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 Pâtisserie et Mariage


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Yeva K. Romanova
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Pâtisserie et Mariage

Yeva était plutôt tendue.. Et ce doit être l'euphémisme de l'année ! Ses mains tremblaient au-dessus du comptoir. Elle s'accrocha au rebord en fermant les yeux, essayant de se calmer.. 

Ça n'allait pas du tout. Vraiment pas. Tout s'enchaînait pour aller de mal en pis. Pour Moscou, pour la Russie et pour sa famille. Les choses iraient-elles seulement bien un jour ? Pas avant un long moment, pas avec ces nouvelles lois restrictives, pas avec ces nouvelles figures d'autorités.. Pas avec ces sectes poussant à la violence et au retranchement, plantant un couteau sous la gorge des Romanov.. Évidemment que son oncle a fait durcir les lois. Mais c'est une boucle sans fin. 

L'autorité va sévir, les rebelles aussi et le peuple, entre les deux camps, va se déchirer..
Sa tante enlevée, maintenant sa cousine.. Lâchement assassinée. Yeva commençait à se dire que les sectes étaient le pire fléau de cette époque.

Partagée entre la colère et la tristesse, toutes ses pensées allaient à Aleksandra.. Tuée pour avoir été la fille d'Igor Romanov. Pourquoi ? Pensait-on qu'elle avait demandé à son père ces mesures ? Que c'est elle qui avait choisi les Famille Dirigeante ? Que c'est elle qui.. Elle soupira en fermant les yeux, essayant de ne plus y penser. Elle les rouvrit. Tout le monde répond à la violence par la violence.. C'est sans fin. Elle regarda ses mains, couverte de farine.. Tout le monde s'agite, Moscou est sur le bord de la guerre civile et elle.. Elle fait de la pâtisserie.

Elle soupira, frappant doucement ses mains l'une contre l'autre pour se débarrasser de la poudre blanche. Elle releva les yeux vers la fenêtre de la cuisine. C'est ici que sont préparées les pâtisseries et les commandes des clients. La boutique et le salon de thé sont juste derrière. Aujourd'hui il n'y a pas grand monde. Normal, au vu de ce qu'il s'est passé hier. Une émeute, une bataille de guerre.. Les citoyens de Moscou, se heurtant les uns aux autres, avec les forces armées.Le pays était tombé bien bas.

De toutes façons, elle avait prévenu ces employés, d'ici et de l'autre boutique à Tverskaya, de ne pas venir travailler.. Avec les événements de la veille, les perquisitions de cette nuit et les nouvelles lois en vigueur.. La pâtisserie d'une Romanov n'allait pas avoir un grand succès. D'ailleurs, en arrivant sur les lieux, elle avait pu constater une des vitrines endommagée. Apparemment, on y avait jeté quelque chose de lourd, une pierre ou autre.. La vitre avait résisté, laissant un bel impact en fissures lézardant sur le verre. En plein jour, dans la Grande Avenue, Yeva ne craignait pas que ça aille plus loin. Elle avait juste tiré les rideaux et attendait son invité pour fermer la porte .

Le four sonna, elle sortit avec précaution la plaque chauffée avec dessus une tarte à la myrtille, fumant une délicieuse odeur fruitée et chaude.. Yeva sourit doucement en la regardant avant de verser une larme. Non, une Romanov ne pleure pas, il ne faut pas.. Elle doit rester droite, digne. Elle se dirigea vers un petit coin avec lavabo et miroir, se passant un peu d'eau sur le visage avant de refaire un peu son maquillage, se regardant dans la glace . Elle doit être présentable pour accueillir son ami, tout de même.. D'ailleurs elle entend la clochette de la porte d'entrée résonner, léger sourire pour rester avenante. Retirant son tablier et se lavant les mains.

Elle se dirigea vers le salon. A la vue de son ami, son sourire redevint plus naturel. En ces temps difficiles, il était bon de se rappeler qu'elle avait des personnes auprès d'elle, pour de vrai ..Cela faisait quelques mois qu'ils ne s'étaient pas vus. Et il y avait beaucoup à dire..

« - Bonjour Ilya.. Je suis contente de te voir »


  Dim 23 Juin - 15:44
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Ilya K. Romanov
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Il y a des journées comme ça... compliquées. Le ministre est complètement hors de lui, il est au Kremlin auprès de ses confrères et du Tsar pendant que tout le monde est dans l'attente des rapports de la nuit passée. Il y a eu des dizaines, des centaines d'arrestations, et encore, on ne sait pour ainsi dire rien ! Notre bureau est dans l'attente, tout le monde est sur les dents...

En fait, la visite des soldats chez Dorreh a été relativement rapide. Et contrairement à ce que je souhaitais, je ne suis pas resté tard chez lui. Je recevais des messages de tous les côtés, sans réellement pouvoir apporter de réponses. Bon, j'ai bien imaginé que ces soldats puissent aussi passer à la maison quand je n'ai jamais imaginé que tous les foyers seraient ainsi visités. C'était le moment parfait pour comettre un attentat, vu que toutes nos forces armées étaient occupées à vider des tiroirs de chaussettes.

Quand je suis arrivé, je n'ai que pu constater l'état de fragilité dans lequel se trouvaient les habitants de mon immeuble. Certains beuglaient au téléphone avec leurs avocats pendant que d'autres préparaient leurs affaires, pour aller où, je ne sais trop rien. Les derniers gardaient porte close. Comme le portier de mon immeuble a ma clef, il eut l'amabilité d'ouvrir aux soldats, m'épargnant l'achat d'une nouvelle porte. Je retrouve mes affaires dans tous les sens, je ne me sens pas capable de les toucher tout de suite. Je prends une profonde inspiration. Les tiroirs de mon bureau sont ouverts, les serrures délicates qui les maintenaient fermés ont été forcées, je passe le bout des doigts contre, mécontentement en guise de masque. Les photos de Dorreh, prises à la sauvette, étalées sur le bureau. Simplement parcourues des yeux sans doute. Sur le mur, le tableau défraichi de mon enfance a été descendu, sans doute pour vérifier qu'un coffre ne se cache pas derrière. La porte de mon atelier défoncée. Mes pinceaux mélangés, mes marqueurs sortis, mes toiles posées à même le sol. Je regarde autour de moi, cette fois franchement contrarié. Qu'espérait-on trouver chez moi ? Chez MOI ?

Moi encore écrasé par la nouvelle de la mort de la princesse. Je me mords l'intérieur de la joue, prends mon téléphone d'abord pour appeler celle qui vient faire le ménage chez moi. Trop d'appels. Trop de rendez-vous. Peu importe, venez ici. Ensuite pour envoyer un message à Claus, c'est quoi cette histoire ? Et surtout, quels sont les résultats attendus ? Pour Néhémie, qu'elle se calme, je viendrai la voir dès que j'en saurai davantage, qu'elle ne s'énerve pas et surtout, qu'elle ne s'oppose pas au travail de la police ou de l'armée. Parce que Néhémie, c'est bien le genre à s'énerver et pas de la bonne façon, s'il y en a une bonne.

Je ferme les yeux, je ne pensais pas que voir mon appartement dans cet état me retournerait autant. Je pose index et pouce contre mes paupières, les masse doucement, profitant du silence. Aspasia. Et de un. Et de deux. Dans mon délire, il y a toujours un « et de trois ». Peut-être que pour elle aussi. « Elle » sera fière de moi, il est grand temps de se poser les bonnes questions, jusqu'à maintenant je pensais à la tête pensante. Lisant le rapport et la transcription de l'interrogatoire, j'étais sûr que ça ne pouvait pas être autre chose. Et si Aspasia ne parlait que... d'Aspasia elle-même ? Les avis de recherche la mentionnent déjà comme extrêmement dangereuse. Quelle belle jambe cela nous fait. Combien il y en a ? Ou faut-il faire exhumer le corps de la première pour voir si elle est toujours dans son trou ?

Je n'ai pas le temps d'écrire à Claus, pas envie non-plus. Je veux déjà voir ce qu'elle va répondre au sujet des perquisitions. Le ministre étant au Kremlin, je n'en tirerai rien. Alors autant répondre à Yeva. Je lui dis que je viendrai, à l'une de ses boutiques. Je contourne mes affaires, les évite soigneusement puis, une fois dans mon couloir, je serre les dents. Pouce contre index majeur annulaire auriculaire, annulaire majeur index, majeur annulaire auriculaire, annulaire majeur index... Heureusement que Dorreh est là. Même si nos rencontres sont espacées, plus troublées par une sorte d'amertume nostalgique ou rancunière, je sais qu'il est là. Je rentre à nouveau, pars en quête d'un marqueur rouge et écris aussi gros que possible sur la porte de mon atelier : PRIVÉ. Je remplis chaque caractère, appuie à en écraser la pointe du marqueur puis le jette à travers la pièce.

Je me jette littéralement hors de l'appartement, manquant de tomber et m'éloigne. M'éloigne. M'éloigne. À l'extérieur, peu de personnes. Ils vont à, ils viennent de, mais ils ne flânent pas, ça ne se voit. C'est évident. Je marche d'un pas lent, en profitant pour regarder ce qui a changé. Des portraits de la famille royale détériores ici et là, quelques interpellations, et la vitrine de Yeva porteuse d'un éclat aux allures de toile d'araignée gigantesque. Et face à elle, je perds les mots. Ce n'est pas un vieil ami qui vient de perdre sa grand-mère à l'âge avancé de 92 ans. Que dire ? Sinon que je suis désolé et que la mort d'Aleksandra ne restera pas impunie.

Mon sourire fait écho au sien et je prends sa main dans les miennes.
▬ Bonjour Ilya.. Je suis contente de te voir.

Il n'y a pas de client, pas de personnel, aucune activité. Je lance un coup d'oeil grossier autour de nous et ramène mon attention sur Yeva :
▬ Bonjour ma chère Yeva... Je suis sincèrement... comme tous, touché et choqué par ce qu'il s'est passé. S'il est quoi que ce soit que je puisse faire pour toi... Je sais que tu es indépendante mais ne prends pas de risque pour ta sécurité.

Mes doigts viennent caresser ma tempe, après que j'ai lâché sa main. Je fais un pas de côté et tourne sur moi-même :
▬ Mais j'imagine que tu ne souhaitais pas me voir pour que je te donne des conseils que tu as dû recevoir des centaines de fois ces dernières heures. Dis-moi comment tu te sens puis ce qui m'amène.
  Dim 23 Juin - 18:55
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Yeva K. Romanova
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Ilya.. Les véritables amis de Yeva se comptent sur les doigts de la main et il est l'un d'entre eux. Peut-être bientôt plus.. S'il accepte, bien sûr.

Il est le candidat idéal, elle a confiance en lui.. Encore plus maintenant, elle est convaincu que c'est le meilleur choix. Son profil et ses compétences pourraient être encore mieux mis à profit pour Moscou.. Elle le regarda. Il n'avait pas tant changé. Même s'il avait l'air bouleversé, mais avec les événements récents, c'était assez compréhensible. Elle était également dans cette état, à l'intérieur. Son éducation lui permettant de ne rien montrer. De tout enfouir au fond d'elle..

Bien qu'elle crut un instant pouvoir craquer un peu quand il lui prit la main pour lui dire, à sa manière, qu'il était désolé. Il gardait peut-être cette façon de parler formelle qu'elle avait toujours entendue, depuis toute petite. Mais avec lui, elle savait que c'était sincère.

Ils s'étaient connus pendant leurs études, à une soirée rassemblant plusieurs grandes écoles de renom. Son nom avait un peu résonné dans l'enceinte du bar et il était le seul avec qui elle put parler tranquillement. Elle admirait sa loyauté mais surtout cette ambition qu'il avait. Elle l'enviait un peu, surtout en ces temps où elle aimerait faire plus.. Et bien elle ferait plus en lui donnant les moyens d'assouvir ces aspirations et faire régner la justice.

Bien sûr ce n'était pas une aide généreuse dénuée de tout intérêt personnel. C'est surtout elle qui avait besoin de lui. Elle reprit son sourire, observant ses petits gestes nerveux sans trop les relever. Elle l'avait toujours connu ainsi, comme s'il avait du mal à contenir une certaine énergie, débordant sur ses membres. Et avec le stress et la tension palpable dans l'air de Moscou en ce moment... Ça pouvait facilement se comprendre. Elle serait presque amusée de le voir tourner sur lui, sans oser se moquer bien sûr.. Parce qu'avant de lui dire quoique ce soit de sérieux sur ses affaires et sa proposition, elle voulait simplement partager une tasse de thé avec lui.

« - Je te remercie, mais je ne compte évidemment pas faire quoi que ce soit de stupide. Je ne suis pas du genre à .. Enfin, je ne conçois pas d'aller me faire justice moi-même. »

Petite hésitation, « pas du genre à se mettre en danger » ? En fait si, mais d'une certaine façon. Elle eut un doute un moment, cherchant dans ses yeux. Comment pourrait-il savoir ? Non, impossible. Toute cette histoire la rend paranoïaque..  Elle oublie vite cet écart de pensée.

« - Pour ça je te fais confiance, à toi et au système »

Reprit-elle en souriant doucement. Elle ne cherchait pas à le vanter, c'était vrai. La vengeance est stupide et dangereuse. Ça ne ferait qu'empirer les choses, le cercle de la violence.. Et elle voulait seulement que celui-ci prenne fin justement. Elle soupira légèrement,

« - Avant toutes choses, j'osais espérer que tu accepterai une tasse de thé »

Elle se tourna vers une des tables du salon qui avait été dressée d'une nappe couleur or foncé, avec une vaisselle assez classieuse et une théière. Elle le regarda,

« - Je t'en prie, installe toi. »


Elle retourna en cuisine pour prendre la tarte qu'elle venait de sortir du four. Elle vint la poser sur la table en s'asseyant, répondant enfin à ses questions,

« - Je vais bien.. Même si abattue par ce qu'il s'est passé, elle commença à servir le thé, Cette émeute et.. Aleksandra qui va me manquer.. »

Elle reposa la théière, ses yeux la fixant un moment avant qu'elle ne sourisse à nouveau. Mais pleine d'amertume,

« - Je m'inquiète également pour l'avenir. Les familles régentes et ces nouvelles lois, nécessaires, mais qui vont encore faire baisser la confiance de tous. Et Eowin qui s'est chargé des perquisitions au Zamoskvoretchiye.. Ça n'a pas dû arranger les choses . »

Elle savait son frère capable de tout, même en lui faisant confiance. Elle observa son ami,

« - J'espère que les perquisitions ne se sont pas trop mal passées chez toi.. ? »

#330033
  Lun 24 Juin - 19:15
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Ilya K. Romanov
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▬ Je te remercie, mais je ne compte évidemment pas faire quoi que ce soit de stupide.

Les gens qui font des choses stupides ne pensent pas faire quoi que ce soit de stupide, manqué-je de lui rétorquer du tac au tac, mais un semblant de décence me prive de cette remarque. Remarque vraie, ceci dit ! Comme les crétins décérébrés qui insultent le tsar, à visage découvert, de la même façon que s'ils se promenaient avec une pancarte « arrêtez-moi » accrochée au dos. Il faudra que je regarde la liste des arrestations d'hier...

Ceci dit, je sais Yeva assez raisonnable pour effectivement ne pas agir comme une petite idiote impulsive. Réprimer assez de ses envies, de ses colères ou de ses peurs pour ne pas courir gratuitement à sa perte. Je joins les mains dans mon dos et lui fais face pour l'écouter.
▬ Je ne suis pas du genre à .. Enfin, je ne conçois pas d'aller me faire justice moi-même.

D'abord, sans doute, parce qu'elle n'a pas de détails sur l'assassin pour avoir une cible digne de ce nom. Elle n'aurait pas besoin d'ailleurs de se déplacer si la famille royale tenait le coupable. Morte deux fois. Et aussi, je pourrais lui dire que faire justice soi-même n'a aucun sens. Il y a la justice. Il y a la vengeance, et il n'y a rien entre les deux. C'est peut-être triste, incompréhensible mais c'est ainsi.

Je perds son regard, elle semble en train de réfléchir. Je fronce les sourcils, la fixe une seconde avant de la ramener à la raison, du moins de la ramener auprès de moi dans notre conversation :
▬ Yeva ?
▬  Pour ça je te fais confiance, à toi et au système

Je hoche de la tête et fais comme je passais à autre chose. Elle esquisse un sourire et je lui demande simplement de nous laisser un peu de temps. C'est ce qu'il faut, du temps. Les moyens, le Tsar les a déjà et plus encore, de toute évidence... Elle me propose alors une tasse de thé et j'accepte volontiers avant de glisser une nouvelle œillade vers la porte et l'emplacement de l'impact sur sa vitrine. Je peux comprendre qu'elle soit impactée, blessée, fissurée. Yeva.

Toujours les mains dans le dos, j'esquisse un sourire. La gentillesse de Yeva, le souvenir de la tête de Dorreh contre moi au petit matin contribuent à me faire mettre de côté le saccage de mon petit appartement. Je rejoins sa table et l'attends, patientant quelques instants. Une fois qu'elle est assise, je fais de même. Je ne lui tiens pas la chaise, nous privant du protocole et d'un aspect trop formel que pourrait prendre cet échange.

▬ Je vais bien.. Même si abattue par ce qu'il s'est passé...

Je la regarde servir le thé, sans trembler.
▬ Cette émeute et.. Aleksandra qui va me manquer...
▬ La Russie entière la regrette déjà, lui dis-je, le pensant. Et l'émeute n'est que l'oeuvre de gens ou stupides ou effrayés. Les terroristes aiment profiter de ces états.

Le « culte » ne sont pas notre pays, ils sont des apatrides qui pensent que semer la haine et la discorde leur apporteront le pouvoir. Une flamme de colère brille dans mon regard alors que celui de Yeva fixe le vide, plus le vide que la théière à mon sens.

▬ Je m'inquiète également pour l'avenir. Les familles régentes et ces nouvelles lois, nécessaires, mais qui vont encore faire baisser la confiance de tous. Et Eowin qui s'est chargé des perquisitions au Zamoskvoretchiye.. Ça n'a pas dû arranger les choses.

Je soupire, passe une main sur mon visage. Je déteste être réveillé en pleine nuit, mal dormir. Ça m'agace, j'ai toujours l'impression que ça me rend moins sûr de moi.
▬ Je comprends que tu t'inquiètes mais crois-moi... observe-les, n'interviens pas pour l'instant. Moi aussi, je suis un peu perplexe sur la suite des événements mais il faut parfois savoir prendre les informations avant de monter au front.

Ah... son frère... Je pince les lèvres une seconde puis tais un commentaire que je pourrais faire sur la réputation qui le suit depuis des années. Habituellement, je n'y prête pas attention mais entre Atalia qui coucherait avec tout ce qui bouge, et Eowin qui a la compassion d'un couteau à beurre... je préfère me foutre de ce qui concerne Atalia, et me concentrer sur les bruits qui entourent le frère de Yeva.

▬ J'espère que les perquisitions ne se sont pas trop mal passées chez toi.. ?
▬ Hé bien... j'affiche un demi-sourire, puis décide de faire bonne figure malgré tout, je n'étais pas chez moi. Je n'ai pas eu le loisir de donner mes directives. Mais demain, ce sera comme s'il ne s'était rien passé.

Je ne m'attarde pas sur des éléments matériels... ni ce que ça a réellement provoqué chez moi et pose une main contre mon genou :
▬ Ton frère t'a-t-il parlé à la suite de ces perquisitions, d'ailleurs ?
  Mer 26 Juin - 0:37
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Elle prit sa tasse de thé, versant un peu de lait et deux sucres. C'est vrai, les perquisitions.. Elle n'y pensait plus. Mais elle se doutait bien que les agents n'avaient pas pris autant de précaution qu'à son château familiale. Entre les lignes, elle croit percevoir qu'en effet, ça impact Ilya. Mais il n'en montre rien, évidemment.. Il peut être maniaque sur ce genre de choses, mais sans doute que s'en plaindre ici n'y changerait rien. Malheureusement. C'est ce qui fait partie également des frustrations de Yeva, elle ne pouvait rien y faire, toute Romanova qu'elle est. Et ça, malgré les années à l'apprendre, elle avait du mal à comprendre quelles étaient les limites de son nom, en deuxième branche sur l'arbre royale. Ce qu'elle avait comme pouvoir d'agir, quand se taire, quand parler, quand user de son nom, quand le protéger.

Enfin, récemment elle a pu apprendre à quand ses actions personnelles pouvaient atteindre ce même nom. Et que ces agissements pouvaient vite devenir égoïstes.. Cette frustration, elle devait l'accepter et prendre la main sur le pouvoir à sa portée. Plus un devoir qu'un pouvoir, celui de protéger et faire étinceler son nom, le faire respecter aussi. Même s'il s'agit de ce qu'on lui a toujours dit et qu'elle avait cru le comprendre et l'accepter, ce n'est que maintenant que la réalité des faits la rattrape. C'est sans doute pour cela qu'elle a toujours eu ce caractère discret, ça lui permettait de ne pas avoir à trop choisir, mais à force elle en avait oublié cette obligation. Mais plus aujourd'hui.

Elle observa son ami un instant, faisant tourner la petite cuillère en argent dans sa tasse. Plus elle le regardait, plus elle en était persuadée. C'était la personne idéale pour l'accompagner dans cette nouvelle résolution et qui l'aiderait à assouvir ses ambitions par sa présence, en même temps qu'elle, l'aidera à accomplir les siennes, par son nom et ses relations.. Cette observation retarde un peu sa réponse. Mais Yeva a toujours été ainsi, il le sait. Prendre le soin de choisir chaque mot, avec justesse. Cependant ce temps lui permet aussi, comme ici, d'observer son interlocuteur. Elle repose sa cuillère pour enfin reprendre la parole, commençant à couper la tarte,

« - Mon cher frère n'est pas du vraiment du genre à partager ce genre d'informations ainsi.. Mais c'est surtout dû au fait que ce matin, nous étions tous réunis pour Aleksandra. »

Elle revoit cet instant, dans le palais royal. Les Romanov réunis, pour pleurer leur disparue. Le tous dans une pudeur typique des dirigeants. C'était leur façon de faire, sans être pour autant plus austère qu'une autre. Chacun verse des larmes à sa manière. Comme chacun aime, hait, souffre à manière.. Et ce matin ils étaient là, les uns pour les autres, dans le silence.. Pour Marishka et pour Aleksandra.

« -.. Et après la nuit qu'il a passé, il est évidemment parti se reposer après. »

Elle lui tendit une part de sa tarte à la myrtille, dans une petite assiette blanche avec une bordure dorée.

« - Je suis d'accord, il faut attendre.. Il est trop tôt pour désespérer, mais trop tard pour s'inquiéter. Ce qui est fait, est fait, c'est comme ça, on n'y peut rien. Maintenant il faut savoir comment agir le mieux possible avec nos moyens. Et la précipitation ne sert à rien, il faut garder la tête froide.. Mais assez parlé politique, la vraie raison de ta venue ici..»

Elle prit une aspiration, se préparant à dire ce qu'elle voulait lui demander reposant sa tasse après avoir pris une gorgée de thé. Depuis plusieurs jours, depuis des semaines qu'elle avait réfléchit à cette solution, elle s'était demandé qu'elle serait la meilleure manière de lui annoncer. Un sourire s'afficha sur son visage, parce qu'elle avait finalement opté pour la façon qui, en tout cas pour elle, lui paraissait la moins austère. Légèrement sur le ton de la plaisanterie mais surtout celui de la surprise. Cependant suffisamment officiel, ici dans son salon de thé, pour rester sérieuse. Elle lui expliquerait ensuite les raisons et les détails de sa proposition. Elle le regarda et dit enfin,

« - Ilya.. Veux-tu m'épouser ? »

  Jeu 27 Juin - 12:11
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▬ Mon cher frère n'est pas du vraiment du genre à partager ce genre d'informations ainsi.. Mais c'est surtout dû au fait que ce matin, nous étions tous réunis pour Aleksandra.

Je me sens... comment dire, indélicat d'avoir posé la question alors que oui, de toute évidence, le temps était au recueillement. Je ne sais si c'est par empathie et pour la consoler ou si c'est parce que j'avais simplement envie de m'entendre le dire, mais je lui glisse un sourire confiant puis lui annonce sans tristesse dans la voix :
▬ Le temps de recueillement est important, même s'il apporte en général son lot de conflits, de bagarres stériles et... Personne ne gère la perte d'un être cher de la même façon. J'ai un sourire assuré qui contraste avec la suite de mes propos, que je prépare – peser chaque mot – dans ma tête. Certains se remettent plus vite que d'autres de ces tragédies, je ne doute pas que tu sauras faire face Yeva. Je baisse le regard, songeant au corps de ma sœur cadette que mes parents, mon aînée et moi-même étions allés saluer avant son dernier voyage. Je prends une longue inspiration puis repose mon regard sur mon amie avant de lui confier, sans réel scoop et sans vouloir lui faire la leçon : C'est très douloureux.

Je tiens la cuillère par l'extrémité, m'entends encore dire ça comme si c'était la réponse à une question qu'elle n'a même pas posée. Je n'aime pas parler de ma sœur, parce que sa mort a été instrumentalisée comme si elle avait victime d'un crime alors qu'elle est la seule responsable. Longtemps, j'ai été en colère contre elle mais pour permettre de trouver la paix, je l'ai laissée s'en aller avec mon pardon. Chez moi, il y avait le Coran de ma mère et la Bible de mon père. J'ai souvent apprécié prendre le meilleur de l'un et de l'autre. Sans donner un nom à quelque divinité, laisser les autres la nommer à la place et simplement lui être reconnaissant de temps à autres, l'accuser de temps à autres. Comme tous font.

Je la regarde couper la tarte avec des gestes soignés, aussi soignés que le choix de ses mots. Pour ça, nous nous ressemblons parfois. Pas un mot plus haut que l'autre, le temps de faire un choix posé pour ne pas trop en dire, pour ne divulguer que ce qui doit l'être. Mon regard balance entre sa main et son regard. Puis soudain, j'imagine Eowin. Avec un sourire de gentil petit fumier, ayant fait le travail avec trop de zèle certainement, bien tranquille dans son lit, s'endormant le sourire aux lèvres. Je ne sais pas pourquoi, cette vision m'énerve.

Elle me tend une part de sa tarte, je la remercie. Les desserts, j'apprécie beaucoup ça. Aussi parce que je n'ai pas le dilemme de séparer la viande de tout le reste. Souvent, je me suis dit que je devrais arrêter la viande, et par question d'éthique, et par question pratique.

Trop tôt pour désespéré, trop tard pour s'inquiéter. J'ancre malgré moi cette formule dans ma mémoire, elle a quelque chose de profondément pessimiste et triste. Je n'ai pas cette vision si obscure de l'avenir. Peut-être saurais-je lui faire adopter mon point de vue moins sombre, quand le deuil sera passé. Soudain, elle met un terme à la conversation. Je glisse la tasse à mes lèvres après un bref et poli :
▬ Je t'écoute.

Je suis prêt à tout entendre, mais s'il ne s'agit pas de politique, je ne vois pas trop de quoi il peut s'agir d'autre. Yeva et moi-même ne sortons pas beaucoup ensemble, elle n'est d'ailleurs pas trop le genre à me demander conseil pour des histoires de cœur. D'ailleurs, personne ne me demande ce genre de conseils. Avant de rencontrer Dorreh, la règle était simple : je suivais le rythme de mes envies. Et maintenant, la règle qui la remplace est encore plus simple. Elle sourit et je arque un sourcil, glissant mes lèvres contre la tasse.
▬ Ilya.. Veux-tu m'épouser ?

Pfffffoueuh ! Je manque de m'étouffer avec le thé que j'avais dans la bouche et fais un bruit aussi gracieux que discret. Je repose la tasse à la hâte sur la table et amène mon poing contre mes lèvres. Qu'elle s'estime heureuse, j'aurais pu lui envoyer mon thé en plein visage. J'essaie de jauger un peu son degré de sérieux. Je me racle la gorge, l'observe puis affiche un sourire – celui de ah c'était une bonne plaisanterie – discret :
▬ Écoute très chère, c'est... Je me racle à nouveau la gorge, quelle blague assez singulière. Mais je lui réponds comme si je devais vraiment lui apporter une réponse : Tu es triste, sans doute perdue, et tu as pris quelques gracieux kilos mais je ne suis pas certain que te marier avec moi... je souris plus franchement, rien de me l'entendre dire me met face au ridicule de cette situation... soit la solution.
  Ven 28 Juin - 0:57
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Yeva garde son sourire, mais il se fige un peu. Elle comprend pourquoi elle a eut besoin de cette demande soudaine sous le ton de la blague. C'était plus pour elle finalement, parce que le fait qu'il la prenne pour désespérée au point d'en arriver à cette demande, n'était au fond pas si faux.. Mais pas pour les raisons qu'il croyait,

« - Ce ne sont pas des kilos en trop.. »


Elle regarde son ventre, ainsi donc les plus observateurs commençaient à le remarquer. Cela devenait urgent..Elle releva la tête vers son ami. Si l'ambiance avez vacillé entre plaisanterie et gêne tantôt, maintenant elle était devenue plus sérieuse et un peu froide. Elle soupira,

« - ..Je suis enceinte. »

Elle tourna la tête. D'habitude, c'est une bonne nouvelle.. Pas ici, pas pour elle. Pas question d'avorter, mais pas question de ne pas avoir de père à présenter. Soudain, toute la pression revient sur elle. Ça va faire trois mois qu'elle le sait, trois mois qu'elle réfléchit au problème, trois mois qu'elle attend, si jamais la grossesse passe cette période fatidique des trois mois, avant d'être certaine. Elle se sent un peu plus craquer.. Mais dans quel bordel elle s'est foutue ! Merde !
Elle ferma les yeux, respirant calmement. Rien ne doit être montré, rien.. Pas même à Ilya, pas même à un ami proche, personne.. C'est parfois dur. Et tout cette tension, toutes ces émotions accumulées, risquent d'imploser à tout moment si elle perd le contrôle. Mais elle ne le perdra pas. Elle ne doit pas, c'est inenvisageable.

Elle retrouve ses esprits, retournant vers son ami en rouvrant les yeux. Elle doit faire face à ces erreurs et les assumer. Sa voix reprend la parole, sans un trémolo. Elle se montre le plus déterminée possible, parce qu'elle est en colère contre elle-même.

« - Je suis dans une situation délicate. Ce n'est pas la peine de me faire la morale, je me suffis largement pour me blâmer, s'adressait-elle vraiment à lui par cette allocution ?, Une Romanova ne peut pas avoir un enfant de père inconnu, elle ne peut pas avorter sans raisons.. Le père en question ne peut pas être le père aux yeux de tous, ni mon époux. Mais toi, tu peux. Je pense même sincèrement que tu es la meilleure personne qui le peut. »

Elle le regarde, ce n'est pas la peine qu'elle se ressasse toutes les raisons pour lesquelles elle le pense. Elle s'en veut juste de se retrouver à faire cela, le mettre dans cette situation. C'est un marché qu'elle propose. Mais après tout, le mariage a toujours été ainsi. Il s'agit d'un contrat. Et on utilise depuis toujours le mariage plus pour des histoires d'affaire, que pour des histoires d'amour. Surtout dans une famille comme la sienne. C'est presque le destin de toutes les femmes de son sang, mais pas seulement. Son frère aussi n'y a pas manqué. Peut-être avait-elle échapper à cela jusqu'à maintenant par son caractère discret. Mais maintenant, c'est elle qui allait au devant de cette démarche.

Rien de romantique, rien de charmant.. Rien que des compromis, des conventions, des affaires. Cet enfant, elle n'arrive même pas à le voir comme un enfant. Une seule chose compte, l'image de sa famille. Elle ne souhaite pas imposer cela, ni à cet enfant, ni à Ilya. Mais elle le doit, elle n'a pas le choix, elle est au pied du murs.. Elle reprend la parole après un soupir, elle doit bien lui expliquer les tenants et les aboutissants de ce contrat.

« - Je suis désolée de devoir te mettre dans cette position pour le moins.. Gênante. Mais je le dois. Évidemment, tu as tout à fait le choix et je comprendrai parfaitement ton refus. Cependant j'aimerai te.. démontrer les avantages que cette « union » pourrait t'apporter. Les avantages, mais aussi les préjudices »

Elle soupira, cette façon de parler était condamnable mais c'était la vérité. Elle ne voulait pas l'offenser mais il fallait annoncer les choses comme elles étaient.

« - Tu rejoindrais la famille Romanov. Un nom, je pense, à la hauteur de tes ambitions , elle reprend un sourire, elle sait comment s'adresser à son ami et elle essaye de se soulager un peu du poids de ses mots, un nom qui pourrait t'apporter de quoi assouvir tes ambitions. Que je sais que tu finiras par accomplir de toutes façons, mais qui t'apporterai gain de temps et facilité. Je sais aussi que plus qu'à moi, c'est à ce nom que tu apporterais et peut-être même, à la Russie.. »

Son sourire s'élargit, elle sait que ça peut faire trop, mais elle le pense réellement. Même son poste actuel peut influencer le pays. Elle regarde la tablée un instant,

« - Parce que justement, ces ambitions, je sais qu'elles seront bonnes pour Moscou et le pays. Tu nous a toujours été dévoué et bénéfique.. Je ne doutes pas que tu le seras encore plus si tu acceptes de me venir en aide. »

Parce que la finalité était tout de même là. Mais elle ne voulait pas en venir à l’apitoyer. Ce n'était pas tant par fierté, elle voulait le laisser libre de son choix. C'est pour cela qu'après un souffle, elle reprit en le regardant,

« - Cependant je dois te prévenir. Comme tu t'en doutes, ce nom apportera des responsabilités. Les mêmes qui me contraignent à en arriver là aujourd'hui. L'image sera la priorité, l'image des Romanov.. Si elle te servira à ouvrir des portes, elle te tiendra également en laisse. Il y aura immanquablement des sacrifices.. Dont le premier, évident, pas par le nom mais par moi, celui de t'enlever la possibilité de te marier à la personne de ton choix.. »

Même si elle savait que dans son cas, il ne pouvait de toutes façons se joindre à cette personne par ce type d'union. Mais pour lui, désirait-il peut-être ne se lier à personne ainsi.. ? Elle laissa un silence s'écouler un instant, c'était beaucoup d'informations. Mais le plus délicat restait à venir.

  Ven 28 Juin - 23:32
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Ilya K. Romanov
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Je cale mon dos contre la chaise puis finalement, passe un bras derrière, prenant quelque peu mes aises. On ne me l'a jamais faite celle-là. Et pourtant, son visage laisse entrevoir une expression énigmatique, même pour moi. Elle aborde la question de son poids, je me félicite de mon choix d'adjectif, et mets de côté le fait qu'elle soit sans doute... effrayée. Je le serais sans doute aussi à sa place.

Elle soupire et je penche la tête sur le côté, je me prive d'une remarque pour l'écouter... poser sa bombe. Du moins, à sa tête, ça semble en être une. Je fronce les sourcils et cherche son regard, que je perds finalement. Je me mets debout, contourne la table et sa chaise pour me rapprocher d'elle. N'est-ce pas une bonne nouvelle ? La majorité des gens cherchent à assurer aux leurs une progéniture, la continuité de leur arbre généalogique... Je ne me suis jamais qu'elle ne faisait pas partie de ceux-là.

Quant à moi, cela fait bien longtemps que je me suis fait la promesse de ne jamais engendrer quoique ce soit, de quelque façon que ce soit. L'envie d'enfant ne s'est jamais posée, je n'ai pas envie de poser sur Terre un dégénéré de plus, un Karenine défectueux. Une plaie pour les siens, et pour lui-même au quotidien. Enfin, ce ne sont pas vraiment les Karenine. C'est maman qui a apporté toute cette misère délirante dans l'arbre de notre père, elle a apporté la misère et la mort dans un bulldozer qui ne laisse rien derrière lui. Je déteste quand elle me regarde de ses grands yeux plein d'espoir et qu'elle me dit, y croyant vraiment « toi tu comprends, il n'y a que toi qui me comprennes ».

Elle ferme les yeux, je croirais me voir quand j'essaie de faire le point. Refouler toutes les émotions qui pourraient exploser et m'exposer aux yeux indiscrets. Elle rouvre les yeux, je lui souris.
▬ Je suis dans une situation délicate.
▬ Pour me demander en mariage, c'était ça ou du désespoir...
▬ Ce n'est pas la peine de me faire la morale..
▬ Ah pardon !
▬ … je me suffis largement pour me blâmer. Une Romanova ne peut pas avoir un enfant de père inconnu, elle ne peut pas avorter sans raisons.. Le père en question ne peut pas être le père aux yeux de tous, ni mon époux. Mais toi, tu peux. Je pense même sincèrement que tu es la meilleure personne qui le peut.

De père inconnu ? Là clairement ma grande, je ne te juge pas mais je pourrais effectivement te faire la morale. Te donner sept raisons pour lesquelles cette situation n'aurait pas dû arriver. Puis elle dit « le père en question ne peut être » ce qui implique donc qu'elle le connaît. Vu la façon dont elle en parle, j'imagine au mieux un ouvrier, quelqu'un à la situation économique et au nom peu enviables, au pire une crapule pour rester élégant dans les mots. Même si je ne voyais pas Yeva coucher avec des crapules mais au lit, on peut être surpris.

À son « mais toi, tu peux » elle confirme ce que je commençais à comprendre. C'est donc un veux-tu m'épouser, et un veux-tu être le père officiel de mon enfant ? Je me redresse, fais un pas de côté pour essayer d'assimiler la seconde demande qui vient se superposer à la première... Je la fixe. Elle me fixe et je lui demande, comme soudain tiré d'une rêverie :
▬ Mais je ne dois pas te répondre maintenant ?

Oui, bien sûr que je vais y réfléchir. Parce que Yeva est mon amie et qu'elle est dans une situation embarrassante et parce que les Romanov n'ont pas besoin de vivre un nouveau scandale actuellement. Je ne peux pas jouer les effarouchés au sujet d'un potentiel mariage arrangé. Et puis, c'est quand même encore assez courant, notre société laisse peu de place au romantisme encore aujourd'hui...

▬ Je suis désolée de devoir te mettre dans cette position pour le moins.. Gênante. Mais je le dois. Évidemment, tu as tout à fait le choix et je comprendrai parfaitement ton refus. Cependant j'aimerai te.. démontrer les avantages que cette « union » pourrait t'apporter. Les avantages, mais aussi les préjudices

Alors nous parlons désormais d'un contrat. Je viens poser mes mains sur le dossier de la chaise, avant de récupérer ma tasse de thé, y trempant mes lèvres sans manquer d'attention pour ses propos. Elle soupire, semble contrainte. J'esquisse un sourire et essaie de la rassurer par ces mots :
▬ Dis les choses franchement, je préfère.

Je n'ai pas de mal avec la vérité. Pas celle qui ne me concerne pas, au moins. Je repose la tasse, la considère avec le sérieux retrouvé de l'homme à qui on propose un marché.

▬ Tu rejoindrais la famille Romanov. Un nom, je pense, à la hauteur de tes ambitions. C'est plutôt vrai, c'est très intéressant... un nom qui pourrait t'apporter de quoi assouvir tes ambitions. Que je sais que tu finiras par accomplir de toutes façons, mais qui t'apporterai gain de temps et facilité. Alors chère Yeva, on essaie de me flatter ? Mais bon, je sais que je suis intelligent. Tout ne dépend pas uniquement de ça ; mais c'est malgré tout un avantage certain pour moi. Je sais aussi que plus qu'à moi, c'est à ce nom que tu apporterais et peut-être même, à la Russie..
▬ Oh tu me flatterais ? lui demandé-je, comme joueur.

Je demeure immobile, écoutant la suite :
▬ Parce que justement, ces ambitions, je sais qu'elles seront bonnes pour Moscou et le pays. Tu nous a toujours été dévoué et bénéfique.. Je ne doutes pas que tu le seras encore plus si tu acceptes de me venir en aide.

Là sont les avantages, vont venir les préjudices et la partie désagréable. Je retourne soudain la chaise pour m'asseoir sur l'assise, jambes de part et d'autres de cette dernière, les bras posés sur le dosseret.

▬ Cependant je dois te prévenir. Comme tu t'en doutes, ce nom apportera des responsabilités. Les mêmes qui me contraignent à en arriver là aujourd'hui. L'image sera la priorité, l'image des Romanov.. Je suis songeur, parce que jusqu'à présent, je fréquentais des endroits où ma sexualité et mes discours ne choquaient pas. Même en présence de Néhémie, il m'arrive de n'avoir pas suffisamment de retenue peut-être ? Ce qu'iel peut entendre, je peux le dire. Saurais-je garder une image irréprochable ? Bon, ce n'est qu'en soirée après tout, je saurais m'en passer... Ce serait compliqué. Si elle te servira à ouvrir des portes, elle te tiendra également en laisse. Il y aura immanquablement des sacrifices.. Dont le premier, évident, pas par le nom mais par moi, celui de t'enlever la possibilité de te marier à la personne de ton choix..

Je hausse des épaules. Il est évident que me marier, j'en ai aussi fait le deuil il y a des années. Mon amour pour Dorreh est supérieur que l'attachement que j'aurais pu avoir pour cette institution qu'est le mariage. Je passe une main contre mon visage puis décide d'être franc à mon tour envers elle :
▬ Yeva, tu me parles d'un marché. Sache qu'il y aurait aussi des contreparties exigées de mon côté. La première serait d'obtenir le poste du Ministre dans un délai maximal de cinq ans à compter de notre accord. La seconde serait ta promesse que quoiqu'il arrive à l'avenir, Marsiliya ou pas, tu assureras une protection sans condition à M. Dorreh Glazkov. Troisième point et il compte aussi : nous serions une équipe, ce qui implique que j'exige que tu sois franche en toutes circonstances envers moi et quel que soit le sujet abordé. Enfin, et ce afin de préserver leur bien-être, je souhaite une protection pour ma mère hospitalisée et ma grand-mère qui est en maison de repos. Elles sont vulnérables et je ne souhaite pas qu'il leur arrive malheur. Prends cela comme un brouillon, je dois naturellement réfléchir à ce que tu me demandes, si ta demande et ton besoin sont sérieux ? Sache que je n'ai pas envie de te laisser seule dans une position délicate, mais que j'ai besoin que tu aies confiance en moi. Et j'aurai besoin de garanties aussi.
  Dim 30 Juin - 0:19
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Yeva K. Romanova
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Pâtisserie et Mariage

Yeva regarda son ami se lever alors qu'elle parla. Il marche, s'approche d'elle, retourne à son siège. Ses yeux suivent tout ces gestes, même en y étant habituée. Ça a quelque chose de rassurant, surtout pour dire ce qu'elle a à dire.. Il se rassoit finalement, à l'envers. Cela la fait légèrement sourire, voici une façon étrange de se tenir quand on compte devenir ministre.. Évidement elle ne juge pas, elle constate juste encore une fois que sur ce point, ils sont totalement différents. Son éducation lui a apprit à se tenir constamment droite, depuis le début de leur échange, elle n'a pas tant bougée sur sa chaise. Son dos est légèrement arqué, ne touchant pas le dossier, les jambes resserrées, légèrement inclinée de côté parce que cela reste un rendez-vous amical et privé.. C'est tout. Elle est constamment dans la mesure de ses gestes. Quand ses doigts glissent sur l'anse de la tasse de thé pour la porter à ses lèvres, quand ils saisissent la petite cuillère pour découper délicatement une morceau de tarte.. L'instant à beau être critique, elle se doit de toujours d'être dans le contrôle.

Maintenant c'est son tour d'écouter son ami. Elle a exposé sa partie, à lui de donner ses contre-parties.. C'est normal, mais c'est triste. Elle s'en rendait bien compte en parlant, mais maintenant qu'elle l'écoute dans la bouche d'un autre, elle prend d'autant plus conscience de la tristesse de la situation. Et c'est précisément ce qu'elle ressent à ce moment précis. Sa vie va changer, elle va être mère.. En regardant Ilya parler, elle arrive à se dire que quitte à devoir changer ainsi, adopter un mode de vie conjugale factice pour un moment, plus précipitamment qu'elle ne l'aurait souhaité, autant que ce soit avec un ami cher comme lui.. S'il accepte.

« - ..quoiqu'il arrive à l'avenir, Marsiliya ou pas, tu assureras une protection sans condition à M. Dorreh Glazkov .. »

Cette phrase arrache un léger sourire à Yeva. Le fameux Dorreh.. Il a beau le distancier par son patronyme, elle sait très bien ce qu'il représente pour lui. Elle de nature observatrice, ça ne lui avait pas échappé. Mais même sans, après les années passées à ses côtés, il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer l'obsession qu'il a pour lui.. Obsession ou amour, la balance tangue un peu mais elle sait qu'il a surtout des sentiments sincèrement tendres à son égard... Et elle est bien placée pour savoir ce qu'est une obsession négative d'une personne pour une autre..

« -...nous serions une équipe, ce qui implique que j'exige que tu sois franche en toutes circonstances envers moi et quel que soit le sujet abordé... »

Elle soupire légèrement, en parlant du loup...ça aussi elle va devoir en parler. Elle comptait bien évidemment aborder ce point avec lui. Après les closes officielles et le marché de surface, elle devait bien lui expliquer à quoi il s'exposait. Elle retourne son intention vers son interlocuteur, il parle déjà de ces closes intrinsèques. En vérité, ce qu'il demande lui semblait indubitable. Peut-être le sait-il que pour elle c'est évident. Mais qu'il tient à le lui rappeler. Et au fond il fait bien. Car même si cela est déjà donné pour Yeva, elle doit faire face à un futur compagnon de vie. Et en tant que tel, accepter de lui avouer ses faiblesses.. Même en étant son ami, elle l'a toujours évité... Mais elle n'est pas la seule.

De même que prendre soin de sa famille, cela lui semblait « inclus » dans le contrat. Cependant, elle doit bien avouer qu'elle appréhendait certaines choses, vis-à-vis de son père notamment. Ce qu'elle a crut en percevoir la met sur ses gardes.. Pour diverses raisons. Cela dit, ce ne sont que des suppositions, elle attendra de se retrouver face à l'homme en question pour confirmer ou non son appréhension.

« -...j'ai besoin que tu aies confiance en moi. Et j'aurai besoin de garanties aussi... »

Quand il eut finit, elle se demanda quelles garanties allaient-ils conclure.. Mais il était temps qu'elle lui réponde sur ses conditions et lui détaille un peu plus cette affaire délicate qui les menaient à tout ceci. Elle reposa délicatement sa tasse sur la petite assiette, comme à son habitude, prenant un temps avant de répondre.

[color=#330033]« - Ces conditions me paraissent évidentes. Quitte à jouer un couple, je compte bien le faire jusqu'au bout. Ta famille et la mienne vont se lier et je ferai tout mon possible pour en prendre soin.. Ça me tient à cœur. Pour Dorreh aussi, autant que je puisse et même plus... Cependant prends bien en compte que je me place que dans une branche secondaire des Romanov, je n'ai certainement pas les plein pouvoirs.. Mais j'en ai certains. Qui devraient être suffisant. C'est pareil pour ton poste de ministre, je mettrai tout les moyens en œuvre que je possède. Et s'il arrivait qu'au bout de cinq ans je n'y arrive pas.. Nous pouvons peut-être conclure à un divorce. Je ne sais s'il s'agit du genre de garantie que tu avais en tête, mais cela me semble juste. Le divorce est tout de même acceptable, le scandale de ma grossesse sera loin.. Et ce serait la moindre des choses. »[/color]

Elle s'arrêta pour soupirer légèrement, les choses difficiles à dire venait fatalement à devoir être dites. Elle commença doucement en le regardant avec un léger sourire,

« - Je n'imagine pas meilleur coéquipier que toi.. Bien sûr, tu as raison. Je devrai me montrer totalement transparente et te faire confiance. Même si c'est déjà le cas... Peut-être encore plus. Je n'ai jamais eu de vrai partenaire de vie, et notre situation est assez spéciale... Et je n'ai jamais eut à me livrer à quelqu'un.. »

Elle s'arrêta à nouveau, comme pour prendre un nouveau souffle et reprendre,

« - Cependant, même hors de ce cadre, je dois t'avertir... Il y a un vrai danger. Physique. Une personne, que j'ai longtemps fréquentée... Il ne sait pas qui je suis, mais moi, je sais que lui est dangereux. Très dangereux. Cela fait quelques mois que je n'ai plus pris contact avec lui et je n'imagine même pas dans quel état ça a pu le mettre. Et ce, même si nous n'avons jamais eu de relation..«classique », parce qu'il faut croire que je n'y aurai jamais droit... , elle leva les yeux vers lui, très sérieuse, C'est un monstre Ilya. Un vrai... Je ne le crains pas pour moi, je sais de quoi il est capable. J'ai peur pour toi.. »

  Lun 1 Juil - 0:45
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Ilya K. Romanov
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Des choses, d'autres choses vont me venir plus tard. Ne rien dire à mon père ni ma sœur, ils ne comprendraient pas les intérêts communs et individuels. Mon père espère encore parfois que je li présente quelqu'un, mais évidemment, surtout pas un homme. Je ne sais plus, je crois qu'il a déjà croisé Dorreh, à l'appartement. C'est un ami, c'est ce que j'ai dit. Dorreh a compris, mon père je ne sais même pas. Je crois que comme toujours, il ferme les yeux sur ce qui lui échappe. Les délires de ma mère qu'il laisse naître, vivre, et tout ravager sur leurs passages ; les déboires de mon aînée, son impertinence, ses absences et ses secrets. Il ferme les yeux sur tout, quand je cherche souvent à tordre la réalité, assez fort pour qu'elle tienne au creux de ma main.

Je n'oublie pas Dorreh, et Yeva sait bien que je ne suis pas un homme parfait, si on prend en compte qu'aux yeux de nos dirigeants, il est nécessaire de maintenir les apparences. Ils doivent sans doute s'envoyer en l'air avec ce qu'ils veulent, et ceux qu'ils veulent mais pour l'instant, ça reste mal vu d'être Lui dans les bra de Lui. Mais Yeva est différente, elle le sait. Et elle ne m'a jamais fait de commentaire déplacé. Sans doute serais-je parti, et nous ne nous serions plus vus. Je n'ai pas de temps à perdre pour défendre des causes.

Je n'ai que du temps à perdre pour lui. Elle sourit, je ne parle pas d'amourette, je parle de dévotion. En dépit de ce que je lui ai infligé, en dépit des tourments qu'il croit endurer, je parle de dévotion. Parce qu'aucun contrat ne saurait se mettre sur mon chemin s'il fallait sortir Dorreh de... Quels ennuis pourrait-il avoir, dont il ne saurait se sortir ? J'esquisse un sourire à mon tour, songeur. Rien ne saurait arrêter la perversité d'une vengeance sans mort si une main mal intentionnée venait à se poser sur lui. C'est d'ailleurs pour ça que je ne me suis jamais approché de « Yulian ». Autant, le seul souvenir que son visage me donne de l'urticaire mais... au moins il a apporté du réconfort, ou du plaisir à Dorreh. Je ne peux lui vouloir du mal pour ça. Mais comme je le hais pour ça.

D'ailleurs, par cette demande, avouons que moi aussi je joue franc jeu avec Yeva. E elle peut me demander ce qu'elle veut de mes agissements, je n'en aurai jamais honte. Et c'est pour ça qu'elle doit être honnête. Je veux tout savoir, j'ai besoin de ne pas me laisser dépasser par les événements. Je conclus en lui disant que j'ai besoin de garanties. Je ne sais pas encore vraiment lesquelles.

Elle prend finalement un bref temps de réflexion avant de me répondre. J'ai un sourire un peu moqueur quand elle dit qu'elle prendra soin de ma famille. En prendre soin, n'allons pas jusque là. À la rigueur de ma grand-mère paternelle, oui, mais le reste peut bien se débrouiller où qu'ils soient. Je ne veux simplement pas que ma mère soit victime de menaces ou plus, parce qu'elle est enfermée et qu'elle ne peut pas se défendre. Elle ne sait pas identifier les menaces. Il y a quelques semaines encore, elle me soutenait qu'une infirmière allait la tuer et que je devais l'aider à s'enfuir. Fatiguant.

Concernant la possibilité d'un divorce dans un futur à moyen terme, je lui dis que ça semble honnête. Parce qu'à un moment donné, j'imagine que j'aurai envie de retrouver ma liberté et que j'imagine un peu le genre de contraintes que cette famille doit subir au quotidien. Je ne saurai pas le subir à mon tour jusqu'à la fin de mes jours, ou la fin sera prématurée sans doute. Pouce contre index, majeur, annulaire, auriculaire. Elle sourit, comme pour me rassurer, ou se rassurer elle-même. Elle ne le dira pas. Elle me confie ne jamais avoir eu de vrai partenaire de vie, mais je ne parviens pas à comprendre ce qu'elle entend par là. Parle-t-elle de celui dont elle voit le visage en se levant, celui dont les traits disparaissent avec la lumière une fois la porte de la chambre close ? Celui dont on connaît les habitudes et la façon de boire le thé ?

▬ Et je n'ai jamais eut à me livrer à quelqu'un...
▬ Le temps est venu ma grande, lui dis-je sans animosité.

Parlant de confession, la première qu'elle m'offre est celle au sujet d'un individu qui semble pour le moins dangereux. À un moment donné, j'aurais presque cru entendre Dorreh parler de moi, mis de côté qu'il n'était pas dans cette démarque de ne plus prendre contact avec moi. Ses absences de réponses me dérangent déjà. « Je n'imagine même pas dans quel état ça a pu le mettre. » J'ai envie de dire « pauvre type » en sachant que je serais anéanti si la situation me tombait dessus. Le monstre déborde tellement d'humanité dans cette apparente envie de ne pas laisser tomber l'objet de la convoitise que ça rend presque trop humain pour que je puisse mesurer le danger.

▬ Très chère Yeva... j'ai renoncé à l'idée de mourir comme un vieux bonhomme heureux au fond de mon lit alors si le monstre doit me tomber dessus... Je serre les lèvres et écarquille les yeux, perdu entre jeu, provocation et anxiété, qu'il vienne me dévorer tout cru.

Ce n'est pas que j'ai envie de mourir. Pas vraiment, mais je me suis fait à l'idée que ça arrivera, et que ça arrivera plus tôt que je ne l'aurais sans doute prévu. Ce n'est pas grave, j'ai passé la surprise, la colère, le déni et même la tristesse, j'ai comme qui dirait presque fait le deuil de mon immortalité. Que les dieux soient avec moi et advienne que pourra. Désireux de changer de sujet malgré tout, je lui lance sans filtre :
▬ Ôte-moi d'un doute malgré tout... Tu es ma beauté, tu le sais, mais quand tu parles de compagnon de vie, tu n'attends pas de moi que j'accomplisse le devoir conjugal ? Non parce que j'aurais l'impression d'être un peu un prostitué si ça devait être le cas. Et aucun de nous ne souhaite ça.

Ayant sa réponse, je continue sur les questions qui touchent au sexe, pour être francs, soyons francs :
▬ Je n'ai pas à avoir mon mot à dire sur tes fréquentations mais je te propose ceci : que tu gardes tes casse-croûtes potentiels loin des yeux du public, et j'en ferai de même. Tu n'as pas envie d'être la risée des tiens à cause d'une photo compromettante de moi, et je ne veux pas passer pour un idiot pendant que tu batifoleras à la vue de tous une fois ton enfant né.

Je passe ma main libre dans mes cheveux. Annulaire majeur index. Je me saisis à nouveau de la tasse et y dissimule mon regard, fuis celui de Yeva :
▬ Il va sans dire que si tu l'acceptes, je serai présent pour ton enfant. Je n'ai pas... je lève maintenant les yeux sur elle, passe une main dans ma nuque, vraiment les capacités pour te proposer d'être un père, mais être présent est le mieux que je puisse te promettre.

  Mar 2 Juil - 23:47
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Yeva K. Romanova
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Pâtisserie et Mariage

Ilya préfère répondre à sa mise en garde par une invitation. Ce qui fait légèrement grimacer Yeva, il ne prend peut-être pas assez au sérieux la menace. Mais y en a-t-il vraiment une ? Elle ne voit que cela en lui, parce que c'est la seule chose qu'elle cherche en lui. Elle ne prend rien d'autre en compte, c'est un danger et il doit rester un danger. Elle s'en est elle-même persuadé. Et maintenant qu'elle a finit de prendre à ce puits de terreur, pour se sentir en vie et exalté cette sensation de peur qu'elle apprécie ressentir, maintenant que ses devoirs la rattrapent, il doit simplement disparaître, ne plus jamais exister. Mais elle sait que ce ne sera pas si simple, qu'il ne la laissera pas partir si facilement. Si elle avait besoin de lui jusqu'à maintenant, lui n'a pas finit d'avoir besoin d'elle... Cependant son ami semble prendre suffisamment en compte le danger pour vouloir vite changer de sujet. En reprenant une gorgée de thé, elle se dit qu'elle lui en reparlera plus tard. Devra-t-elle en profiter pour lui parler de cette étrange attirance .. ? Ou garder cela dans un secret intime, de ses plaisirs enfouis et personnels...

Intime, la question se pose justement par son interlocuteur, à propos du devoir conjugal. Ce qui a le mérite d'amuser Yeva en lui faisant un peu oublier toute cette histoire. Surtout par cette façon dont il aborde le sujet, avec cette amorce pour ne pas la vexer. Elle rit légèrement, un rire qui ne se montre pas souvent, en tout cas depuis quelques années, et ça fait du bien … Après quoi elle répond,

« -Non, non bien sûr que non.. Il s'agira de se montrer en couple dans la sphère public »

Évidemment, la question ne s'est jamais posée. Ilya est un ami très cher et pour rien au monde elle ne souhaiterait faire ceci, rien que pour donner le change, surtout que ça ne serait pas vraiment utile.. Cette aparté égailla un peu cet échange, de son point de vue. Elle sourit encore quand elle reprend,

« - Quand je parlais d'un compagnon de vie, j'évoquais quelqu'un avec qui l'on construit un couple. S'élever avec un autre, l'aider à s'épanouir, et lui de même avec nous. Une personne avec qui l'on fait des projets, sans se soucier trop du reste.. »

Sa phrase est teintée d'une légère note de regret, d'envie.. Pour eux deux. Même si elle se voit construire avec lui un parfait ménage d’apparat et former, comme il l'eut dit précédemment, une équipe pour se soutenir l'un l'autre, il manquera tout de même l'alchimie essentielle à un vrai couple … L'amour. Ses yeux se baissent un peu, on a beau jouet les fières membres des hautes sphères de la société, on ne peut éternellement échapper à cette pointe de romantisme, cette touche de bleu dans nos envies. Peut-être à différent degrés selon chacun de nous.. Pour Yeva, il lui semble s'agir d'une silhouette, un peu fantomatique, à laquelle elle n'a pas le temps et le loisir de faire prendre forme.

Elle soupire légèrement, sachant ses idées niaises de sa tête, ses yeux se reportant sur son ami qui aborde le point des amourettes de chacun. Encore une fois, le choix de ces mots lui provoquent un sourire, de coin. Elle ne compte pas le mettre dans l’embarras, en fait, au vu des ennuis que ces derniers « batifolages » lui on coûté, elle ne compte plus se permettre ce genre d'écart. Elle devra se tourner vers ses obligations, envers son pays, son futur mari, même faux, et.. Son enfant.

« - Je te rassure, je ne compte plus commettre ces écarts, j'en ai suffisamment fait comme ça.. Et ça me semble évident vis-à-vis de toi. Cependant je ne doute pas que l'on trouvera des solutions discrètes pour échapper aux regards et qui te permettront de faire ce qu'il te plaît. Je ne souhaite pas que tu sois figé dans ce rôle.., elle par contre s'y réfugiera sans doute, De plus, il faudra compter sur une certaine médiation. Si tu es d'accord, et que tu acceptes ce marché, j'espérais prendre les devants en annonçant officiellement nos fiançailles et cette grossesse.. impromptue ! Avant qu'un scandale dont personne n'a besoin en ce moment, éclate. Mettre en scène que nous avions souhaité cacher notre « amour » »

Elle ne peut retenir un sourire qui la stoppe, fermant les yeux en s'empêchant de rire avec l'impression d'être redevenue une enfant. Une enfant à qui l'idée de jouer au papa et à la maman fait un peu rougir de honte et rire nerveusement. Même si cette idée est la sienne, elle doit tout de même s'y habituer.. C'est aussi encore ce besoin de soulager la tension de la situation. Elle reprend en s'excusant auprès de lui,

« -.. Désolée, ça reste encore étrange à concevoir.. Donc cacher notre couple, jusqu'à ce que nous décidions de nous fiancer et d'avoir un enfant.. C'est crédible, on attend toujours trois mois de grossesse avant de l’annoncer.»

Bien sûr, tout doit rester sous contrôle.. Le plus délicat sera de l'annoncer également à sa famille, normalement au courant de tout avant le grand public. Elle n'était pas sûre que tous se prendront à l'histoire. Qu'il vaudrait peut-être mieux leur avouer une partie de la vérité (une partie seulement) car ce dont elle était certaine, c'est qu'ils comprendront la nécessité de cette supercherie...

Elle voit son ami passer la main dans ses cheveux, prenant sa tasse alors que son regard se dérobe, comme pour échapper au poids des mots qui vont suivre,

« ▬ Il va sans dire que si tu l'acceptes, je serai présent pour ton enfant. Je n'ai pas... vraiment les capacités pour te proposer d'être un père, mais être présent est le mieux que je puisse te promettre. »


Elle se sent touchée par ses mots, par le fait qu'il se soucie de cet enfant.. Aussi parce qu'elle à l'impression il s'en soucie plus qu'elle.. ? Elle regarde son ventre naissant, passant une main dessus. Et elle ? Pourrait-elle avoir les capacités d'une mère ? Elle qui dès qu'elle a sut être enceinte, à espérer qu'il ne dépasse pas trois mois, à monter toute cette histoire de mariage pour éviter un scandale, elle qui a chercher un homme pour faire un parfait parti car son père n'en est pas un... ? Même si elle sait que Yulian ne souhaite pas vraiment être celui qui l'élèvera et le verra grandir, elle ne lui laisse pas non-plus tant le choix, officiellement il ne pourra pas l'être en tout cas... Il y a même un autre individus qui pourrait désirer être le père, même sans avoir à venir en aide à Yeva, mais lui … C'est absolument hors de question. Même s'il ferait aussi un bon parti en apparence, elle ne veut plus le voir...

« -Tu sais.. Je pense que peu de personnes se disent avoir les qualités pour être parent. Proposer d'être présent pour lui est déjà bien assez, d'autres n'en feraient pas autant... Et je t'en remercie. »


Elle lui sourit doucement, son regard se troublant légèrement,

« - Pour tout avouer, je suis sans doute aussi perdue que toi dans la projection de cet enfant. Je n'ai pas imaginé être mère aussi.. Soudainement, comme toi d'ailleurs, j'imagine.. Mais c'est ainsi alors je ne pose pas trop de question. Les choses iront comme elles doivent aller.. »
  Mer 3 Juil - 12:11
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Ilya K. Romanov
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La jeune femme est amusée par la question, sans doute un peu brute comme ça, mais essentielle. Je suis prêt à beaucoup par ambition mais il y a encore certaines limites que je n'ai pas encore décidé d'outrepasser. J'esquisse un sourire aussi, après coup, posant une main confiante sur la sienne :
▬ Ça fait du bien de voir ton sourire, Yeva...

Je retire ma main doucement, en fait, ça me fait aussi du bien d'entendre un rire, aussi poli et retenu soit-il. Je passe la main contre mes cheveux, essayant de me souvenir de Dorreh en train de rire franchement et je n'y parviens pas. Il est évident qu'il ne doit pas être mis au courant de mon arrangement avec Yeva avant que ce soit officiel, et je lui expliquerai plus tard. Ou peut-être même pas. De quel droit devrais-je lui rendre des comptes ? Quand lui se la joue petite slut avec qui lui plaît, une nuit, une vie, quelle importance ? Je soupire, je sens que cette situation, ajoutée à l'éloignement de Dorreh, ne va pas m'aider physiquement. Je me redresse sensiblement. Je saurai y faire face, je saurai arracher tout ce qui fait de moi un élément incontrolable pour maintenir les apparences, encore plus qu'aujourd'hui.

▬ Quand je parlais d'un compagnon de vie, j'évoquais quelqu'un avec qui l'on construit un couple. S'élever avec un autre, l'aider à s'épanouir, et lui de même avec nous. Une personne avec qui l'on fait des projets, sans se soucier trop du reste..

Est-ce que c'est ça la définition du couple, vraiment ? Je lui évite une sorte de pique acide, ne lui révèle pas qu'elle se met le doigt dans l'oeil. Je ne sais pas vraiment à quoi ressemble le couple, enfin... officiellement oui, les amours oui, sans doute... Mais qu'est-ce que ça fait de se réveiller chaque jour avec la même personne ? Est-ce que c'est ça ? L'aider à s'épanouir... lui de même avec nous... C'est bien parce que je n'ai pas su rendre la pareille que j'ai mis un stop. J'inspire doucement et lui dis avec un soupçon de tristesse :
▬ C'est une bien jolie histoire que tu tiens là.

La tournure a le mérite de ne pas être méchante. Elle semble malgré tout triste. J'essaie de la rassurer, de ne pas la laisser croire que sa vie se termine là :
▬ Beauté, c'est ta décision. Je ne t'impose rien. Si ce mensonge t'aide et aide ta famille, alors très bien. Mais tu es libre, et tu resteras libre, sache-le. Je repose la main contre la sienne et cherche son regard, tu peux encore penser à l'avenir, avec la personne que tu aimes ou que tu aimeras. Je ne serai jamais tes chaînes, est-ce que c'est compris ?

Je devrai noter ça. C'était tellement sincère que je ne m'en souviendrai jamais. C'est ce que mon Autre aurait aimé entendre, peut-être. Je laisse de nouveau Yeva et vais près de la vitrine blessée d'une étoile de verre près à exploser. Je me retourne vers elle, alors que nous abordons – il le faut – la vie 'privée' de l'un et de l'autre. Je l'écoute, souris quand elle me dit qu'on trouvera des solutions pour me permettre de faire « ce qu'il me plaît ». Je pourrai lui dire qu'elle n'a pas à s'en faire, mais je garde le silence. Il sera facile de s'en aller et prendre une chambre ailleurs, dans un anonymat sain.

Je lui laisse carte blanche pour les annonces et les dates, espérant qu'un squelette ne vienne pas surgir de mon placard à un moment stratégique... Je souris, écho effacé de son rire entre amusement et gêne. Mes doigts caressent mon menton, imaginant un peu la réaction des Romanov. Espérons juste qu'Aleksandra n'a pas eu l'idée de dépeindre mon portrait de sale petit arriviste qui se doit de séparer viande et légumes dans deux à trois assiettes différentes. C'est sûr que notre repas avait dû lui laisser un souvenir assez anecdotique. Aleksandra... qu'a-t-elle pensé au moment où son cœur a entamé le dernier battement ? Au moment où il a retenu son souffle ? Je n'ai pas l'âme d'un père, même pas celui d'un tonton sympa... Mais je ferai ce que je peux pour Yeva, et pour cette famille, dans la mesure de mes possibilités...

▬ Il va sans dire que si tu l'acceptes, je serai présent pour ton enfant. Je n'ai pas... vraiment les capacités pour te proposer d'être un père, mais être présent est le mieux que je puisse te promettre.
▬ Tu sais.. Je pense que peu de personnes se disent avoir les qualités pour être parent. Proposer d'être présent pour lui est déjà bien assez, d'autres n'en feraient pas autant... Et je t'en remercie. Pour tout avouer, je suis sans doute aussi perdue que toi dans la projection de cet enfant. Je n'ai pas imaginé être mère aussi.. Soudainement, comme toi d'ailleurs, j'imagine.. Mais c'est ainsi alors je ne pose pas trop de question. Les choses iront comme elles doivent aller...

Oui, ça semble être un plan convenable pour l'instant : Les choses iront comme elles doivent aller... Je hausse des épaules, est-ce qu'on vient vraiment de se mettre d'accord sur un mariage ? Et comme la question doit être posée :
▬ Qui sont et le père de cet enfant, et le monstre dont tu as peur ?
  Lun 22 Juil - 13:37
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Yeva K. Romanova
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Pâtisserie et Mariage

« - Beauté, c'est ta décision. Je ne t'impose rien. Si ce mensonge t'aide et aide ta famille, alors très bien. Mais tu es libre, et tu resteras libre, sache-le. Je repose la main contre la sienne et cherche son regard, tu peux encore penser à l'avenir, avec la personne que tu aimes ou que tu aimeras. Je ne serai jamais tes chaînes, est-ce que c'est compris ? »

Ses mots sont justes, elle sait parfaitement qu'il ne lui impose rien... Néanmoins c'est elle-même qui se l'impose. Il a suffi de voir ce qu'elle pouvait faire libre de toute action, se fichant dans des situations très ennuyantes et dangereuses qui plus-est, pour admettre qu'il était mauvais qu'elle est le choix. Ce marché, c'est aussi un moyen pour elle de se recentrer sur ce qui est vraiment important... Le pays. Et cela passe par sa famille. Famille qu'elle va maintenant agrandir et dont, qu'elle soit vraie ou fausse, elle devra prendre soin avant tout. Elle pose une main sur son ventre, comme une promesse.

Elle regarde Ilya se lever, se dirigeant vers la vitre brisée alors qu'ils abordent différents points de l'accord. Est-ce que cela veut dire que c'est conclut.. ? Ils vont vraiment le faire ? Elle lui laissera évidemment du temps avant de l'affirmer tout haut, et surtout au public mais.. On dirait bien que oui. Cela lui semble irréel, même si toute cette idée vient d'elle...

Cependant, avant cela il pose une question. La question qu'elle redoutait. Et qu'elle n’espérait pas si soudaine, la surprenant. Bien sûr qu'ils allaient en parler.. Mais il la prend de court. Un soupir s'échappa de ses lèvres, il est temps qu'elle assume ses erreurs... Et qu'elle fasse preuve de bonne volonté en lui avouant ces identités. C'est une part du marché et elle doit se montrer juste et honnête. Il est en droit de savoir. Quand elle y pense, en soit il n'y a rien d'alarmant... Alors elle lui répond tout aussi directement que sa question,

« - Le père est Yulian Letov, un fossoyeur. »

Yulian a peut-être traîné dans quelques mauvaises affaires, d'après le peu qu'elle sait sur lui, mais ce n'est pas quelqu'un de mauvais. Il ne peut seulement pas être son mari parce que, premièrement il ne le désire clairement pas, et ensuite parce qu'elle ne peut se lier à quelqu'un d'aussi basses conditions, malgré toute la sympathie qu'elle a pour Yulian...

C'est l'autre nom qu'elle redoute plus.. Parce que c'est un nom noble, une personne connue dans un certain milieu... Mais pas sous l'angle qu'elle, elle connaît. Serait-elle en train de le protéger ? C'est vrai qu'il est étrange, qu'en prétendant le craindre et le fuir, elle pourrait tout autant le dénoncer, à son frère par exemple, et ses ennuis seraient fini ! C'est peut-être parce qu'elle craint d'empirer la situation.. ? Oui. Oui, ça ne peut être que cela. Bien sûr. Mais pour l'heure elle doit la vérité à son potentiel futur mari.

« - Quant à cette personne crainte.. Il s'agit de Léon Yuri. C'est un Draugr. On a eu une relation.. assez spéciale, instable. Il n'y avait que moi qui venait le voir, parfois. Pas longtemps, juste pour.. Notre affaire. Mais j'ai arrêté et je doute que ça lui plaise. Quoiqu'il en soit, ça n'a pas d'importance, tant que ta sécurité n'est pas compromise. Pour la mienne, ne t'inquiètes pas, je le connais...»
  Mar 6 Aoû - 22:46
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