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 Entretien Royal


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Yeva K. Romanova
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Yeva K. Romanova
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Entretien Royal

Yeva était nerveuse... Bien sûr qu'elle l'était ! Elle serra le poing, après tout ce temps à attendre, pour avoir l'opportunité d'enfin avoir la réponse à ses questions... Elle avait finalement réussi à décrocher un rendez-vous avec son oncle. Depuis l'annonce des Familles Régisseuses en fait. Mais il y eu le meurtre d'Alexandra, puis ces fausses fiançailles, le mariage en conséquence, le bal et enfin.. Le théâtre. Après quoi, elle dut rester quelques jours à l'hôpital, sa chute l'ayant blessé à l'arcade mais surtout, aurait pu compliquer sa grossesse. Et assise sur son lit d'hôpital, elle était restée des heures à fixer le mur d'en face. Quelle faiblesse, quelle impuissance. Serrant les draps entre ses doigts, elle avait compris d'où venait ce ressentiment qu'elle avait envers les surnaturels. C'est ce sentiment de vulnérabilité… En plus du chaos que leurs simples existences avaient causées dans son pays. Cependant, elle avait la clairvoyance de penser que cela n'était pas dû à leur volonté (pour certains), c'était simplement.. Ainsi. Mais c'était d'autant plus rageant.

Elle était surtout rongée par la colère de sa condition. Elle voulait faire mieux, agir pour sa famille et son pays, tout deux en danger... La situation était devenue pire que jamais, la ville était à feu et à sang avec les attentats. La Romanova n’arrivait pas à se dire que l'arrestation des membres des sectes allait tout arranger. Alors que c'est ce qu'elle souhaitait depuis leurs apparitions... Mais il faut dire qu'elle ne s'attendait pas à voir autant de proches dans leurs rangs. C'est aussi ce qui la menait ici aujourd'hui. Parcourant les longs couloirs cirés du palais, familier depuis son enfance. Protecteur, rassurant.. Mais aussi lourd, parfois. Lui rappelant les responsabilités que son nom impose. Les bals et cérémonies où il fallait se tenir droite, ne pas faire un seul faux pas... Et en cet instant plus que jamais, ses pas la menant au bureau de son oncle. Le Tsar. Elle avait pour lui le plus grand des respects, en plus d'une loyauté sans faille et un dévouement total. Plus que le lien du sang, il était son chef de famille et son roi… Cependant, ces derniers temps, elle avait du mal à saisir la pertinence de ses décisions et s'inquiétait. Jusqu'à maintenant, elle avait toujours était discrète, silencieuse, mais la peur et la colère l'étranglait trop à présent.

L'arrestation de deux personnes en particuliers, l'avait finalement convaincu de demander fermement un rendez-vous. Avec l'appui de son nouvel époux, Ilya. L'un des deux hommes était l'amour de sa vie, et si elle lui avait volé sa main, elle ne voulait pas le privé en plus de sa raison de vivre. Quant au deuxième... Il s'agissait tout de même du père de son enfant. Les liaisons entre eux quatre étaient peut-être risibles, tant ils n'avaient aucun sens… Mais ainsi, le destin et la vie rient des tourments humains. C'est donc avec lui qu'elle se dirigeait vers le bureau du Tsar. L'entretien s'annonçait des plus délicats... Elle restait muette, avançant simplement, fixant droit devant elle.

  Sam 14 Sep - 14:22
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Entretien Royal
ft. Yeva & Ilya

« Votre Altesse. »

Ce n’est pas la grande silhouette de Niilo Dahl, ni même celle, plus fluette mais pas moins digne, de Claus Bauer qui passe la porte du bureau dans une rigidité protocolaire. Mais c’est un représentant du pays, drapé dans son uniforme sans pli, sans réels ornements.
Il attend, sagement.

Il attend que le silence, percé par ses soins, soit accompagné d’un ordre du Tsar.

Ce dernier, posté devant la fenêtre et guettant les âmes esseulées à la faveur de l’automne, cesse alors de s’abîmer dans la contemplation rendue floue par la vitre couverte de buée, de ce monde qui tombe en ruines. Sa large stature taillée dans la pierre pivote avec grâce, dans un silence ouaté, comme celle d’un fantôme.

Il interroge du regard, ne gaspille pas sa salive.

« Sa Majesté votre nièce Tsarevna Yeva Romanova et son mari, haut responsable auprès de Monsieur le Ministre de la Justice, monsieur Ilya Karenine. »

Froncement de sourcils, froncement de l’âme.
Dans un plissement des lèvres l’ordre est donné, et le soldat ouvre plus grand la porte ouvragée du bureau vers l’antichambre d’un Enfer en construction.
  Sam 14 Sep - 14:57
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Ilya K. Romanov
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Ilya K. Romanov
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Fermer les boutons de chemise, du bout des doigts. Les rouvrir, délicatement. Fermer les boutons de chemise, du bout des doigts. Les rouvrir, délicatement. Fermer les boutons de chemise, du bout des doigts. Les rouvrir, délicatement. Fermer les boutons de chemise, du bout des doigts. Les rouvrir, délicatement. Fermer les boutons de chemise, du bout des doigts. Les rouvrir, délicatement. Fermer les boutons, les lèvres pincées. La silhouette arrondie de Yeva fait son apparition dans la pièce et je me tourne brusquement dans sa direction. Mon regard croise le sien, je laisse échapper un soupir. Je rouvre le premier bouton de ma chemise, les sourcils froncés. Comme prisonnier de ce cérémonial. Cette rencontre est l'une de mes dernières chances. Je ne laisserai jamais Dorreh mourir, je le refuse. Et si je dois détruire tous ceux qui se mettront entre nous, je le ferai. Mon visage se crispe. Un autre bouton. C'est trop difficile, je ne tiendrai pas. Yeva s'approche, quand je m'attends à ce qu'elle s'éloigne du cirque toqué et elle entre pourtant sous le chapiteau des délires. Si je dois devenir Marsiliya pour voler et l'arracher à son sort, je le ferai. Si je dois mourir pour lui, je le ferai. Et pourtant, comme je le déteste de m'avoir tant menti. J'ai renoncé, renoncé au bonheur dans lequel nous nous complaisions, pour lui. Mes doigts se mettent à trembler et la main de Yeva frôle les miennes alors qu'elle vient terminer le travail. Je lève les yeux au ciel, Néhémie est endormi·e dans la chambre voisine. La nuit dernière, elle est venue. Animée d'un sourire un peu triste, parce que son extravagance a été mise à mal par la créature, elle est quand même venue. Son regard était triste, à l'image du mien. Je me suis levé vers elle et j'ai pleuré contre son épaule. Néhémie, que j'ai chargé de ma mélancolie, et j'ai pleuré contre son épaule, et je l'ai serrée contre moi, en souhaitant combler les fissures de son âme. Je l'ai remerciée. Et j'ai reconnu qu'elle avait payé un tribu bien trop lourd pour elle. Je l'ai remerciée, et je lui ai demandé de ne jamais disparaître au profit de la créature.

Alors que Yeva et moi-mêmes nous préparons, je la laisse dormir. Yeva boutonne ma chemise et je prends sa main dans la mienne. Mon regard embrasse le sien, je n'ai pas été à la hauteur, je n'ai pas tenu ma promesse. Et si mon cœur est à Dorreh, une grande tendresse lui est offerte sans limite. Dans le camp de ceux qui ont été trahis. Dans le camp de ceux qui sont encore sous le choc. Dans le camp de ceux qui doivent faire le deuil des certitudes. Mes doigts frôlent son épaule, glissent dans sa nuque et j'amène mes lèvres contre son front. Si je ne tiens qu'à un fil en ce moment... elle est ce fil. Je prends une profonde inspiration. Allons-y...

Dans la voiture qui nous amène, je souffle à mon épouse que tout se passera bien. Je ne reconnais pas ma voix, je ne sais pas si j'essaie de l'interroger ou de me rassurer. Et plus nous avançons vers la dernière marche avant la punition des hommes de nos vies, de nos lits, peu importe, plus nous avançons, plus j'essaie de me gorger de cette assurance qui me caractérisait. Je serre le poing, mes chevalières s'entrechoquent, je prends une injection de vie sur un regard à Yeva. « Il » est là. Marqué, physiquement, par les derniers événements. Je le salue humblement, m'inclinant et appuyant ma démarche d'un modeste :
▬ Votre Majesté.

J'attends un geste, un mot qui me permette d'ouvrir la bouche. Je regarde vers Yeva, imagine Aleksandra qui m'aurait souligné l'importe du protocole. Je passe la langue sur mes lèvres puis lève le bras, d'un geste presque théâtral, en direction de la fenêtre.
▬ Félicitations, Majesté ! Une fois encore, vous avez prouvé que vous surpassez les individus mal intentionnés qui ont voulu s'en prendre à notre bien-aimée Patrie. Majesté, je profite de vous avoir en face de moi pour vous confier combien les pertes que nous avons subies au sein de la famille royale nous ont tous terriblement affectés. Et à chaque acte de terrorisme, le cœur de vos loyaux sujets a saigné avec le vôtre.

Je ploie le genou face à mon Tsar :
▬ Le message envoyé à ces oiseaux de la mort doit être fort, et toutefois je suis venu vous implorer de laisser voir au peuple combien vous êtes un patriarche juste, impartial et miséricordieux. Il y a parmi les prisonniers désignés lors des événements au théâtre des hommes, que dis-je, des enfants stupides et naïfs qui ont suivi un mouvement sans en comprendre les tenants et aboutissants, sans en comprendre les dangers. Je me présente à genoux devant vous, Majesté, pour vous supplier d'épargner Dorreh Glazkov, que je saurais ramener à la raison si vous le confiez à mes soins, ainsi que Yulian Letov, un miséreux qui s'est laissé berner par sans doute des promesses chimériques. Majesté... Je tourne un regard vers Yeva, c'est maintenant... puis reviens au Tsar : Je vous implore de montrer au peuple plein de doutes combien votre grandeur et votre miséricorde sont sans limite. Pitié, Altesse. Je baisse le regard, me soumettant à la parole de la famille royale, désormais.
  Dim 15 Sep - 23:24
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Yeva K. Romanova
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Entretien Royal

La porte s'ouvre et Yeva se fige. La lumière à la fenêtre découpe sa silhouette. Et comme son ombre diaphane le reflète, il lui semble être face à un inconnu… Peu importe le nombre de fois où elle l'a vue. Elle le salue dans le plus parfait des protocoles avec Ilya, ployant tête baissée. Mais contrairement à elle, il prend la parole, avant même qu'elle se demande qui doit commencer. Un compliment pour commencer en douceur, puis c'est le genou à terre qu'il lui formule sa demande, dans un langage qu'elle ne reconnaît que trop bien, habillé et paré. Est-elle lâche de ne pas l'accompagner dans son mouvement ? Cela lui paraît être de trop, sans être nécessaire. Elle relève son regard resté trop bas vers son mari, dans cette éternelle posture discrète. Mais aujourd'hui, elle veut se montrer digne de son Tsar et fière... Surtout pour la discussion qu'elle souhaite avoir avec lui, en plus de leur demande... Si jamais elle en trouve le courage. Pour l'heure, elle ne veut pas laisser Ilya ainsi, elle doit appuyer sa demande, prendre sa responsabilité. Elle ne sait quoi penser exactement de Yulian à l'heure actuelle, mais elle se sent responsable et souhaite le sauver. Peut-être est-ce simplement sa lâcheté qui parle, et qu'elle souhaite ainsi se dédouaner de la dette imaginaire qu'elle croit lui devoir...

Un moment de silence s'étend après la tirade de son époux. Comme à son habitude, elle choisit ses mots et le timbre de sa voie avec soin, pour honorer l’éducation de Romanov qu'elle a eut et a toujours mis un point d'honneur à respecter,

« - Si je puis me permettre, votre Majesté... J'aimerais me réjouir de la fin de cette folie des sectes, mais le sont-elles vraiment ? Condamner leurs membres et chefs suffira-t’il seulement ? Dieu seul sait si d'autres ne compteront pas prendre leurs places après. Recommençant sans cesse un cycle de violence. Que faudrait-il faire alors, pour briser cette tourmente menaçant notre Patrie ? Le pardon ? Mon cœur me répond qu'il en est hors de question. Pas après tout le sang et le déshonneur versé... Mais mon esprit ne peut y songer totalement apaisé. Il faut faire face à une vérité qui me foudroie, les citoyens perdent foi en notre famille. L'emprisonnement ou l'exécution des membres pourraient servir de martyrs, leurs faisant rallier une chair fraîche dans leurs rangs ! Et pour tout avouer, plus rien ne me surprendrait après avoir découvert autant de noms que je croyais loyaux et proches, même jusqu'à ma propre famille... »

Elle baisse légèrement la tête, des noms se bousculant dans sa tête, mais un criant plus fort que les autres. Le sien. Celui que porte sa tante. Elle lève à nouveau les yeux vers son oncle. N'arrivant pas à percer son regard et sa pensée, mais continuant,

« - Pardonnez moi d'avoir un ton moins honnête que mon époux. Ce n'est peut-être qu'une excuse élaborée pour au final, ne sauver que deux noms. Mais de ce que je sais du dénommé Yulian Letov, je crois qu'il est l'exemple de ce qui pousse des gens comme lui, à se rallier à de folles causes comme celle-là. Une enfance difficile, baigné depuis toujours dans la pauvreté et la dure loi de la rue, ne comptant que sur ses poings pour survivre... Quant à Dorreh Glazkov, je ne suis pas proche de lui, mais Ilya le connaît bien. Et j'ai en lui la plus grande confiance, surtout en ce qui concerne le dévouement à notre famille. S'il dit pouvoir le remettre dans le droit chemin, je sais qu'il a raison. »
  Lun 16 Sep - 0:36
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ft. Yeva & Ilya

Le Soldat referme la porte des deux arrivants sans que l’Eminence ne puisse le remercier puisque son nom ne lui effleure pas l’esprit. D’autres noms se fracassent contre les parois de son crâne depuis les derniers événements, en une litanie infinie, armée de ciseaux qui ne cessent de trancher les voiles de ses nuits pour y laisser passer les yeux grands ouverts d’un jour toujours aussi gris, à l’horizon duquel un avenir noir guette, en silence. Dans la logorrhée des arrivant s’échappent deux noms qui presque noyé dans le flot des syllabes s’accrochent au radeau des lèvres aimantes et aimées.

Le Tsar se retourne pour découvrir Karenine à genoux sur le sol comme il mettra à genoux tous ces traîtres à la patrie qui osent encore souiller les cachots royaux. La brise des paroles de Yeva s’éteint à son tour. Dans les yeux du Patriarche brille un trouble indéfini qui le ronge sans cesse et le voue à la perte.

« Les pertes de la famille vous ont affecté. » répète-t-il sombrement.

Ses doigts dans les rides duquel le monde a couché ses plus noirs événements effleurent le cadre d’une photographie à l’effigie de sa toute belle, terrassée d’une bille traître.

« Imaginez-vous seulement à quel point a pu m’affecter la perte...de ma propre fille ? »

Bien sûr que non, ils ne le peuvent pas, et la moindre tentative se parerait de l’insulte. Il mémorise un instant les deux patronymes infâmes sur lesquels il ne peut même pas poser un visage, tant se marquent au fer rouge dans les nuages de son esprit les masques grotesque des intrépides rencontrés dans la cathédrale.
Le bout de ses doigts se pose sur l’épaule du chevalier, et l’autre main prend en coupe le menton de la petite princesse.

« Mes enfants, la vie est dure. La loi est dure. La violence fait partie de ce monde. Et ceux qui parviennent à la surpasser pour créer quelque chose de droit sont destinés à une dignité que les autres jalousent trop pour ne pas se préoccuper de leur échec cuisant. Ces autres, je ne puis les sauver. Hel même, déjà, les a abandonnés »

Un soupir fin, glacial, s’immisce entre les lippes, tend encore la corde de cette atmosphère désaccordée. Le Tsar rompt le contact, tourne le dos aux émotions qui, bien existantes, déjà le submergent.

« Je ne saurais vous esquisser l’espoir d’une amnistie, quand même le nom de ma propre Epouse, de ma propre Reine, au dessus du pardon, demeure en suspend. »
  Lun 16 Sep - 9:13
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Ilya K. Romanov
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▬ Et pour tout avouer, plus rien ne me surprendrait après avoir découvert autant de noms que je croyais loyaux et proches, même jusqu'à ma propre famille...
Pouce contre index, majeur, annulaire, auriculaire. Fermer les yeux, se contenir, se contenir. Pouce contre auriculaire, majeur, index. Je me racle la gorge. Puis le Tsar prend la parole...

▬ Les pertes de la famille vous ont affecté.

Il est blessé, il oscille entre les sentiments et je souhaite juste que sa colère ne s'abatte pas sur nous, au moins pas tout de suite. Mais je suis sincère, même si je ne saurai jamais ce qu'il a ressenti, je ne veux jamais le ressentir d'ailleurs. Je l'observe alors qu'il porte son attention sur une photographie, seule vestige entre la vie et la mort, dernière ruse pour feinter l'oubli et le temps.

▬ Imaginez-vous seulement à quel point a pu m’affecter la perte...de ma propre fille ?

Pour ma part, j'ai peu de photos de ma petite sœur parce qu'elle m'a mis en colère, parce qu'elle a cherché son sort, quelque part... Je me suis fait à l'idée qu'elle ne reviendra jamais. Le choc est passé. La négociation est passée. La colère est passée. La tristesse est passée. L'acceptation est passée. Et il ne reste plus rien que le souvenir. J'aime me raccrocher à quelques paroles, qui ont juste survécu parce que je me les répète. Elle me manque. Le Tsar ne parviendra jamais à guérir sa blessure. Chaque fois qu'il réalisera qu'elle ne passera pas la porte, chaque fois que son appel restera vain, il aura mal.

▬ Non, lui dis-je sobrement. Je ne le comprends pas, à peine puis-je commencer à m'en faire une idée. Non, je ne le peux pas, mais s'enfermer dans la colère, la rage et la vengeance ne la ramèneront pas.

La proximité me crispe. Je lève les yeux sur lui, alors qu'il parle de la violence. Annonciateur d'un drame à venir. Et pourtant, moi qui puis comprendre l'attrait d'une danse avec la violence, bien que modérée, je ne veux accepter ce qu'il essaie de nous dire. Qu'importe, si Hel les a abandonnés ! Son avis ne nous importe pas, ils ne comptent pas. Mon regard croise celui de Yeva. Il lui reste une carte à abattre, j'ignore si elle le fera. Je ne le ferai pas pour elle, je n'oserai pas.

▬ Je ne saurais vous esquisser l’espoir d’une amnistie, quand même le nom de ma propre Epouse, de ma propre Reine, au dessus du pardon, demeure en suspend.
▬ Nous n'oserions vous demander l'amnistie, Majesté. Mais il existe d'autres solutions, pour notre Reine, pour les malheureux dont nous vous parlons.

Je cherche son regard, demeure à genoux devant lui. Je ne peux pas renoncer si facilement. Ma mâchoire se serre. Il ne faut pas qu'il se sente contraint. Courage.
▬ Il s'agit, si je puis me permettre, de ne pas donner raison aux investigateurs de ces horreurs. Nous sommes au-dessus d'eux, Majesté. Parce que nous cherchons la Justice, et non pas la vengeance.

Yeva l'a dit, le peuple perd confiance en la famille royale. Si le Tsar veut restaurer la confiance, il doit saisir l'opportunité que nous lui offrons.
▬ Je parle de sentences, Majesté. Je parle de soins, je parle de rédemption. Et je vous demande avec respect et humilité de ne pas céder à l'appel de cette violence. Ne donnez pas raison au Cult, ou nous sommes perdus. Ils apprendront d'une peine de prison, ils apprendront de leurs soins, ils apprendront de la privation de liberté et les savoir en vie mais payant leurs erreurs apaisera le peuple.

Je serre le poing, me mords la lèvre. Ma voix se fait plus sure. Nous ne pouvons renoncer si facilement.
▬ Leur arrestation, sur la base d'un écran et de mots creux et vides, est déjà une insulte au peuple en proie à la peur. Je vous le demande. C'est la meilleure chose à faire. Faites-moi confiance.

  Lun 16 Sep - 11:12
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Entretien Royal
ft. Yeva & Ilya

Si la belle se tait et laisse les hommes converser, Karekine fait preuve d’un courage si intense qu’il confine presque à l’inconscience. Le Patriarche tend l’oreille, laisse dans son crâne tourner les paroles, examine consciencieusement chaque mot, chaque tournure de phrase et bien sûr chaque option, sans jamais dire ouvertement laquelle il choisit.
Car s’il ne prendra sa décision que le jour venu, les idées déjà sont bien claires dans son esprit. Elles l’ont toujours été. Depuis que son coffre fort, le jour de la Cérémonie de la Paix, a été forcé par d’insupportables petites vermines.

« Etes-vous venu ici pour m’invectiver, Karenine, et pour discuter les choix que votre Souverain a faits ? »

Il pivote, statue marmoréenne, Hel au masculin tenant les chiens infernaux de sa colère d’une poigne ferme, ne laisse pas passer un mot plus haut que l’autre, car se disputer à l’aube du jugement avec ses derniers sympathisants serait une preuve de non crédibilité, d’esprit vacillant.

« Je ne donne raison à personne d’autre que notre Patrie, il n’en a jamais été question, soyez-en sûr, Karekine. »

Un regard vers la Belle qui ne dit plus mot ; une fois belle tirade poétique déployée le lyrisme perdure dans son immobilité et sa souffrance silencieuse, son héritage en gestation, à sauver coûte que coûte.

« Croyez-vous réellement que cette arrestation s’est produite sur les seuls crimes perpétrés le mois dernier ? Sans doute notre ministre n’a-t-il pas pris la confiance de vous en informer, mais sachez que la lutte contre le Culte de Hel et l’Intolérante dure depuis des décennies, peut-être même a-t-elle commencé avant votre naissance. »

Tant d’années gaspillées à la recherche d’un mal qui se tient dans les entrailles de la prison, qui sommeille et ne demande qu’à éclater.

« Je n’ai toujours souhaité que la Paix et la Grandeur de Moscou Suzeraine, et ce que je constate, c’est qu’elle est éventrée chaque jour un peu plus par des rebelles et des charognards, des infâmes, jusque dans l’organisation de la Cérémonie d’une Paix à laquelle raisonnablement personne ne peut croire quand de tels parasites pourrissent l’atmosphère. »

Il inspire d’un air méprisant, comme pour bloquer ses sinus de cet air squalide.

« Relevez-vous, mon enfant. » intime-t-il. « Je fais preuve de clémence en pardonnant votre méprise. Chérissez votre humanité car elle est rare et précieuse semble-t-il en ces temps troubles. »
  Lun 16 Sep - 13:53
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Les mots résonnent à l'oreille de Yeva, pourquoi parle t'il de Hel ? Le trouble clôt ses lèvres quelques instants, le temps que les deux hommes échangent. Elle cesse sa réflexion à la crainte des mots d'Ilya et à la réaction de son oncle face à ceux-ci. Elle prend peur qu'il ne comprenne ses mots comme s'il insinuait qu'il allait déjà tous les exécuter sans égards et avec un procès qui ne serait que formalité hâtive... Mais le suzerain tique plus sur les faits que ces arrestations sont due à une enquête plus longue que nous aurions cru plutôt qu'à l'intervention d'une prétendue justicière et d'un montage vidéo. Même si dans les actes, ce sont bien ces derniers qui ont accéléré la capture des scélérats.

Cependant, elle perçoit chez Ilya le bouillonnement naissant. Elle le sait prêt à tout pour sauver l'homme qu'il aime. Dans son cas, elle ne sait pas si elle doit avouer la vérité sur son ventre proéminent. Elle pose un regard dessus, comme elle l'a tant fait.. Mais pas comme une future mère, avec tendresse et amour. Comme la Tsaverna qu'elle est, avec inquiétude et complot… Elle se sent plus endettée envers ce bébé, que liée par la tendresse. Elle n'a cependant pas le temps d'y penser maintenant. Pour l'heure, des vies sont en jeu. Elle relève le regard, toujours droite. Elle n'a pas fait un pas depuis qu'elle est entrée. Si les mots se comptent, ses mouvements le sont d'autant plus. Il faut se montrer délicat, ne pas abuser de la patience du Tsar.

« - Il est peut-être trop tôt pour plaider et pleurer pour ces deux hommes. Car c'est à n'en point douter au procès, jugés de façon impartiale par le nombre, que leurs destins seront joués, tout comme les autres. Ces autres aussi dont mon cœur réclamerait la vie et voudrait seulement savoir, dans un cri de désespoir, la raison de leur trahison... Cependant si aujourd'hui, nous venons toutefois et avant même que la sagesse nous intime d'attendre, pour apprendre quel serait leur sort et agir en conséquence, c'est que les liens nous rattachant à eux éclipsent tout discernement. Veuillez nous en pardonner.... Pour ma part, je me sens devoir quelque chose à ces hommes. Au-delà d'une dette de vie ou pour avoir bonne conscience, certains de mes actes irréfléchis ont changés leurs quotidiens. Si je ne pardonne pas mes actes accomplis, je ne me pardonnerai pas plus de voir sans agir. Même s'ils sont eux-mêmes responsables de leurs actions, je saisirai la moindre chance de soulager leurs peines. »
  Lun 16 Sep - 14:48
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▬ Êtes-vous venu ici pour m’invectiver, Karenine, et pour discuter les choix que votre Souverain a faits ?

Ça, à l'évidence, c'est une question piège. Je fronce sensiblement les sourcils et enfonce mon regard dans celui de mon Tsar. C'est un jeu dangeureux, n'est-ce pas, d'hésiter à répondre que oui ? Et si je suis en prison pour insubordination, je n'aiderai personne. J'avale ma salive et joue avec mes doigts. Je dois être plus malin que la bouffée d'orgueil qui me donne envie de répondre oui...
▬ Je me présente humblement devant vous pour quérir votre pitié à l'égard de deux hommes plus perdus que méchants, je suis là pour discuter avec vous les choix que vous n'avez pas encore faits, Altesse.

Yulian plus perdu qu'innocent. M'enfin. J'imagine que ce doit être vrai quelque part, pour qu'il se soit attiré l'affection de Dorreh. Et puis, peut-être est-ce pour Dorreh, autant que pour Yeva, que la survie de Letov m'importe ? J'aurais pu, j'avais l'occasion de ramasser une de ses lames et lui enfiler entre deux côtés. Dans le chaos, j'aurais pu. Mais mes mains ne sont pas des instruments de mort, je m'y refuse. Je ne veux pas devenir ainsi, c'est déjà assez difficile de me supporter.

▬ Il est peut-être trop tôt pour plaider et pleurer pour ces deux hommes. Car c'est à n'en point douter au procès, jugés de façon impartiale par le nombre, que leurs destins seront joués, tout comme les autres. Ces autres aussi dont mon cœur réclamerait la vie et voudrait seulement savoir, dans un cri de désespoir, la raison de leur trahison...

Peut-être s'en soucie-t-elle vraiment ? Pour ma part, je n'y arrive pas. Je ne pardonne aucun d'entre eux. Pas même l'Ombre. C'est juste que je l'aime trop pour le laisser mourir. Mais il a eu tort, de douter, de trahir notre dirigeant, notre pays. Il est fautif.

▬ Je ne donne raison à personne d’autre que notre Patrie, il n’en a jamais été question, soyez-en sûr, Karekine.

Merci, Majesté. Et pourtant, vous me semblez absent, vous me semblez dépassé. Je hoche sensiblement de la tête quand la conversion embraye sur l'arrestation, hâtive, des fautifs. Des années d'enquête, je ne peux y croire. Alors, c'est la lenteur de nos décisions qui a tué Aleksandra.

▬ Croyez-vous réellement que cette arrestation s’est produite sur les seuls crimes perpétrés le mois dernier ? Sans doute notre ministre n’a-t-il pas pris la confiance de vous en informer, mais sachez que la lutte contre le Culte de Hel et l’Intolérante dure depuis des décennies, peut-être même a-t-elle commencé avant votre naissance.

Je note la pique à mon égard, mais mon orgeuil s'en remettra. Je me redresse sensiblement, ne perds pas ses yeux troublés, il me semble dangereux.
▬ Alors, c'est une erreur de sa part. Il a eu tort. Mais profitez de mon ignorance pour prendre connaissance de l'image que renvoient les événements. Profitez de ma candeur pour constater à quoi ressemblent les faits, vu de l'extérieur. Désormais je suis là, laissez-moi vous aider, mon Tsar.

C'est que j'arriverais presque à me convaincre moi-même que je peux changer les choses, j'aime décidément un peu trop le son de ma propre voix. Toutefois, je manque de m'étouffer quand Yeva évoque « les liens » qui nous lient aux prisonniers, je crains soudain la vérité, la brûlante vérité. Celle qui nous fera perdre tout crédit, au profit d'une ultime tentative de toucher son cœur. Ce sera notre dernière carte à jouer. Sans doute. Mais bon, elle n'en fait pas part. Elle essaie d'aborder cette pitié sous un angle encore différent. Nos attaques contre la colère, contre la répression, sont sans relâche en dépit du calme glacial dans la pièce.

▬ Je n’ai toujours souhaité que la Paix et la Grandeur de Moscou Suzeraine, et ce que je constate, c’est qu’elle est éventrée chaque jour un peu plus par des rebelles et des charognards, des infâmes, jusque dans l’organisation de la Cérémonie d’une Paix à laquelle raisonnablement personne ne peut croire quand de tels parasites pourrissent l’atmosphère.

Il est en colère, il est en colère. Je me remets debout sur son ordre et comprends ce qui résonne comme une menace à mes oreilles. Ces mots brûlent mes lèvres : Si je vous aime, Majesté, j'aime encore plus cet homme et je baisse le visage, serre les poings plus fort après avoir pu me calmer quelques instants.

▬ Chérissez votre humanité car elle est rare et précieuse semble-t-il en ces temps troubles.

Je ne puis la chérir quand elle me conduit aux portes de la folie. Que puis-je faire d'autres ? Je ne parviens pas à mes fins. Mais... mais je suis toujours là, devant lui.
▬ Merci Majesté... dis-je d'une voix plus éteinte. Et je reprends : Je ne puis vous offrir plus que ma dévotion et ma vie, qui sont déjà entre vos mains. Allez. Lance-toi. Puis-je avoir votre parole que Glazkov ne mourra pas suite au jugement qui se prépare ? Je voudrais aussi un accès libre et sans limites aux preuves qui accablent chacun des membres de ces deux groupuscules. S'il vous plaît.

Mon cœur menace de s'extirper de sa prison de chair. Je n'ose bouger, et regarder Yeva. Dans la deviner dans le coin de mon œil suffit à m'aider à respirer à peu près normalement. Je fais désormais face au Tsar, debout, et je veux obtenir ce que je suis venu chercher.

  Lun 16 Sep - 21:18
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