Chant de Sépulture.Suaire d’ichor et de bave, de fracture et de cyanose.
Dans l’artère commensale gorgée de fange, mouillée d’étang, une carcasse se dame sous crachins divins, un cachectique opuscule.
Qu’est-ce ? Lune éclaire avec ardeur. Un squelette de chair. Qui bouge, remue dans maresques nappes.
C'est vivant...Flanquée derrière façade de nouvelle gargote, Oda dissèque fresque mortifère. Fenrir mutile l’herse, grogne à quelques viscéraux désirs.
«
Crois-tu ? »
L’ambition animale.L’instinct vrille sous épigastre, gueule pulsions curieuses.
Skadi et molosse s’étirent sous larmes des Cieux jusqu’à moribonde sculpture. Une femme.
Vraiment ? Croquade personnel moire dans la désuète orbite.
«
My my, un pauvre chiot »
Un chiot ?Un cadavre cher, un beau sarcophage.
Il faut quelques secondes pour se décider. De même pour tirer bestiole jusqu’en son sérail, loin du pandémoniaque layon. Dans la chaleur d’un antre fraîchement aménagé, entre reliques et potions. Flaques poissent lattes de chêne jusqu’à l’angle d’un petit salon où mignarde échoue sur canapé. Pâle et trempée de brioche à panards, quel fétide morceau venait-elle de ramener?
«
Qu’allons nous faire de toi ? »
Visum.
Agates ratiboisent citrouille, acromion, poitrine, flancs, guiboles. Des soieries moulant la chair, tavelées ci et là de noir rubis, mussant à demi charmants ecchymoses.
Une belliqueuse ou infortunée péronnelle ? Prunelles aux poings, jonction saillante, la théorie du croquignolet bouldog se confirme. Rihote avec quelques gorilles ? Tapissée d’une insolite tendresse, Oda déshabille, sèche, soigne, enroule sous duveteux linceul. Une heure pour aboutir à propreté endormie, lovée au cosinus d’un igné brasier. Fenrir coincé contre rosière, imbriqué en cuillère contre ventre chaud, à veiller comme fieffé daron.
Mignon. «
Puppy »
Murmure, ronronne.
Bénigne mercuriale, insolite sobriquet poulope loin d’un kaolin gargue.
Dans gouffre profond, au vieux Chaos des songes, Oda éructe ictus contre museau, tripote boucles carmélites, épluche cariatide.
«
Puppy ô puppy, dois-je t'embrasser pour te réveiller? »
S'amuse, gouaille en coulant phalanges sur oreille, joue, lèvres. Avachie à même le plancher, nichée contre humble sofa, Madone grignote d'une pétulante lucarne bipède comme Curiosité du Jour, Joyau du Soir. Une plaque, une arme.
Quel hasard d'un policier entre ses sémillantes férules! Et elle lorgne vermeil, tumeur des plaies. Fresque émouvante, peinture sordide. L'humanité pouilleuse au pinacle de sa ruine.