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 you don't own me | eeva et nina


BOYS AND GIRLS OF EVERY AGE, WOULDN'T YOU LIKE TO SEE SOMETHING STRANGE ?

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« you don't own me »

Douane humiliante, alors qu'elle se fait fouiller. Qu'importe. Retrouver l'odeur d'Eeva vaut toutes les fouilles de l'univers, alors qu'elle n'a rien à cacher à la face du monde. Pas si tard à priori, dans les rues pourtant endormies de Moscou, mais nuit déjà tombée comme le rideau d'une fin de spectacle. Nina sourit. Acquiesce aux mots, n'écoute pas. Entre dans le quartier, se faufile dans les rues. Elle ne veut pas être seule, cette nuit.

Vagabonde, truffe au vent, cheveux virevoltants. Connaît moins bien ce quartier que celui de son meilleur ami, mais y risque moins de choses également. Probablement. Elle marche, presque funambule, petit sac contenant le strict minimum sautillant à sa hanche. Eeva... Eeva. Songe à leurs retrouvailles, elles qui ne se sont quittées que brièvement. Et Nina continue de se faufiler, ombre joyeuse aux cheveux blancs.

Elle tourne dans une rue, se perd dans une autre, arrive enfin au boulevard richesse. Les mirettes guettent les habitations, le manoir apparaît bien vite. Nul doute sur le lieu. Nina fronce le nez, considérant la bâtisse comme un éventuel ennemi renfermant le trésor qu'est son amie. Amie... Bien grand mot. Besoin, serait plus exact. Eeva est son besoin, comme le drogué a besoin de sa dose.

Nina s'introduit. Nina continue de se faufiler. Maison connue, il lui suffit de dire qu'elle rend visite à Eeva, malgré l'heure. Elle est connue, maintenant : aucune difficulté à accéder à la chambre renfermant le Likho. Ispolin ne dit mot, enlève son manteau, ses artifices, son pantalon, son pull et son soutien-gorge. Petite chose frêle en culotte et t-shirt, c'est ainsi qu'elle se glisse dans le lit de l'aînée, la poussant du cul pour se blottir dos à elle.

« J'ai fais un cauchemar. »

Excuse foireuse. Plainte pour chercher à être câlinée, rassurée, choyée. Nina aurait donc traversé les quartiers à cause d'un simple cauchemar ? Mensonge que cela, alors qu'elle attrape le bras d'Eeva pour l'enrouler autour d'elle.

« Et tu me manquais. J'ai rêvé que je ne pourrais plus jamais te revoir, et j'ai pleuré en me réveillant. Tu ne disparaîtras pas de ma vie, hein ? Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais ? »

Si elle n'a guère rêvé de tout ça, si elle n'a même pas essayé de fermer l’œil, la crainte est pourtant réelle. Nina ferme ses paupières, apaisée d'être là. Relation putride. Besoin de l'autre autant que cela cause leur destruction. Envie malsaine de façonner l'autre à son image, parfois, en vain. Attachement obsessionnel, au moins pour l'une qui a peur du rejet.

« Est-ce que tu as peur, toi aussi, que je disparaisse un jour ? »

Mots lancés, dans un désire d'être rassurée. Dis moi que je suis indispensable à ta vie, aurait été plus honnête comme requête. Mais honnêteté n'existe pas ici. Pas entre elles. Pas maintenant, ni jamais.
(c) DΛNDELION
  Ven 22 Mar - 23:25
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YOU DON'T OWN METic tac. Ronde des minutes, folâtres, qui s'égosillent aux esgourdes. Tic tac. Réminiscences pernicieuses. Brouhaha d'images derrière les paupières. Le poupon s'étiole sous le polochon. Gamine, peur au bide, qui se calfeutre parmi la soie. C'est maman sur la langue, dans la gueule pleine de cendres. Mais il n'y a que le néant. Toujours lui. Amenant déroute sur son échine. Redoutable Nyx. Silhouette osseuse sous une robe brodée de ténèbres. Petit animal se roule. Sombre soir; faisant miroiter ombres chinoises sur cloison. Chimères chaotiques dont la danse éveille une démence scabreuse. Les ongles grattent le derme de part et d'autre du bulbe. Le minois se distord. La, la, la... Comptine d'un jadis. Et c'est le palpitant qui vrille sous la flanelle. Maman. Chevelure dorée, mirettes salutaires. Lippes supplient l'étreinte salvatrice. L'accolade maternelle. Caresse infantile sur le front du marmot. Le souffle dans le gosier s'englue. Petite mort de la jouvencelle entichée. La bile s'amertume dans les narines. Tressaillement de la raison. Et glapissements hérétiques du chiard. Putride capharnaüm de plaintes et d'hilarités méphitiques. La carcasse adolescente trémule alors. Adieux des lisières à ne pas franchir.

Froissement d'étoles dans la mansarde muette. Palpitations échevelées des ventricules. Doux effluves. Rictus goguenard aux commissures. La fièvre dévore le crâne. L'intrusion plus encore. La bestiole s'agite en dessous. Elle quémande la becquetée rédemptrice. Celle qui fera gicler conscience et battre ceinture. Pas de secousse pour la dépouille. Le matou fait mine de s'enfoncer dans l'inertie. Ronrons doucereux du patte-pelue. Farce infantile. Et sottises frivoles.

Froufrou squelettique. Avide complainte qui s'échappe du carcan de chair. Le museau se fraye chemin nécessiteux dans la tignasse blanche. Le plexus se soulève d'une inspiration fondamentale. L'encéphale se gorge des senteurs-amantes. Nina. Délicatesse de l'émoi. Flamme timide qui flageole sur le cuissot. Les ailes s'étendent pour mieux claquemurer le chérubin contre le poitrail. Fauve carnassier qui ne sait partager son dû.  

« Je suis là, séraphine.

Horreur d'une réalité qu'elles ne partageraient pas. L'infante se mue: chenille processionnaire qui mime les aspirations d'une marâtre. Étroitesse du costume. Pourtant, lèvres s'égarent çà-et-là. Baisers insidieux de la grande qui console, qui fabule et jouit d'un joug fallacieux. Les paluches voguent sur quelques courbes prohibées. Petite nausée de l'ancien qui tire profit du plus candide.

– Je serai toujours là, quoi qu'il puisse se passer. Je ne serai jamais loin.  

Sinistre promesse. Menace tacite. Parasite ne cesserait de gangrener caboche. Sourire espiègle de l'omnipotente. Les serres cramponnent alors la gorge. Douceur vétuste calfeutrant poigne péremptoire. Aucune échappatoire à son fléau. Gamine écervelée incarnant l'ogre qui attise et terrorise. Loup des cours d'école. Phalanges malmènent soigneusement la peau diaphane. Mais c'est l'oisillon, dans le fond, qui fait son nid sous le sein. Lui, qui dévaste une quiétude jusque là endormie. Et l'aigreur gonfle le cœur. Nuée d'éther et de terre dans l'atmosphère.

– Tu ne disparaîtras jamais, qu'elle expire dans l'oreille, je ne t'en laisserai jamais l'occasion. »
 
 
code by solosands
  Mer 27 Mar - 9:51
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