BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?
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Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Hi Stranger!
La ruelle embaume l'être dépravé, avec ses effluves de sexe à tout-va. Esfir n'aime pas s'y trouver à cette heure, plus depuis quelques années… Ou depuis ses premières visites en cette ville. Son bassin de vie trop localisée pour lui échapper, elle s'avance sur la pointe des pieds, les yeux virevoltant d'une scène à l'autre, découvrant le décor peu splendide de ces lieux. Marmonnant quelques jurons bien sentis, quand une main vient frôler sa fesse, s'échappant avec l'aisance des années de pratique. Elle maudit ses impressions, cette petite voix dans sa tête qui l'a forcé à sortir de son studio, persuadé qu'elle le doit. Sans pour autant fournir une explication tangible à ce pourquoi. Foutu journée. Esfir déteste cette partie illogique d'elle-même ou du moins, de l'autre elle… Avec cette façon de grillé ses neurones d'informations et de ne lui laisser, qu'une odeur, une image ou une impression quelconque, venant de nulle part. Une façon charmante de lui dire ‘'débrouille ma fille, débrouille''. Une lourdeur dans ses pensées, elle continue d'explorer le coin, de s'enfoncer davantage, toujours incapable de chasser cette terrible impression. La dernière fois, elle n'avait trouvé qu'un porc lubrique, montant une jument qui n'était clairement pas de son âge, ni lié à l'anneau à son doigt. Inutile, voilà ce qui lui traverse l'esprit, alors qu'elle se remémore toutes les situations loufoque qui lui sont arrivés depuis sa mort. Quand elle ne parle pas de tragique. Une voix lui murmure les mots ‘'messages divins'', qu'elle balaya d'un coup de tête pour ramener sa chevelure rousse derrière ses épaules. Il n'y a rien de divin dans ce qu'elle perçoit.
Fulminant de s'être laissé déranger, d'encore avoir cédé, elle ravale un sanglot. Hors de question qu'elle s'attarde davantage, pleurer ne lui apporte jamais rien de bon. Une main, qui se veut caressante, déclenche une avalanche de signaux d'alarmes le long de sa peau et à l'intérieur de son crâne. Tout son être hurle à l'indignation, alors qu'elle dévie une nouvelle tentative pour se retrouver, le poignet pris au piège d'une main sûrement poilu par sa seule utilité. Furieuse, elle relève la tête pour lancer un regard noir, regrettant de ne pas être capable de simplement tuer avec un tel contact visuel. À la place de quoi, une légère brise se lève pour emmêler ses cheveux et souligner l'absence de ces derniers sur le crâne de son agresseur. D'un ‘'mais je te connais-toi'', Esfir frémis. Consciente de s'être longtemps vendu à ses supposer homme. Il a sûrement raison, à défaut d'être autre chose que minable. La prise sur son poignet s'accentue et les paroles qui suivent lui font lever les yeux au ciel. Pourquoi sont-ils tous pareil? À penser qu'ils sont inoubliables, incroyable, fabuleux et surtout, SURTOUT… Aucunement un, parmi des milliers. La rousse refuse de lui répondre, se contente de le regarder froidement et de mettre toutes ses forces dans ses jambes pour éviter d'être entraîné à l'écart. Inutile qu'elle gaspille en plus sa salive pour ce porcelet.
Une bonne minute, si ce n'est deux plus tard, il s'énerve, lève le ton avec le peu d'autorité qu'il pense posséder. Pourquoi, ne le suit-elle pas? Ce n'est qu'une vulgaire catin de rues, après tout? Suivant un moment d'inattention de sa part, elle se faufile au loin, son poignet déjà rougi, si ce n'est bleuit par la pression. Elle ne court pas, mais marche terriblement vite, sentant presque son souffle qui la suit, son haleine qui lui lève le cœur et sa bouche qui la mordille. Furieuse et inquiète, elle s'arrête pour observer autour d'elle, remarquant l'indifférence généraliser qui l'entoure. Charmant. Apercevant une silhouette et un visage, Esfir lève un sourcil avant de se jeter à son bras. Évidemment, c'est un inconnu qui l'accueille. Affichant son sourire le plus faux possible, elle lui adresse la parole avant d'être rejeté violemment. « Tu sembles peu fréquentable, ça t'embête que je me serve de toi pour échapper à un porc? » Oui, Esfir ne se fait pas que des amis dans la vie.
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Dim 5 Mai - 10:16
Velvet de Montpensier
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 94
▬ Vermine, derrière toi !
Yaga a tout juste le temps d’avertir. Le vioque dans son équilibre bancal a abandonné le jeu de cache cache et des trois soleils depuis des décennies et sa lassitude des natures les plus glauques ne le surprend pas au point de réagir brusquement. Qui voudrait des misères à ce vieillard abyssal, au regard d’obsidienne et aux rides minérales ? Personne, voyons. Le battant s’affole quand les mimines se crispent sur son bras osseux comme à la branche d’un arbre creux et la charogne grogne par réflexe. Au creux de l’encéphale, Yaga ébouriffe son noir plumage avec contrariété, mâchonne ses dents cariées, et brasse les synapses de ses mains crochues.
▬ Qui ose ?! Qui ose ?! Je vais la manger, fais la partir !
« Ta gueule.
Yaga froufroute de mécontentement, éternue des malédictions à l’encontre de son hôte qui ne l’écoute jamais, dans sa mélancolie léthifère. A première vue, en baissant son regard de vautour, il croit voir Pina, sa douce, mais Yaga l’aurait reconnue et même si elle râle régulièrement à son encontre, elle ne se serait ainsi affolée si c’était elle. Non, Filipina va bien, et ce n’est pas elle. La Vieille Chouette presse sa silhouette froissée à la frontière des orbites, cogne contre le troisième œil. Dans la sentine, la blonde jeunette ricane, comme aux prises avec un jeu la chargeant d’allégresse ; elle dégueule quelques mots contre le tissu rapiécé de sa veste, autant d’insultes que de compliments insidieux. Peu fréquentable ? Voilà bel euphémisme, charmante entrée en matière pour converser pour la première fois avec un inconnu. Mais connaît-on encore les politesses respectueuses dans la Ruelle Incarnate ?
« Tu es sûre d’avoir choisi le bon perchoir, gamine ? »
Yaga ricane et rumine.
▬ Mfrrr, elle va voir un gros sanglier boiteux pour échapper à un porc, les humains sont si étranges !
Yasha pour se stabiliser appuie sa canne dans le pavé mal entretenu. Il ose dévisser son cou rouillé, chercher du regard l’impromptu fils de pute. Mais toutes les silhouettes qui dansent dans une rue aussi squalide sont toutes aussi suspectes les unes que les autres.
« Qui te poursuit ? » demande-t-il avec curiosité.
Mar 7 Mai - 20:35
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Hi Stranger!
Le contact des chaires, même avec les tissus qui les couvrent la fait frissonner et une alarme se déclenche sous son crâne. Une alarme qu'elle reconnaît et repousse, agacé par son intervention. Agacé par le sous-entendu, qu'elle devine sans le comprendre. Sa vie n'est pas une série d'action prédéfinis, cette rencontre n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est l'étrange homme qu'elle aborde pour se cacher. Enfant courant sous les jupons d'un inconnu, pour échapper à un homme en rut. C'est ce qu'elle ait, un Petit Chaperon rouge moderne en somme. Am stram gram, qui ne la dévora pas? Du coin de l'œil, elle jette des regards au poursuivant, avant de revenir vers l'inconnu. Notant sa canne, qui se montre parfois pratique quand on chasse le porc. Ou qu'une envie de violence s'empare de vous. Ce qui n'est pas forcément étranger à Esfir, ni hors des limites qu'elle s'impose.
Elle croise le regard de l'inconnu, rate une respiration, devant ce qu'elle imagine discerner derrière. Son ''peu fréquentable'' tourne en boucle dans sa tête, sans réussir à la faire lâcher prise. Il ne serait pas le premier monstre à croiser sa route. S'il en est vraiment un. Après tout, elle ne sait rien de lui. Ni de son odeur, qui l'obsède, chatouille cette mémoire qui n'est pas la sienne ou enfin, qui lui vient de visions qui ne sont pas les siennes. Désireuse d'avoir la paix, c'est la promesse de bouffer le premier oiseau venu qui fait taire ce qui s'acharne dans sa tête et s'empare de son cerveau.
« Tu es sûre d'avoir choisi le bon perchoir, gamine ? » Perchoir, le mot la fait tiquer et lui rappel vaguement une sensation de plénitude venant avec le vide. Un vide qu'elle ne retrouve plus et qu'elle cherche à chaque seconde de sa journée. Inspirant profondément, Esfir détourne ses yeux vers la multitude de corps et remarque la silhouette glorieuse de son ridicule bedonnant qui la matte et l'attend. « Aucun doute. » Ces mots sont murmurés, alors qu'elle se serre davantage contre l'homme, oubliant son dédain de la plupart des primates masculin. Trop concentrer sur l'ancien client insistant et le rappel du contact de sa main sur son poignet encore douloureux. Elle ne le remarque pas chasser le porc du regard, mais l'entend lui poser sa question, l'éloignant de la brûlure qui lui mord la peau. « Qui te poursuit ? »
De la tête, elle indique la silhouette lubrique. « L'homme rond comme un œuf, dans la quarantaine qui garde une de ses mains dans sa poche gauche... » À ses yeux, il est facile de le remarquer. De part son manque de distinction. Puis, elle l'imagine qui se caresse déjà en lui donnant la chasse. Attendant que celui sur qui elle s'est jetée, la rejette dans la nature. « Sûrement trop excité pour se lâcher... »
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Jeu 9 Mai - 10:32
Velvet de Montpensier
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 94
Yaga part dans un grand rire et le vioque baisse ses yeux de couleur abyssale sur la demoiselle qui paraît très sûre d’elle pour quelqu’un qui se fait poursuivre, à l’aube de la folie, les entrailles serrées par l’instinct de survie. Jamais il n’aurait cru être pris comme défenseur comme s’il était le moins pire de toute cette sentine, le moins turpide de tous ces scélérats, dont l’un se paluche ; son agresseur, semble-t-il. Yasha en a vu d’autres, gérant les bas instincts du monde toute la soirée, toute la nuit durant.
▬ Elle me fait mal au bras ! Dis à cette gourgandine de me lâcher !
« Vas-tu te taire, putain de vieille chouette des familles ?!
Yaga s’en va grommeler quelque part derrière l’encéphale terminer sa soupe d’insultes et de pensées noires, tandis que Yasha menace du regard le gros porc, fermement appuyé sur sa canne, tentant de rétablir un équilibre, qu’il est vrai, la demoiselle fait vaciller en se serrant contre lui comme s’il était le dernier refuge possible au monde. Il aimerait dire qu’il a déjà vue cette oie perdue, mais ne parvient pas à trouver dans le coffre de ses pensées le cliché nécessaire à prouver cette remarque impromptue ; ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il aimerait se rappeler qu’il s’agit d’une pute, mais les putes sont toutes les mêmes, surtout dans cette partie de la ville. Toutes au même beau visage que la vie ne flétrit pas encore, toute à la silhouette gracile ne demandant qu’à être brisée, toutes aux longs cheveux sur lesquels on tire farouchement en levrette endiablée.
« Avançons, l’immobilité fait mal au vieux corps de ton sauveur. » grince-t-il en reprenant son chemin, se faisant passeur sans en avoir réellement le choix. « Quelle est ta destination ? »
Charon improvisé meut les deux corps siamois dans les flots de la foule squalide ; il n’a pas encore décidé de son tribu, mais sait qu’il ne saura la mener qu’à l’Enfer.
Sam 25 Mai - 10:30
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Hi Stranger!
Alkonost agite ses ailes, ébouriffe ses plumes, malgré l’absence du corps pour suivre ses réactions. Elle révulse à se tenir si près d’un étranger, croasse son indignation à la seule qui l’écoute désormais. Sa triste prison de chaire, sa tendre moitié et son imbécile d’humaine sans cervelle. Les deux observent l’homme qui se prend en main sans présence d’une once d’orgueil bien placé. Juste la crasse de ses vices qui suintent son regard, qu’il darde sur son ancienne fille de joie. La rouquine frémit de concert avec l’oiseau et retrousse ses lèvres en une moue de dégoût. L’inconnu plutôt que ces mains putride sur son corps à nouveau. Étonnement, elle ne cherche pas à éloigner l’autre de sa conscience, l’embrasse même pour cette présence presque réconfortante, alors que la tête de l’inconnu se montre peu amiable. Ce qu’elle cherche à cet instant précis, mais qui ne l’empêche pas de ressentir une certaine appréhension à en faire la connaissance. Sous cet angle de vue, dans sa manière de se tenir, elle voit presque certains défauts de Lyov… Presque.
« Avançons, l’immobilité fait mal au vieux corps de ton sauveur. » Le rappel de l'âge et d'une image d'elle-même, flétrit par la vie, vogue derrière ses iris. Un moment qu'elle attend avec impatience, l'âge où son corps ne sera plus objet de convoitise. Peut-être devrait-elle penser à se défigurer pour devancer le temps à son propre jeu. « Quelle est ta destination ? » Elle hésite à déambuler avec l'homme, le rapprocher de son nid de protection. Son doute s'inscrit sur son visage, qu'elle ne cherche pas à cacher. Alors, même que son corps le suit dans cette reprise de mouvement nécessaire à l'éloignement de son harceleur à la main outragé. Un dernier coup d'œil vers le porc d'un passé souillé et Esfir a pris sa décision. Même un inconnu à la dégaine peu engageante ne lui fait plus peur. Certaines choses ne peuvent plus l'atteindre, sans qu'elle ne sorte ses crocs durement aiguisé. « Le Klub Orkestr. Ma patronne doit m'y attendre. » Lieu facile d'accès et où personne ne pourra la suivre dans son intimité, sans que la dragonne ne sorte ses griffes. Une ultime protection en laquelle, la rousse a toute confiance. Avec raison, d'ailleurs. Ce n'est pas signe de naïveté que d'accorder une telle confiance en Arsenia. Pas pour Esfir du moins.
Elle avance en silence, relâchant un peu sa prise sur le bras du presque vieillard? Elle n'est pas certaine dans cette pénombre qui trouble sa vision. Nullement mal à l'aise d'avoir imposé sa présence. Après quelques minutes de ce traitement, un frisson lui parcourant l'échine, elle se force à ouvrir de nouveau la bouche. Sentant la femme oiseau dans sa tête, s'offusquer de son manque de politesse flagrante. « Mmm… Heum, moi c'est Esfir en passant. » Doit-elle ajouter un nom de famille? Clairement, il ne doit vraiment pas être intéressé par ce genre de détails et pourtant, elle se mord la lèvre, alors qu'Alkonost s'insurge qu'elle ne s'exécute pas. « Esfir Lolkov… » Qu'elle se force à murmurer du bout des lèvres, se traitant d'idiote par la même occasion.
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Ven 31 Mai - 8:17
Velvet de Montpensier
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 94
stranger ft. ma gamine
Les sourcils du vioque dansent au rythme de ses pensées tandis que les engrenages remettent en place la cartographie du quartier de haute sécurité de Moscou.
« Ah, Arsenia Savina. » ▬ Je l’aime bien.
« Ben voyons. »
Avant tout commercial au-delà d’une cruauté doublée d’une paraphilie au stade sévère Yasha imagina que la Dragonne du Klub n’apprécierait pas que l’une de ses filles se fasse manger par un gros lourdau du caniveau – peut-être même irait-elle le croquer à son tour sans autre forme de négociation. Toutefois la Dame était bonne, et elle saurait sans doute le récompenser s’il lui ramenait saine et sauve une de ses oiselles. Moins en tant que fric qu’en tant que « garde mon nom dans un coin de ta caboche quand je serai bien dans la merde ». Yaga sent l’énergie particulière de la gamine ; elle en froufroute le long de sa matière grise. Cette vieille bique ne cesse jamais de caqueter. Pas étonnant que la santé mentale du vieillard en prenne un coup. Yasha claudique, taciturne comme à son habitude. Néanmoins il tourne la tête vers l’enfant quand elle semble enfin se rappeler des politesse, ce qui contente la Légende, laquelle tend l’oreille, se suspend, puis ricane.
« Ah. » entama-t-il une pensée qui eut toutes les peines du monde à se glisser sur ses lèvres gercées. « J’ai connu une Lolkova, il y a longtemps. Très loin d’ici. » confia-t-il pour faire la conversation et ne pas donner l’impression que lui-même kidnappait la gamine pour en faire Hel sait quoi.
Yaga lui donna un coup de coude.
« Yasha. » Le patronyme grinçant ne sortit pas. Elle oublierait de toute façon rien que le prénom bien assez tôt.
FRIMELDA
Dim 23 Juin - 11:30
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Hi Stranger!
C'est Alkonost qui s'agite et fait danser ses plumes à force de chercher son attention. Esfir l'ignore, la gronde même de lui faire vibrer la matière grise à ce point. Elle sent poindre des images qui ne sont pas les siennes, aux confins de sa conscience, se mord la langue pour les chasser par la douleur. Agacé de cette agitation qui n'est pas la sienne et pourtant habite son corps et réveille sa peau. Lui file la migraine par la même occasion. D'un coup d'œil, elle s'assure que monsieur le porc rebrousse chemin. Ne voit que sa silhouette flasque et répugnante, moins près, plus distante. Elle hait les hommes et pourtant, s'accroche au bras de l'un d'entre eux. Qui ne lui annonce rien de bon, d'ailleurs. L'impression générale la pousse à se demander si elle n'a pas été de Charybde en Scylla.
Du coin de l'œil, elle observe, s'éloigne de peu. Il est homme, après tout. « Ah. » Elle tend l'oreille, Alkonost se mettant à bouder quelque part, par manque d'attention. « J'ai connu une Lolkova, il y a longtemps. Très loin d'ici. » Sa respiration s'arrête une seconde ou deux, elle avale péniblement sa salive et marmonne un putain bien senti, en détournant la tête pour ne pas être entendu. Un autre qui l'a sauté? Un autre imbécile qui a écarté les cuisses de sa mère? Cette stupide ville abrite-t-elle un seul homme qui ne l'a pas payé ou prise pour de la drogue? Elle soupire, avant de le regarder à nouveau. Visage plus fermé, lèvres plus sévères. « Yasha. » Un nom qu'elle n'a jamais entendu. Ce n'est pas comme si sa mère lui avait fait une liste de ses amants non plus. Même son propre père rester un mystère sans indices pour le résoudre. Elle l'observe une seconde de plus, avant de libérer son bras et de s'éloigner d'un pas. « Merci de m'avoir aidée, ça devrait aller maintenant. » Immature ou non, Esfir déteste que le souvenir de sa mère remonte à sa mémoire et la fuite est toujours sa solution. Depuis une bonne quinzaine d'années. « J'ai été ravie de vous rencontrer. Et disons… » Elle hésite, mais presser de s'éloigner du fantôme d'Isild, ajoute avec un sourire presque enfantin : « Disons que je vous en dois une, d'accord? » Elle salut de la tête et tourne les talons. Déjà elle court pour s'éloigner de ce ‘'Yasha''.