dans un ronronnement de l'âme. C'est fou ce qu'un simple reflet peut amenuiser la pudeur, attiser les abysses du regard qu'elle lui lance et les sonnets des mots qu'elle prononce. Un regard que Vadim vrille avec un plaisir sans retenue, refuge de passions qu'elle garde scellées malgré l'extravagance de ses habillés.
« Oh mais tous, Ma Chère. Tu as le monopole de mes malheurs. »
Flatteries douces pour faire passer une pilule à avaler ou caresse d'un ego avant de mieux en arroser les plaies de sel. Peut être même un semblant de sincérité, malgré un goût pour l'excès tragique dont Revmir ne s'est jamais caché. Condamné à la tendre acidité d'une femme qui ne sera jamais vraiment à lui, pour de piètres foutaises anatomiques. Est-ce que tu me pardonnerais d'avantage mes travers, ma douce, si je n'avais pas de queue entre les jambes ? Combien d'entre elles ont pleuré ton Rejet, déploré tes absences burlesques ? Finalement, outre un petit gène, qu'est-ce qui nous différencie vraiment ?
Le serpent crève de ne jamais avoir vraiment pu mordre ces chairs-là, autant qu'il se réjouit de les avoir laissées intactes de ses amours nucléaires. Elle a la beauté des mondes inaccessibles où d'autres trouvent leurs charmes dans les champs de ruines.
« Mais malheureusement, je suis là pour affaires. »
Vadim arrache une tige d'un étui à la poche intérieure de sa veste, l'embrase sous la flamme pour glaner quelques secondes avant qu'elle le déteste. Il faut savoir ne pas bouder ses plaisirs, ni la tendresse ni la haine.
« La situation actuelle ne donne pas vraiment la priorité aux vieilles reliques et aux jolies danses. »
Recrache-t-il dans un volute, en avalant les trois pas qui la séparent du dossier de sa chaise. Penché sur l'épaule marmoréenne pour remplir le verre devant elle, il sent le parfum de pensées qui émane de sa peau, peut presque voir son souffle courir sur la blancheur de sa nuque.
« Je veux redistribuer le plus d'argent possible à Nikolaï. Et nous mettre à la page de l'ère moderne est assez coûteux. »
Un sourire, sibyllin, à travers le miroir - si c'est à travers un miroir que tu tiens à me parler. Les doigts effilés traversent la barrière dévoilée de ses épaules pour présenter la sèche à sa bouche, sur laquelle le regard fixe et s'égare, trop de secondes à peine. J'aimerais avoir ta bouche, et pas dans un miroir.
« Tout le monde va devoir se montrer un peu solidaire. »


@Dahlia Cohen
  Jeu 19 Sep - 21:07
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Dahlia Cohen
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Sûr qu'il talonne la Madone, le vieux serpent à la langue venimeuse. Et dans l'écho du psyché, v'là qu'elle hésite à croiser le reflet insidieux de ses grandes prunelles avides. Dame s'empare du démêloir, peigne sa longue tignasse dans quelques inspirations désinvoltes. Le paraître est un art que myocarde affectionne. Qu'elle est douée pour ce jeu là, cependant ! Mille décennies pour claquemurer le chiard qui ne cesse de pleurnicher entre les côtes lorsque Nyx embrasse le jour. Point de monstres suffisamment lucides pour entrevoir la supercherie. Si ce n'est Vadim, peut-être. Sans doute pour cela qu'elle se rêve vengeresse, les serres autour de sa gorge blanche, à broyer la chair et l'immaculée. Mais le courage échappe à sa fureur. Suffit que mirettes s'attardent çà-et-là lorsqu'il passe le seuil. Alors l'échine s'arque d'une subordination écœurante. Comme elle souhaiterait briser le miroir, là, qui lui présente une fois de plus les chaînes à ses chevilles. Corde au cou. Le volatile se déplume dès lors pour ne devenir plus qu'un gros chat ronronnant. Point de sauvagerie quand silence s'en vient lui couler le bec. Ou peut-être l'abjecte, celle qu'elle s'efforce de contenir entre ses lombes.

« Je ne puis promettre monts et merveilles à la place d'Arsenia. J'ignore ce qu'elle envisage, ni même ses projets, qu'elle articule platement, le cœur pourtant au bord des lèvres.

Une pointe de crainte entre les gigues lorsqu'il avale la distance. Et papillonnent les cils pour maintenir prestance. Mais frémissement s'en vient lui pomper le derme. Sûr qu'elle souhaiterait cracher haine et venin. Seulement la faim lui prend la panse, réduisant alors à néant toute contestation. Un jour - mais pas celui-ci - elle parviendrait à chasser l'eau sous les jupons. A l'image de Rafael, néanmoins, Vadim possède entre ses mains la violence qu'elle exècre, puis qu'elle adule en songe. Certain qu'elle écarterait les cuisses rien que pour lui. Et pas besoin de frapper à la porte pour cela. Suffit, là encore, d'écouter son expiration quand il avance la tige auprès de ses lippes. Les yeux scindent les siens par delà le miroir rocambolesque. Poignée de seconde où l'incertitude tenaille ses viscères. Avant qu'elle n’inhale à son tour vapeurs grisonnantes. Les veloutes s'égarent aux quatre coins de la loge, tandis qu'elle bascule sa petite tête vers l'arrière. Dahlia savoure l'accalmie qui s'en vient avec le goudron. Une minute rien que pour elle où, les paupières closes, elle songe à sa queue, là, entre ses reins.

– Mais je ne manquerai pas d'informer Arsenia de ta requête, qu'elle s'empresse d'ajouter.

L'abandon s'évapore aussi rapidement que la nicotine entre les lèvres. Debout sur ses guibolles flageolantes, Dahlia fait désormais front à l'Animal. Nécessité s'empare de son heure. Loin, voilà qu'elle le souhaiterait loin ! La promiscuité lui dérobe son air. Elle s'agite, puis s'écarte finalement comme le ferait une biche terrorisée. Phalanges lissent dès lors la soie sur le cuissot. Pourtant, l’œil supplie le Serpent de la prendre sans vergogne.

– Autre chose ? », que demande l'Ingénue dans son innocence feinte.

Qu'il parte ! Qu'elle puisse enfoncer ses doigts là où elle le voudrait, lui.

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  Dim 13 Oct - 18:13
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Vadim Revmir
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Je ne te savais pas si encline à la docilité.

Cette remarque, Revmir s'empresse de la taire, elle qui briserait l'instant fragile qu'elle lui offre et l'image-idéal qui s'en détache. Abandonnant les platitudes qu'elle lui sert en lieu et place de sa hargne habituelle, gorge tendue et lippes dressées vers le ciel ; la fumée qui s'en échappe et les caresse, que le Monstre est pris du fervent désir de remplacer sur ces peaux translucides. Les souvenirs d'étreintes passées se placardent aux fantasmes de futures, c'est bien plus que des volutes qu'il voudrait entendre jaillir de cette bouche scandaleuse. Mais même ébranlée, la madone ne lui laisserait pas ça sans se faire implorer ; c'est avec presque contenance qu'elle prend la perche tendue des formalités pour se relever, aussi tangible que les vapeurs qui les entoure.

Toujours pas de la haine dont il aime à se régaler mais, peut-être, quelque chose de plus extatique encore, que ses prunelles frémissantes et l'air vibrant au-dessus de ses épaules nues. Cette once de crainte qui émane d'elle pour le désir qui la traverse, c'est comme festoyer au banquet des dieux. Dahlia s'écarte de Vadim dans un émoi presque puéril et de mémoire, le monstre ne se souvient pas l'avoir jamais tant désirée qu'en cet instant précis.

« Ta bouche ? »
Décoche Revmir dans un ronronnement grave, sitôt la question formulée. Crois-tu que ce souhait soit assez raisonnable pour rentrer dans les grâces de ta docilité ? Un sourire fend la sienne quand il avale la distance qu'elle imposait tantôt sans conviction entre leurs corps. La tige qu'il lui reprend pour la finir lui fait l'effet d'un avant-goût insipide. La main s'empare de l'autre, un bras cingle sa taille pour échouer dans la cambrure inégalable de ses reins. Le monstre soulève la belle et allonge la jambe pour lui donner la cadence, fait valser à travers le silence de la pièce, la déesse dont il voudrait se repaître comme l’ont fait jadis ses maudits oiseaux noirs.

Et tourne l’abîme de tes désirs inavouables.
« Arsenia n'a pas l'envergure de tes yeux. »
Susurre-t-il dans une franchise autoritaire, regard perdu dedans, souffle égaré sur la ligne de sa mâchoire. Il peut sentir la fine pellicule de tabac déposée sur son objet d'obsession, les flagrances de chrysanthème qui s'en échappent en dessous. La douceur de sa peau que jalouse la soie dentelée qui la recouvre. Chaque battement de son cœur semble apparaître à sa gorge offerte et le démon ronronne en cœur. Vadim conduit la danse dans une abominable élégance, pression rétentrice sur le creux de ses hanches.
Savoure avec un goût prononcé pour le délai, les images moins gracieuses qui lui fendent le crâne et l'envie démente qu'il a de les concrétiser toutes.
« Je préférerais façonner le monde à leur image. »
Elle tourne avec doigté sous l'impulsion de ses directives, la déesse sombre, jusqu'à s'immobiliser à nouveau face au miroir qu'elle affectionne tant. Une main toujours tenue sur sa taille et le bras arrondi tour de son corps comme un boa prêt à lui ceindre la gorge.
« Noir. Impérieux... Fébrile, peut-être. »
Glisse le serpent dans son oreille en un murmure à peine audible ; il ne la relâche que pour dégager la nuque de sa chevelure d'ébène, embrasser dans un frisson de plaisir amputé le diaphane qui se cachait pudiquement en dessous.
« Ô combien cruel pour celui qui s'y perd. »
S'arrache Vadim en un éternel aveu de faiblesse face à elle, une famine ; œillade à nouveau embrassée à travers le miroir. D'une impulsion ferme, il la tourne face à lui, coupe la retraite à ce corps dont les respirations saccadées lui cinglent le visage d'une cadence enivrante. Encore trop lente.
Une main égarée sagement sur les lignes osseuses de son visage, presse avec douceur la mandibule à se tendre vers lui.
« Ta bouche. »
Ordonne le monstre sans plus le moindre équivoque, autorité vibrante cinglée par sa famine implorante.


@Dahlia Cohen
  Mar 15 Oct - 23:23
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