BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?
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Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Go to Hell
Vivre dans un tel quartier l'oblige à croiser la route de son passé. Esfir virevolte dans cette existence, souriant à celles qui autrefois partageait le même calvaire, la même vie. Écartant cuisses et bouches pour gagner de quoi se nourrir. Loin de toutes ses histoires, elle n'en reste pas moins un visage familier pour certaines. Elle ne les rejette pas, sans les encourager non plus. Parfois, elle s'arrête pour discuter. Comme ce soir, avec la brunette qui l'a abordé après tant de mois sans s'être croisé. Elle jase sans cesse, mais sans malice, Esfir accepte de lui offrir une sorte d'amitié. L'écoutant plus qu'autre chose. Les potins s'entassant à ses pieds sans passer par un réel intérêt. Jusqu'à ce que des noms plus importants surgissent. Maks… Ninel… Lyov. Un pincement en mémoire de cet homme au rôle si complexe dans sa propre existence. La maladie aura eu raison de lui, finalement. La rouquine ne lui en veut pas d'avoir coupé les ponts, comprenant que son égo ne peut disparaître parce qu'il se mourrait. Elle l'accepte et regrette d'avoir manqué l'enterrement. Distraite par des souvenirs qui accompagnent le prénom de son ancien proxénète, Esfir s'éloigne de la conversation. Se plonge dans son subconscient, côtoie sa seconde identité, qui pour une fois ne l'énerve pas avec son envie de hauteur et de vertige. Un mot la ramène de force à la réalité. Un seul… « Hier. » Esfir relève un regard froid sur la prostituée, un sourcil haussé. « Comment ça, hier? »
Le choc est digne d'un tremblement de terre. Elle pince les lèvres, plisse ses yeux et bouillonne de l'intérieur. Plantant là sa pauvre interlocutrice, Esfir prend un chemin trop souvent emprunté par le passé. De mémoire, sans hésitation. Comme si elle s'y rendait encore à chaque soirée. Un mois, qu'elle porte une forme de deuil envers un homme si compliqué. Ignorant même, pourquoi elle en porte véritablement le deuil. Pour son rôle, parfois paternel dans son existence? Lyov fut tellement et absolument rien à la fois, qu'Esfir se torture avec sa mort et voilà qu'un petit mot ébranle ses fondations. Hier… HIER? Le sang perle sur sa lèvre, qu'elle essuie du revers de la main sans s'arrêter. Elle doit le voir de ses yeux pour y croire. Devant l'entrée de l'abyssal, elle s'arrête et grimace. L'endroit est hanté par deux générations de femmes Lolkov, elle hait ce lieu de perdition. Soulever par un élan de dégoût, elle s'enfonce dans le bordel avec une mission. Personne ne l'arrête, elle ne les voit même plus de toute façon. Le cœur dans la gorge, elle trouve une poignée barré et l'absence de cet être de misère. Un grognement de frustration fait sursauter quelqu'un, pas très loin, mais Esfir ne lui adresse pas même un regard. Elle attend, droite comme un piquet, que Lyov ait le culot de se pointer.
Tapant du pied, le temps passe lentement dans cette attente qui n’en finit plus. Sur le point d’abandonner et de tourner les talons, son regard est attiré par un mouvement. Une silhouette se dessine devant ses yeux et Esfir en rate une respiration. Sa mâchoire se serre automatiquement, mordant l’intérieur de sa joue par la même occasion. Lyov sans la tombe et la terre qui devrait recouvrir son cadavre. Sans lui laisser le temps de vraiment noter sa présence, elle se jette au-devant de lui, les poings serrés. Elle ouvre la bouche sans réussir à dire quoi que ce soit, puis sa main part avec violence et rencontre férocement le visage de l’homme. « Maintenant, je sais que tu n’es pas qu’un crétin de fantôme. » Elle tourne les talons, décidé à rentrer chez elle avant qu’il la rattrape.
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Ven 17 Mai - 8:38
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Lun 20 Mai - 22:38
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Go to Hell
Son demi-sourire imprégné sur les rétines, Esfir tourne les talons, résolu à s'éloigner. Le choc résonne encore sur sa paume et remonte le long de son bras. Elle n'est pas en état de gérer autant de conneries cette semaine. C'est trop, même dans cet état de deuil et d'asthénie qui est devenu sien avec les années. Sa compagne intérieure s'agite avec méfiance, essaye de la pousser à regarder en arrière, s'assurer que le monstre, comme Alkonost le perçoit, reste loin d'elles. L'oiseau de légende ne l'aime pas, le hait pour ce qu'il a fait par le passé et de la marque que les derniers mois passé avec lui, ont laissé sur l'âme de la rousse. Esfir n'est pas au clair quand Lyov est concernée et cette dualité dans son existence, lui accorde qu'une raison de plus d'être exténué. Furibonde que la mort se soit joué d'elle une nouvelle fois, avec l'aide d'un de ses proches, qui n'est pas un de ses proches, son cœur se serre sous le poids de l'instant.
Il la rattrape plus vite que son rire, insultant. Le poignet pris au piège de sa grippe, Esfir se fige. Nul besoin de se débattre, elle n'a jamais eu de force physique. Plus près que nécessaire, elle sent la force du corps de Lyov contre le sien, ajoutant à la réalité de sa vie et non de sa mort. Ses lèvres se crispent dans une moue qui n'a rien de mignonne ou de faussement naïve, uniquement sa contrariété et son envie de lui arracher la gorge pour avoir le culot de la retenir. Comme un autre plus de quinze ans auparavant, un autre homme de sa génération et qui l'avait laissée pour morte de longues minutes après l'avoir ainsi agrippé. « Plus vif que mort, ça c'est certain, lapushka. » C'est l'arrogance qu'il suinte, alors qu'elle fixe cette main qui la retient. Elle la fixe comme si son souhait le plus cher est de l'arracher à son propriétaire et de l'abandonner un membre en moins. Sa respiration est profonde et contrôler, pour l'empêcher de céder à quoi que ce soit qui couve sous sa peau. Elle entend presque le cri d'oiseau offenser et la voix mélodieuse de la femme, maudissant Lyov, qui vit en elle. « À te voir, on pourrais juré que tu me préférerais décédé… Tu m'en veux encore, de t'avoir chassé de mon lit de mort? »
Lit de mort, ces mots la font le regarder en face et étrangement, calme un instant le feu qui brûle dans ses veines, lorsque sa colère fait surface. Un calme aux semblants de mythologique. Aujourd'hui, encore, elle ignore à quelle part Alkonost l'influence au quotidien. « T'en vouloir? Je devrais plutôt te remercier pour ce compliment. » Elle étire ses lèvres dans un sourire qui n'en est pas un et qui la décrit parfaitement. C'est une expression de son cru et unique, en soi. « Choisir de mourir dans les bras d'une chienne à tes ordres, c'est très toi… Et je ne convenais pas au rôle. Définitivement un compliment. » Des ouïes dires et un nom, Ninel. Voilà tout ce qu'elle sait sur la mort et l'enterrement de son ancien proxénète. Des années auparavant, Esfir écartait aussi les jambes, fille de l'abyssal dès l'adolescence. Aujourd'hui, des années de libertés plus tard, même sa manière de marcher est différente. Loin d'être reconstruite, mais beaucoup plus marqué par le respect d'elle-même, que la jeune artiste a gagné à grand coup de crocs. Sans ciller, une seule fois, sa main libre agrippe les doigts qui la retiennent, mais ne tire pas. « Lâche-moi, Lyov. Maintenant. »
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Mar 21 Mai - 7:08
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Lun 27 Mai - 1:32
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Go to Hell
« Une chienne, hein? Tsk tsk, tu ne devrais pas dire ce genre de chose. Pas ici. Pas tout haut, lapushka. » Ses yeux se figent et se fixent, hurlant l'insulte qu'elle ressent jusqu'à l'intérieur de ses os. Le ton de voix, le rappel de l'enfant qu'elle fut, longtemps, à ses yeux et de ce qu'elle est devenue à son contact, tout la percute avec cette simple phrase. Cette simple réprimande sur laquelle, il aurait dû s'étouffer. Elle serre les dents, Alkhonost le fusille de ses mauvaises ondes, même s'il n'a que très peu de chance de la percevoir derrière ses iris. Une légère brise s'élève et joue dans ses cheveux, comme attendant son heure pour gronder plus fort. Lyov a toujours le don de l'enragé. Des souvenirs d'insultes et de cris, tous lui étant extirpé par le proxénète, ne cesse d'affluer dans sa mémoire. Ce qu'elle peut haïr avoir autant d'années en commun avec l'homme. Toutes ses expressions, ses gestes sont des coups de poignards remplit de cette familiarité qu'on ne retrouve qu'avec les liens du sang normalement. Le caresse de son pouls sur sa peau frêle accentue les sensations de sa peau, l'hérisse de toute part et son pouls accélère à peine, trop enfouis dans ce calme qui précède les tempêtes. « Impossible, si je te relâche, tu disparais. Je te connais, Esfir... » La rouquine veut répondre, ouvre sa bouche pour le faire, mais déjà il se rapproche. Silhouette massive d'un homme qu'elle a désiré à quelques reprises. Rarement, elle doit l'avouer, mais tout de même une possibilité tordue qui habite l'ombre de sa personne. La proximité suffit à ramener cette part de leur passé qu'elle oblitère volontairement. Elle ne bouge pas néanmoins. Reste droite et fière, comme la femme qu'elle tente de reconstruire depuis des années déjà. C'est l'autre personnalité, celle qui n'a pas le contrôle de son corps qui hurle au scandale et l'implose de s'éloigner le plus rapidement possible. Cet homme est du venin, simplement un venin à ses yeux mythiques. « C'est donc ce que tu crois? Que je t'ai libéré de la charge d'un vieil homme mourrant, parce que tes bras ne convenais pas à une fin digne de ce nom? ... »
Son souffle chatouille l'oreille de l'artiste, alors que son pouls accélère de nouveau. Le traitre, qui témoigne d'une réactivité à l'encontre de Lyov. Elle le maudit intérieurement, écoutant les mots chatouille et percuter ses tympans. Mourir, cuisses, entre… Tous ses mots qui a leurs tours envahissent les pensées de la belle. Esfir soupire, sans les yeux qui s'élargissent de surprise ou de malaise. Autrefois, chienne comme les autres, elle trouve plutôt rassurant qu'il n'ait pas été aussi vulgaire qu'il aurait pu. « Peut-être serais-tu de meilleure compagnie? » La pression sur son poignet s'efface et c'est avec vivacité qu'elle ramène son bras vers elle, se masse la région maltraiter, ses yeux ne l'ayant pas lâché une seconde. Elle reste muette quelques secondes, laisse son souffle redevenir lui-même, observant Lyov sans la gêne de la fillette. Uniquement la femme, celle libre de la putain de vie qu’il lui a offert, alors qu’elle n’avait que dix-sept ans à peine.
Ses sourcils se froncent et l'instant d'après, c'est son rire qui éclate dans les couloirs de cet habitat du vice. Un rire franc et sincère, qui se termine aussi sec qu'il est né. « Par affection, Lyov? Tu n'as pas trouvé mieux? » Pour la première fois, en plus d'une décennie, elle franchit elle-même la distance qui les sépare, serre son corps contre le sien, bras derrière sa nuque. « C'est ton orgueil qui t'as poussé à me rejeter. La simple idée de mourir diminuer, dans mes bras, faisait naître une envie de meurtre dans ton corps impotent. Ce n'est pas pour moi que tu l'as fait, mais pour toi. » Sur la pointe des pieds, elle approche ses lèvres des siennes, les frôlant en un souvenir lointain, de leur unique dérapage. Elle glisse même une de ses jambes entre les siennes, frêle feu de forêt qui s'allume dans tout son être. Éveillant la passion latente qui existe derrière toutes les misères qui l'ont poussé loin de cette part d'elle-même. Esfir l'ouvre quelques secondes, permet à Lyov de l'apercevoir, un instant. Une promesse d'extase, qu'elle referme de sa langue acérée. « Pour ce qui est de mes cuisses, sais-tu pourquoi tu n'y jamais gagner ton droit de passage? As-tu conscience que je hais le personnage que tu colles sur ton visage et qui cajole toutes les chattes qui rampent pour toi. Qu'il me dégoutte profondément? Je ne céderai jamais à l'homme qui a écarté les cuisses de ma mère avec ces faux semblants de proxénète. » Elle se recule, hors de portée, prend même le temps de s'étirer avant d'ajouter. « Et soyons honnêtes un peu… Je ne suis pas de bonne compagnie. Mais, si j'avais voulu t'avoir, cette chienne n'aurait pas eu une chance. » Elle ne prend pas la peine de lui avouer que jamais, elle n'aurait pu le tuer. Jamais.
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Lun 27 Mai - 2:38
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Lun 27 Mai - 3:31
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Go to Hell
C'est une pieuvre que s'enroule de nouveau autour de corps. Non pas, l'homme qui l'oblige à revenir près de lui, non… Pas Lyov. Mais la lourdeur des souvenirs d'une vie trop longtemps passé près de lui. Son premier sourire, lorsqu'elle dessine enfant, le premier visage qu'elle découvre après la mort et les premiers effleurements qui appellent à une nouvelle relation. Proxénète, ami et quoi d'autre encore? Si ami, peut bien faire partie de cette liste de titre qui est sien. Son rire lui caresse l'épiderme en quelque chose de trop intime pour l'instant en plein couloir de ce bordel sans fin et lorsque son nez s'infiltre dans son cou, sa main frôle sa nuque, Esfir se fige dans cette position. Seul Alkonost hurle au scandale, s'agite comme pour mordre cette main qui joue avec sa crinière. Cette légende fait bouillir son sang, mais son pouls s'accélère uniquement à cause de l'homme, de Lyov et de ce contact qui éveille un désir latent dans sa chaire. Nul besoin de préciser, qu'aussi évident que soit, ce fait, la rouquine ne l'avouera jamais à voix haute. Pas même en sachant qu'il sera le seul à attendre. « Menteuse... » Le murmure contre sa peau et ses lèvres qui la frôlent, lui tire un sourire sardonique. Avec une pointe de sa charmante garce intérieure, à la commissure de ses lèvres. « Ce n'est plus de mon orgueil qu'il est maintenant question, Esfir chérie, mais du tien… à croire que j'ai préféré Ninel à ta compagnie. À ton parfum. » L'ancienne catin, intouché et intouchable par ce proxénète, ne retient pas le frisson que ses paroles lui procure. Au contraire, elle l'assume, l'entretien quelques secondes, rejetant sa tête en arrière pour lui offrir un accès plus grand à sa gorge. Certains se sont trompés sur ses réactions de ce genre, elle espère seulement que Lyov a su la connaître mieux que ça, et ne pas tomber dans le piège de l'abandon qu'elle n'a jamais réussi à offrir de sa courte seconde vie. Même de la première, pour ce qu'elle se souvient.
Le baisé contre sa peau est une promesse de tout ce qui fut contenu, un instant volé à ce qui ne les relit plus ou pas du tout. Ce qui ne fut et ne sera jamais. Esfir s'en régale, comme le chat qui sommeille parfois dans sa manière d'être. Un chat trop paresseux pour exiger sa part des réjouissances, trop faible, tout autant. « J'ai baisé ta mère, c'est vrai… mais elle t'a baiser encore plus fort, tout est une question de perspective. » Le fer s'enfonce dans ses entrailles, alors que l'image de sa mère, écartant ses cuisses pour Lyov lui revient en mémoire et ajoute un goût de bile dans sa bouche. Il l'ignore, mais Esfir l'a entendu et vu prendre sa mère. Enfant discrète, qu'on oubliait trop souvent. Souhaite-t-il vraiment obtenir signer son arrêt de mort? Alkonost s'empresse de la pousser en ce sens. « Tu dis que je te dégoûte, tu dis que tu me hais mais… c'est toi qui est venu à moi. Toi, qui a du pleurer le pauvre invalide que j'ai été et que tu as cru mort. Réjouis toi plutôt, de mon retour… cesse de me repousser. Je sais que je t'ai manqué. » Ses yeux se refroidissent plus rapidement que ceux d'une vasiliks, alors qu'elle glisse l'une de ses mains dans les cheveux courts de l'homme, enfonce ses ongles jusqu'à le faire saigner, pour mieux agripper sa tête et le forcer à l'éloigner de son cou. Sous cette prise, elle ne dit rien. Continuant d'accentuer la distance et d'enfoncer ses ongles dans sa peau. Une fois complètement libre de lui, elle le relâche, sans même un œil pour le sang qui macule ses doigts. « Tu as raison, j'ai pleuré ta mort. Tu m'as peut-être même manqué. » Elle ne bouge pas d'un centimètre, poing serré et lèvres sévères. « Mais, il est tellement plus facile d'apprécier quelqu'un qui n'est plus là, que d'éprouver de l'affection pour quelqu'un comme toi, qui se trouve en chair et en os devant moi. »
Une silhouette se dessine et interrompt les retrouvailles. Une frêle silhouette, l’une des chattes à offrir du coin, très certainement. Esfir la laisse se glisser entre eux, hésiter, puis se sauver en croisant le regard de l’artiste. « Dommage pour toi, tu avais plus de valeur à mes yeux en étant mort. » Son poing part sans prévenir, fracasse la mâchoire du propriétaire de l’endroit et la blesse très certainement par la même occasion. Conséquence de son manque flagrant de force physique. Après avoir ravalé la douleur et ramener son poignet vers sa poitrine, elle se redresse. Fière dans tout ce qu’elle est. « Ne parle plus jamais d’elle, Lyov. Jamais. »
Ses épaules s'affaissent, lasse de toutes ces conneries. Elle s'éloigne, sans fuir pour autant, s'adosse contre le mur le plus près et renverse la tête, tenant toujours sa main contre elle-même. Les souvenirs du passé se font envahissants, dessinant plusieurs facettes du proxénète qui lui fait face. Elle souhaite partir, l'oublier et reprendre une existence libre de lui et du poids de son ombre. « Putain de merde… Ton affection ça ne suffit pas. »
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Ven 31 Mai - 8:22
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Lun 3 Juin - 8:36
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Go to Hell
« Je suis trop vieux pour changer mes habitudes, lapushka... » Elle soupire, le poing toujours serrer contre son ventre. Ses yeux humides par les larmes de douleur qu'elle refoule. Putain d'idée que de frapper Lyov! Voilà ce qui arrive quand elle cède à ce genre de pulsion. C'est certainement elle-même qui souffre le plus de ce coup de poing. Comme toujours, Esfir est celle qui en récolte les conséquences. « Un manque de volonté, plus qu'une question d'âge… » Qu'elle murmure sans le regarder, ravalant les tiraillements de son poignet. Elle sera obligée de filer voir un médecin pour tout ça. Quelle putain d'ennui. Elle serre les dents. Elle est trop fragile pour Moscou, Alkonost aussi le croit, la supplies de quitter cette ville pour vivre. Trop altruiste et égoïste à la fois ce moineau dans sa tête. Mais, pour aller où? Esfir n'a que Moscou comme point de repère et le reste du monde lui semble trop vaste pour son propre bien. D'ailleurs elle entend presque les cris de l'oiseau quand Lyov se rapproche. L'indignation palpitant au contact des doigts sur sa peau. De nouveau, Esfir soupire, incapable de faire taire celle qui lui a offert une deuxième vie. Ses propres yeux suivent le chemin qu'il fait contre son bras. La rouquine se demandant pourquoi elle n'a jamais cédé pour se débarrasser du vieux? N'aurait-il pas déjà passé à autre chose?
La réponse l'inquiète et la rousse se concentre sur la voix de Lyov pour ne plus laisser ses pensées libre. « C'est moi, qui ne te suffit pas. Moi, ton éternel coupable... » Coupable… Le mot la fait tiquer. Ce n'est pas exactement ça. Il est juste trop étroitement lié à son passé, avant sa propre mort et encore plus, avec sa vie de catin. Il n'est pas responsable, juste partie intégrante d'un cauchemar devenu vraie. « Moi qui te fait du mal, même quand c'est toi qui balance les coups, hein Esfir? … Aller, on va mettre de la glace sur ça, que ta mère ne m'arrache pas la tête quand elle s'imaginera que je t'ai fais du mal. » Esfir grogne. Isild, Isild, Isild. Qui n'a aucun droit de se mettre en colère pour si peu, qui a laissé son amant… Esfir tourne la tête, de nouveau la mâchoire serrée par une colère froide, qui éveille Alkonost et fait se lever une légère brise, qui s'amuse avec ses cheveux. Cajole un peu la carcasse de Lyov par la même occasion. « Elle n'a pas d'opinion à avoir. Elle a laissé pire arriver pour un peu drogue. » Les mots lui échappent et Esfir regrette. Elle n'a jamais parlé de l'événement, ni de qui l'avait laissé dans cette ruelle. Jamais confirmé sa propre mort, ni l'implication de Dmitri. Bien qu'elle soit consignée dans les quartiers pour créatures dangereuses. Même Lyov ignore sa réalité.
Elle le suit, pour la glace uniquement. La chaleur de l'enflure ayant déjà rattrapé son poing malmené. Loin de l'odeur de sexe sale qui lui rappelle une bonne décennie de sa vie, Esfir se détend très légèrement. La cuisine la ramène à de meilleurs souvenirs. Moins… Peuplé d'argent et de pénis en rafale. Acceptant les petits pois, la rousse s'installe à même la table et frémis au contact du froid. Renversant la tête vers le plafond comme pour ne plus voir Lyov et peut-être chasser le souvenir de la femme qu'il ne cesse d'invoquer. « C'est impossible de gagner avec toi, hein? Enfin, ni avec toi, ni avec Isild. Oh et pas la peine de me menacer ou de me cogner à nouveau » Qu'est-ce qu'elle vient de dire? À force, elle finira par rappliquer cette poufiasse de génitrice! Pour toute réponse, elle secoue la tête, agacée, serrant plus fort le sac congelé. « Vous êtes bien plus semblable que je l'aurais cru, ta mère et toi. Toujours à chicaner, à me menacer, à m'abimer... » Elle ne le regarde pas, sachant qu'il n'a presque rien de toute façon. Le regarder lui donnerait trop de satisfaction. Lyov est ainsi, monstre d'attention et d'auto satisfaction. Pourquoi, ne pas entièrement le détester alors? Que susurre l'autre sous son crâne, la faisant presque sursauter. « À refuser que je parle de l'une à l'autre. Franchement, je ne vois pas où est le mal. Je vous connais toutes les deux – pas très bien, je te l’accorde, mais je vous connais. Je ne vais pas commencer à vous passer vos caprices et faire comme si l’autre n’existait pas, rien que pour ménager votre susceptibilité Lolkov. » Un sourire glacial se dessine sur ses traits et ses yeux se fixent sur l’homme, le proxénète, alors qu’il lui tend un verre. Muette pour commencer, elle le laisse finir sa tirade. « Bois un peu… et ne bougonnes pas. Si tu ne veux pas que je te traite en femme, alors laisse moi cajoler la petite fille que tu as été. » Puis, elle attrape le verre de sa main vide, l’enlève pour le déposer derrière elle. Avant de se déplacer à même la table. Allant mettre ses pieds directement entre les jambes de Lyov, sur sa chaise, lui faisant face. « Tu ne considères les choses que de ton point de vue Lyov. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi j’haïssais tant entendre parler de cette femme. Non, tu ne vois que ce que tu veux voir. Mais bon, pourquoi m'attendre à un minimum de considération de ta part? Après tout, elle n'est que la raison pour laquelle on m'a étranglé dans le fond d'une ruelle. Alors, qu'elle se shootait une quelconque drogue dans les veines au lieu de me chercher. Je n'ai pas envie d'entendre son nom, parce qu'à chaque fois je revois tout et je ressens tout à nouveau. » Elle hausse les épaules, poussant ses cheveux derrières celles-ci. « Mais, vas-y. Invoque là autant que tu veux, pauvre toi, à qui on exige tant. Tu vas me considérer pathétique de ne jamais avoir réussi à dépasser mon propre assassinat? N'est-ce pas? » Elle n'a aucune agressivité dans sa voix, juste une blessure qui ne s'est jamais refermé. Dont, elle préfère taire l'existence normalement. Devant Lyov toutefois, Esfir ne se contrôle jamais complètement. Comme pour chasser des images, elle secoue la tête, installe plus confortablement le sac congelé sur son poignet et se laisse tomber sur la table. Étendu, presque de tout son long. « Ce n'est pas une question de gagner ou perdre avec moi, Lyov. Tu devrais le savoir depuis le temps. »
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Mar 11 Juin - 15:26
Lyov Azarov
MONSTER UNDER YOUR BED
Impétuosité : 67
Mar 25 Juin - 8:43
Esfir Lolkova
YOU WILL HEAR MY LEGEND
Impétuosité : 946
Go to Hell
« Ça n’a rien à voir… je ne ferais jamais ça. Je ne te vois pas comme ça, lapushka... » La sincérité coule comme un liquide acide, brûlant sur son passage. Elle regrette ses paroles, ce bref échange qui en demande tant et percute à répétions le lien fragile entre Lyov et Esfir. ‘’Lapushka’’ entre ses lèvres, une caresse qui l’accompagne depuis trop longtemps. Sa gorge se serre, les larmes amères refusant de véritable naître dans ses yeux. Elle s’éloigne, s’étale sur la table, cherchant un besoin d’espace entre eux. Qu’est-ce qui lui prend de répondre à sa faiblesse? Même Alkonost reste coite de surprise, refermant son bec, se blottissant derrière ses plumes. Sceptique. Attedant que le salaud retombe sur ses pieds, avec une phrase bien senti et déplacé. Esfir aussi l’attend presque, espérant être ressaisi par une colère que lui seul fait naître. La rousse suit ses gestes des yeux, ses iris ne le lâchant pas et sourit presque, se retient, lorsqu’il presse le sac froid sur son poignet meurtri. Une attention, l’un de ses instants qu’elle attendait à chaque jour, lorsqu’elle n’était qu’une enfant. « Non, tu as raison lapushka, pour ça il faudrait que la victoire soit une possibilité. Or… je ne suis pas même dans la course. »
Esfir ne répond pas. Pourtant, elle ne lâche pas sa main des yeux. Sa peau frémis à son contact, se réveille de la sa longue inconscience. Traitresse à la volonté de sa maîtresse et inerte aux toucher de la plupart des autres. Elle la suit, jusqu'à ne plus pouvoir, lorsque sa main s'approche de son visage. « Je suis désolé que ta mère ait merdé aussi fort avec toi… je ferais plus attention à l'avenir. » Elle rit doucement à ses paroles et ferme les yeux, pour profiter de ce contact physique. Elle qui s'en éloigne à chaque opportunité. Que ne touche personne et ne se laisse toucher par personne. Cette simple tendresse, à peine avouer, réveille sa faim. La faim de l'autre. Putain… Pourquoi ne la ressent-elle, pratiquement jamais? « Quant à ce qui c'est passé dans cette ruelle… je ne me permettrais pas. Pas quand l'image me hante encore. » Sa salive passe difficile, la rouquine ouvre de nouveau ses paupières pour l'observer. Inquiète, qu'il sombre dans cet instant de faiblesse à son tour. Qu'il sorte de son rôle de proxénète insupportable et franchisse une limite qu'elle n'a jamais voulue le voir franchir.
C'est presque comme si elle retient son souffle, alors qu'il s'éloigne et qu'elle sent la fenêtre se refermer. Les murs se reconstruire et un poids s'envoler de sa poitrine. Elle se redresse, s'assoit les pieds dans le vide. Pendant qu'il la chasse de son naturel, sans même lui offrir un regard. Ses paroles s'imprégnant dans son esprit. Esfir soupire et saute sur le sol, serrant les petits pois contre son poignet. Le laisse baiser son front et redevenir l'être qu'il a toujours été. Elle inspire son odeur familière et croise son regard presque par la faute. Sourcils froncé, laisse passe une petite minute avant de finalement répondre aux aveux de Lyov. « Tu as tort, tu sais. » Sans plus d'explication, elle tourne les talons et l'abandonne à son empire de fesses et de seins.