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 sous les robes des femmes | oda


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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Orphédia Bellavance
RULE THE MONSTERS WORLD
Orphédia Bellavance
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sous les robes des
femmes


Faméliques tumultes trépignent sous l'apophyse. Les génisses se prosternent devant les mâles, se calfeutrent dans les pattes des taureaux, bandant leur charisme limite érotique, cravate-cravache autour du cou. Les fanfarons se prêtent au jeu des dominos, arpentent la salle au bras d'une femme, puis d'une autre, à celui qui obtiendra faveur de courtoises avec fervente galanterie. Que voilà tableau de milles charmes, les chambrées seront complètes, ce soir, et les loups hurleront leur orgasme aux dernières lueurs de l'obscur. Il n'est nul autre endroit où elle souhaiterait être. Orphédia, Déesse de l'Aristocratie Française, erre parmi les convives comme fantôme empirique d'un blason effrité. Son affection va à la musique, berceuse orchestrale d'un violon et d'une harpe, mari et femme chantant l'hymne à son cocon ventriculaire, tandis qu'elle salue quelques uns, quelques unes.

Les lucarnes font crever la luminosité sous une étreinte létale de nébuleuses, les flammèches pour seules étincelles, l'énorme bâtisse revêt un manteau de mystère presque moyenâgeux, plongeant les mélodiques tentations en murmures défendus. Bras enroulé autour de ses hanches, une paume anguleuse vient creuser la voûte de sa colonne vertébrale, attirant toute l'attention de la Duchesse vers un visage amical, celui d'un vieil ami. « Vikanti, quel plaisir de vous voir ici. » Comme poisson dans son bocal, Orphédia mène chaque partition qu'elle entame d'une main de maître d'orchestre, baguette méticuleusement contorsionnée pour écrire soirée mémorable. Elle dépose sur la piquante pommette un doux baiser. « C'est moi qui suis ravi, ma chère. » qu'il glisse au tympan, chuchotis létal qui n'arpente que les méandres conduisant jusqu'à sa couche. Nullement dupe, Orphédia, dans son long fourreau blanchâtre, il semble émaner d'elle la froideur des draps depuis des années, odeur particulière d'une veuve pas si éplorée, que les naseaux masculins semblent s'affubler.

Nul homme, pourtant, dans ses plus intimes pensées, car la graine plantée par Oda a fini par germer. Nuitées se sont écoulées depuis lors, et les souvenirs d'un autrefois ont malmené la caboche. Chagrin, tourmente et vengeance. Dans le chaos des songes, l'amour poignardé saigne encore, ne semble jamais trouver la mort tant désirée. Lame au nom de l'Odalisque de ses reins. Le cancer chopé au coeur, gangrène ayant fini par assassiner la Princesse. Rancune, bien plantée dans la plaie, cracher dans les vaisseaux le besoin irrémédiable d'inverser les rôles, se prônant Reine, la prônant Maraude. Pauvre petit pantin disloqué, abandonné dans caniveau d'Oslo. Y a laissé son manteau, sa peau, son ego. Ne reste plus rien de Theresa. Theresa morte ! Theresa enterrée ! Theresa, sur la stèle dorée.

Lorsqu'elle croise le regard de l'Impérieuse Dragonne, la raison gonfle d'horreur, le corps gonfle de sueur. Paradoxe des ritournelles anonymes, Orphédia se parfait d'un sourire enjôleur, dominateur, charismatique et angélique. Un peu tout, un peu rien. Le total, le néant. Traînée de dorures arpentent ses pas lorsqu'elle s'approche de la Gorgone, tandis que le derme dorsal, dépourvu de haillon, triangle des Bermudes des omoplates jusqu'aux hanches, hérisse ses épines, saignant les premières trémulations de l'apothéose des chairs cramées.
Od'à la vie, Od'à la mort.
« Vous voilà enfin... J'ai cru quelques minutes que vous aviez abandonné. »
Abandon, ah ! que voilà belles entourloupes pour amadouer le loup encore davantage. Elle, Alpha, elle, Dominatrice, ne se noie que dans les frasques de l'échec.
Sous l'écho des bêtes qui les encerclent, meute de chiens arpentant les ombres des louves, Orphédia s'étire et se calfeutre auprès d'Oda, épouse la hanche du bout des doigts, convulse les lèvres contre la joue.
« Commençons cette danse, voulez-vous ? »
Danse jouée, jeu dansé, un peu l'un, un peu l'autre, Oda, sur le terrain miné dont Orphédia connait tous les rouages, toutes les ruses. Les canines fragilisent le lobe, pimentent les premiers rounds de leur affrontement. « Mon nom est Orphédia. » A l'effigie du héros, charme bestioles et farandoles inanimées. Son amour jadis, les deux à la fois. Pudeur l'oblige à reculer, pudeur et correcte tenue exigée.
Viens te cogner contre mon corps.
Viens exiger ta récompense.

« Voyons si vous parvenez à séduire plus ardemment que tous ces serpents. »
Prouve-moi que tu es possessive, comme autrefois.
Rappelle-moi.


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Oda Tolma
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sous les robes des
femmes


Un râle de volupté.
Une fureur dans l’épaisseur nocturne.
Un lys blanc, un pétiole platine et livide.
C’est l’absolu, le contour d’une oiselle imparfaite, la nuance séduisante, le goût irrésistible qui émoustille les papilles, creuse les reins et cotonne l’ombilic d’un chaudier mortifère. Une étoile catapultée dans un châle de noirceur, avortant l’anesthésie des crânes paresseux, l’atonie des muscles flasques. C’est la frénésie écroulée des entrailles nocturnes pour ronfler néant dans les méninges urbaines. Elle est Ventre Putride épousant les premières lueurs, les premières marches, les premiers pavés dans l’Arche aux outrages. Noir satin médaille viande blanche comme fastueuse métastase. Et dans un chapelet de dentelles, dans un nuage de cendres, Bête se fleurdelise jusqu’au grivois méristème, dissèque la niche, les abeilles et frelons par bouquet. Ca quête, ça ratiboise les nervures d’un palais enflammé.

Où est-elle ?
La Belle, la Sibylle ?
Le coquillage de ses éros ?

Clope tapisse labre, poignarde l’éther de rondelets nimbus. Elle qui fumige, elle qui pétune pour l’Insaisissable, l'évanescente.

Où est-elle, l’énigmatique Colombe ?

Prunelles satyres, globes vairons azimutent dessus gousses de flaire-mutteurs, débusquent la braisette de ses humeurs charbons. Trouvée ! Pâle comme un astre, doré comme luisant carat. Elle efface lurons comme poussière, crevasse velgum pecus, piétine clichés et banalités. Qu’elle est belle… Séraphique acanthe embastillée parmi fournache d’odalisques écumeurs. Clabauds avides, hourets haletants. Ils brûlent les miséreux. Pour l’Ange, pour le Démon. Tandem pandémoniaque. Charybde et Scylla se peignent d’une obséquieuse courtoisie, s’embrassent d’une révérence possessive. Doigt contre cotyle, babines contre tragus, Ondine trémule, gonfle corsage. Desiderata grinche sous la carne.

Abandonner.
Danse.
Orphédia.
Séduire.

Les octaves rebondissent dans l’anse de son Eustache. Les minauderies éructent lulibérine. Un puzzle immaculé. Un emboîtement de couennes. De joues en fleurs et de coeurs mouillés. Depuis quand ne s’est-elle boucanée comme encens sur flamme ? Sous le marbre endurci rayonne happe-chair pour l’empathique absolue. Tison sous samit tressaille pour fruit d’or lové dans sa houlette. Elle la veut!D’une famine travestie sous rictus carnivore, d’une hiératique fringale.
S’éloigne l’hélianthe qu’elle ferre d’une poigne, écluse pudeur, boycotte tenue sous l’opercule de sa renardie. Phalanges au poignet polarisent mousmé contre buste, endocytent chicots de pantalonnade. Pudibonderie ? Depuis quand l’est-elle ? Elle, le zodiaque inébranlable, le faune idolâtre, l’ivre cerbère. Impudique, dissolue, sauvage. Nulle chaîne, nul carcan pour endiguer l’ignescence sous mamelle. Qu’importe les cornées, les ocelles troussés sur leurs galbes. L’égide béotienne et insolente. La Reine Amazone.

Glaviots d’havane, graillon de cendres. Perséphone débourse pétun sur coquet museau, bigle prunelles. Les haleines se frôlent.

« C’est un jeu dangereux que vous entamez »

Ronronne, roule syllabes avec suzeraine impureté.

« Un ‘non’ aurait été préférable »

Plutôt qu’un jeu.
Plutôt qu’une valse parmi les roupettes.
Furie virevousse contre l’iliaque, gravite contre l’échine de Joconde, dégote l’irrésistible canyon, le diamantin joyau.

« Je ne partage pas »

C’est un fait.
Une théorie universelle.
Une science fondamentale.
Ses amours, ses amants, ses trésors charpentés au rythme de ses humeurs.
Un pouce perle contre l’aven charnu, coulisse des lombaires au rhomboïde mis à nu, cueille le pendentif, l’or forgé contre l’échine. Une sirène ? Verve se distille sous bidoche, trempe moiteur dans l’oedème rétinien.

« Voulez vous toujours jouer ? »

Un fracas rauque.
Un souffle inégal.

A réclamer l’exclusivité.
L’amnésie des céladons tout autour.
Qui épluchent et fantasment, romancent lingots de ribote dans les rhagades de leurs ambitieux cortex. Des rêves antiques. Un Apollon coincé entre deux Aphrodite. Ils en rêvent, ils espèrent.

Peut-elle la céder dans l’entrecuisse des gourmands mectons ? Oublier sirène dans le mucilage des cireux lascars ? L’idée révulse Sultane. Qui épingle patoche, suce nymphette loin des prétendants.

Un bar pour oasis.
Une carrure proche de l’autre.
Qui s’impose, crayonne contours. Un bastion des vertèbres contre invasions étrangères.

« Champagne ? »

Tumulte des pensées.
Pourquoi s’accrocher à oiseau capricieux ?
Le désir houle la chair, sangle les veines.
Pour la Belle et Rebelle, le ventricule saboule à l’impulsion.

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Pando
  Lun 20 Mai - 7:17
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Orphédia Bellavance
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sous les robes des femmes
@oda solberg


Bûcher d'hormones se condensent entre les côtes dénudées, les lépidoptères s'acoquinent des viscères, c'est la danse ventriculaire, le décès chaortique. Calfeutrée contre sa Zaria, le cygne blanchâtre replie ses ailes, et se fait prince emprisonné sous les serres du dragon, effigie poétique du règne reptilien des mythes. Les phalanges guettent les clavicules, attirent et repoussent, acceptent et refusent l'étroitesse des chairs, la chaleur des vers. Les parfums putrides lui remontent au bec, ravivent les trémulations des organes, odorat qui se rappelle les cuirs qui s'effeuillent lorsque les corps se stigmatisent. Nulle épopée, pourtant, n'aura effacé les monceaux arômatiques imprégnés par la muse norvégienne, jamais, Ô grand jamais, Orphédia n'oublia l'éclosion fermentée de leurs parfums hybridés. Un instant, c'est la myocardite, l'endocardite, et le coeur se fait tambourin du désert de fleurs, Orphédia s'ébroue, se jette, les lèvres sultanes tout près des siennes, rouge carmin dont elle ne peut annihiler les saveurs, qui cajolent un peu plus les idéaux d'antan.

Jeu dangereux, jeu parfait, possession qu'elle désire plus que jamais, encore, toujours, se fera Reine des Luxures pour happer la parjure, la vautrer dans la traîtrise. Comme un jour fut-elle bafouée par elle, Orphédia, nouveau bourreau, a promis de crever l'abcès du coeur. Vengeance perpétuellement gravée dans les neurones, malgré les synapses voisines qui tendent à endoctriner le coeur et l'esprit, semer le poison hérétique dans la moelle, cajolant l'idée qu'à nouveau visage, nouvelle possibilité ? Coeur innocent, coeur naïf, l'adolescente d'autrefois qui frémit sous l'esquisse de la colonne vertébrale, au même rythme que la vague géante qui s'abat sur les omoplates.
« Ne supportez-vous donc pas l'échec ? »
Chatouilleuse, Orphédia se met à sourire. Pousser le vice jusqu'à faire péter ses reins. Elle qui la connait si bien... Artémis des Aphrodites, Oda est Reine dans un monde de laideur facile. Les courbes attirent irrévocablement le moindre insecte qui poserait les yeux sur elle. Et à moins de se faire objet de tous ses désirs, nul amant ne resterait dans ses filets. Seule question, cependant, jusqu'où Orphédia pourra-t-elle aller ? Sans que la moindre goutte de sang ne soit versée.
« Si vous êtes effrayée à l'idée de perdre ce jeu, alors abandonnez ? »
Un léger souffle rieur s'échappe des nervures.
« Il me semble que vous pouvez aussi dire 'non'. »
Flirt avec l'indécence que d'effleurer l'idée de perdre dans le cerveau voisin, la sait trop orgueilleuse pour détourner le carcan et s'enfuir parmi les proies faciles. La Succube aime le risque, aime encore davantage les nymphes qu'on ne peut atteindre. Qui ne s'agenouille pas devant les fantasmes d'une ombre inaccessible ?
Le doigté s'égare sur la perle dorée qui cajole les vertèbres. Sirène immaculée, berceuse à Oda, l'eau, la séduction, les troubles des idéaux. La connaissance des moindres désirs qui arpentent sa viande sont cartes ultimes qu'elle joue avec brio.
Jouer, pour l'éternité.
« Et vous ? »

Echouée contre le bois du bar, coincée dans les sphères uniques de l'Odéesse, quelques secondes plus tard, l'angélique carcasse se saisit de la coupe offerte avec élégance, et elle salue, des abysses de ses pensées, le jeu convenablement mené.
« Ainsi donc, vous ne partagez pas vos amants ? »
L'idée trémule dans les veines, divague dans les artères et cocote dans les bas-fonds, tandis qu'elle porte la liqueur dorée entre les lèvres.
« J'imagine que ceux-ci ne peuvent prétendre à une quelconque exclusivité en contrepartie ? »
Les iris cherchent leurs voisins, jouent aux ténèbres satinés.
« Et qu'en est-il si, à mon tour, je désire être la seule dans votre lit ? »
Lorsqu'elle dépose le verre sur le côté, l'abandonnant quelques instants pour réchauffer l'espace vital de la Dame, elle glisse près d'elle pour parler plus bas, creusant le fossé des reins.
« Sachez qu'il me plaît de vous imaginer ma propriété. »
Elle sème, arrose, fait croître la plante en à peine quelques mots, s'amuse à l'idée de sustenter la voracité d'Oda, de faire crever son appétit encore plus, toujours plus.
« Mais il vous faut déjà gagner la mienne... »
Comme si le monde l'avait entendue, c'est Vikanti qui s'étiole à quelques pas d'elles, et à qui elle offre un sourire en guise de réponse. Et avec tout l'amusement, et toute la ruse du monde, voilà qu'elle attire le garnement pour mieux semer la discorde.
Vas-y, montre-moi.
« Orphédia, je te cherchais. »
Elle arque un sourcil, s'étire elle-même du sarcophage transparent pour le rejoindre.
« Ah oui ? »
Et le même sourire s'agite sur la carne, alors qu'il laisse le regard s'évader sur le troisième angle du triangle.
« Vikanti Pokrovski, voici Oda Solberg, une... nouvelle connaissance. »
Il s'incline, lui baise la main comme tout aristocrate respecté.
« J'espère que vous passez une agréable soirée, Mesdames.
- Très agréable. »

Elle roucoule en épiant la Dame en Noir. Une soirée des plus alléchantes, des plus intrigantes, même. S'il savait. Si elle savait...
« Je tenais à t'inviter à notre réception privée, à l'étage, plus... intimiste. Vous êtes également la bienvenue, Miss Solberg, les amies d'Orphédia sont mes amies. »
Elle se met à rire légèrement. Et c'est avec toute la délicatesse du monde qu'il lui offre son bras pour l'accompagner.
« Allons-y, dans ce cas. »

Lorsqu'ils s'arrêtent devant l'ascenseur, Orphédia quitte l'étreinte fugace de son ami, s'éclipse dans le monstre de métal. Dixième étage a-t-il dit. Les balcons. Un délice avant l'heure.
« Eh bien ? »
Et en contemplant le regard d'Oda, Orphédia sait. Irrévocablement.
Qu'elle a gagné un énième échelon de l'obsession.

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Oda Tolma
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sous les robes des
femmes


L’échec ?
Cinabre d’adjectif, cristal d’inaccessible. Comme un hôlement improbable, comme un horion burlesque, l’octave pilonne, burine la cochlée, busque le labre d’un rictus amarante. Se moquait-elle ? Très certainement.  

« J’aime les challenges »

Sa créance, son usucapion.
Elle se ferait Centumvir pour carotter l’oréade loin des farauds.

« Cela dépend leurs performances »

Chiliasme de céladons coincés entre ses cuisses, à creuser rachis, à courtiser hymen de l’auguste Céraste. Tant de binettes, tant de langues pour galantiser le bastion des mille péchés. Des oubliés de l’orbite génésique, des proses éphémères. Une seule pour tatouer mémoire, nieller vestiges dans synapses fossiles. Theresa se murmure à l’occasion des nuits solitaires comme une galerne dolce et sirupeuse. Un cygne dans la noirceur tannée, belle et immaculée. L’or cerclant phalange relate peine fossile.

Mais nouvelle facule enviande appétit depuis quelques lunes. Marbre de ses flancs trémule, avide et gourmand, dépecé d’inusables anciles, prompt à s’encapuciner pour la ronde nébuleuse. Orphedia Bellavance. Un nom qui mérite attention. Une couenne qui exige voluptueux sacrilèges.

Madone contre Madone, les bidons qui s’éraflent, les corsages qui se bastonnent dans le cosinus du comptoir. Vénus s’emmuscadine contre ses tendres coyaux et se passemente d’obnoxiation. Petite salope…

« Vous êtes bien capricieuse, petite princesse »

Elle la veut.
Putain elle la veut !
Vérignoler avec Perséphone sous nivéenne diane.
Un autre s’inocule pourtant dans le tango, parmi flancs vertigineux, comme un inopiné primesaut. Parasite ! Sourire orne dessus l’injure, courtoisie médaille, nappe le fiel sous nombril, tolère lèvres bouseuses sur marmoréenne patoche. Elle qui n’aime promiscuité ni camaraderie. Faune effaré tricote charme et coquetterie.

« Charmante soirée »

Jusqu’à son avent. Vikanti ? Poison emmielle les artères sur l’hommasse tiers. Faquin ! Coquebert ! Comment ce taisson osait-il lui butiner ménade ? Etreindre chrysalide contre son bieille et l’acheminer loin de son étreinte ? Se déracine luciole de putride sombreur, se voile morbide union.  Indolente, vacillante, Oda sur les furibards rivages, échinée elle et dyade devant gueule d’acier. Ascenseur.  Cage de limaille. Merde ! Mais blondine nargue, flavescente guette au coin d’une rogue prunelle, enlacée entre murs d’anthracite. Putain….

« Je vous suis »

Elle ne se veut pasteur solitaire, odeur vagabonde, céleste lointain. Alors elle perfore l’éther caniculaire de l’écrin métallique. Je prendrai ton âme, je rongerai ton corps. Foi couronne ichor comme sacrosaint salvé. Vikandi soubresaute, surprend hôte, transpire obligation.

« Oh ! Je vous rejoins, j’ai affaire à régler avant »

Gueule d’acier se bâillonne sur carnes femelles. Enclos, geôle, bastille. Claustrophobie pustule des moindres pores et pelotonne vertèbres contre génique jumelle. Presque cagnard, blèche, prompt à défiler de sémillante caponnade, Adonide perce babine et gaine phalanges contre cagneuses entrailles. C’était l’histoire de quelques secondes, de poignée d’étages… L'enfer noircit tripailles. Pourtant se frôlent les viandes, les marbres incertains. Oda barbouille, s'alanguit jusqu'à béance des huis.

Cour des miracles.
Au fanum de Dionysos, où musardent gourgandins, où flagornent putasses. Loin des Vierges, loin des Puceaux, un pas dans satin de veloutes, dans poudreuse tamisée. Hors du temps, hors des lois, symposium où Dieux biglent, où bécassent se mortifient.

Comtesse pâlit hors des boyaux, gonflée d'une symposiaque curiosité, dodelinant brioche vers délicieuse acolyte.

« Qu'y a t'il d'intéressant à se mettre sous la dent? »

Autre qu'elle.
Y a t'il seulement?

Crotale liarde horizon, pioche cristaux de champagne, coagule dextre germaine, damasquine oiselle dans tendre houache. Un balcon, une coupole d'astres, une borée tiède. Loin des ivresses, loin des nuées. Dragonnade s'empanache dans mamelle de calcaire, fulgure avec Aphrodite sous armeline lunaison. Chuinte enfer, murmure infernal, couine charpente contre gémeau diabolique.

« Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain...
»

Français psalmodie, français miaule.

Baudelaire.
Roi des amours.
Sultan des passions.
Qu'elle chante, qu'elle entonne à l'orifice d'un gosier énamouré.
Fais briller l'Or d'un blandice sur bajoue de poupée.N'imagine ni la plaie, ni l'horreur, à l'esquisse des épousailles, d'une bague maudite par mille fois.

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Pando
  Sam 22 Juin - 21:22
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sous les robes des femmes
@oda solberg


Les pécules d'aurores creusés par l'enclume d'une éternité de moeurs désarticulés, s'étirent et fendent l'anthracite en deux, crèvent la misère d'une caverne de fer, où promiscuité fait amoindrir la distance et l'audace de prétendre l'indifférence. Les naseaux distillent des phéromones inodores, qui saupoudrent le carmin des caniveaux internes, où l'hémoglobine se met à bouillir. Combien de temps fussent-elles désarticulées ? L'une ailleurs, l'autre là ? Jamais rabibochées dans le souvenir d'un lointain oublié, l'ombre d'une ancienne vie refait soudainement surface, tend à réitérer les us routiniers lorsqu'un ascenseur venait à les digérer.
Theresa, es-tu là ?
Un peu, elle ne sait pas ? Les phalanges fondent irrévocablement vers leurs voisines, frôlent l'épiderme du Bombyx aux ailes fendues, et le tonnerre émoustille instantanément sa chair. Retenue acquise, retenue présente. Rien de plus avant que la bouche métallique ne les recrache.

Ce sont de nouveaux boyaux qui s'étirent pour fermenter leur amour d'antan, leur déchirure d'avant. Parjures de bordeaux esquissent atmosphère tiédasse, tendant à la brûlure des coeurs. Cupidon épie les amants maudits du haut du ciel, plafond de fiel. Ecrasant les égides d'une ère dont elle contemple depuis trop longtemps les mécanismes, Orphédia se contente d'une salutation silencieuse, définie par un mouvement de tête propre aux humains, sorte de révérence soi-disant respectueuse, lorsque l'on sait qu'on s'agenouillait autrefois pour baiser des bottes. Coupe de dorures vient s'acoquiner de ses doigts, lorsque sa Maîtresse lui offre le cristal flavescent.
« Vous aspirez à bien davantage que du champagne, nous le savons toutes deux. »
Elle badine, un instant, douce moquerie qui fermente au coin du rictus, légère espièglerie qu'elle tait une fois le bassin du monde mis à nu sous leurs oeillades. Le vide, vertigineux, s'étire et s'étend à perte de vue. Une Moscou qu'on croirait paisible et majestueuse, dans les hauteurs de nuages de nicotine.

Les syllabes articulent un lourd passif, à travers les vers lascifs, d'un Baudelaire brûlé vif. Langue que Theresa lui a enseignée autrefois. Huitains s'effondrent et sautent dans le vide, se suicident collectivement dès la bouche outrepassée.
M'aimais-tu comme tu le prétendais ?
La pommette est fécondée de la main décorée, ornée du seul joyau chéri autrefois, offert avec le plus pur sentiment qu'elle eut jamais porté en son sein. La cage thoracique se troue de milliers de balles. Perforations ventriculaires.
M'aimais-tu, Oda ?!
Les iris tremblent sous quelques particules iodées qui menacent de se former sous les cils. Le palpitant s'épuise, un long moment, un lourd instant.
M'AS-TU VRAIMENT AIMEE, ODA ?
Les poumons se creusent et se calcifient. L'oxygénation du sang chute. Et soudain.

Theresa est là.
Gangrène adolescente, cancer jamais guéri. Sous la brutalité de l'émotion, le souvenir de ce qu'elle était s'accroche fermement à l'espoir de vivre encore à travers l'Ondine, au plus profond de ses mémoires de femme. Les paumes rejoignent soudainement la nuque, nymphe rejoignant son satyre après milles ans de pèlerinage. Baiser de fièvre d'hier, baiser d'amour délétère. Désir et émotion s'excitent sous la bouche affolée, et les fragrances d'une Theresa ressuscitée s'éclipsent sous la lune qui observe en parasite. Jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à l'écho d'une issue obligatoire, qui finalement, la sépare de nouveau de l'amante.
Et Theresa s'en va.

« Vous êtes... surprenante. »
A celle qui emploie Baudelaire, peut obtenir ses faveurs ? Peut-être souhaite-t-elle le faire croire. Peut-être même préférerait-elle s'en convaincre elle-même. Demeurant tout auprès de la Déesse Noire, les griffes glissent en cascade auprès des clavicules, dessinent lentement la sculpture d'une Vénus sans corsage.
« Je crains d'avoir dévoilé mon intérêt trop tôt. J'apprécie énormément ce jeu, vous savez, je ne voudrais pas.. qu'il cesse dès que nous aurons passé la porte... »
Inquiétude et certitude s'unissent et divorcent au rythme des chants qu'elle emploie. Et finalement, le visage glisse frénétiquement auprès de l'autre, câlinerie des bajoues qui trémulent ensemble.
« ... de ma suite. »
Frénétique joueuse qui gazouille un peu trop, fait vriller les synapses pour une partie plus violente encore.
« Je ne sais rien de vous... Vous ne savez rien de moi. Peut-être serait-il plus approprié de préserver le numéro de ma chambre ? N'est-ce pas plus prudent que de s'adonner à quelques luxures avec une parfaite inconnue ? »
Elle fricote un moment, et lorsque le visage s'écarte finalement, elle s'apprête à s'évanouir dans les airs, pour se noyer dans son verre - nonchalamment disposé sur une table qui trônait là, s'enfouir sous terre.
« Dites m'en davantage sur vous... Persuadez-moi. »
Dis-moi qui tu es.
Je te donnerai qui je suis.


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Pando
  Lun 24 Juin - 9:40
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